Généralités sur l’aménagement
Définitions
L’aménagement est l’ensemble des actes de collectivités locales ou des établissements publics qui ont pour but [1] :
❖ De sauvegarder ou mettre en valeur le patrimoine bâti et les espaces naturels,
❖ De lutter contre l’insalubrité,
❖ De réaliser des équipements collectifs,
❖ De favoriser le développement des loisirs et du tourisme,
❖ D’organiser le maintien, l’extension ou l’accueil des activités économiques,
❖ De conduire ou d’autoriser des actions ou des opérations ayant pour objet de mettre en œuvre une politique locale de l’habitat,
❖ D’autre part, d’assurer l’harmonisation de ces actions ou de ces opérations.
Selon Roger Brunet « l’aménagement désigne à la fois l’action d’une collectivité sur son territoire, et le résultat de cette action ». Selon le Wikipédia, l’aménagement est « l’action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l’art) de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques ».
Généralité sur les bassins tampons
Définitions
Un bassin tampon est un bassin qui a pour rôle de réguler les débits d’orage que les canaux ne peuvent pas absorber immédiatement. Ce qui permet d’éviter l’inondation des quartiers bas. Ils peuvent également servir au prétraitement de l’effluent. [2] On peut appeler un bassin tampon « bassin de rétention ».
Selon d’autre ouvrage :
« Le premier rôle d’un bassin de rétention est de retenir l’eau provenant d’averses abondantes ou successives et il est conçu pour libérer graduellement l’eau accumulée, vers le cours d’eau ou le réseau d’égout pluvial. Le relâchement graduel des eaux pluviales accumulées permet d’éviter les coups d’eau qui peuvent causer l’érosion des berges dans certains cours d’eau. Ensuite, il permet, selon le type de sol composant le lit du bassin et des matériaux utilisés lors de sa construction, qu’une partie des eaux pluviales puissent s’infiltrer en profondeur dans le sol pour recharger la nappe phréatique, déposant sur leur passage une partie des polluants et des sédiments qu’elles contiennent. Le bassin de rétention offre aussi la possibilité de purifier les eaux pluviales qui contiennent plusieurs polluants avant que ceux-ci ne soient dispersés dans les cours d’eau. La capacité de purification du bassin de rétention dépend entre autres du temps de rétention, de sa conception hydraulique, de son entretien, de la concentration en polluant de l’affluent, de la composition du sol et du climat ».
Les bassins tampons de la ville d’Antananarivo
La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) possède en tout cinq (5) bassins tampons [3]:
• Le lac Anosy (11 ha), débouchant dans le canal Andriantany,
• Le bassin de la Plaine Sud sis à Mandrangobato (12 ha),
• Les bassins de la plaine à Anosibe Andrefana (4 ha) et Andavamamba Anjezika (1 ha),
• Le marais Masay (98 ha) récupérant les pluies de la vallée de l’Est et débouchant dans le canal Andriantany à Alarobia,
• Le lac de Behoririka.
Exposé des motifs de la réalisation du projet
L’inondation à Antananarivo en février 2015
Chaque cours d’eau, du plus petit torrent aux grandes rivières, collecte l’eau d’un territoire plus ou moins grand, appelé son bassin versant. Lorsque des pluies abondantes et/ou durables surviennent, le débit du cours d’eau augmente et peut entraîner le débordement des eaux. En d’autres termes, la masse d’eau recueillie au niveau d’un bassin versant s’écoule à travers les cours d’eau pour être acheminée vers l’exutoire. Au fur et à mesure que le cours de l’exutoire n’arrive plus à évacuer la quantité d’écoulement de l’amont, le niveau d’eau augmente et le déversement va s’effectuer vers le lit majeur. A ce stade, l’inondation de la zone environnante se manifeste.
Pour notre zone d’étude environ 80 ha de terrain étaient immergés. Des maisons ont été inondées mais aussi des rues comme celle à Ilanivato Ampasiaka par exemple.
Causes de cette inondation
Le cyclone Chedza
Chaque cyclone qui a traversé Madagascar avait chacun leur ampleur mais le cyclone Chedza était le plus meurtrier et a causé le plus de dégâts pour la ville d’Antananarivo, et même sur toute l’île, en cette année 2015. La météo cyclonique mondiale sur le site « CycloneXtrème » a même annoncé que : « la tempête tropicale Chedza fut la plus mortelle avec 293 décès qui a frappé indirectement le Malawi, le Mozambique et directement Madagascar ».
Le problème d’assainissement
Dans la région d’Antananarivo, nombreuses sont les communautés à faibles revenus qui estiment que l’évacuation des eaux de pluie ne constitue pas la mesure la plus urgente en matière d’infrastructure urbaine. Cette attitude s’explique partiellement par le fait que les habitations concernées sont souvent édifiées sur des terrains impropres à la construction.
Les eaux de pluie ne constituent pas le seul problème. En effet, les fuites dans les canalisations du réseau d’adduction d’eau, les eaux usées provenant de la lessive et des toilettes et le reflux des fosses septiques qui débordent, et des égouts bouchés font courir des risques à la santé de la population, détériorent les bâtiments et peuvent provoquer des inondations, s’il n’existe pas de système d’évacuation des eaux appropriés. En fait, l’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l’environnement dans ses différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et l’évacuation des déchets liquides, solides et des excréments. Littéralement « l’action d’assainir » est originellement l’ensemble des techniques et méthodes visant à traiter les eaux usées. Sans l’assainissement, les déchets bloquent les canaux de drainage. D’une manière générale, l’assainissement comprend l’évacuation et le traitement des eaux et des solides usagés. Ces derniers incluent les eaux de pluie, de drainage, de lavage, les eaux usées provenant des toilettes, les excréments, et les déchets solides d’origines domestique, agricole, industrielle et médicale.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1. Quelques généralités
Chapitre I. Généralités sur l’aménagement
Chapitre II. Généralité sur les bassins tampons
Chapitre III. Généralité sur le projet
Chapitre IV. Présentation de la zone d’étude
Partie 2. Les études techniques
Chapitre I. Exposé des motifs de la réalisation du projet
Chapitre II. Etude topographique de la zone d’étude par le logiciel ArcGIS
Chapitre III. Étude géotechnique
Chapitre IV. Etude hydrologique
Chapitre V. Etude d’alimentation du bassin tampon
Chapitre VI. Le système de lagunage
Chapitre VII. Dimensionnement du bassin tampon
Chapitre VIII. Dessin du projet
Chapitre IX. Besoin en eau pour l’irrigation des rizières
Chapitre X. Aspect juridique du projet
Partie 3. Limite du projet, Etude d’impact environnemental et coût du projet
Chapitre I. La limite du projet : le réchauffement climatique
Chapitre II. Etude d’impact environnementale
Chapitre III. Le coût du projet
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES