Soutenance mémoire
Généralités sur le domaine néritique constantinois
La série des massifs du môle néritique constantinois est divisée en trois groupes (J.M. Vila, 1980) qui sont :
-Les massifs méridionaux
-Les massifs centraux
-Les massifs nord-orientaux .
cadre géographique
La région dont fait partie le secteur étudié c’est la ville de Guelma, située à l’Est algérien à 290 mètres d’altitude et à 537km d’Alger, elle est bordée à 65 Km au Nord par la wilaya d’Annaba, au Nord-Est par la wilaya d’El Taref, au Nord-Ouest par Skikda., et au Sud-Ouest à 116 km par la wilaya de Constantine, et au Sud-Est par la wilaya de Souk Ahras.(Fig.3) Elle se caractérise par des reliefs montagneux, qui occupent environ 60 % de la région. Le climat de la région de Guelma est humide, la pluviométrie est de l’ordre de 450 à 600 mm/an. Le principal oued de la région est l’Oued Seybouse. Ce dernier traverse le bassin de Guelma d’Ouest en Est. Par ailleurs, cet Oued draine les eaux des nombreuses sources thermales comme la vallée de hammam Oulad Ali et hammam Debagh. Le réseau routier de la région de Guelma est bien développé. Il joue un rôle important dans les différentes activités de cette région, notamment, l’activité minière qui s’appuie sur l’exploitation du kaolin de Djebel Debbagh, l’Antimoine de Hammam N’bails, l’onyx de Maouna et autres. Le bassin de Guelma, s’étend d’Est en Ouest sur une longueur de 20 Km, et une largeur maximum de 12 km. Il est limité au nord par le Djebel Guerbissa, Koudiat Debdebe, Djebel Bou Zitoune, Ras El Chatah, les contreforts du massif de Houara, à l’Est par les massifs de Beni Marmi, au Sud par le massif de la Maouna et ses contreforts : le Rakaat El Ras et le Kef Soultane et à l’Ouest par le massif du Djebel Arara.
Contexte géologique et structural général
D’un point de vue géologique, l’Algérie est subdivisée en deux domaines qui s’opposent par leur histoire et leur structure géologique :
● Un domaine septentrional ou Algérie du Nord, qui fait partie de la chaîne alpine, édifié au cours du Tertiaire et qui demeure encore instable aujourd’hui.
● L’Algérie saharienne, domaine relativement stable depuis la fin du Précambrien, constitué d’un socle déformé par les orogenèses éburnéenne et panafricaine, d’une couverture paléozoïque généralement tabulaire affectée localement de plis hercyniens et d’une couverture méso-cénozoïque tabulaire.
La frontière entre ces deux domaines est délimitée par l’accident sud-atlasique qui suit le revers sud de l’Atlas saharien.
Le Nord-Est Algérien fait partie de la chaine des Magrébides. Cette derniere est généralement subdivisée en plusieurs domaines structuraux et paléogéographiques bien distincts. Du Nord vers le Sud, on distingue :
Le domaine interne :
Il est admis actuellement que ce domaine était situé plus au Nord et faisait partie de la plaque d’Alboran (AlKaPeCa) de la marge européenne, (Bouillin, 1986). En Algérie ce domaine est représenté par deux grands ensembles ; le socle kabyle bordé au Sud par la dorsale kabyle appelée aussi « la chaîne calcaire » ; entre ces deux ensembles principaux s’intercale un ensemble sédimentaire paléozoïque qui est peu ou pas métamorphique. Ce domaine s’étend d’Ouest en Est depuis le Cap Ténès et les Monts de Chenoua à l’Ouest, Alger au centre, Grande Kabylie et Petite Kabylie à l’Est.
a- Le socle kabyle :
Il est représenté par des formations cristallophylliennes. D’après Durand Delga (1969), Bouillin (1977) et Raoult (1974), le socle kabyle comporte de bas en haut les ensembles suivants :
– un ensemble cristallin profond appartenant au faciès des granulites ;
– un ensemble gneissique, admettant des intercalations de quartzites, d’amphibolites, de marbres et de pyroxénites ;
– un ensemble phylladitique qui a subi un métamorphisme de basse pression avec une zone inférieure à biotite et une zone supérieure à chlorite ;
b- La Dorsale Kabyle (ou la chaîne calcaire) :
Elle constitue la couverture sédimentaire de la bordure méridionale du socle kabyle. Elle comporte des formations allant du Permo-Trias au Lutetien. Le premier affleurement de la dorsale kabyle en Algérie est situé au Cap Ténès avec un affleurement de 5km de largeur, on la retrouve ensuite dans le massif du Chenoua puis au Sud-Est d’Alger où elle constitue d’importants reliefs sur plus de 125 km de long (Massif de Larbaa, du Bouzegza et du Djurdjura) puis elle disparaît pour réapparaître au Nord Constantinois (Dj. Sidi Dris) et continue sur 90 km jusqu’à Ghedir (Zit Emba).
Selon (Raoult 1974), les termes formant cette chaîne correspondent à trois domaines paléogéographiques et qui sont du nord au sud :
– La Dorsale interne : caractérisée par une série complète allant du Permo- Trias à l’Oligocène.
– La Dorsale médiane : représentée par des dépôts constants à dominante marneuse et à microfaune pélagique du Turonien ou Lutetien, montrant une lacune du Crétacé moyen.
– La Dorsale externe : elle est caractérisée par des terrains du Jurassique et du Crétacé supérieur et par un Eocène détritique et lacuneux.
Le domaine des flyschs Crétacés-Paléogènes
Ce sont des terrains allochtones d’âge Crétacé à Eocène (RAOULT, 1972), se caractérise par des formations de plaines abyssales, mises en place par des courants de turbidité (J. P. Bouillin, 1986).Ce domaine comporte deux types de flyschs :
Le flysch maurétanien
Ce flysch montre une série allant du Malm au Priabonien. Il comporte de bas en haut:
– Des calcaires du Tithonique-Néocomien, passant vers le haut à une puissante masse de pelite et de grès (flyschs de GERROUCH) de l’Albo-Aptien.
– Des microbrèches silicifiées à ciment sparitique à quartz détritique du Cénomanien et Turonien inférieur.
– Un ensemble complexe de marnes, de calcaires microbréchiques et sableux, des conglomérats au sommet et enfin, des grès micacés du Turonien au Lutétien supérieur.
Le flysch massylien
Le terme de flysch massylien a été proposé par Raoult en 1969 pour caractériser les formations détritiques schisto-quartzeuses (flysch albo-aptien de Glangeaud, 1932). Ce flysch comporte les termes lithologiques suivants :
– Argiles et grès plus ou moins quartzitiques de l’Albo-Aptien ;
– Des phtanites argileuses et conglomérats avec des marnes à bancs calcaires du Cénomanien inférieur ;
– Des marnes et des argiles schisteuses à lits de grès calcareux et des conglomérats du Sénonien.
Le flyschs numidien
Le flysch numidien occupe une position structurale allochtone, la plus haute de l’édifice alpin. Le flysch numidien doit sa nomenclature à E.Ficheur (1980) pour designer la trilogie suivante :
-Des argiles varicolores à Tubotomaculum dites sous numidiennes.
-Des bancs de grés épais à grains hétérogènes.
– Des argiles, marnes et silexites dites supra numidiennes.
L’Alimentation des flyschs
De par leurs différences pétrographiques et minéralogiques, la situation originelle des flyschs a fait l’objet de nombreuses controverses autour de trois hypothèses possibles.
-Une hypothèse ʺultra-kabyleʺ : C’est à dire que les flyschs sont en position interne par rapport à la dorsale et au socle kabyle (M. Durand-Delga et M. Mattauer, 1960) ;
– Une hypothèse mixte : c’est à dire que les flyschs sont internes et externes par rapport à la dorsale kabyle et au socle kabyle.
– Une hypothèse Citra kabyle : c’est à dire que les flyschs sont externes par rapport à la chaîne calcaire. Elle a été proposée par M. Durand-Delga en 1963 et reste acceptée par un grand nombre de géologues d’Afrique du Nord (J. P. Bouillin. 1977 ; J.F. Raoult, 1974 ; J.M. Vila, 1980) .
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre 01 : Généralités
Généralités sur le domaine néritique constantinois
1. Cadre géographique
2. Contexte géologique et structural général
2.1 Le Nord-Est Algérien
2.1.1 Le domaine interne
a. Le socle kabyle
b. La Dorsale Kabyle (ou la chaîne calcaire)
2.1.2 Le domaine des flyschs Crétacés-Paléogènes
a. Le flysch maurétanien
b. Le flysch massylien
c. Le flyschs numidien
d. L’Alimentation des flyschs
2.1.3 Le domaine externe (tellien)
a-1 Les séries ultra telliennes
a-2 Les séries Telliennes sensu stricto
a-3 Les série pénitelliennnes et les unités méridionales
2.1.4 Le domaine de l’avant pays para-autochtone et autochtone
a. L’unité sud sétifienne
b. Les Unités écaillées des Sellaoua
c. Série néritique constantinoise
c-1 Eléments de stratigraphie de la série néritique du segment N-E du Môle
Constantinois
1. Le Mézosoique
-Trias
– Jurassique
– crétacé
Néocomien
Barrémien
L’Aptien
L’Albien
Le Cénomanien
Vraconien- Cenomanien inférieur
Cénomanien supérieur
Le Turonien
Sénonien
-Paléogène
Le Paléocène
Eocène
-Néogène
Le Numidien
Miocène marin
Moi-Pliocène continentale
-Quaternaire
c-2. Corrélation des séries néritiques constantinoises de la région de Guelma
1- A la station du Nador
2- Au Douar BouZitoune D’Héliopolis
c-3 Evolution structurale du Néritique Constantinois
c-4 La Paléogéographie du néritique Constantinois
3 .Contexte géologique et structural local
4. Tectonique et paléogéographie de la région d’étude
Chapitre 02 : méthodologie
Méthodes de travail
1- travaux de terrain
1.1.Coupes
1.2.Echantillonnages
2 Au laboratoire
2.1.Pétrographie
2.2.Terminologie de laboratoire
-Classification de FOLK (1959)
-Classification de DUNHAM (1962)
2.3 Cathodoluminescence
A.Son intérêt dans notre étude
B.Appareillage et Principe
C.Préparation des échantillons
2.4 Inclusions fluides
2.4.1Classification des inclusions fluides (Ifs)
A.Classification génétique (chronologique)
B.Classification selon la nature des fluides en inclusion
2.4.2 Intérêt Appareillage et principe
A .Son intérêt dans notre étude
B .Appareillage et principe
Chapitre 03 : étude lithostratigraphique des formations carbonatées de dj grar
1. Analyse lithostratigraphique du Secteur Nord du DJ GRAR
La coupe 1
Unité 1
Unité 2
Unité 3
2. Analyse lithostratigraphique de Secteur Sud du Djebel Grar
La coupe 2
Unité 1
Unité 2
3. Corrélation lithostratigraphique entre les deux coupes
Conclusion générale
