Généralités sur la tomate et sur Fusarium oxysporum

Généralités sur les Solanacées et la tomate

Solanacées 

La famille des Solanacées comprend entre 3 000 et 4 000 espèces, réparties en 90 genres aux morphologies variées: arbres, arbustes, lianes, herbes vivaces ou annuelles. Bien qu’elle soit présente presque dans le monde entier, la plupart des espèces croissent dans les régions tropicales, et plus spécialement en Amérique du Sud ainsi qu’en Afrique (BUREAUX, 2008 ; SAMUELS, 2015). Son nom provient du genre Solanum (morelles), qui viendrait du latin « solari » signifiant « soulager », du fait des propriétés médicinales de certaines espèces. Cette famille revêt une grande importance économique car beaucoup de plantes ornementales (pétunia, datura, tabac…), industrielles (tabac), et surtout bon nombre de fruits et légumes (tomate, aubergine, piments et poivrons, pomme de terre…) en sont issus. A celles-ci s’ajoutent des plantes officinales, toxiques, voire hallucinogènes, que le folklore associées à des histoires mythologiques et aux rituels de sorcellerie, telles que la belladone, la jusquiame, la stramoine et la mandragore (BUREAUX, 2008). Les fruits de cette famille sont des baies charnues, possédant une grande variété de couleurs et de formes (BOUCHE, 2012).

Cas de la tomate 

Origine de la culture

Le genre Lycopersicon est originaire du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, d’une zone allant du Sud de la Colombie à l’Équateur, au Pérou et au Nord du Chili, de la côte pacifique aux contreforts de la Cordillère des Andes (PHILOUZE, 1993). L’ancêtre de la tomate serait L. esculentum var. cerasiforme, qui aurait migré de sa zone d’origine vers le Sud de l’Amérique du Nord, où elle a été domestiquée. De là, sa culture s’est propagée en Asie du Sud et de l’Est, en Afrique et en Moyen Orient (NAIKA et al., 2005). Au Burkina Faso, la production maraîchère en général et celle de la tomate en particulier a débuté depuis la période coloniale dans les années 1920. Initialement, elle était destinée à l’alimentation des missionnaires et autres colons qui détenaient le monopole de la production. Puis progressivement, elle a été adoptée par les populations locales. C’est surtout à la faveur des grandes sécheresses des années 1970 que la production maraichère a connu une croissance avec le soutien de l’Etat et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui y percevaient une autre forme d’atteinte de l’autosuffisance alimentaire (KABORE, 1994 cité par COMBARY, 2016).

Classification botanique de la tomate 

La tomate cultivée, Lycopersicon esculentum, appartient à la famille des Solanacées (PHILOUZE, 1993). Le nom scientifique « Solanum lycopersicum L. » a été proposé pour remplacer « Lycopersicon esculentum Mill. » utilisé depuis de nombreuses décennies. En effet, les éléments historiques montrent que « Solanum lycopersicum» a été proposé par Linné en 1753, un an avant la proposition de Miller d’associer la tomate au genre Lycopersicon (BLANCARD et al., 2009). Des études phylogéniques appuient l’idée que la tomate et ses cousins les Lycopersicon sauvages doivent être placés dans le genre Solanum. Les deux noms continuent d’être utilisés dans la littérature mais « S. lycopersicum » est de plus en plus fréquent. Selon DUPONT & GUIGNARD (2012) et SPICHIGER et al. (2004) cités par BOURAS & BENHAMZA (2013), la tomate appartient à la classification suivante :
Règne : Plantae
Sous règne : Trachenobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous classe : Asteridae
Ordre : Solanales
Famille : Solanaceae
Genre : Lycopersicon
Espèce : Solanum lycopercicum

Description botanique de la plante de tomate 

La tomate est une plante annuelle buissonnante, poilue et aux tiges plutôt grimpantes. Elle est aromatique lorsqu’on la froisse. Cette plante potagère herbacée voit sa taille varier de 40 cm à plus 5 mètres selon les variétés et le mode de culture (DUMORTIER, 2010). NAIKA et al. (2005) l’ont décrite de la façon suivante :
﹣ Racine : forte racine pivotante qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm ou plus. La racine principale produit une forte densité de racines latérales et adventices (Photo 1);
﹣ Tige : le port de croissance varie entre érigé et prostré. La tige pousse jusqu’à une hauteur de 2 à 4 m. Elle est pleine, fortement poilue et glandulaire. Sa croissance peut être déterminée ou indéterminée ;
﹣ Feuillage : les feuilles sont disposées en spirale avec 15 à 50 cm de long et 10 à 30 cm de large. Les folioles sont ovées à oblongues, couvertes de poils glandulaires. Les grandes folioles sont parfois pennatifoliées à la base. Le pétiole mesure entre 3 et 6 cm ;
﹣ Fleurs : bisexuées, régulières et mesurent entre 1,5 et 2 cm de diamètre. Elles poussent opposées ou entre les feuilles. L’inflorescence est formée de 6 à 12 fleurs. La plante est autogame, mais la fécondation croisée peut avoir lieu ;
﹣ Fruit : c’est une baie charnue, de forme globulaire ou aplatie avec un diamètre de 2 à 15 cm. Lorsqu’il n’est pas encore mûr, le fruit est vert et poilu. La couleur des fruits mûrs varie du jaune au rouge en passant par l’orange. En général, les fruits sont ronds et réguliers ou côtelés ;
﹣ Graines : nombreuses, en forme de rein ou de poire. Elles sont poilues, beiges, et mesurent 3 à 5 mm de long et 2 à 4 mm de large. L’embryon est enroulé dans l’albumen. Le poids de 1000 graines donne approximativement 2,5 à 3,5 g.

Cycle de développement

Bien qu’elle soit vivace sous les climats tropicaux, on la cultive comme annuelle en Amérique du Nord (Anonyme, 2006). Le cycle de la tomate, de la graine à la graine est d’environ 110 à 160 jours dont 20 à 30 jours dans la pépinière (VABI et CHIKOYE, 2008 ; BLANCARD et al., 2009). Ce cycle donne des rendements qui varient de 10 à 150 t/ha en fonction du type de culture (sous abri, hors-sol) et de la longueur du cycle (CIRAD-GRET, 2002). La multiplication se fait par graines (environ 300 graines par gramme) (BLANCARD et al., 2009) et les besoins en semences pour un hectare s’élèvent à 200 g sur 100 m² de pépinière (FAO, 2012). La plantule produit sept à quatorze feuilles composées avant de produire sa première inflorescence ou bouquet, cinquante à soixante-cinq jours après le semis. Cependant selon le nombre de feuilles qui sépare deux bouquets, on distingue les variétés à croissance « déterminée » et les variétés à croissance « indéterminée » (MESSIAEN, 1989 cité par GOUBA, 2002). Les variétés à croissance indéterminée produisent un bouquet toutes les trois feuilles durant toute la vie de la plante tandis que chez les variétés à croissance déterminée, un bouquet terminal apparaît après deux à quatre inflorescences, et plusieurs bourgeons axillaires se développent (CIRAD-GRET, 2002).

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : Généralités sur la tomate et sur Fusarium oxysporum
Chapitre 1 : Généralités sur les Solanacées et la tomate
1.1. Solanacées
1.2. Cas de la tomate
1.2.1. Origine de la culture
1.2.2. Classification botanique de la tomate
1.2.3. Description botanique de la plante de tomate
1.2.4. Cycle de développement
1.2.5. Diversité variétale
1.2.6. Exigences climatiques et édaphiques
1.2.7. Fertilisation et irrigation
1.2.8. Importance de la tomate
1.2.9. Maladies, ravageurs de la tomate et moyens de lutte
Chapitre 2 : Généralités sur Fusarium oxysporum Schlecht. emend. Snyder et Hanse
2.1. Taxonomie et biologie
2.2. Ecologie
2.3. Cycle biologique
2.4. Incidence économique
2.5. Risques sur la santé
2.6. Méthodes de lutte contre Fusarium oxysporum
2.6.1. Lutte culturale
2.6.2. Lutte génétique
2.6.3. Lutte chimique
2.6.4. Lutte biologique
2.6.5. Lutte physique
Deuxième partie : Etude expérimentale
Chapitre 3: Etude de l’efficacité antifongique des extraits in vitro sur Fusarium oxysporum
de la tomate.
3.1. Introduction
3.2. Matériel et méthodes
3.2.1. Matériel
3.2.2. Méthodes
3.3. Résultats et discussion
3.3.1. Résultats
3.3.2. Discussion
Conclusion partielle
Chapitre 4 : Efficacité d’extraits de plantes sur la transmission de F. oxysporum aux plantes de tomates
4.1. Introduction
4.2. Matériel et méthodes
4.2.1. Matériel
4.2.2. Méthodes
4.3. Résultats et discussion
4.3.1. Résultats
4.3.2. Discussion
Conclusion partielle
Conclusion générale

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