Généralités sur la variabilité et le changement climatiques

Généralités sur la variabilité et le changement climatiques

Définition et concepts liés

Le changement climatique renvoi à une variation significative, persistante sur une période prolongée (généralement des décennies) des conditions moyennes du climat ou de sa variabilité, due directement ou indirectement aux incidences des activités de l’homme sur la composition de l’atmosphère terrestre (GIEC, 2001). La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) établit une distinction entre les changements climatiques attribuables aux activités humaines altérant la composition de l’atmosphère et la variabilité du climat imputable à des causes naturelles. Elle utilise ainsi le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d’origine naturelle (GWP/AO, 2010). Il existe plusieurs définitions des changements climatiques. Toutefois, quel que soit l’auteur considéré, il se résume à l’ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps dû à des facteurs humains et naturels.

Les changements climatiques sont dus à l’augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) (GIEC, 2007) mais aussi à des phénomènes naturels liés aux paramètres orbitaux bien établis à l’échelle paléo climatique (CEDEAOCSAO/OCDE, 2008). L’effet de serre additionnel dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère se traduit par une augmentation de la température moyenne de l’atmosphère terrestre. Ce réchauffement de la planète, même modeste, modifie le comportement des masses d’air de l’atmosphère dans leur ensemble, ce qui provoque des changements climatiques (températures moyennes mais aussi régime des précipitations et des vents, fréquence des phénomènes extrêmes…) qui affectent toutes les régions du globe (ADEME, 2015).  Les termes et concepts suivants sont régulièrement utilisés dans le domaine des changements climatiques (PNUDD, 2011):

Vulnérabilité
La vulnérabilité est définie comme la susceptibilité des individus, ménages ou groupes sociaux à être affecté par les effets négatifs du changement, de la variabilité ou des extrêmes climatiques (SP/CONEDD, 2007). C’est la mesure dans laquelle un système est susceptible d’être capable ou incapable à faire face aux effets défavorables de la variabilité climatique y compris les phénomènes extrêmes (GIEC, 2007). Elle est constituée par trois composants :

(i) l’exposition et (ii) la sensitivité à des perturbations ainsi que (iii) les capacités de les surmonter (BMZ, 2012).

Résilience
C’est la capacité d’une communauté à absorber les tensions et perturbations causées par des changements politiques, sociaux ou environnementaux (PNUDD, 2011). La résilience se définie par la capacité d’un système à supporter les perturbations, à subir des changements et à maintenir fondamentalement les mêmes fonctions, la structure et l’identité.

Adaptation et capacité d’adaptation
L’adaptation aux changements climatiques indique l’ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques (GIEC, 2001). L’adaptation aux changements climatiques ou aux dérèglements climatiques désigne les stratégies, initiatives et mesures individuelles ou collectives visant, par des mesures adaptées, à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets réels ou attendus des changements climatiques (Boureima et al., 2012). Selon la même source, la capacité d’adaptation est l’ensemble des capacités des ressources et des institutions d’un pays, d’un village, etc. qui lui permet de mettre en œuvre des mesures d’adaptation efficaces.

Principaux effets de la variabilité et du changement climatiques

Les principales manifestations des changements climatiques à l’échelle planétaire ont été résumées par Nori et al. (2008) comme suit : modification des régimes pluviométriques, avec une grande variabilité attendue et un repli des équilibres hydriques ; variation de la biodiversité, à la fois dans le temps et dans l’espace; modification des tendances du vent; inondations et sécheresses plus fréquentes; changement dans l’oscillation des phénomènes récurrents comme les vagues de chaleur et les cyclones tropicaux. Depuis le début des années 1970, le Sahel connaît une crise climatique caractérisée par un déficit pluviométrique persistant avec quelques années à pluviométrie normale ou excédentaire et une hausse de la température (Niasse et al., 2004). À l’instar des autres pays du Sahel, le Burkina Faso est touché par ces perturbations. Depuis la fin des années 1960, le climat burkinabè est caractérisé par un important déficit pluviométrique, de fortes irrégularités spatio-temporelles des pluies et une pluviosité annuelle décroissante du Sud au Nord (Somé et Dembélé, 1996; Ouédraogo et al., 2010). Au cours des deux dernières décennies, le pays a beaucoup souffert des effets adverses du climat. Les plus importants parmi ces chocs climatiques sont les sécheresses dues à l’insuffisance pluviométrique et sa répartition inégale, les inondations provenant des fortes pluies exceptionnelles, les vagues de chaleur et les nappes de poussières intenses (SP/CONEDD, 2007). Ces phénomènes ne sont pas sans conséquences sur les performances du secteur agricole du fait de la dégradation des facteurs essentiels que sont l’eau et le sol. De façon générale, ils engendrent une baisse des terres cultivables, une diminution des réserves en eau disponible, une augmentation des terres arides, la baisse de la durée des saisons des pluies, la décimation du cheptel et de la faune, etc. On entend par effets néfastes des changements climatiques, les modifications de l’environnement physique ou des biotes dues à des changements climatiques et qui exercent des effets nocifs significatifs sur la composition, la résistance ou la productivité des écosystèmes naturels et aménagés, sur le fonctionnement des systèmes socio-économiques ou sur la santé et le bien être de l’homme (AGRHYMET, 2010).

Effets sur l’agriculture

Les manifestations de la variabilité et du changement climatiques ont des effets néfastes dans le domaine de l’agriculture. La pluviométrie excédentaire à causer le lessivage des sols, la destruction des cultures, la perte des récoltes et la baisse des rendements. La baisse et la variabilité de la pluviosité ont entrainé la perturbation du calendrier agricole, la disparition d’espèces moins résilientes aux conditions climatiques, le déficit en eau pour les cultures et l’insécurité alimentaire. Les hautes températures en saison froide provoqueraient un mûrissement précoce des récoltes annuelles occasionnant des baisses de rendement des cultures (Ouédraogo, 2006). De plus, l’extension des champs pour compenser les baisses des rendements à engendrer de nouveaux conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE
1.1. Généralités sur la variabilité et le changement climatiques
1.1.1. Définition et concepts liés
1.1.2. Principaux effets de la variabilité et du changement climatiques
1.1.2.1 Effets sur l’agriculture
1.1.2.2. Effets sur l’élevage
1.1.2.3. Effet sur la foresterie/biodiversité
1.1.2.4. Effets socio-économiques
1.1.3. Politiques et mesures face aux changements climatiques
1.1.3.1. Au plan international
1.1.3.2. Au plan national
1.2. Les bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales
1.2.1. Définitions
1.2.2. Les aménagements des terres à des fins agricoles
1.2.2.1. Le billonnage/buttage
1.2.2.2. Le labour à plat ou cloisonné
1.2.2.3. Le zaï
1.2.2.4. Les cordons pierreux
1.2.3. Les pratiques agronomiques
1.2.3.1. Les semences améliorées
1.2.3.2. La fumure organique : Litière et détritus ménagers (LDM)
1.2.3.3. Le paillage
1.2.4. Les pratiques biologiques (ou pratiques végétales)
1.2.4.1. Régénération Naturelle Assistée(RNA)
1.2.4.2. La haie vive défensive
1.2.4.3. La reforestation/afforestation
1.2.5. Les pratiques zootechniques
1.2.5.1. La stabulation des animaux associés à l’embouche
1.2.5.2. Fauche et conservation du fourrage
1.2.5.3. Le déstockage
CHAPITRES II : METHODOLOGIE
2.1. Choix de la zone d’étude
2.2. Cadre théorique
2.2.1. Définition de l’accès et conflit
2.2.2. Catégorisation des producteurs
2.2.3. Estimation des taux d’adoption des pratiques
2.2.4. Spécification du modèle
2.2.5. Variables du modèle
2.3. Echantillonnage
2.4. Collecte des données
2.5. Traitement et analyse des données
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Caractéristiques des exploitants
3.1.1.1. Répartition en fonction de la principale activité économique
3.1.1.2. Répartition en fonction du genre
3.1.1.3. Répartition en fonction des classes d’âge
3.1.2. Caractéristiques des exploitations
3.1.2.1. Equipements agricoles
3.1.2.2. Tenure foncière, superficie exploitée et main d’œuvre
3.1.3. Accès aux bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales
3.1.3.1. Sources et niveau d’information
3.1.3.2. Niveau de formation des producteurs
3.1.3.3. Domaines de formation
3.1.3.4. Besoin en formation
3.1.4. Adoption des bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales
3.1.4.1. Identification des bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales
3.1.4.2. Taux d’adoption des groupes socioprofessionnels
3.1.4.3. Niveau d’adoption selon le genre
3.1.4.4. Taux d’adoption selon la tranche d’âge
3.1.4.5. Contraintes dans l’adoption des bonnes pratiques
3.1.5. Conflits entre catégories sociales de producteurs
3.1.5.1. Typologie et nature des conflits
3.1.5.2. Causes des conflits
3.1.5.3. Les mécanismes de résolution
3.1.6. Collaboration entre catégories sociales de producteurs
3.1.6.1. Echanges de paille/fumure
3.1.6.2. Entraides et main d’œuvre salariale
3.1.6.3. Echange de bœuf de trait et charrue
3.1.6.4. Echange de terres cultivables contre services ou facteurs de production
3.1.6.5. Pâture et transhumance
3.1.6.6. Fumure contre droit d’abreuvage
3.1.7. Déterminants du niveau d’adoption des bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales
3.1.7.1. Estimation du modèle Probit ordonné
3.1.7.2. Adéquation d’ensemble du modèle
3.1.7.3. Significativité des coefficients individuels
3.2. Discussion
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES CITEES
ANNEXE

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