Généralités sur le cotonnier

Généralités sur le cotonnier

Origine et systématique 

L’origine du cotonnier n’est pas déterminée avec certitude. Selon PARRY (1982), il serait originaire de l’Inde et fut introduit en Afrique par les marchands indiens. Le cotonnier est une plante dicotylédone appartenant à la famille des Malvaceae, à la tribu des Hibisceae et au genre Gossypium (CALAN, 1966). Quatre (4) espèces, caractérisées par la présence sur les graines de poils cellulosiques utilisées par l’imlùstrie textile, constituent le groupe des cotonniers cultivés (FRYXELL, . 1984). TI s’agit de :
– deux (2) espèces diploïdes: Gossypium herbaceum et G. arboreum,
– deux (2) espèces tétraploïdes: G. hirsutum et G. barbadense.
L’espèce G. hirsutum est celle qui est cultivée au Burkina Faso (PARRY, 1982).

Morphologie 

Le cotonnier est une plante arbustive recouverte souvent de poils et ayant une racine pivotante, une tige principale portant des branches végétatives (BV) et des branches fructifères (BF) (FRYXELL, 1984).

Les branches végétatives ou monopodiales se développent à partir des nœuds de base du plant situés au-dessus du nœud cotylédonaire. Ces branches en nombre variable suivant les variétés et les cultivars sont parfois absentes (pARRY, 1982). Elles présentent une croissance continue comme la tige principale avec des ramifications secondaires qui peuvent porter des fruits. À la différence des BF, les BV ne portent pas directement les fruits mais donnent lieu à des ramifications secondaires qui peuvent produire des fruits (LAWSON, 2008). Leur développement est initié avant l’apparition des branches fructifères en général. Les branches fructifères ou rameaux sympodiaux : elles se développent à partir de tous les nœuds du tronc principal situés au-dessus des branches végétatives. Ce sont elles qui portent les fleurs et les fruits.

A l’opposé de ce qui se passe pour une branche végétative, le développement de la branche fructifère est stoppé par la formation de chaque fleur. Ce mode de croissance est appelé sympodial ou encore « défini» (BADIANE, 1995). Les feuilles du cotonnier apparaissent à l’aisselle de chaque nouvelle branche et de chaque site fructifère mis en place. En dehors des feuilles les plus basses, les feuilles du cotonnier sont palmées avec cinq lobes plus ou moins échancrés; et sont plus ou moins pileuses. La forme, la taille, la couleur, l’épaisseur sont des caractéristiques variétales. On observe chez le cotonnier trois types de feuilles très différents (ILBOUDO, 1997) :
– les feuilles cotylédonaires qui se composent d’un limbe en forme de rognon irrégulier et d’un pétiole;
– les premières feuilles à limbe généralement entier ou peu lobé, lancéolé;
– les feuilles proprement dit qui présentent un assez grand polymorphisme sur une même plante. Elles sont palmatilobées. Les fleurs apparaissent sur les nœuds des BF d’abord sous forme de petites structures vertes pyramidales appelées boutons floraux ou « squares ». Ces « squares» évoluent en fleurs qui s’ouvrent au bout de 3 semaines environ (SANFO, 2003).

Le cotonnier est hermaphrodite, c’est-à-dire qu’il possède des organes mâles (androcée) et femelles (gynécée). La forme gracieuse de la fleur et la présence de nectar font que le cotonnier (bien qu’autogame) est quelque fois sujet à la pollinisation par les insectes (BADIANE, 1995). Les fruits du cotonnier sont des capsules issues de la fécondation des fleurs. Leur forme et leur taille sont variables selon les espèces ou les variétés. Ces capsules à maturité s’ouvrent sur des loges (habituellement 4 ou 5) contenant chacune 6 à 9 graines garnies de fibres (BADIANE, 1995). Les graines de cotonnier contiennent une amande riche en huile qui peut être utilisée en alimentation humaine et animale, à condition de les traiter pour éliminer le gossypol toxique (PARRY, 1982). En effet, le gossypol est toxique pour les monogastriques (BADIANE, 1995).

Cycle biologique du cotonnier 

Le cotonnier est une plante pérenne qui s’est adaptée aux conditions d’une culture annuelle (CALAN, 1966). Le cycle biologique du cotonnier comprend 4 phases (PARRY, 1982):

– le stade de la levée, qui va du semis à l’étalement des cotylédons, dure 6 à 10 jours en conditions normales;
– le stade végétatif qui s’étale de la plantule à l’ouverture de la première fleur marquée par un développement rapide du système racinaire, l’apparition des monopodes et des branches fructifères. Ce stade a une durée d’environ 40 à 60 jours;
– le stade reproducteur, qui va de la floraison à la fin du développement végétatif, est surtout marqué par la fécondation ;
– le stade de maturation allant de l’arrêt du développement végétatif à la fin de l’ouverture des capsules.

Culture du coton

La culture du coton nécessite l’adoption de plusieurs opérations et dispositions depuis la préparation du sol et même après la récolte.

Choix du terrain

Le coton est une culture exigeante; pour ce faire, le terrain l’abritant doit répondre à certains critères liés notamment à son historique cultural, sa nature et son accessibilité. En effet, le terrain ne doit pas comporter la culture de coton sur deux campagnes successives pour éviter l’épuisement du sol. Choisir les sols gravillonnaires profonds, bien drainés. Eviter les zones ombragées ou hydromorphes, les sols sableux et les terrains à forte pente. (OCHOU et. al. 2006). L’accessibilité du site est également importante car elle facilite le transport des intrants ainsi que des extrants. Un choix adéquat du terrain contribue fortement à l’augmentation du rendement.

Préparation du terrain

C’est l’ensemble des activités qui précèdent l’installation de la culture qui favorisera l’épanouissement des plantes. Elle consiste généralement à un ensemble d’opérations de CES (Conservation des Eaux du Sol) et DRS (Défense et Restauration du Sol) qui sont entre autres le débroussaillage, le labour, le rayonnage, le dessouchage, etc.

La préparation du sol avant semis est très importante pour l’obtention de bons rendements car le choix et la réalisation d’opérations adaptées aux conditions pédoclimatiques et aux cultures permettent une bonne croissance végétale. Une préparation du sol avant semis bien réussie allège les autres opérations culturales, en particulier la maîtrise des mauvaises herbes, surtout s’il s’agit d’un labour, et permet de gagner au moins 30% du rendement (KABORE, 2014). Pour une bonne germination, une meilleure valorisation de la fumure apportée, une maitrise des adventices, en somme, pour un bon épanouissement de la plantule, une bonne préparation du lit de semis est une étape capitale.

Semis du cotonnier

Pour un meilleur développement des plantes, il faut un choix judicieux des semences et de la date de semis. 11 existe deux types de semence, la semence vêtue et la semence délintée. Selon la FAO (2014) une bonne semence doit répondre aux critères suivants:
﹣être entière, c’est-à-dire n’avoir pas été endommagée;
﹣être bien mûre;
﹣être pure et pesante.

La période de semis varie en fonction des zones agro-écologiques et est fortement influencée par la pluviométrie. Au Burkina Faso, il est conseillé de semer après une pluie d’au moins 20 mn et éviter les semis tardifs (après le 20 juillet) (TRAORE et al.. 20Il). Les semis tardifs risquent de subir des excès d’eau au stade plantule et souffrir de déficit hydrique en fin de cyc1e par l’arrêt souvent brusque des pluies. Par ailleurs, les attaques de ravageurs (mouches blanches et Helicoverpa armigera) sont aussi plus marquées sur les semis tardifs et peuvent affecter la qualité des semences par un mauvais remplissage des graines. En fonction de la qualité de la semence, l’on sème 5 à 7 graines par poquet avec la semence vêtue et de 2 à 4 graines par poquet avec la semence délintée, sur une profondeur de 3 à 5 cm. Plus la profondeur de semis est grande, moins les graines germent (FAO 2014 b). Pour s’assurer d’une occupation correcte du sol, le coton doit être semé à une bonne densité. La densité varie en fonction des zones.

Dans les zones où la pluviométrie est faible avec une architecture réduite des cotonniers comme dans certaines régions au Burkina Faso, les écartements sont de 80 cm entre les lignes et 40 cm entre les poquets. À ces densités, la quantité de semence nécessaire est d’environ 12 kg de graines délintées ou 20 à 2S kg/ha pour la semence vêtue (TRAüRE et al., 20 II). En cas de mauvaise levée, il est important de faire un ressemis. Le ressemis n’est nécessaire que lorsque le taux de levée est inférieur à 80%. n est pratiqué trois jours après la levée générale soit 10 à 12jours après le semis (FAü 2014 b).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Généralités sur le cotonnier
1.1.1. Origine et systématique
1.1.2. Morphologie
1.1.3. Cycle biologique du cotonnier
1.1.4. Culture du coton
1.1.4.1 Choix du terrain
1.1.4.2 Préparation du terrain
1.1.4.3 Semis du cotonnier
1.1.4.4 Assolement et rotation de cultures avec le cotonnier
1.1.4.5 Entretien du cotonnier
1.1.4.6 Fertilisation du cotonnier
1.1.4.7 Mesures et précautions pour la récolte
1.1.4.8 Mesures et précautions à prendre après la récolte
1.1.5. Exigences écologiques du cotonnier
1.1.6. Importance du coton
1.1.7. Le cotonnier transgénique
1.2. Ennemis du cotonnier
1.2.1. Adventices
1.2.2. Maladies
1.2.3. Principaux ravageurs du cotonnier
1.2.4. Piqueurs-suceurs
1.2.4.1. Aphis gossypii, (Glover, 1877)
1.2.4.2. Bemisia tabaci (Gennadius, 1889)
1.2.4.3. Jacobiella (Empoasca)fascialis
1.2.4.4. Dysdercus sp. (Guerin-Menevile, 1931)
1.2.5. Cycle parasitaire du cotonnier
1.3. Protection du cotonnier contre les ravageurs
1.3.1. Mesures préventives
1.3.2. Mesures curatives
1.3.2.1. Lutte biologique
1.3.2.2. Lutte chimique
1.3.2.3. Nouvelles familles d’insecticides
1.4. La résistance des ravageurs aux insecticides
1.5. La résistance des ravageurs aux toxines Bt
1.6. Les ennemis naturels des ravageurs du cotonnier
CHAPITRE 2: MATERIEL ET METHODES
2.1. MATERIEL
2.1.1. Site d’étude
2.1.2. Matériel végétal
2.1.3. Matériel chimique
2.1.4. Matériel expérimental
2.2. METHODES
2.2.1 Dispositif expérimental
2.2.2 Conduite de la culture
2.2.3 Observations et mesures
2.2.3.1. Comptage des piqueurs-suceurs et des ennemis naturels
2.2.3.2. Evaluation de la qualité de la graine et de la fibre
2.2.4 Analyse statistique
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
3.1.1. Données biologiques
3.1.2. Rendements
3.1.3. Données de l’égrenage
3.1.4. Analyse des taux de germination
3.1.5. Analyse des caractéristiques technologiques de la fibre
3.2. DISCUSSION
3.2.1 Dynamique des ravageurs et des ennemis naturels
3.2.2. Rendements et qualité du coton graine
CONCLUSION

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