GENERALITES SUR L’AVICULTURE VILLAGEOISE AU MALI ET EN AFRIQUE

Le Mali est un pays sahélien à vocation essentiellement agro-pastorale. Le secteur rural représente 45% de son Produit Intérieur Brut (PIB) et trois quarts des exportations (DNPIA, 2013). Le sous-secteur élevage participe de façon importante entre 10 et 12% de contribution au PIB (DNPIA, 2013). Pratiqué par au moins 80% de la population rurale (DNPIA, 2013), l’élevage occupe une place de choix dans l’économie du Mali . Il est l’activité dominante pour les communautés rurales et constitue la principale source de revenus pour plus de 30% de la population du pays (DNPIA, 2013).

Dans le sous-secteur élevage, la production avicole apporte 7,48% au PIB du sous-secteur (AEDD, 2011), ce qui le propulse au 4ème rang des produits alimentaires, après les bovins, les ovins /caprins et le lait (AEDD, 2011). Son apport au PIB global est de 0,94% (AEDD, 2011) et précède de fait nombre de productions du secteur primaire comme le maïs, le fonio, le haricot, les patates, l’igname (AEDD, 2011).

Au Mali cette production avicole repose sur deux secteurs : l’aviculture villageoise dite de basse-cour et le système de production avicole commercial c’est-à-dire intensif. L’aviculture villageoise est pratiquée par plus de 90% des populations (DNPIA, 2013). Pour ces populations, elle est bien plus qu’une source de protéines et de revenus ; elle est aussi un support précieux des échanges socioculturels. On s’aperçoit donc que la contribution de l’aviculture villageoise familiale aux résultats du sous-secteur élevage est fort appréciable et va au-delà des seules contributions macroéconomiques.

Présentation du mali 

Eléments de géographie 

Situation
Le Mali est un vaste pays enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Il est situé entre les 10ème et 25ème parallèles de latitude Nord et entre les 4° de longitude Est et 12° de longitude Ouest. Le pays couvre une superficie de 1 241 138 kilomètres carrés entourée de plus de 7000 kilomètres de frontière avec sept (7) pays limitrophes : l’Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Sénégal et la Mauritanie .

Le découpage administratif du pays comprend en plus du District de Bamako (la capitale), huit (8) régions : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Les régions se subdivisent en 49 cercles  et ceux-ci en 703 communes dont 684 communes rurales.

Climat
Le climat au Mali est tropical et sec. On y distingue quatre types : (Figure 3)
➤ Saharien au Nord (pluviométrie annuelle < 200 mm) ;
➤ Sahélien au centre (pluviométrie annuelle comprise entre 200 mm et 600 mm)
➤ Soudanien (pluviométrie annuelle comprise entre 600 mm et 1000 mm) et ;
➤ Soudano-guinéen au sud (pluviométrie > 1000 mm).

Les conditions climatiques du Mali sont dominées par une alternance très prononcée entre une saison sèche de 6 à 9 mois et une saison pluvieuse de 4 à 3 mois. La saison sèche est caractérisée par des vents secs venant du Sahara (l’harmattan, vent chaud et sec soufflant du Nord-Est au Sud-Ouest). La saison pluvieuse dont la durée varie du Sud au Nord est caractérisée par des vents humides venant du Golfe de Guinée (la mousson, vent humide qui souffle du Sud-Ouest au Nord-Est). Le régime pluviométrique du Mali, de type intertropical continental, se caractérise par une décroissance régulière des précipitations et de la durée de la saison pluvieuse du Sud vers le Nord (de moins de 1200 mm à moins de 200 mm), une distribution irrégulière des précipitations dans l’espace doublée d’une forte variabilité. Les températures moyennes annuelles connaissent une légère augmentation du Sud Ouest vers le Nord-Est (de 26°C à 29°C). La température maximale sous abri varie entre 34 et 37°C et la minimale entre 21et 23°C. Les températures maximales de l’année dépassent parfois les +45°C et les températures minimales sont en dessous de +10°C.

L’humidité relative maximale oscille entre 31 et 75 % et la minimale entre 11 et 38 %. L’humidité relative en moyenne annuelle est inférieure à 50% sauf dans la zone soudanienne. Elle est minimale en février-mars et maximale de juin à octobre. L’évaporation et l’évapotranspiration sont importantes même dans les régions humides et ce en relation avec les températures élevées, les faibles humidités relatives et l’effet desséchant de l’alizé continental (l’harmattan).

Végétation

Au Mali la végétation est influencée directement par les types de climats et leur pluviométrie. Aussi les principaux types de végétation fluctuent du Nord plutôt aride au Sud plutôt humide :
• La zone subsaharienne ou désertique du Nord qui couvre 57% du territoire. On y trouve plutôt des steppes épineuses et des steppes herbeuses ;
• La zone sahélienne couvrant 18% du territoire intègre des steppes arbustives, les plaines inondables du fleuve Niger, notamment le Delta Intérieur connaissent des prairies aquatiques à graminées vivaces ;
• La zone soudano-sahélienne qui occupe 14% du territoire. On y trouve des savanes arbustives, des formations à Guerea (Guera senegalensis, Balanites aegyptiaca) et des parcs arborés ;
• La zone soudano-guinéenne à guinéenne qui couvre environ 11% du territoire au Sud du pays connait des forêts claires avec des formations dominées par des espèces ligneuses.

Hydrographie

Le Mali est un pays enclavé. Il n’a pas de débouché sur la mer et aucun point de son territoire n’est situé à moins de 400 km du littoral. Il est cependant arrosé par deux des plus grands fleuves de l’Afrique : le Niger et le Sénégal avec leurs affluents. Le Niger traverse le pays sur 1700 km de long d’Ouest en Est soit 26% de sa longueur totale (4 200 km) et le Sénégal sur 900 km de long (soit 53% du cours du fleuve Sénégal).

Démographie

La population du Mali a été estimée en 2013 à environ 16 872 000 habitants (PDA, 2013). Cette population est composée de 13 grandes ethnies réparties en cinq groupes : Manding (Bambaras et Malinkés), soudanien (Sarakolés, Sonrais, Dogons, Bozos), voltaïque (Sénoufos, Miniankas, Bobos), nomade (Peuhls, Touaregs, Maures), divers (Toucouleurs). Elle est essentiellement rurale : près des trois quarts résident en milieu rural. Toutefois, ces dernières années, on note une augmentation du rythme de la croissance urbaine due, entre autres, à l’exode rural (AEDD, 2011).Cette population devrait doubler en moins de 20 ans. L’espérance de vie à la naissance est de 61,6 ans (AEDD, 2011). La densité de la population au Mali est très hétérogène. En effet, elle est de moins de 2 habitants/km2 dans les régions du Nord et dépasse 25 habitants/km2 dans les régions du centre et du Sud.

Eléments d’économie

L`économie du Mali repose sur des ressources provenant essentiellement du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche). Au Mali le secteur primaire représente 45% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que le secteur secondaire (industrie) ne représente que 16% du PIB et le secteur tertiaire (commerce, services) 39% (AEDD, 2011). Parallèlement aux ressources agricoles, le pays regorge d’autres potentialités énergétiques, touristiques et artisanales, de même que minières. L`or occupe la deuxième place au niveau des ressources destinées à l’exportation après le coton (AEDD, 2011).

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Table des matières

INRODUCTION
CHAPITRE I : FILIERE AVICOLE AU MALI
1.1. Présentation du mali
1.1.1. Eléments de géographie
1.1.1.1. Situation
1.1.1.2. Climat
1.1.1.3. Végétation
1.1.1.4. Hydrographie
1.1.1.5. Démographie
1.1.2. Eléments d’économie
1.1.2.1. Productions agricoles
I.1.2.2. Les Productions animales
1.1.2.2.1. Effectifs des différentes espèces
1.1.2.2.2. Production de viande
1.1.2.2.3. Production de lait
1.1.2.2.4. Production d’œufs
1.2- Historique de la filière avicole au mali
1.3- Caractéristiques des systèmes de production avicole
1.3.1. Typologie des systèmes d’élevage
1.3.1.1. Typologie selon la FAO
1.3.1.2. Typologie selon le système avicole malien
1.3.1.2.1. Aviculture villageoise ou dite de basse-cour
1.3.1.2.2. Aviculture moderne
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’AVICULTURE VILLAGEOISE AU MALI ET EN AFRIQUE
2.1. Définition et importance
2.1.1. Définition de l’aviculture villageoise ou dite de basse-cour
2.1.1.1. Aviculture traditionnelle
2.1.1.2. Aviculture villageoise améliorée
2.1.2. Importance de l’aviculture villageoise
2.1.2.1. Importance nutritionnelle
2.1.2.2. L’importance socioculturelle
2.1.2.3. Importance socio-économique
2.2. Les races exploitées
2.2.1. Aire géographique des races de volailles de poulet et de pintade locales
2.2.2. Caractères ethniques de la volaille exploitée
2.2.2.1. Les races de poulet
2.2.2.2. Les races de pintades
2.2.2.3. Les Races de canard
2.2.2.4. Les races de pigeon
2.2.3. Taille des troupeaux
2.3. Les méthodes d’élevage
2.3.1. Habitat
2.3.2. Matériel d’élevage
2.3.3. Alimentation
2.3.4. Protection sanitaire
2.4. Performances zootechniques des poulets villageois
2.4.1. Performances zootechniques de reproduction
2.4.1.1. Age d’entrée en ponte
2.4.1.2. Production d’œufs
2.4.1.3. Taux d’éclosion
2.4.1.4. Mortalités des poussins
2.4.1.5. Consommation et efficacité alimentaire
2.4.1.6 Caractéristiquesde la carcasse
2. 5. Tentatives d’amélioration de l’aviculture villageoise au mali
2.5.1. Amélioration génétique
2.5.2. Amélioration des conditions d’élevage
2.6. Structures de formation et d’encadrement
2.6.1. Structures de formation
2.6.2. Structures d’encadrement des élevages
2.6.2.1. Structure d’encadrement public
2.6.2.2. Structures d’encadrement privé
2.7. Contraintes de l’aviculture traditionnelle au mali
2.7.1. Contraintes sanitaires et alimentaires
2.7.2. Contraintes socio-économiques
2.7.3. Contraintes génétiques
2.7.4. Contraintes liées à la formation et à l’encadrement
2.7.5. Contraintes liés au mode de conditionnement et de conservation des produits vétérinaires
CONCLUSION

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