Lโeau est un รฉlรฉment essentiel pour tous les รชtres vivants. Elle se rรฉtablit et se purifie naturellement en permettant aux polluants de se dรฉtruire. Cependant, une dose importante de polluants introduite dans lโeau rรฉduit la vitesse de ce phรฉnomรจne naturel. Certaines de ces substances, lorsquโelles se retrouvent dans lโeau, sont qualifiรฉes de micropolluants. Ce terme dรฉsigne un polluant ร dose infinitรฉsimale de lโordre de 10ยตg.Lโปยน et qui est susceptible dโavoir une action toxique et un impact notable sur la dรฉgradation des รฉcosystรจmes. Parmi eux, les mรฉtaux lourds, les plus prรฉoccupants sont le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le nickel (Ni), le plomb (Pb), lโarsenic (As) et le zinc (Zn).
A Madagascar, avec lโindustrialisation et lโurbanisation, les polluants affectent les eaux de surface et mรชme les nappes phrรฉatiques. Lโapprovisionnement en eau potable est limitรฉ, le rรฉseau du JIRAMA est concentrรฉ dans les zones urbaines et pรฉriurbaines. Les ruraux sont obligรฉs de puiser directement dans les nappes ou les cours dโeau. Etant donnรฉ lโomniprรฉsence de ces รฉlรฉments dans les eaux naturelles et face aux risques sanitaires liรฉs ร lโinaccessibilitรฉ de lโeau potable, l’intรฉrรชt de leurs รฉliminations par des mรฉthodes non coรปteuses, efficaces et dโapplications faciles sโavรจre important.
GENERALITES SUR LES METAUX
Dรฉfinitions et origines
Dรฉfinitions
Depuis plusieurs dรฉcennies, les micropollutions sont les premiers soucis des responsables du service dโeau. Les micropollutions sont appelรฉes substances indรฉsirables qui se trouvent dans lโeau avec des proportions supรฉrieurs ou รฉgales ร 1mg.Lโปยน [3]. Comme leur nom indique, il sโagit des substances ร trรจs faibles doses. Certaines de ces micropolluants sont connues sous lโappellation de ยซ mรฉtaux lourds ยป.
Le terme ยซ mรฉtaux lourds ยป est dรฉfinie comme les รฉlรฉments mรฉtalliques naturels, mรฉtaux ou encore mรฉtalloรฏdes (l’arsenic) spรฉcifiรฉs par une masse volumique รฉlevรฉe, supรฉrieur ร 5 grammes par cmยณ . En effet, les mรฉtaux lourds comprenaient aussi des mรฉtaux lรฉgers (l’aluminium). Ce terme, impliquant une notion de toxicitรฉ, est souvent utilisรฉ pour les nonmรฉtaux (le sรฉlรฉnium) [12 ; 25]. Selon le rapport sur ยซ Les effets des mรฉtaux lourds sur lโenvironnement et la santรฉ ยป, ยซ Lโappellation mรฉtaux lourds est cependant une appellation courante qui nโa ni fondement scientifique, ni application juridique ยป [25].
Cependant, il convient mieux de les appeler : ยซ รฉlรฉments traces mรฉtalliques ยป (ETMs) du fait quโils sont toxiques mรชme ร des doses infinitรฉsimales. Dans le traitement des eaux, les plus contrรดlรฉs de ces mรฉtaux sont : le plomb (Pb), le cadmium (Cd), le mercure (Hg), lโarsenic (As), le chrome (Cr), le nickel (Ni), le sรฉlรฉnium (Se), le zinc (Zn). Parmi eux, les trois premiers sont les plus toxiques.
Origines naturellesย
Les รฉlรฉments traces mรฉtalliques (ETMs) sont prรฉsents ร lโรฉtat de traces dans lโรฉcorce terrestre et dans tous les compartiments de la biosphรจre. Notamment, ils sont accrus lors des รฉruptions volcaniques. Dโautre processus naturels comme les feux de forรชts, la dรฉgradation et lโรฉrosion du sol contribuent de faรงon significative ร la libรฉration de certains mรฉtaux [3 ; 12]. Bien que les ETMs existent ร lโรฉtat naturel dans lโeau de mer, les minรฉraux ou les composรฉs volcaniques, cโest lโhomme avec ses activitรฉs qui est responsable de la libรฉration dโune importante quantitรฉ de ces รฉlรฉments dans lโenvironnement.
Origines anthropiques
Parmi les sources anthropiques, nous pouvons citer : les exploitations miniรจres, lโindustrie mรฉtallurgique et sidรฉrurgique, les dรฉchets industriels et domestiques, par exemples, les piles, les batteries, les emballages, etc., les engrais et les pesticides employรฉs dans la culture, les incinรฉrations des dรฉchets contenant des mรฉtaux, lโรฉpandage des boues, les amalgames dentaires, les produits dโusage courant comme les peintures (le jaune de Naples, lโorange de cadmium, le vermillon de mercure), les fumรฉes des cigarettes et les rejets des vรฉhicules ร moteur.
Lโeau et les mรฉtaux lourdsย
Lโeau est trรจs indispensable ร lโindustrie. Elle est utile dans le transport de matiรจres premiรจres, lโalimentation, le refroidissement des installations, et les rejets des effluents industriels. De ce fait, la propagation des ETMs dans les milieux aquatiques est critique. Tous les rejets sont dรฉversรฉs dans les eaux. Cependant, les ETMs sโaccumulent au fur et ร mesure des absorptions ร travers la chaรฎne alimentaire par la bioaccumulation .
Le mode de contamination du milieu aquatique par les mรฉtaux lourds peut รชtre englobรฉ par trois voies selon : la pollution par les cours dโeau et canalisation, la pollution par lโatmosphรจre et la pollution maritime directe.
Dangers des mรฉtaux lourds sur la santรฉ
Les mรฉtaux lourds peuvent sโintroduire dans lโorganisme par lโabsorption, par voie respiratoire et/ou par le biais des aliments, le poisson, la viande, les produits agricoles, et lโeau. Lโexposition chronique et surtout aiguรซ est associรฉ aux troubles du dรฉveloppement, ร divers cancers, ร lโatteinte rรฉnale et mรชme ร la mort. La plus connue des intoxications du plomb est le saturnisme connu aussi sous lโappellation de ยซ coliques de plomb ยป [3]. Car une fois dans lโorganisme, le mรฉtabolisme va utiliser ses moyens pour piรฉger les mรฉtaux lourds et les dรฉtruire. Le foie est comme toujours en premiรจre liste dans le processus de dรฉsintoxication. Au cas de lโentrรฉe abondante des mรฉtaux lourds dans lโorganisme, ils sโaccumulent dans le corps humain et se concentrent dans le foie, les reins, le cerveau, le squelette et les tissus kรฉratinisรฉs .
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Table des matiรจres
Introduction gรฉnรฉrale
Partie A : Etude bibliographique
I. GENERALITES SUR LES METAUX LOURDS
I.1. Dรฉfinitions et origines
I.1.1. Dรฉfinitions
I.1.2. Origines naturelles
I.1.3. Origines anthropiques
I.2. Lโeau et les mรฉtaux lourds
I.3. Dangers des mรฉtaux lourds sur la santรฉ
I.4. Aspect rรฉglementaire
II. GENERALITES SUR LE CHARBON ACTIF
II.1. Introduction sur le charbon actif
II.2. Applications
II.3. Procรฉdรฉs de fabrication du CA
II.3.1. La carbonisation
II.3.2. Lโactivation physique
II.3.3. Lโactivation chimique
II.4. Descriptions du CA
II.4.1. Propriรฉtรฉs texturales
II.4.2. Propriรฉtรฉs chimiques
III. RETENTION DES METAUX LOURDS PAR LE CHARBON ACTIF
III.1. Thรฉorie dโadsorption
III.1.1. Dรฉfinition
III.1.2. Adsorption physique
III.1.3. Adsorption chimique
III.1.4. Les adsorbants
III.2. Mรฉcanisme dโadsorption
III.3. Paramรจtres affectant lโadsorption
III.4. Isotherme dโadsorption
III.4.1. Capacitรฉ dโadsorption
III.4.2. Modรจles dโisotherme
III.4.2.1. Isotherme de Langmuir
III.4.2.1. Isotherme de Freundlich
III.5. Rรฉgรฉnรฉration du CA
IV. POLAROGRAPHIE
Partie B : Etude expรฉrimentale
V. PREPARATION DU CHARBON ACTIF
V.1. Matรฉriels
V.2. Mรฉthodes
V.2.1. Choix de la matiรจre premiรจre et de lโagent activant
V.2.2. Modes opรฉratoires
V.2.2.1. Etape prรฉliminaire
V.2.2.2. Etape dโimprรฉgnation
V.2.2.3. Etape dโactivation chimique
V.3. Rรฉsultats et discussions
VI. ADSORPTION DU PLOMB PAR LE CA
VI.1. Matรฉriels
VI.2. Mรฉthodes
VI.2.1. Choix de mรฉtaux lourds
VI.2.2. Prรฉparation des solutions
VI.2.3. Dosage du plomb
VI.3. Rรฉsultats et discussions
VI.3.1. Isotherme dโadsorption du plomb sur le CA
VI.3.2. Modรฉlisation dโisotherme dโadsorption du plomb
VI.3.2.1. Modรจle de Langmuir
VI.3.2.2. Modรจle de Freundlich
Conclusion gรฉnรฉrale