Généralités sur le giroflier

Généralités sur le giroflier

Classification

Le genre Syzygium est représenté à Madagascar par 19 espèces (BYNG et al, 2015) :

Règne : PLANTAE
Sous-règne : TRACHEOBIONTA
Division : MAGNOLIOPHYTA
Classe : MAGNOLIOPSIDA
Sous-classe : ROSIDAE
Ordre : MYRTALES
Famille : MYRTACEAE
Genre et espèce : Syzygium aromaticum (Merr & Perry, 1939) .

(Source:http://plants.usda.gov/java/ClassificationServlet source=profile&symbol=SYAR2 &display=31).
Synonymes: Eugenia caryophyllus (Spreng.) Bullock & Harison, 1958 ; Eugenia caryophyllata (Thunb., 1788) ; Caryophyllus aromaticus (L., 1753). (Source: https://www.itis.gov/servlet/SingleRpt/SingleRpt?search_topic=TSN&search_val ue=506167#null).

Historique et répartition des girofliers à Madagascar

Le giroflier, appelé « karafoy » ou « jirofo » en malgache, est un arbre originaire de l’Archipel des Moluques, en Indonésie. Il a été introduit à Madagascar au 19e siècle notamment à l’île Sainte Marie par la Société Albran-Carayon Hugot en 1827 (LOBIETTI, 2013), et c’est vers les années 1900 que les premières plantations furent établies dans la contrée de Soanierana (TOURNEUR, 1945). Depuis, sa culture s’y est développée. Actuellement, les girofliers sont concentrés sur la côte Est du pays dans la région de SAVA, Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana (DANTHU et al, 2014) . La principale zone de production est située dans la région d’Analanjirofo, littéralement « Forêt de girofliers », particulièrement dans le District de Fénérive ŔEst, qui est l’une des zones appropriées pour la plantation des girofliers (ARIMALALA, 2015).

Importance économique du giroflier

Le girofle est une des principales productions de la région d’Analanjirofo (7000 tonnes de clous par an environ). Les sous-préfectures de Fénérive-Est, de Soanierana Ivongo et de Vavatenina produisent respectivement 1800, 1230 et 1200 tonnes environ, correspondant à une superficie de 10000 ha pour Fénérive et Vavatenina et de 7500 ha pour Soanierana. Chacune des sous-préfectures recense respectivement environ 18 000 et 12 000 producteurs (PPRR, 2007). Deux produits sont issus des girofliers : les clous (boutons floraux non éclos et séchés) et l’essence de girofle (extraite par distillation à partir des feuilles, des clous et/ou des griffes). Le clou de girofle représente le 2ème produit agricole d’exportation et Madagascar se place en tant que 2ème producteur mondial après l’Indonésie (MESupReS, 2015). Il est exporté en Asie pour l’industrie du tabac indonésien notamment et en Europe pour ses vertus culinaires (GLOANEC et al, 2010). Les essences sont riches en eugénol utilisé dans l’industrie cosmétique, pharmaceutique (antiseptique efficace) et servant à la production de vanilline de synthèse. L’essence issue des clous est de meilleure qualité. Elle est employée par l’agro-industrie et la parfumerie (PPRR, 2007). La filière girofle regroupe plusieurs acteurs dont les producteurs (agriculteurs) et les exportateurs (qui sont les liens entre la production malgache et le marché international). Aujourd’hui, le marché du clou de girofle est une source de revenus réguliers pour les ménages et leur assure la sécurité alimentaire (DANTHU et al, 2014). En 2016, les produits agricoles ont représenté 28% des exportations dont 18,2% pour la vanille, 7,8% pour le girofle et 2% pour d’autres produits (cacao, sucre, poivre, café) (ANDERSON, 2017). Pour le girofle, au titre de la même année, l’export a été évalué à 149,87 millions de dollar américain ( source : http//cometrade.un.org/ ITC, 2016).

Description générale

Le giroflier , Syzygium aromaticum est un arbre pérenne qui peut atteindre 12 à 15m de hauteur, lorsqu’il vit en pérenne appartenant peuplement dense, sans culture, et sur un sol riche (FRANÇOIS, 1936), C’est incontestablement l’un des plus beaux arbres des pays tropicaux. C’est une espèce à houppier conique dont la hauteur peut atteindre 20 mètres. Il a une longévité de plus de 100 ans (https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/1649/giroflier).
❖ Les feuilles de giroflier sont coriaces de forme allongée, pétiolée, élargie vers le sommet et terminée en pointe, mesurant 8 à 12 cm de long. Le limbe présente des nervures nombreuses peu apparentes avec un teint vert sombre lustré, d’un rose cuivré à leur naissance .
❖ Les racines sont peu développées et plutôt superficielles, certaines racines traçantes atteignent 4 à 5 m de long ce qui permet à l’arbre de puiser aisément les minéraux de la litière. Le pivot mesure jusqu’à 2 à 3 m de profondeur.
❖ Le bois est dur mais assez cassant, il est de couleur gris clair et d’aspect rugueux.
❖ Les fleurs sont disposées en cymes bipares terminales et présentent près de 25 boutons renflés en extrémité, de 12 à 18 mm de long, qui donnent le fameux clou de girofle .
❖ La fleur est constituée d’un calice à long tube pourvu de quatre sépales rouges, soudés entre eux et persistants, renfermant de nombreuses glandes sécrétrices. Leur couleur s’intensifie lors de l’éclosion. Une sorte de capuchon appelé « tête du clou », formé par quatre pétales blanc rosé, est expulsé à ce même moment. Un gros bouquet d’étamines jaunes se déploie autour d’un pistil à deux loges comportant de nombreux ovules.
❖ La floraison intervient au printemps ou en été en fonction du climat.
❖ Les fruits rouges , appelés « mères de girofle » ou « anthofles », mesurent 3 cm de long sur 1 cm de large avec le reste du calice au sommet. Ils renferment généralement une seule graine de 1,3 cm, baignant dans une chair pourpre. Ces baies comestibles apparaissent vers la fin de l’été et sont consommées en Indonésie, confites dans le sucre.

Cycle de développement 

Le cycle biologique de la plante se divise en deux phases successives : la phase végétative et la phase reproductive.

TOURNEUR (1947) avait signalé que la multiplication du giroflier se faisait uniquement par semis. Les baies sont récoltées à complète maturité et mises en pépinière dans le mois qui suit la cueillette. La faculté germinative du giroflier est de courte durée. Lorsque les plants ont quatre à six feuilles, ils sont enlevés délicatement et repiqués sur une autre planche plus espacés. Après deux ans de pépinière, les plants peuvent être mis en place après avoir été arrachés avec une motte de terre. Il existe un autre mode opératoire de semis qui consiste à semer les fruits en paniers remplis de bonne terre et placés sous ombrière. Chaque panier contient un plant et ces paniers contiennent du matériau solide, résistant à 18 mois d’arrosages fréquents et se décomposant ensuite dans le sol lors de la mise en place définitive. La solution la plus employée à Madagascar, consiste à transplanter directement en place les jeunes plants trouvés sous les arbres producteurs des plantations et issus des fruits tombés de ces arbres (TIOLIER, 2012). Le giroflier est une plante monoïque, ses fleurs sont hermaphrodites et auto polliniques (Agroforestry Database 4.0). Il commence à fleurir vers l’âge de 5 ou 6 ans mais cette production n’est pas encore appréciable. La première production exploitable se produit vers 8-10 ans (RAZAKARATRIMO, 2014) et la pleine production à 15-20 ans pouvant durer jusqu’à 75 ans environ (DEMANGEL, 2011). La floraison varie selon les régions : en Inde (Février à Mai), en Tanzanie (Juillet à Septembre et Octobre à Janvier) ; et de Novembre à mi-Janvier à Madagascar (TOURNEUR, 1947) ; les fruits apparaissent 5 à 6 mois après la floraison ( Agroforestry Database 4.0).

Le giroflier présente un cycle de production triennal avec une première année de forte récolte, une deuxième année de récolte moyenne et une troisième de faible récolte. A la quatrième année, on revient à la production de la première année. Le rendement du giroflier varie en fonction de son âge et de sa hauteur. Vers 10-12 ans, il donne une production moyenne de 3 kg de clous frais (RAZAKARATRIMO, 2014) ; plus l’arbre vieillit, plus il produit.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. REVUE DE LA LITTERATURE
II.1 Généralités sur le giroflier
II.1.1 Classification
II.1.2 Historique et répartition des girofliers à Madagascar
II.1.3 Importance économique du giroflier
II.1.4 Description générale
II.1.5 Cycle de développement
II.1.6 Exigences climatiques et édaphiques
II.1.7 Les maladies du giroflier
II.1.7.1 L’apoplexie
II.1.7.2 L’anthracnose
II.1.7.3 Autres maladies fongiques
II.1.8 Les insectes nuisibles aux girofliers
II.1.8.1 Les suceurs de sève
II.1.8.2 Les foreurs des tiges
II.1.9 Moyens de protection et de lutte
II.2 Les systèmes de culture à base de girofliers
II.2.1 Système monocultural
II.2.2 Parcs à base de girofliers ou « parcs arborés »
II.2.3 Système agroforestier (SAF)
II.2.3.1 SAF simple
II.2.3.2 SAF complexe
II.3 Chrysotypus mabilianum (nom vernaculaire Andretra)
II.3.1 Classification
II.3.2 Description
II.3.2.1 Adulte
II.3.2.2 Œufs
II.3.2.3 Larve
II.3.2.4 Chrysalide
II.3.3 Biologie
III. MATERIELS ET METHODES
III.1 Sites d’étude
III.1.1 Situation géographique
III.1.2 Climat
III.2 Matériels de terrain et de collecte
III.2.1 Outils de géolocalisation , de prise de vues et de notes
III.2.2 Matériels de collecte d’insectes
III.3 Méthodologies
III.3.1 Enquêtes
III.3.2 Observation des parcelles
III.3.3 Techniques de relevé des dégâts sur les girofliers (cf Annexe2)
III.3.3.1 Pour les arbres de petite taille (inférieure à hauteur d’homme)
III.3.3.2 Pour les arbres de grande taille (supérieure à hauteur d’homme)
III.3.3.3 Techniques de collecte
III. 3.3.3.1 Pour les stades larvaires et nymphaux
III. 3.3.3.2 Pour les stades adultes
III.3.4 Conservation et identification des spécimens récoltés
III.3.4.1 Conservation
III.3.4.2 Identification
III.3.5 Traitement et analyse des données
III.3.5.1 Comparaison des dégâts entre girofliers taillés et non taillés
III.3.5.2 Comparaison des dégâts entre deux systèmes de cultures
III.3.5.3 Variation des dégâts en fonction de l’éloignement à des forêts naturelles
III.3.5.4 Variation des dégâts en fonction de l’éloignement à des jamblons
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1 Observation des parcelles
IV.2 Enquêtes
IV.3 Collecte d’insectes
IV.4 Analyses des données
IV.4.1 Comparaison des dégâts entre girofliers taillés et non taillés
IV.4.2 Comparaison des dégâts entre deux systèmes de cultures
IV.4.3 Variation des dégâts en fonction de l’éloignement à des forêts naturelles
IV.4.4 Variation des dégâts en fonction de l’éloignement à des jamblons
V. DISCUSSION
V.1 Observation des parcelles
V.2 Enquêtes
V.3 Collectes d’insectes
V.4 Notation des attaques
VI. CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
AUTRES SOURCES
ANNEXE

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