Généralités sur l’aquaculture

Généralités sur l’aquaculture

Aquaculture mondiale

Etymologiquement, le mot aquaculture dérive de la combinaison de deux mots latins aqua et cultura dont la signification en français donne ‘‘ élevage dans l’eau’’ (Petit Robert, 1969). Au XXe siècle, l’aquaculture est le terme générique préconisé par l’Académie française pour désigner toutes activités de production animale ou végétale en milieu aquatique (Wikipedia, 2018). Cependant, cette définition serait incorrecte si elle n’est pas complétée par le fait qu’elle nécessite au moins une intervention sinon plusieurs interventions humaines au cours du cycle biologique des espèces produites (Laubier, 1969). Aussi, à l’exception des opérations de récolte ou de capture du poisson, ces interventions humaines concernent tous les niveaux de production. On pourra citer, entre autres, la phase d’obtention des juvéniles (production de plantules, d’alevins et des larves de poissons), la phase de grossissement, la construction des installations ou des aménagements aquacoles dans les eaux ou sur la terre, etc. (Ferlin, 1994 ; Kimou 2009) L’idée d’élever des organismes aquatiques n’est pas nouvelle (Laubier, 2017). Elle date, en effet, de millénaires d’années avant J.C (Mao, 2009). Cependant, aujourd’hui encore,  l’aquaculture a plus de sens d’être pratiquée car, avec une production des pêches de  capture qui stagne depuis la fin des années 80, c’est à l’aquaculture que l’on doit  la croissance impressionnante de l’offre de poisson destiné à la consommation  humaine (FAO, 2016). Mjdca (2018) affirme d’ailleurs que sur la totalité des poissons produits dans le monde, un poisson sur quatre a été élevé dans une ferme piscicole. Pour être arrivé à un tel niveau de production, l’aquaculture s’est reposée sur  différents types de technologies sommaires et/ou élaborées, basées sur un système permettant d’améliorer la croissance et la survie des espèces élevées (Peltier, 2018). Malheureusement, les multiples techniques de production dont use  l’aquaculture ne  pourraient permettre une production massive de poissons sans que cela n’impacte énormément la conservation et la gestion de la nature (IUNC, 2007). Le développement de l’aquaculture doit donc se faire d’une manière plus respectueuse de l’environnement et être efficace socialement et économiquement (Ababouch, 2015).

Production aquacole mondiale

En 2014, la production aquacole mondiale était estimée à 101,1 millions de tonnes  en volume (FAO, 2016). La part des animaux aquatiques était de 73,8 millions de tonnes et celle des plantes aquatiques était de 27,3 millions de tonnes. Aussi, la production mondiale des animaux aquatiques, se compose de 49,8 millions de tonnes de poissons pour une valeur de 99,2 milliards d’USD ; de 16,1 millions de  tonnes de mollusques pour une valeur de 19 milliards d’USD; de 6,9 millions de tonnes de crustacés pour  une valeur de 36,2 milliards d’USD; et de 7,3 millions de tonnes d’autres animaux aquatiques pour une valeur de 3,7 milliards d’USD. La production mondiale de plantesNaquatiques, quant à elle, a donné une valeur de 5,6 milliards d’USD (FAO, 2016).

Répartition de la production aquacole animale par type d’aquaculture

La production aquacole par type d’aquaculture des animaux aquatiques (poissons, mollusques, crustacés et autres animaux) se compose de la production aquacole des animaux aquatiques de l’aquaculture continentale et de la production aquacole des animaux aquatiques de l’aquaculture marine et côtière. Ces deux types de production contribuent respectivement à hauteur de 65% et 35% à la production  mondiale aquacoles des animaux aquatiques et représentent chacune en volume 47 102 391   de tonnes (aquaculture continentale) et 26 681 334 de tonnes (aquaculture  marine et côtière). Aussi, la production aquacole marine et côtière d’animaux aquatiques est plus dominante en Amérique, en Europe et en Océanie alors qu’en Afrique et en Asie c’est plutôt l’inverse (FAO, 2016).

Répartition de la production aquacole animale par type de ressource en eau 

Dans la pratique de l’aquaculture, on distingue trois types de ressources en eau que  sont les eaux douces, les eaux saumâtres et les eaux marines. Ainsi, en 2014, plus de la moitié de la production globale d’animaux aquatiques soit un volume de 46 189 525 tonnes provenaient des eaux douces, 21 294 368 tonnes provenaient des eaux marines et seulement 6 299 832 tonnes provenaient des eaux saumâtres (FAO, 2016).

Répartition de la production aquacole en fonction des continents 

Selon la FAO (2016), plus de 88% de la production mondiale aquacole provient de l’Asie. Ce pourcentage est suivi de celui de l’Amérique 4,54%, puis de l’Europe 3,97 %, de l’Afrique 2,32% et enfin de l’Océanie avec 0,25% de la production mondiale. Les 11 premiers pays producteurs avec une production de plus 1 000 000 de tonnes sont par ordre décroissant la Chine, l’Amérique, l’Inde, le Viet Nam, la Philippine, le Bengladesh, la République de Corée, la Norvège, la Chili, l’Egypte et le Japon.

Aquaculture en Afrique

L’introduction de l’aquaculture en Afrique a débuté depuis la seconde guerre mondiale et s’inscrivait dans la diversification des sources de protéines animales destinées à l’autosuffisance alimentaire des populations rurales (Aboya, 2017). Ces dernières années, la plupart des pays africains trouvent dans ce secteur un moyen de répondre à la demande alimentaire croissante et à la réduction de la pauvreté (Ababouch, 2015). Certains pays d’Afrique comme l’Egypte (1 137 091 tonnes) et le Nigéria (313 231 tonnes) ont même réussi à faire de ce secteur un véritable pilier de leur économie (FAO, 2016). D’autres pays comme l’Ouganda (111 023 tonnes), le Ghana (38 545 tonnes), le Kenya (24 098 tonnes) et la Zambie (19 281 tonnes) sont également émergents dans l’aquaculture et contribuent à l’augmentation de la production aquacole africaine. Par ailleurs, la production aquacole en Afrique Sub saharienne en 2014 est dominée par le Nigéria (56,2%) et suivi de très loin par l’Ouganda (19,9%) (Figure 3).

Productions aquacoles ivoiriennes 

Selon la FAOSTAT, la production piscicole ivoirienne qui était de 1200 tonnes en 2007, est passée à 3720 tonnes en 2012. Cela s’explique notamment par l’ajout de la production de HYDROFISH, (entreprise industrielle piscicole, en système de production hyper intensif en hors sol) à la production nationale (JICA, 2016). HYDROFISH a malheureusement fermé en 2015. Toutefois, une autre grande entreprise piscicole, la Société d’Elevage et de Distribution de Poissons (SEDP) en système intensif en cage a pris la relève en 2013. Ainsi, pour la période de 2012 à 2015, la production piscicole nationale était comprise entre 3720 – 4000 tonnes (Tableau I). Aujourd’hui, selon JICA (2016) et FAOSTAT (2018) la production nationale piscicole est estimée à 4701 tonnes. Les régions piscicoles les plus dynamiques sont le Haut-Sassandra (autour de Daloa) avec 355 exploitations, le Gôh avec 203 exploitations, la Marahoué avec 164 exploitations, l’Indénié-Djuablin (autour d’Abengourou) avec 258 exploitations, la Nawa (autour de San-Pédro) et le SudComoé dans sa partie méridionale avec 90 exploitations (JICA, 2016).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: Généralités sur l’aquaculture
1.1- Aquaculture mondiale
1.1.1- Production aquacole mondiale
1.1.1.1- Répartition de la production aquacole animale par type d’aquaculture
1.1.1.2- Répartition de la production aquacole animale par type de ressource en eau
1.1.1.3- Répartition de la production aquacole en fonction des continents
1.2- Aquaculture en Afrique
1.3- Aquaculture en Côte d’Ivoire
1.3.1- Historique de l’aquaculture en Côte d’Ivoire
1.3.2- Productions aquacoles ivoiriennes
1.3.3- Problèmes liés à l’aquaculture ivoirienne
1.4- Intérêt de l’aquaculture
CHAPITRE 2 : Règlementation de l’élevage en aquaculture
2.1- Réglementation à l’échelle internationale
2.1.1- Code de Conduite pour une Pêche Responsable
2.1.2. Accords SPS de l’OMC
2.1.3- Réglementation de l’élevage aquacole des cinq grands pays producteurs mondiaux
2.2- Réglementation de l’élevage aquacole de quatre grands pays producteurs africains
2.3- Réglementation de l’élevage aquacole sous régionale (UEMOA)
2.4. Règlementation de l’élevage aquacole en Côte d’Ivoire
CHAPITRE 3 : Pratiques en élevage aquacole et mesures sanitaires
3.1- Pratiques en élevage aquacole
3.1.1- Différentes étapes de production d’élevage des poissons
3.1.1.1- Reproduction
3.1.1.2- Elevage larvaire et alevinage
3.1.1.3-Pré-grossissement
3.1.1.4- Grossissement
3.1.2. Bonnes pratiques de productions
3.1.2.1. Mesures et bonnes pratiques de biosécurité
3.1.2.2- Mesures et bonnes pratiques d’élevage pour une sécurité sanitaire des produits d’aquaculture
3.2- Mesures sanitaires pratiquées en aquaculture
3.2.1- Code sanitaire pour les animaux aquatiques de l’OIE
3.2.1.1- Différents étapes de la désinfection
3.2.1.2- Méthodes de désinfection
3.2.1.3- Recommandations du Code sur le vide sanitaire
3.2.1.4- Recommandations du Code pour le traitement des déchets d’animaux aquatiques
3.2.1.5- Recommandations du Code sur l’abattage des animaux aquatiques
3.2.2- Code d’usage pour les poissons et les produits de la pêche du Codex Alimentaruis
3.2.2.1- Recommandations du Code pour la récolte et le traitement des poissons après la récolte
3.2.2.2-Recommandations du Code pour la manipulation des animaux aquatiques frais
3.2.2.3- Précautions à prendre avant de transporter des poissons vivants
3.2.2.4- Précautions avant le transport des poissons morts destinés à la consommation humaine
3.2.2.5- Précautions de transport des poissons morts destinés à la consommation humaine
CONCLUSION

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