Généralités sur l’anxiété, le stress et les troubles du sommeil

Le XIème siècle représente un changement radical des modes de vie, des rythmes et des sollicitations qui sont faites à chaque individu. L’être humain est donc de plus en plus soumis à de nouvelles situations auxquelles il doit faire face. Ainsi à l’officine, nombreuses sont les personnes se plaignant de stress, d’anxiété ou encore de troubles du sommeil Dans la prise en charge de ces troubles, les médecines alternatives ont aujourd’hui une place importante dans la stratégie thérapeutique. En effet, elles peuvent être utilisées en 1ère intention si la pathologie n’est pas grave, ou en tant que support pour des pathologies nécessitant une prise en charge allopathique. Dans le cadre de ce travail, seront présentées les médecines alternatives suivantes : l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, l’oligothérapie et l’utilisation des fleurs de Bach. Cependant d’autres types de médecines peuvent être utilisées en complément comme par exemple : la sophrologie, l’acupuncture ou encore le yoga. A la suite de l’exposé des différents traitements alternatifs à l’officine pour le stress, l’anxiété ou les troubles du sommeil, seront traités certains cas de comptoir que nous pouvons être amenés à rencontrer.

Généralités sur l’anxiété, le stress et les troubles du sommeil

Définitions du stress et de l’anxiété et modalités de prise en charge

Définition du stress selon l’OMS : Le stress apparaît chez une personne dont les ressources et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées. Il s’agit des réponses aux demandes ou sollicitations exercées sur l’organisme. [40] Le stress est donc un phénomène normal, en effet, chez certaines personnes, il stimule la motivation et permet de mieux se préparer à une tâche ou un événement. Chez d’autres au contraire, le stress est tellement prolongé et sans possibilité de récupération qu’il les paralyse et nuit à leur fonctionnement. [40] [37]
➤ La personne est stressée si les symptômes de tension physique ou psychique disparaissent à distance des soucis .

Définition de l’anxiété selon l’OMS : « sentiment d’un danger imminent indéterminé s’accompagnant d’un état de malaise, d’agitation, de désarroi voire d’anéantissement». [34] L’anxiété renvoie donc à la tendance de tout être humain à anticiper et à grossir les difficultés, parfois à s’en créer ou à en imaginer, alors qu’il n’y en a pas, ou qu’elles sont mineures. L’anxiété, en quelque sorte, c’est la capacité à amplifier ou à créer soi-même du stress. [37]
➤ La personne est anxieuse si les symptômes persistent même si elle est loin de ses problèmes.

Il existe aujourd’hui des solutions pour essayer de guérir des troubles du stress et de l’anxiété. Les différentes thérapeutiques retrouvées sont :
● la thérapie cognitive comportementale qui est une thérapie brève, qui vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité, [38]
● les médicaments appelés psychotropes qui regroupent les médicaments utilisés pour traiter les troubles psychiques : antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques, régulateurs de l’humeur et neuroleptiques.
● Les médecines alternatives qui regroupent les traitements naturels (homéopathie, phytothérapie, oligothérapie…) ainsi que différentes disciplines : les techniques de relaxation, l’hypnose et l’acupuncture par exemple.

Définitions des troubles du sommeil et modalités de prise en charge

Pour faire simple, les troubles du sommeil peuvent se définir par toute perturbation de la durée ou de la qualité du sommeil. [35] [39] Les troubles du sommeil sont de trois sortes : insomnie (insuffisance de sommeil), hypersomnie (excès de sommeil), parasomnie (comportement anormal pendant le sommeil).

L’hypersomnie peut être d’origine psychologique (anxiété, dépression) ou due à la prise d’anxiolytiques, à une maladie neurologique (sclérose en plaques, tumeur intracrânienne), à un traumatisme crânien, à une intoxication ou à une infection. La somnolence simple en est la forme la plus courante. Les autres formes d’hypersomnie sont plus rares (ex : la narcolepsie).

Pour juger de la réalité d’une insomnie, on tient compte d’une modification récente de la durée de sommeil et de ce que ressent le patient (fatigue au réveil, impression subjective de mal dormir). L’insomnie transitoire dure de quelques jours à quelques semaines. Elle est liée à des circonstances ou à un événement extérieur précis : stress ou tension émotionnelle, soucis professionnels, douleur, etc. L’insomnie chronique regroupe un grand nombre de troubles :
● difficultés d’endormissement, souvent liées à une anxiété ;
● réveils nocturnes trop fréquents, souvent liés, quant à eux, à une dépression s’ils se produisent au cours de la deuxième moitié de la nuit et si le sujet se rendort difficilement ou pas du tout ;
● insomnie complète, rare en dehors de maladies psychiatriques graves (manie, mélancolie, confusion mentale, démence).
● des insomnies méconnues, au cours desquelles le sommeil semble normal alors qu’il est en fait entrecoupé de réveils et de cauchemars.

Le traitement comprend des mesures simples : se coucher seulement lorsque l’on a sommeil, s’abstenir de stimulation intellectuelle ou émotionnelle (lecture, film violent) de 30 minutes à une heure avant le coucher, se lever et avoir une activité simple lorsque le sommeil ne vient pas plutôt que de rester couché, s’abstenir de repas trop riches le soir, etc. Les médicaments (hypnotiques ou anxiolytiques) constituent un appoint, mais de préférence en cure courte (4 semaines au maximum). Si les précautions d’emploi ne sont pas respectées, ils peuvent induire une somnolence le matin, une accoutumance, ou une dépendance. Leur prescription est donc le plus souvent limitée. C’est à ce niveau-là : les insomnies, que les médecines alternatives prennent toute leur importance. En effet, elles vont agir sur l’anxiété et le stress diurne, les soucis d’endormissement, elles peuvent permettre d’éviter l’utilisation de l’allopathie et donc des effets indésirables que celle-ci peut par conséquence apporter. En ce qui concerne la parasomnie, c’est le somnambulisme la forme la plus fréquente, elle s’observe principalement chez l’enfant entre 6 et 12 ans. De mécanisme mal connu, il persiste souvent plusieurs années, puis disparaît en général spontanément au fil du temps, mais peut aussi réapparaître chez l’adulte au cours d’une période de tension émotionnelle. Ses manifestations consistent en un «réveil » apparent au cours des premières heures de la nuit, suivi d’une succession de comportements éventuellement complexes : le sujet peut se lever, s’habiller, marcher, ouvrir des portes, avant de se réveiller ou de regagner son lit au bout de quelques minutes. Il est difficile et inutile de le réveiller ou d’essayer de le faire.

Présentations des différentes médecines alternatives utilisées à l’officine 

L’homéopathie

L’histoire de l’homéopathie
Le principe de l’homéopathie peut s’énoncer aujourd’hui de la façon suivante : «Toute substance pharmacologique active, capable de provoquer à dose pondérale chez l’individu sain des symptômes semblables, peut supprimer des symptômes semblables chez l’individu malade, à condition d’être employée à dose faible ». Cette observation, conduite et renouvelée par Hahnemann, avait déjà été pressentie par Hippocrate lorsqu’il disait : « Les semblables sont guéris par les semblables ». L’histoire de la vie d’Hahnemann éclaire cette découverte. En effet, il expérimentera sur lui-même et ses proches les effets du quinquina et fera l’hypothèse suivante : « Une substance en fonction de sa dose, ne serait-elle pas capable de provoquer chez un individu sain des symptômes et de supprimer des symptômes semblables sur un individu malade ? ». Il conduit des essais d’abord sur lui-même, sa famille et ses amis, puis sur des malades, en utilisant de petites doses des substances qui, à doses fortes, produisent chez l’individu sain les mêmes symptômes que ceux observés chez le malade. S’apercevant qu’il obtient des aggravations souvent passagères au début de ses traitements, il diminue la quantité de substance médicamenteuse donnée aux malades : c’est l’origine des dilutions successives. Il se rend compte alors que ces dilutions, loin de diminuer l’efficacité thérapeutique, la renforcent sous réserve d’une agitation vigoureuse entre chaque dilution, ce qu’il appelle «dynamisation». La confirmation clinique est apportée par la guérison de la plupart de ses malades. Douze années d’expérimentation auront été nécessaires pour que l’hypothèse d’Hahnemann puisse se traduire en méthode confirmée. Elle repose sur le principe de similitude qui peut être énoncé de la façon suivante : « Tout individu malade peut être guéri par de petites doses dynamisées de la substance qui provoque, à doses fortes chez l’individu sain, des symptômes semblables à ceux présentés par le malade. » .

Les grands principes de l’homéopathie

La loi de similitude

On donne, pour soigner un malade, le même médicament qui, expérimentalement et chez un individu sain, provoque la même série de symptômes dont souffre le patient. Les semblables se guérissent donc par les semblables, contrairement à l’allopathie, qui utilise une substance médicamenteuse pour lutter contre un symptôme.

L’infinitésimalité

L’homéopathie utilise des doses infimes obtenues après multiples dilutions et dynamisation, plus la substance est diluée et secouée plus son pouvoir thérapeutique augmente. C’est pour cela que c’est une médecine sans effets secondaires qui peut être utilisée sans contre-indications par tout le monde, des nouveau-nés aux vieillards en passant par les femmes enceintes. [19] Par contre, pour certaines souches, il existe des dilutions qui peuvent ponctuellement poser problèmes (ex : hepar sulfur, gelsemium et sulfur).

La globalité / principe d’individualisation

Contrairement à l’allopathie qui se focalise sur les symptômes, l’homéopathie s’intéresse plus au malade dans sa globalité. Au-delà des symptômes, elle prend en compte la façon dont ils s’expriment chez le patient à un instant donné. Elle s’intéresse au comportement qui prend également en compte les particularités psychologiques du patient. [19]
● Pathologie aigue : similitude des symptômes entre le tableau clinique et le médicament
● Pathologie chronique : notion de terrain ou il faudra chercher la diathèse .

Origine du médicament homéopathique

Un médicament homéopathique peut être issus des trois grands règnes : le végétal, le minéral et ses composés ou encore le règne organique. Le règne végétal fournit à lui seul près de 60% des souches en homéopathie. Les plantes sont utilisées dans leur grande majorité sous forme fraîche après avoir été récoltées de préférence à leur état sauvage dans leur environnement naturel. On peut utiliser la plante entière référencée sous son nom latin ou seulement une de ses parties. [19] Les substances du règne minéral peuvent être utilisées sous forme de corps simples, de sels, ou de sels complexes naturels ou encore produits définis par leur mode de fabrication.

En ce qui concerne le règne organique, il peut s’agir de souches provenant d’un animal entier ou d’une sécrétion animale. L’homéopathie peut aussi avoir recours à des dilutions d’organes animaux, à des sérums ou des vaccins. [19] Il existe cependant des médicaments homéopathiques dit spécifiques, nous retrouvons les isothérapiques qui sont des dilutions d’une substance qui a provoqué la maladie chez une personne.

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Table des matières

1. Introduction
2. Généralités sur l’anxiété, le stress et les troubles du sommeil
2.1 Définitions du stress et de l’anxiété et modalités de prise en charge
2.2 Définitions des troubles du sommeil et modalités de prise en charge
3. Présentations des différentes médecines alternatives utilisées à l’officine
3.1 L’homéopathie
3.1.1 L’histoire de l’homéopathie
3.1.2 Les grands principes de l’homéopathie
3.1.2.1 La loi de similitude
3.1.2.2 L’infinitésimalité
3.1.2.3 La globalité / principe d’individualisation
3.1.3 Origines du médicament homéopathique
3.1.4 Mode de préparation du médicament homéopathique et forme de commercialisation
3.1.5 Les principes homéopathiques pour conseiller à l’officine
3.2 La phytothérapie
3.2.1 Définition
3.2.2 Pratique traditionnelle
3.2.3 Phytothérapie moderne = phytomédicaments ou compléments alimentaires
3.2.4 Formes d’utilisation et de commercialisation des plantes médicinales
3.2.5 Précautions d’emploi
3.2.6 Interactions médicamenteuses
3.3 L’aromathérapie
3.3.1 Définition de l’aromathérapie
3.3.2 Définition d’une Huile essentielle (HE)
3.3.3 Propriétés majeures des HE
3.3.4 Différences entre phytothérapie et aromathérapie
3.3.5 Les modes d’obtention
3.3.5.1 La distillation
3.3.5.2 L’expression
3.3.6 Les voies d’administration des HE
3.3.7 Précautions d’emploi des HE
3.3.8 En cas d’accidents avec les HE
3.3.9 Etudes prouvant l’efficacité des HE
3.4 La gemmothérapie
3.4.1 Définition de la gemmothérapie
3.4.2 Définition d’un macérât-mère concentré de bourgeons
3.4.3 Mode d’administration et posologie
3.4.4 Contre-indications et précautions d’emploi
3.5 L’oligothérapie
3.5.1 Définition de l’oligothérapie
3.5.2 Définition de l’oligo-élément
3.5.3 Objectifs principaux d’utilisation
3.5.4 Précautions d’emploi
3.5.5 Recommandations d’utilisation
3.6 Fleurs de Bach
3.6.1 Historique
3.6.2 Procédés d’obtention des fleurs de Bach
3.6.3 Fleurs de Bach : propriétés et vertus
3.6.4 Commercialisation et utilisation
4 Que peut-on utiliser dans le traitement de l’anxiété, du stress et des troubles du sommeil
4.1 Les médicaments homéopathiques
4.2 Les Plantes
4.3 Les Huiles essentielles
4.4 Les Macérâts glycérinés
4.5 Les Oligo-éléments
5 Quelques cas de comptoir
5.1 Les troubles de l’enfance
5.1.1 Douleurs dentaires du nourrisson
5.1.2 Troubles du sommeil de l’enfant
5.2 Cas de stress ou d’anxiété
5.2.1 Etudiant stressé
5.2.2 Perte d’un proche
5.2.3 Arrêt du tabac
5.2.4 Stress par anticipation d’une opération
5.2.5 Epuisement nerveux
5.2.6 Suite d’une agression/traumatisme
5.3 Le problème des troubles du sommeil
5.3.1 Difficultés d’endormissement
5.3.2 Réveil nocturne
5.3.3 Insomnie par euphorie
5.3.4 Sommeil agité / cauchemars
6. Conclusion
7. Bibliographie

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