Généralités sur le haricot

L’horticulture d’exportation est devenue l’un des axes prioritaires de développement du secteur agricole. Localisée essentiellement dans la zone du littoral Nord, elle s’est développée partout où les ressources en eau l’on permit. Elle contribue actuellement à l’amélioration de la vie sociale des ruraux, à la création de revenus et la génération de devises à travers l’exportation de certains produits tels que le haricot vert pour l’économie nationale (CIAT 2003). Les légumineuses occupent une place importante dans l’agriculture mondiale. Elles constituent un élément de base des systèmes culturaux de petites exploitations et du régime alimentaire des ménages. Dans ce groupe des légumineuses, le haricot vert occupe une place de choix, il est à la fois une culture vivrière et une source substantielle d’argent comptant (CIAT 2003). Au Sénégal le haricot vert représente plus de 50% de la filière fruit et légumes, en 2005 la production de haricot vert était de 7200 tonnes. Pour la contre saison 2008/2009 la production de haricot vert est estimée à 80 631tonnes (ANSD). Le haricot vert est soumis pendant toute sa période de culture à un ensemble de contraintes biotiques qui occasionnent des pertes plus ou moins importantes de rendement : maladies cryptogamiques, bactériennes, ravageur… etc. Il est donc impératif de trouver des solutions durables face à ses différentes contraintes, d’où la mise au point de produits phytosanitaires. Ses produits sont soumis à des tests d’efficacité qui est l’objet de notre étude. C’est dans ce cadre que le CDH est chargé de faire des tests l’efficacité d’une nouvelle formulation à base de propinèb700 sur l’anthracnose, le mildiou et l’alternariose. Dans ce contexte de test d’efficacité du propineb700, notre travail sera axé sur la comparaison de moyenne de sévérité et le suivi de l’évolution des maladies dans le temps.

Synthèse bibliographique

Généralités sur le haricot 

Le haricot est une légumineuse alimentaire, soit sous forme de haricot vert, de haricot demisec ou de haricot sec. Il existe des variétés de haricot dites  » mange-tout  » pour lesquelles les parois de la gousse ne durcissent pas. Les tiges et les feuilles sèches constituent un fourrage grossier mais nutritif pour les animaux. Le haricot est parfois utilisé pour guérir certaines morsures, brûlures ou pour prévenir certaines maladies (Hubert. 1978).

Le haricot vert, variété du haricot commun, Phaseolus vulgaris L., est une culture de rente cultivée par les grands exploitants, comme par les petits agriculteurs. En Afrique orientale, plus de 90% de la production est destinée aux marchés régionaux et internationaux. Le haricot vert représente une culture légumière d’exportation majeure au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, en Zambie, au Zimbabwe et en Afrique du Nord, et gagne en importance dans d’autres pays, notamment au Cameroun, en Ethiopie, au Rwanda et au Soudan. A l’Est, au Centre et au Nord du continent africain, les variétés naines sont les plus communes. Les variétés volubiles sont généralement plus productives que les variétés naines et leur récolte s’étale sur une plus longue période, un double avantage susceptible de susciter l’intérêt des petits agriculteurs désirant augmenter les retombées économiques des travaux effectués par la famille.

Les variétés volubiles adaptées à l’Afrique orientale restent néanmoins à mettre au point. Les préférences commerciales sur le type et l’apparence de la gousse du haricot varient selon les régions. Les travaux sur l’amélioration du haricot vert en Afrique de l’Est se concentrent sur la mise au point et la production de variétés naines et volubiles qui offrent un rendement élevé de haricots fins et extra-fins par plant, sachant que ce sont les plus rémunérateurs (Hubert. 1978).

Origine et distribution 

Origine 

Cette espèce est originaire d’Amérique du Sud, où de nombreuses variétés ont été cultivées depuis les temps anciens. La domestication du haricot commun serait intervenue dans deux centres distincts, d’une part en Amérique central (variété vulgaris) et d’autre part en Amérique du Sud dans la région andine (variété aborigineus). Les variétés méso-américaines se distinguent de celles des Andes, notamment par la taille des graines, plus gros chez ces dernières. Il s’agit d’une plante annuelle de grande variabilité qui a donné naissance à un grand nombre de variétés cultivées qui diffèrent entre elles par le port, la couleur, la forme, la composition des gousses et des graines. Le type originel était grimpant à rames (Bollinger.1970).

Distribution 

La première introduction du haricot en Europe remonterait de Christophe Colomb qui le découvrit à Nuevitas (Cuba) lors de son premier voyage en octobre 1492. Par la suite d’autres explorateurs le découvrirent en divers points d’Amérique du Nord et du Sud. La diffusion de la plante en Europe se serait faite par le Vatican. C’est Catherine de Médicis qui l’aurait introduite en France à l’occasion de son mariage avec le roi Henri II en 1533. Dès le XVIe siècle, des navigateurs portugais l’ont introduit en Afrique et en Asie.

Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines de bonne taille et de longue conservation, a connu rapidement un grand succès en Europe. Il s’est également bien implanté en Afrique orientale, notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) où il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes andines (Wortmann et al. 1998 ; Nyabyenda. 2005).

Cette région de l’Amérique est aussi devenue un centre de diversification, et le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations rurales. La plante ne s’est, par contre pas imposée en Asie tropicale, face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le haricot mungo et le lablab (appelé « pois antaque» à la Réunion).

Position systématique du haricot 

Embranchement : Spermaphytes
S/ Embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
S/Classe : Fabacées
Ordre : Légumineuses
Genre : Phaseolus
Espèce : Phaseolus vulgaris

Ecologie du haricot 

Besoins en chaleur
La germination à lieu entre 10 et 40°C, mais optimum entre 15et 30°C. Ces plantes sont sensibles au froid : gèlent à 0°C et la croissance s’arrête vers 5°C. Ce sont des plantes tolérantes en ce qui concerne les températures et peuvent être cultivées en saison chaude ou saison froide à condition d’avoir suffisamment d’eau dans le sol (Hubert. 1978).

Besoins en eau
Le haricot demande 300 à 400 mm d’eau pendant la durée de sa végétation. Ces pluies doivent être régulières, non violentes et bien réparties. L’excès d’humidité nuit à la plante (chloroses généralisées, apparition de maladies cryptogamiques ou coulure des fleurs). Un manque d’eau accompagné d’un excès de chaleur provoque le flétrissement des fleurs et leur coulure (Hubert. 1978).

Besoins en lumière
Le haricot est une plante de lumière. Cultivé à l’ombre, il s’allonge beaucoup et ne donne pratiquement aucune récolte (Hubert.1978).

Besoins en sols
Le haricot préfère les terres légères et saines. Dans les terres compactes, la levée est difficile tandis que dans les terres battantes, les graines pourrissent dans le sol. Il faut choisir de préférence des limons ou des sols silico-argileux. Dans les sols calcaires, on obtient des graines de haricot qui cuisent mal. Dans les terres riches en argile, on conseille de semer le haricot sur des billons pour améliorer le drainage du sol. Le haricot est très tolérant en ce qui concerne le pH (6 à 7,5) mais préfère les sols légèrement acides (6,5) (Hubert. 1978).

Valeur nutritionnelle du haricot 

La culture de légumineuses, source de protéines végétales, a été reconnue comme étant l’une des meilleures et des moins coûteuses des solutions pour l’alimentation des populations des pays en voie de développement. La nutrition, dans les pays pauvres, est essentiellement basée sur la consommation de légumineuses, comme le haricot, dont la richesse en protéines et en vitamines peut pallier le manque de protéines animales. En effet, les protéines végétales coûtent deux fois moins chères que les protéines animales.

Les graines de légumineuses contiennent deux à trois fois plus de protéines que les céréales (Soltner.1990) et renferment les 24 acides aminés indispensables à l’alimentation humaine. Par leur teneur élevée en protéines (20 à 30%), les légumineuses rééquilibrent l’alimentation céréalière, surtout en acides aminés essentiels et en sels minéraux (Appert.1992). En effet 500 grammes de riz ou de farine de maïs plus de 120 grammes de haricot secs correspondent à peu prés aux besoins quantitatifs en calories et en protéines d’un individu moyen. De faible quantité de viande et de légumes, ajoutée à cet apport de base, satisferont les besoins quantitatifs en protéines et vitamines (Messiaen.1981). Les graines de légumineuses sont plus riches en calcium que celle de la plupart des céréales, elles sont aussi riche en fer. Leur teneur en phosphore et potassium est très élevée (Stanton.1970).

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Table des matières

Introduction
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I. Généralités sur le haricot
I.1. Origine et distribution
I.1.1. Origine
I.1.2. Distribution
I.2. Position systématique du haricot
I.3. Ecologie du haricot
I.3.1. Besoins en chaleur
I.3.2. Besoins en eau
I.3.3. Besoins en lumière
I.3.4. Besoins en sols
I.4. Valeur nutritionnelle du haricot
I.5. Importance économique du haricot
II. Description de quelles que maladies fongiques du haricot
II.1. Rouille: Uromyces appendiculatus
II.2. Taches Anguleuses des feuilles: Isariopsis griseola
II.3. Anthracnose: Colletotricum lindhemutianum Sacc. & Magn
II.4. Le mildiou
II.5. L’alternariose : Alternaria spp
III. Caractéristiques du propinebe700
Chapitre II : Matériel et méthodes
I. Présentation de la zone d’étude
I.1. Localisation
I.2. Climat
I.3. Relief et sols
II. Matériel
II.1. Matériel biologique
II.2. Matériel non biologique
III. Méthodes
III.1. Dispositif expérimental
III.2. Observations
IV. Analyses statistiques
Chapitre III : Résultat et Discussion
1. Résultat
1.1. Effet du traitement sur la sévérité
1.2. Evolution hebdomadaire de l’anthracnose
2. Discussion
Conclusion et perspectives
Références Bibliographiques

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