Généralités sur le cancer du sein

Définition 

  Le cancer du sein correspond à une croissance relativement autonome de tissu néoformé au niveau de la glande mammaire [3]. Il peut s’agir d’un carcinome développé aux dépens de l’épithélium des canaux galactophores et des lobules. Les sarcomes sont développés aux dépens du tissu conjonctif. Il existe deux formes typiques de cancer du sein : [4] La forme lobulaire développée aux dépens des canaux galactophores intra lobulaires : c’est la forme la moins fréquente. La forme canalaire développée aux dépens du reste de la structure galactophorique : c’est la forme la plus commune.

Progestérone 

  L’action directe de la progestérone sur la glande mammaire ne semble pouvoir s’exercer que si celle-ci a été préalablement préparée par les œstrogènes. Elle entraîne une prolifération alvéolo-acineuse, son action complète celle des œstrogènes pour qu’elle limite la croissance des canaux galactophoriques. Elle permet le développement des acini. L’effet indirect de la progestérone semble résulter d’une production de la prolactine. Au niveau du sein la progestérone s’oppose à l’augmentation de la perméabilité capillaire provoquée par les œstrogènes, elle diminue donc les phénomènes œdémateux [7]. L’ovaire est responsable de la croissance pubertaire, du maintien avec modulation périodique de la glande durant la reproduction. L’ovariectomie totale chez la petite fille supprime le développement des seins au moment de la puberté, par contre à l’âge adulte elle entraîne une faible modification du volume des seins.

Répartition géographique 

  Le cancer du sein est un cancer fréquent, sa répartition est très inégale d’un pays à l’autre et d’un continent à un autre comme le montre les données suivantes [10]:
– 27% des cancers féminins en Amérique du Nord ;
– 26% en Europe de l’Ouest ;
– 20% en Europe de l’Est ;
-17% en Afrique du Sud Est ;
– 15% en Afrique de l’Ouest ;
– 12% au Japon.
Les taux annuels les plus élevés sont observés dans les pays industrialisés (Amérique du Nord, Europe) sauf le Japon. Les taux les plus bas sont observés en Asie et en Afrique. En France, son incidence est de 25 000 à 30 000 nouveaux cas par an. Ce qui représente 32,2% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers chez la femme [11]. Aux Etats-Unis, on compte environ 186 000 nouveaux cas par an [12]. Toutefois si les femmes d’Amérique du Nord et celles d’Europe occidentale sont plus touchées, celles d’Afrique semblent être moins touchées, mais un grand risque demeure.

Mortalité 

  L’augmentation d’incidence contraste avec la stabilisation, voire la diminution de la mortalité par cancer du sein en Europe. En effet, des années 1950 jusqu’en 1990, la mortalité a augmenté dans tous les pays [13]. En 1995, le cancer du sein représentait 17% des décès féminins par cancer [14], ce qui est aussi le cas en 2004 à l’échelle européenne. Cette stabilisation, voire cette diminution de la mortalité, a été observée dans les pays européens, mais également au Canada et aux Etats-Unis [15] ; par contre en Afrique le taux de mortalité ne cesse de croître.

Les seins 

  La palpation des seins doit être douce, méthodique et comparative. Elle doit être éventuellement guidée par les données recueillies lors de l’interrogatoire et de l’inspection. La palpation doit se faire sur la patiente assise, puis couchée. On effectue des petits mouvements circulaires de l’extrémité des doigts avec une légère pression de la glande sur le gril costal. La totalité du sein est explorée avec méthode. On débute par la région médiane, en appréciant la mobilité du mamelon, son épaisseur ; on se méfie du rebord glandulaire au niveau de l’aréole qui donne parfois une fausse impression de tumeur. L’exploration se poursuit en rayon de soleil jusqu’au bord inférieur de la clavicule, plusieurs centimètres en dessous du sillon sous mammaire et jusqu’aux régions latérales du sein.

La tumeur 

  Le diagnostic de tumeur n’est pas toujours aisé, en particulier si lesein  est nodulaire. Lorsqu’une tumeur est reconnue, il faut préciser son siège, sa  taille, ses limites, sa consistance, sa forme, sa mobilité, sa focalité et l’existence d’une poussée inflammatoire.
– Le siège : il est noté avec précision dans l’observation et sur le schéma.
– La taille : elle s’apprécie en centimètre à l’aide d’un ruban.
– Les limites : sont typiquement irrégulières pour une tumeur maligne. Cet aspect typique n’est pas constant, certains cancers de haut grade et les carcinomes colloïdes, médullaires ou papillaires peuvent avoir des limites très nettes.
– La consistance : est le meilleur indicateur de la nature lésionnelle d’une tumeur:
Le caractère élastique est en faveur d’un fibro adénome ;
Le caractère rénitent est en faveur d’un kyste ;
Un kyste sous tension est ferme ;
Une tumeur dure, saillante, anguleuse évoque un cancer ou une lésion bénigne calcifiée ;
Un cancer colloïde ou médullaire est souvent de consistance molle.
– La forme : est souvent anguleuse, mais il existe des carcinomes de formes arrondies ou ovalaires (cancers colloïdes, médullaires, intra kystiques,galactophoriques de croissance rapide).
– La mobilité : est un bon signe de nature lésionnelle :
Un cancer est peu mobile, voire fixe. On recherche la fixation au plan profond par la manœuvre de TILLAUX (adduction contrariée du bras).
– La focalité : la découverte d’une lésion tumorale dans un quadrant ne doit pas faire négliger l’exploration des autres quadrants. Certaines tumeurs sont en effet multiples. On réserve le terme de multifocalité à l’existence de plusieurs tumeurs siégeant dans le même quadrant. La multicentrique désigne la présence des tumeurs dans les quadrants différents.
Les cancers bilatéraux synchrones (simultanés) sont rares.
– La chaleur locale : la palpation permet également de l’apprécier avec le dos de la main. Ceci s’observe dans les tumeurs à croissance rapide, les mastites carcinomateuses et dans certaines pathologies non cancéreuses (abcès, comédomastite).
– L’écoulement mammaire : la recherche d’un écoulement galactophorique se fait par pression du sein puis expression du mamelon. On note le caractère uni ou bilatéral ; uni, pauci ou multiporique de l’écoulement ainsi que la couleur du liquide et le siège des pores présentant l’écoulement. L’écoulement unilatéral et pauci orificiel est une indication de galactographie avec cytologie du liquide d’écoulement. Ce liquide peut être séreux, sanglant ou séro-sanglant ; Il peut traduire un cancer dans 20 à 25% des cas [19].
– L’œdème : le pincement de la peau peut faire apparaître une peau d’orange témoignant un cancer.
– Les aires ganglionnaires : l’examen des aires ganglionnaires axillaires et sus claviculaires doit être systématique, quelque soit les résultats de l’exploration du sein. Autant le diagnostic clinique de métastases ganglionnaires est fiable en présence d’adénopathies sus claviculaires, autant ce diagnostic est incertain pour les ganglions axillaires avec un taux d’erreur important allant jusqu’à 30% de fausse négativité.
– Creux axillaires : ils doivent être palpés en position relâchée, les mains de la patiente sur les épaules de l’examinateur. La main droite explore le creux axillaire gauche et la main gauche le creux axillaire droit. Il faut apprécier le nombre, la consistance, la taille, la mobilité et la situation des adénopathies perçues. L’examen du creux axillaire doit être comparatif par rapport au creux controlatéral. En cas d’adénopathies bilatérales, il faut explorer les autres aires ganglionnaires. On termine par l’examen clinique général, surtout pulmonaire et hépatique.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. GENERALITES 
2.1. Définition
2.2. Rappels 
2.3. Généralités sur le cancer du sein
2.4. Evolution et pronostic
3. MATERIEL ET METHODES
3.1. Cadre et lieu d’étude
3.2. Période et durée d’étude
3.3. Type d’étude
3.4. Population d’étude
3.5. Echantillonnage 
3.6. Collecte des données: Les variables étudiées étaient
3.7. Les techniques de prise en charge des prélèvements
3.8. Gestion des données
3.9. Considération éthique et déontologique 
4. RESULTATS 
4.1. Résultats descriptifs
4.2. Résultats analytiques
5. DISCUSSION
5.1. Méthodologie
5.2. Les limites et les difficultés 
5.3. La fréquence
5.4. Les caractéristiques socio-démographiques
5.5. Les facteurs de risques
5.6. Les caractéristiques histopathologiques
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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