Les Comores sont un archipel peu étendu, constitué de quatre (4) îles d’origine volcaniques, situées au sud-ouest de l’océan indien, à l’entrée du canal de Mozambique entre la côte Est africaine et le Nord-ouest de Madagascar. L’archipel des Comores est composée de : Ngazidja ou la grande Comore (1 025 km2), Ndzouani ou Anjouan (425 km2), Mwali ou Moheli (211 km2 ), et Maoré ou Mayotte (374 km2), avec une superficie total de 2 236 km2 . La plus grande distance séparant deux îles ne dépasse pas 75 km2 . Les Trois (3) premières îles forment l’Union des Comores vaste de 1 660 km2 (accession à l’indépendance en 1975), Mayotte est sous Administration française. Selon les estimations actuelles, la population du pays est de 700 000 habitants (Mayotte non compris). Comme tous les pays archipélagiques en général, et les pays insulaire de l’océan indien en particulier, les Comores ont une économie tournée vers le secteur tertiaire, surtout le tourisme, et du secteur primaire comme l’agriculture, en particulier la culture des produits d’exportation.
La population urbaine est de 28 ,8% contre 71,2% pour la population rurale. Les Comores font partie des pays les moins avancés avec un PIB par tête inférieur à 500$(Le PIB par tête est de 371$ américain estimation de 2002). La croissance économique était 2.5% du PIB en 2002. Le pays tire 40% de son PIB et l’essentiel de ses ressources commerciales en devise de l’agriculture qui occupe plus de 70% de la population active et fournit 90% de recette d’exploitation.
GÉNÉRALITÉS SUR LE GIROFLE
Historique et buts de la culture
Historique
L’histoire du clou de girofle, la plus populaire mais aussi la plus mystérieuse des épices, pourrait faire l’objet d’un palpitant roman d’aventure. D’où vient-elle ? Les chinois qui l’utilisaient dès le IIIème siècle avant notre ère pour se parfumer l’haleine ignoraient déjà sa provenance exacte. Ils l’achetaient en Inde orientale et savaient seulement qu’elle provenait des îles du Sud-est, à des mois de navigation. Plus tard, des marchands arabes l’achètent lors de leur pérégrination dans le golfe du Bengale et la mer de chine pour l’approvisionnement des marchés Syriens et libanais. De là, elle parvient à Rome où elle fut très recherchée, cette épice resta longtemps très chère car il était difficile de s’en procurer. Son heure de gloire sonna au Moyen Age, dans la cuisine où elle entre dans 15,55% des recettes des viandier et 14,79% de celle du ménagier de Paris, et dans la pharmacopée où elle est la panacée dans la lutte contre de vilaines maladies comme la peste, la catarrhe et l’impuissance. Marco polo pensait qu’elle venait du sud du Tibet, ou Java voire des partages de Sumatra. Vasco de Gama apprit d’un roitelet africain qu’elle était cultivée dans les îles célèbres. Mais ce fut Albuquerque qui découvrit que les Moluques étaient bien la source des girofles. Un des capitaines de la flotte d’Albuquerque, Serrao, fit naufrage et fut recueilli par des malais qui allait chercher la girofle à Amboine des Moluques dont il devint vice-roi : des îles au nom aussi poétiques que Miaou, Babar et Zzubu.
Apres des multiples et cruels combats contre les anglais, les hollandais se rendent maîtres des Moluques et de la précieuse girofle. Ils font cultiver les girofles uniquement sur les îles de Ternate et d’Amboine par des indigènes sous haute surveillance et détruisent les arbres partout ailleurs.
Ce monopole ne plaisait pas à tout le monde car il faisait grimper les prix d’un produit dont on importait 9000livres par an, en France, à la fin de l’ancien régime ; aussi la compagnie française des indes missionna-t-elle pierre poivre pour aller chercher ce fameux clou de girofle. Lors d’un premier voyage, il transporta clandestinement quelques plantes de muscadier de Timor à l’île de France, sans résultat. Nommé, par le duc de Praslini, grand Intendant des Mascareignes, il réussit à obtenir quelques plantes des épices séquestrées par les hollandais qui furent plantés dans l’île de la réunion. Il n’y eut qu’un survivant qui est l’ancêtre de tout les Muscadiers de la réunion, de Maurice, de Madagascar, de Cayenne, de saint Dominique et de la Martinique, des Comores, des Seychelles et de Zanzibar, maintenant le plus grand centre de girofle du monde .
Buts de la culture
Le clou de girofle purifie l’haleine, et soigne les maux des dents, car il a des pouvoirs anesthésiants, cicatrisants et désinfectants. En cuisine, il est présent dans le pain d’épices, les biscuits en mélange avec cenelle, le pot-au-feu, les marinades, la choucroute et il est indispensable à la plupart de currys. Dans certains pays comme la Tunisie on utilise en infusion avec le thé. Il sert de parfum d’ambiance sous forme de « pomme d’ambre » que l’on fabrique en piquant toute la surface d’une organe de clou de girofle. La 2 heptanone est une cétone de formule (C7H14O) qui possède une odeur de clou de girofle. De nos jours, 95% de production mondiale de clou de girofle est utilisée pour la fabrication des kreteks, des cigarettes indonésiennes.
CARACTÉRISTIQUE DU PROJET
Ce projet est né à la suite d’encourager les paysans cultivateurs de giroflier de la région à déployer leurs efforts puis, l’analyse afin de satisfaire les besoins des pays étrangers importateurs de girofle tant sur la qualité aussi bien sur la quantité. Il a un aspect de faire progresser l’activité agricole dans le but de réaliser une implantation de 100ha à raison 10ha plantés par an, un conditionnement de vente pérennisé dans la région du Nord-Est de Ngazidja précisément à Mbeni Hamahamet. L’occupation de certains terrains cultivables et l’amélioration des sources des revenues sont parmi les objectifs. Pour concrétiser l’objet de projet, on doit tenir compte aussi les facteurs multiples socio-économique qui agissent le plus directement sur l’entreprise ;
Environnement du projet
Environnement géographique
Situé entre 11°20’ et 11°4’ de latitude sud d’une part, et 43°11’ et 45°19’ de longitude Est d’autre part d’où un climat tropical humide avec deux principales saisons :
– saison chaude et humide (été austral) : Novembre à mars/avril. (Pluviomètre maximale de décembre à mars). Température moyenne : 24 et 27,8°c et des ventes de mousson de secteur nord à nord-ouest ;
– Saison sèche et fraîche (hiver austral) : avril/mai à octobre. Température moyenne variant entre 23.2 et 27°c, ventes alizés sud-est. Pluviomètre moyenne entre 1 500 à 5 000 mm (maximum 7 500 à 8 000 mm).
Ce qui implique l’existence favorable de la culture de girofle à la région de hamahamet (condition naturelle favorable) .
Environnement technologique
Non seulement que le girofle existe déjà dans la zone ciblée et qu’on est capable à répondre aux besoins d’une entreprise (administrer et gérer), mais aussi en plus de techniciens de la région spécialistes en agricultures et expérimentés en filière de girofle s’intéresse à ce projet et collant pour sa réalisation, aussi nous souhaitons bien rassurés de la réussite de ce projet car une technique efficace sera bien suivie.
Environnement économique agricole
L’économie comorienne repose essentiellement sur l’agriculture, le gouvernement, dans le cadre des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté (DSRP) favorise les exportations agro-industrielles pour le développement économique de la libération du commerce extérieur. L’appui du ministère de l’agriculture permet le développement de ce secteur. La complexité des sols et la multitude de microclimats ont eu un déterminisme très forte sur la diversité de la végétation naturelle. Mais la région a été soumise à une des activités agricoles de plus en plus intenses au cours des dernières décennies. La quasi-totalité de forêts de plaine côtière et l’altitude a été défrichée au profit de l’agriculture.
L’agriculture de cette région peut être décrite schématiquement selon quatre systèmes agricoles différents :
– Les cultures vivrières et/ou maraîchage de plein champs : cultures annuelles avec peu ou pas d’arbres associés conduit sans jachère ni apport de matière organique et vulnérable à l’érosion ;
– L’agroforesterie traditionnelle : association de culture vivrière et d’arbres fruitiers et/ou d’arbres réalisant ainsi un système stable ;
– La culture sans forêts naturelles : bananier avec des cultures associées installées sans une forêt avec élimination progressive des arbres en fonction de la pression démographique;
– La monoculture de rente : plantation d’arbres de rente tels les cocotier, giroflier, vanille, ylang-ylang, café …etc.
L’agriculture est essentiellement une agriculture de « jardins » associant sur la même parcelle des bananiers, des arbres fruitiers et/ou des cultures vivriers, aussi que des cultures maraîchères. Dans la région de Hamahamet on trouve la culture bananes, maïs, manioc, patates, légumineuses, surtout le sagou du sagoutier (Ntsambu), divers produits maraîchère (tomates, pommes de terre, etc.), ainsi que des arbres fruitiers (mangues, papayes, jaques, fruits à pain), qui font l’objet tout simplement pour la consommation familiale et à la ventes sur les marchés villageois ou urbaines.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION GENERALE DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Généralités sur le girofle
1.1- Historique et buts de la culture
1.1.1 – Historique
1.1.2- Buts de la culture
1.2- Choix de la région
Section 2 : Caractéristique du projet
2.1- Environnement du projet
2.1.1- Environnement géographique
2.1.2- Environnement technologique
2.1.3- Environnement économique agricole
Figure n°1 : Agriculture de jardins
2.1.4- Environnement social
2.1.5 – Environnement politique
2.1.6 – Environnement juridique
2.2- Objectif et intérêt du projet
2.2.1- Objectifs
2.2.1.1- Objectifs généraux
2.2.1.2- Objectifs spécifiques
2.2.1.3- Objectifs opérationnels
2.2.2- Intérêt du projet
1.3- Identité de l’entreprise
2.3.1- Activité
2.3.2- Formes juridiques du projet
Figure n°2 :Elaboration du statut
Source : Auteur
2.3.3- Fiche signalétique
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING DU PROJET
Section 1 : Etude de marché
1.1- Description de marché visé
1.1.1- Définition du marché
1.1.2- Etat du marché
1.2- Analyse de l’offre
1.2.1 – Caractéristique de l’offre
1.2.2 – Etude de l’environnement de l’offre
1.3 – Analyse de la demande
1.3.1 – Situation globale de la demande
1.3.2 – les comportements de consommateur
1.4- Analyse concurrentielle
1.4.1- Force et faiblesse des concurrents
1.4.2- Evaluation du part de marché
Section 2 : Aspect marketing du projet
2.1- La stratégie marketing
2.1.1 – Stratégie Push ou Pull
2.1.2- Stratégies de coût
2.1.3- Stratégie de diversification
2.1.4- La stratégie de différenciation de produit
2.2- Politique marketing
2.2.1- La politique de produit
2.2.1.1- Définition de produit
2.2.1.2- Présentation de produit
Figure n°3 :Giroflier
Figure n°4 :Coupe d’une fleur
2.2.1.3- Utilisations du produit
Figure n°5 :Clous de girofle
2.2.2- Politique des prix
2.2.3- Politique de distribution
Figure n°6 :Circuit de distribution
2.2.4- Politique de communication
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR L’EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Les critères quantitatifs
1.1- La valeur actuelle nette (VAN)
1.1.1- Définition
1.1.2- Formule
1.1.3- Interprétation
1.2- Indice de profitabilité (IP)
1.2.1- Définition
1.2.2- Formule
1.2.3- Interprétation
1.3 : Le taux de rentabilité interne (TRI)
1.3.1 – Définition
1.3.2 – Formule
1.3.3- Interprétation
1.4- Délais de récupération de capitaux investis (DRCI)
1.4.1 – Définition
1.4.2- Interprétation
Section 2 : Les critères qualitatifs
2.1- La pertinence
2.2- L’efficacité
2.3- L’efficience
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : LA FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET
CHAPITRE I : LA TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Description de l’exploitation
1.1- Préparation du sol
1.2- Plantation
1.3- Le suivie
1.4- La récolte
Figure n°7 : La récolte girofle et d’ylang-ylang aux Comores
1.5- Processus de production
Figure n°8 : Processus de production
1.6- Processus de préparation
Figure n°9 :Chaîne de préparation
Section 2 : Identification de ressource
1.2- Moyen technique
2.2 – Moyen financier
2.3 – Moyen humain
2.4 – Moyen matériel
CHAPITRE II : ASPECT ORAGANISATIONEL
Section 1 : organisation et agencement de ressource humaine
1.1- la structure de l’entreprise
1.2- L’organigramme
1.2.1- Définition de l’organigramme
1.2.2 – Présentation de l’organigramme
Figure n°10 :Organigramme de l’entreprise
1.3- La définition des tâches
1.3.1- Sommet stratégique
1.3.2- Ligne hiérarchique
1.3.3- Responsable technique
1.3.4- Responsable commercial
1.3.5- Responsable de l’unité de production
1.3.6- Responsable de plantation
1.4- Formations des ressources humaines
1.4.1- Le recrutement
1.4.2- Rémunération du personnel
1.4.3- Les charges du personnel
Section 2 : Réalisation et chronogramme du projet
2.1- Mise en fonctionnement des activités du projet
2.2- Chronogramme du projet
Section 3 : Prévision d’exploitation
3.1- Prévision d’exploitation pour le marché local
3.2- Prévision d’exploitation pour l’exportation
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : LE COUT DES INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENTS
Section 1 : Coût d’investissement
1.1- Matériels et équipements
1.1.1- Terrains
1.1.2- Construction
1.1.3- Outillages industriels
1.1.4- Installation technique
1.2- Les matériels administratifs
1.2.1- Les matériels et immobilisation de bureau
1.2.2- Le matériel informatique
1.2.3- Logiciel informatique
1.3- Les matériels de transport
1.4- Le coût total des investissements
Section 2 : Les amortissements
2.1- Définition
2.2- Principe de calcul de l’annuité d’amortissement
Section 3 : Le fonds de roulement initial (FRI)
3.1 – Fonds de roulement initial de deux premiers mois
3.2- Récapitulation
Section 4 : Financement du projet
4.1- Les détails de financement
4.2- Remboursement des dettes
CHAPITRE II : ETUDE DE RENTABILITE DU PROJET
Section 1 : les comptes de gestion
1.1- le compte de charge
1.1.1 – Les charges prévisionnelles
1.2- Le compte de produit
1.2.1- Les chiffres d’affaires prévisionnelles
Section 2 : Les états financières Prévisionnels
2.1 – Le compte de résultat prévisionnel
2.2 – Représentation de compte de résultat prévisionnel
2.3 : Tableau de flux de trésorerie (en FC)
2.4 – Le bilan prévisionnel
2.4.1 : Bilan d’ouverture du 31/12/N (montant en FC)
2.4.2: Bilan final
CHAPITRE iii : EVALUATION DE PROJET
Section 1 : Evaluation financière du projet
1.1- La valeur actuelle nette (VAN)
1.2- Le taux de rentabilité interne (TRI)
1.3- Indice de profitabilité (IP)
1.4- Le délai de récupération des capitaux investis (DRCI)
Figure n°11 : Courbe de délai de récupération
1.5– Analyse des ratios
1.5.1- Rentabilité commerciale (RC)
1.5.2- Capacité de remboursement
1.5.3– Rentabilité financière
1.5.4- Rentabilité général (RG)
Section 2 : Evaluation économique et sociale du projet
2.1- Evaluation économique
2.1.1– La création de la valeur ajoutée
2.1.2- L’amélioration et augmentation du PIB
2.1.3- L’augmentation de la recette de l’Etat
2.1.4- L’augmentation de la consommation
2.2– Evaluation sociale
2.2.1- La création d’emploi
2.2.2- La réduction du taux de chômage
2.2.3- Le développement social de la région
2.2.4- L’augmentation de la consommation
2.3- Le cadre logique du projet
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE