Generalites sur le fagara et la drepanocytose 

GENERALITES SUR LE FAGARA ET LA DREPANOCYTOSE 

De façon générale, Fagara zanthoxyloides Lam (1788) est une espèce d’arbustes tropicaux de la famille des Rutacées. C’est un petit arbre épineux à feuilles alternes, imparipennées, à épines épaisses sur les branches, sur le pétiole et le rachis et sous la nervure médiane des folioles 3-5 paires de folioles coriaces, larges de 2-3 cm, longues de 5-7 cm, ovales ou obovales , sans nervures saillantes, au sommet arrondi ou à courte pointe obtue fleur blanche petite, en grappe dressée. Le fruit est une petite baie globuleuse noire. Le Fagara se répartit sur les régions allant du Sénégal au Cameroun. Les racines, les feuilles et les tiges sont souvent vendues sur les marchés de Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ghana et Nigeria. La plupart des produits locaux présents sur les marchés contiennent aussi des racines de Fagara zanthoxyloides, dont le Drépanostat pour traiter l’anémie falciforme [1]. C’est ainsi que l’exploitation des racines de cette plante agit sur la diminution des crises douloureuses des personnes atteintes de drépanocytose. Cette dernière est une maladie chronique et accompagne donc l’enfant drépanocytaire dans toutes ses phases de développement. Son impact psychosocial individuel et familial doit être pris en compte dans les dispositifs de soins [2].

Généralités sur le Fagara 

Dans toute l’Afrique de l’Ouest, les racines, l’écorce de tige et les feuilles aromatiques sont communément utilisées en médecine traditionnelle. C’est ainsi que des macérations, décoctions ou infusions d’écorces de tige ou de racines sont couramment prises pour traiter le paludisme, la fièvre, l’anémie falciforme, et la faiblesse corporelle générale. Les racines et l’écorce de tige provoquent un effet chaud, âcre et stupéfiant sur le palais lorsqu’elles sont mastiquées, et sont couramment utilisées dans le traitement des maux de dents et des caries dentaires. La décoction de racines est utilisée comme bain de bouche et contre le mal de gorge. Cependant il intervient dans beaucoup de cas comme :
-en Côte d’Ivoire, on applique le jus de la pâte d’écorces comme collyre pour traiter les infections oculaires, notamment la conjonctivite accompagnée de pus.
-au Ghana, on prend de la poudre de l’écorce de racines et de tige pour traiter la coqueluche.
-dans le sud du Nigeria, la décoction de racines et d’écorces de tige se prend pour traiter le cancer. De la pâte d’écorces de tige et de racines est jetée dans l’eau pour étourdir les poissons [3]

Il existe un grand nombre de variétés de Fagara riches en éléments chimiques ayant des propriétés thérapeutiques certaines ; cependant, un seul a une action sur les cellules falciformes. En effet, l’histoire intéressante de Fagara zanthoxyloides a probablement commencé dans cet environnement avec l’observation ou la découverte fortuite par El-Said et son équipe en 1971 que l’extrait de racine de Fagara possédait une activité sur la membrane des globules rouges. De ce fait, ils ont rapporté que l’extrait de cette plante, en plus d’être antibactérien, préservait la couleur du sang dans ses zones d’inhibition lorsqu’il était examiné sur des plaques de gélose au sang. Sofowora et Isaacs (1971) ont rapporté plus tard le renversement des faucilles et des crénulations dans les hématies [4].

Description

C’est un petit arbre de 6 à 7 mètres de haut, avec sur les branches de nombreuses épines crochues. Ses feuilles sont composées imparipennées, ses fleurs étant blanches parfumées [5]. Les nombreuses études effectuées sur Fagara zanthoxyloides sont basées surtout sur l’activité antimicrobienne in vitro des différents extraits des racines. C’est en examinant les propriétés antibactériennes d’un extrait de la plante sur un milieu de culture qui contenait du sang que le professeur Sofowora du Nigeria constata que le sang sur lequel il avait déposé l’extrait de Fagara zanthoxyloides restait rouge très longtemps. Il en a déduit que la plante devait empêcher l’hémolyse des hématies [6]. Depuis, de nombreuses publications ont précisé l’action antidrépanocytaire de la plante. Cette dernière possède la propriété de redonner aux globules rouges leur forme de disque normale chez les malades drépanocytaires et de permettre un meilleur apport d’oxygène. Au Nigeria, le principe actif de la plante a été formulé sous forme de comprimés [7].

Familles chimiques

Quatre grandes familles sont retrouvées dans le Fagara zanthoxyloides :
● des alcaloïdes, essentiellement dans les racines, et les écorces des tiges parmi lesquels :
o Les benzophénantridines ;
o Les furoquinolines, alcaloïdes à base d’acide anthranilique ou de tryptophane ;
o Les aporphines ;
o Les canthinones ;
● des amides :
o aliphatiques telles que la N-isobutyldéca-2,4-diènamide ou la N-isobutylocta2,4 diènamide que l’on retrouve dans tous les éléments de la plante et qui ont des propriétés insecticides ;
o aromatiques dans les racines mais rares ici comparé aux autres zanthoxylum.
On les trouve essentiellement dans les racines. On peut citer la fagaramide et la N- isopentylcinnamide ;
● des coumarines, des phénylpropanoïdes surtout dans les tiges ;
● Des lignanes notamment la sésamine dans les tiges, fruits et racines et l’asarinine dans les feuilles [4].

Généralités sur la drépanocytose 

La drépanocytose est une maladie génétique de l’hémoglobine dont la première description a été faite dans les années 1900 par un médecin de Chicago, le Docteur James Herrick qui examine un étudiant venant de l’île de Grenade dans les Caraïbes présentant comme symptômes : toux, essoufflement, fièvre, vertiges, maux de tête, palpitations. La biologie montre une anémie et le frottis sanguin des hématies en forme de faucille [10]. En 1917, Emmel démontra que la falciformation ne se produit que lorsque les hématies sont privées d’oxygène. Cette découverte permit la mise au point d’un test de dépistage : le test de falciformation provoqué (Test d’Emmel). Plus tard, James Neel découvrit le mode de transmission autosomique récessif de la maladie vers la fin des années 40 et c’est en 1949 que Linus Carl Pauling établit une relation entre la maladie et l’hémoglobine en découvrant l’hémoglobine S. Puis, en 1956 Vernon Ingram découvrit la différence de structure primaire entre l’hémoglobine normale et l’hémoglobine S (substitution d’un résidu glutamique par un résidu valine dans la séquence des acides aminés) et en 1978, Tom Maniatis isola le gène de la bêta globine [10]. Par la suite, les recherches se sont orientées vers les thérapeutiques médicamenteuses. De nombreux essais cliniques ont été menés (oxygène hyperbare, anticoagulants, cyanate …) mais les résultats n’ont pas été à la hauteur de ceux escomptés. La recherche s’est alors par la suite intéressée aux conséquences sociales et sanitaires de la maladie (stigmatisation, coût des traitements …) et à la prévention de cette dernière (prévention des crises, dépistage néonatal …). Depuis une dizaine d’années, plusieurs progrès ont été réalisés : le traitement par l’hydroxyurée, l’imagerie médicale pour la prise en charge de certaines complications, les greffes de moelle osseuse, la thérapie génique, les transfusions sanguines. Conscient de cette fracture entre pays à revenu élevé et pays à faible revenu, l’OMS a adopté en mai 2006, au cours de la cinquante-neuvième assemblée mondiale de la santé une résolution sur la drépanocytose s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre les maladies chroniques.

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Table des matières

INTRODUCTION
I GENERALITES SUR LE FAGARA ET LA DREPANOCYTOSE
I.1 Généralités sur le Fagara
I.1.1 Description
I.1.2 Familles chimiques
I.1.3 Composition chimique
I.2 Généralités sur la drépanocytose
I.2.1 Rappel sur la drépanocytose
I.2.2 Caractéristiques
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Matériels
II.1.1 Matériel végétal
II.1.2 Matériel chimique
II.2 Méthodes
II.2.1 Extractions
II.2.1.1 Extraction par les solvants organiques
II.2.1.2 Extraction par l’eau
II.2.1.3 Extraction par macération à l’eau
III RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1 Résultats
III.1.1 Rendement
III.1.1 Effets des traitements par le Fagara
III.2 Discussions
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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