Généralités sur le diabète et les lecteurs de glycémie

Dans les pays en développement, la santé est une préoccupation importante. Les patients ont accès facilement à de nombreuses informations médicales. De plus, ils ne sont plus passifs devant une maladie, mais souhaitent activement participer au diagnostic et au traitement de celle-ci. La responsabilisation des patients face à leur santé implique un meilleur suivi et donc un meilleur pronostic pour de nombreuses pathologies notamment les maladies métaboliques comme le diabète, l’hypertension artérielle… Le diabète sucré est une maladie métabolique caractérisé par une hyperglycémie chronique résultant d’un défaut de la sécrétion de l’insuline ou de l’action de l’insuline ou de ces deux anomalies associées. Cette affection constitue de plus en plus une préoccupation majeure des pays en développement et particulièrement en Afrique subsaharienne. La prévalence et l’incidence du diabète sont en augmentation constante ces dernières décennies et constituent un problème de santé publique. Le diabète étant une maladie chronique, une bonne prise en charge est nécessaire pour améliorer la qualité et augmenter l’espérance de vie des malades (DROUIN et al., 2011). Cette prise en charge est souvent gênée par de nombreuses difficultés dont l’ignorance de l’ampleur du problème, le coût des médicaments, un contexte socio-économique peu propice à l’observance du régime alimentaire diabétique par les malades, des infrastructures et un personnel sanitaire insuffisant. Les nouveaux matériels d’injection à insuline et l’autosurveilleance glycémique (ASG) ont considérablement améliorés la prise en charge du diabète. Pour les patients diabétiques, la détermination de la glycémie permet d’adapter et de surveiller le traitement de façon à obtenir un bon équilibre glycémique en évitant les hypo et les hyperglycémies. Des résultats de la surveillance découlent l’attitude thérapeutique à adopter.

Généralités sur le diabète et les lecteurs de glycémie

Généralités sur le diabète

Définitions

Glycémie
La glycémie représente le taux de glucose dans le sang et est habituellement exprimée en grammes par litre (g/l) de sang. Elle varie chez un individu en fonction du moment de la journée, de ses prises alimentaires, de la distance par rapport au repas, des efforts réalisés, de l’influence de diverses hormones. La glycémie normale est mesurée sur une prise de sang effectuée à jeun c’est-à-dire absence d’apport calorique depuis au moins 8 heures et doit être comprise entre 0,70 et 1,10 g/l. En dessous de ces valeurs, on parle d’hypoglycémie et au-dessus, d’hyperglycémie (Sante-médecine, 2017).

Glucose
Le glucose est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme car il constitue le principal substrat énergétique de l’organisme, rapidement utilisable. Une partie du glucose sanguin est transformé en glycogène, forme de réserve de glucose, stocké principalement dans le foie et mobilisable à tout moment pour compenser une glycémie trop basse.

Diabète
Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Selon l’OMS, il est considéré comme diabétique si les conditions suivantes sont remplies :
– Glycémie à jeun (absence d’apport calorique depuis au moins huit heures) supérieure ou égale à 7,0 mmol/l, soit 1,26 g/l et une glycémie supérieure ou égale à 2g/l (11,1mmol/l) mesurée à n’importe quel moment de la journée ;
– Glycémie à la 2ème heure d’une hyperglycèmie provoquée par voie orale (HGPO) supérieure ou égale à 2g/l (11,1mmol/l) test pratiqué selon les recommandation de l’OMS en ingérant 75g de glucose ;
– Présence des symptômes de diabètes (polyurie, polydipsie, polyphagie, amaigrissement) ;

En pratique clinique, une deuxième mesure de glycémie doit être effectuée pour confirmer le diagnostic du diabète (SIMON et al, 2009).

Il existe plusieurs types de diabète.

➤ Le diabète de type I
Ce type de diabète (DT1) apparaît le plus souvent pendant l’enfance, l’adolescence ou au début de l’âge adulte, rarement chez les personnes plus âgées. Il touche environ 5 à 10 % des personnes diabétiques d’origine immune et génétique. Le diabète de type 1 était autrefois connu sous le nom de diabète insulinodépendant (ID) ou diabète juvénile. Il se caractérise par l’absence totale de production d’insuline. La personne diabétique de type 1 dépend donc d’injections quotidiennes d’insuline ou d’une pompe à insuline pour assurer sa survie (EPSDQ, 2014a).

Dans la majorité des cas du diabète de type 1, les cellules qui produisent l’insuline (cellules bêta des îlots de Langerhans), situées dans le pancréas, sont détruites par le système immunitaire. Le processus de destruction évolue habituellement sur plusieurs années. Il débute bien avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie (PERLEMUTER, 2009).

➤ Le diabète de type II
Le diabète de type 2 (DT2) est la forme la plus fréquente de diabète (90 % des cas). Il se manifeste généralement à l’âge adulte, chez des individus de 40 ans et plus. Malheureusement, on constate depuis quelques années qu’il apparaît chez des personnes de plus en plus jeunes. Dans les populations à risque, il peut même apparaître dès l’enfance. Chez certaines personnes diabétiques de type 2, la production d’insuline par les cellules du pancréas est insuffisante. Chez d’autres, l’insuline produite n’accomplit pas bien son travail; on parle alors de résistance à l’insuline. Dans les deux cas, le résultat est une augmentation du taux de sucre dans le sang (glycémie), car le corps utilise mal le glucose (sucre) comme source d’énergie (EKOE, 2018).

Epidémiologie

Le nombre des personnes atteintes de diabète est passé de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014 (figure 1). Ainsi, l’OMS prévoit 622 millions de diabétiques d’ici 2040. La prévalence mondiale du diabète chez les adultes de plus de 18 ans est passée de 4,7% en 1980 à 8,5% en 2014. La prévalence du diabète a augmenté plus rapidement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (OMS, 2017). Selon une étude, environ 720 000 sénégalais sont touché par le diabète soit un taux de prévalence de 4,1%. Au Sénégal, les populations du monde rural souffrent moins du diabète que celles habitant dans les zones urbaines. C’est ce qu’a indiqué le représentant de l’Organisation mondiale de la santé. : 2,9% en zone urbaine contre 1,3% en zone rurale. Au Sénégal, les hommes sont plus touchés que les femmes avec respectivement, 2,5 et 1,6% pour les femmes (NSHIMIRIMANA, 2017). Le Diabète est une cause majeure de cécité, d’insuffisance rénale (IR), d’accidents cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’amputation des membres inférieurs.

Plus de 5 millions de personnes sont mortes, des suites du diabète en 2015, soit 14000 morts par jour et 1 personne meurt du diabète toutes les 6 secondes dans le monde, soit plus que le sida, la tuberculose et la malaria. Près de la moitié des décès dus à l’hyperglycémie surviennent avant l’âge de 70 ans. L’OMS prévoit qu’en 2030, le diabète sera la 7ème cause de décès dans le monde (OMS, 2017).

Physiopathologie

Diabète de type I

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune : le système immunitaire se dirige contre le pancréas et provoque la destruction des îlots de Langerhans. Deux facteurs sont mis en cause pour le diabète de type I ou insulino-dépendant :
– facteurs génétiques (ex : les sujets possédants les phénotypes HLA DR3 et DR4 ont un risque relatif important de développer un diabète de type 1).
– facteurs environnementaux : une infection virale jouerait un rôle dans l’induction de la maladie. Il a été découvert des homologies de séquences entre le Coxsackie B4 et la glutamate-décarboxylase-65 humaine (enzyme présente en quantité importante dans les îlots de Langerhans).

La prévalence du diabète de type 1 est de 20% en cas de rubéole congénitale. L’activation de ce processus auto-immun (mis en évidence par l’apparition d’auto-anticorps (Ac) dans le sang) est suivie d’une phase de pré-diabète : destruction progressive (environ 5-10ans) et asymptomatique des cellules β des îlots de Langerhans.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralités sur le diabète et les lecteurs de glycémie
I. Généralités sur le diabète
I.1. Définitions
I.1.1. Glycémie
I.1.2. Glucose
I.1.3. Diabète
I.2. Epidémiologie
I.3. Physiopathologie
I.3.1. Diabète de type I
I.3.2. Diabète de type II
I.3.3 La physiopathologie du diabète gestationnel
I.4. Les complications du diabète
I.4.1 Complications aiguës métaboliques du diabète
I.4.1.1. L’acidocétose
I.4.1.2. L’état hyperosmolaire
I.4.1.3. L’acidose lactique
I.4.2. Complications chroniques du diabète
I.4.2. Le pied diabétique
I.5. Les traitements du diabète
I.5.1. Règles hygiéno-diététiques du diabétique
I.5.2. Les antidiabétiques Médicamenteux
I.5.2.1. Les antidiabétiques oraux
I.5.2.2. Les insulines
II. Généralités sur les lecteurs de glycémie
II.1. Définition d’un lecteur de glycémie
II.2. Autosurveillance glycémique (ASG)
II.2.1. Intérêts
II.2.2. Recommandations de l’HAS (annexes 3)
II.2.3. Mesure de la glycémie capillaire
II.2.3.1. Test de contrôle et calibrage des lecteurs de glycémie
II.2.3.2. Principe de fonctionnement
II.2.3.3. Critères de choix du lecteur de glycémie
II.2.3.4. Carnet de surveillance et Enregistrement des données
II.2.4. Précision et fiabilité des lecteurs
II.2.5. Limites d’utilisation des lecteurs
II.2.6. Précautions d’emploi des lecteurs
II.3. Comparaison des différents lecteurs de glycémie
II.3.1. Caractéristiques des lecteurs de glycémie
II.3.2. Caractéristiques des autopiqueurs
II.3.2.1. Les autopiqueurs rechargeables
II.3.2.2. Les autopiqueurs à usage unique
DEUXIEME PARTIE : Enquête sur l’autosurveillance glycémique et sur la qualité des lecteurs de glycémie
I. Objectifs et cadre de l’étude
I.1. Objectifs
I.1.1. Objectif général
I.1.2. Objectifs spécifiques
I.2. Cadre de l’étude
II. Méthodologie
II.1. Matériel
II.1.1. Fiche de consentement
II.1.2. Questionnaire
II.2. Type d’étude
II.3. Déroulement de l’enquête
II.4. Population de l’étude
II.5. Taille de l’échantillon
III. Exploitation et traitement statistique des données
IV. Résultats
IV.1. Les patients diabétiques
IV.1.1. Données sociodémographiques et épidémiologiques
IV.1.2. Pratique de l’ASG
IV.1.3. Satisfaction des patients utilisant un lecteur de glycémie
IV.2. les Pharmaciens d’officine
IV.3. Comparaison des lecteurs de glycémie
V. Discussion
V.1. L’autosurveillance glycémique
V.2. La comparaison des lecteurs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *