Généralités sur la tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus

Généralités sur la tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus 

Biologie

Identification
La tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus appartient à la famille des Ixodidae ou  tiques dures . Cette tique était connue sous le nom de Boophilus microplus. Ce n’est que tout récemment que la tique Boophilus microplus est devenue Rhipicephalus (Boophilus) microplus grâce à l’identification du sous-genre Rhipicephalus (Boophilus) confirmée par l’utilisation du test moléculaire PCR- RFLP (Lempereur et al., 2010).

Cycle de développement de la tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus 

Chez la tique R. (B.) microplus, son cycle de développement est monophasique car tous les stades se déroulent sur le même hôte  . En effet, les larves hexapodes émergent et grimpent sur des brins d’herbes ou des buissons  en l’intervalle de 7 à 10 jours. Elles guettent le passage d’un hôte approprié. Les larves se fixent sur un animal qui passe et commencent ainsi leurs repas sanguins. Environ 7 jours plus tard, elles accomplissent leur première mue et deviennent des nymphes octopodes. Les nymphes gorgées de sang muent à leur tour et deviennent adultes. Ainsi obtient on des femelles et des mâles octopodes. Les mâles restent sur l’animal après l’accouplement; quant aux femelles, environ une semaine plus tard, une fois gorgées elles se laissent tomber et pondent jusqu’à 2000 œufs dans des endroits ombragés et humides. Ainsi ce cycle monoxène présente-t-elle un avantage pour la tique car il lui permet de diminuer les risques liés à la recherche d’hôtes et de fuir les conditions rudes du milieu (Ouédraogo 1999).

Répartition géographique 

Les tiques, comme tous les parasites, peuvent facilement être disséminées avec leurs hôtes (Barré et Uilenberg, 2010). On trouve la tique R. (B.) microplus dans les régions tropicales et subtropicales d’Asie, au nord-est de l’Australie et du Madagascar, au sud-est d’Afrique, dans les Caraïbes, au Mexique dans les pays d’Amérique centrale et australe, dans une zone tampon le long de la frontière mexicaine. Cette tique du bétail a une préférence marquée pour les régions boisées : la savane, la prairie, les régions pouvant être utilisées pour la pâture du bétail (Walker et al., 2007). Elle avait été éradiquée aux Etats-Unis; cependant, on la rencontre des fois au Texas ou en Californie. En Afrique de l’Ouest, elle a été découverte pour la première fois en 2007, au Sud-Est de la Côte d’Ivoire dans le village d’Azaguié (Madder et al., 2007), puis au Bénin en 2008 et plus récemment, au Burkina Faso, au Mali et au Togo (Adakal et al., 2013).

Nature des hôtes

Encore appelé tique du bétail, R. (B.) microplus est une tique dure qui a plusieurs hôtes: les bovins, les buffles, les moutons, des chevaux et certains animaux sauvages (IICAB, 2007). En effet, la tique du bétail n’accomplit correctement son cycle que sur des bovins de race taurine (Bos taurus) et partiellement sur les zébus (Bos indicus) (Marchal, 20 Il). Ce même auteur souligne que le cerf au même titre que les zébus est naturellement résistant aux tiques. Toutefois, les cerfs et les zébus peuvent être fortement infestés dans des situations physiologiquement éprouvantes. Si les chevaux pâturent sur des parcelles où ont séjourné des bovins infestés, ils peuvent être fortement parasités par des larves et présenter alors des dermites (Marchal, 20 Il). Dans cette situation, il est rare. que le cycle parasitaire aille jusqu’au stade de femelles gorgées, sauf lorsque l’hôte est stressé (Marchal, 2011).

Impacts économiques 

En termes économiques, ces tiques font dépenser aux éleveurs environ 7,30 dollars américains soit environ 25 550 F CFA par tête de bovin par an; lorsque les coûts dus à la perte de production et aux traitements sont pris en compte. Cette tique transmet deux protozoaires (Babesia bovis et Babesia bigemina) et une bactérie Anaplasma marginale (Jonsson et al., 2008). En effet, le genre Babesia est un agent causal des babésioses. Les babésioses ou piroplasmoses se caractérisent par la présence et la multiplication des protozoaires du genre Babesia dans les érythrocytes des bovins. Le genre Anaplasma (rickettsie) est à l’origine des anaplasmoses. Ce sont des maladies infectieuses, virulentes, inoculables, non contagieuses affectant les ongulés domestiques et sauvages. En plus des pertes dues aux infestations, aux pertes de poids, de la peau et la mort des animaux par anémie, les tiques influent aussi sur l’importation du bétail (Bock et al., 2004). A cela s’ajoutent les pertes de productions (lait, viande, cuirs…) dues aux cas chroniques, les coûts élevés des traitements vétérinaires, des prix de vaccins et les limitations des mouvements du bétail (Jonsson et al., 2008).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LITTERATURE
1. Généralités sur la tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus
1.1. Biologie
1.1.1. Identification
1.1.2. Cycle de développement de la tique Rhipicephalus (Boophilus) microplus
1.2. Répartition géographique
1.3. Nature des hôtes
1.4. Impacts économiques
2. Acaricides
2.1. Définition
2.2. Acaricides et mode d’action
2.2.1. Arsenicaux
2.2.2. Lactones macrocycliques
2.2.3. Organochlorés
2.2.4. Organophosphorés et carbamates
2.2.5. Pyréthrinoïdes de synthèse
2.2.6. Phénylpyrazolés
2.2.7. Régulateurs de croissance des insectes ou I.G.R (lnseet Growth Regulator)
2.3. Techniques d’application des acaricides
2.3.1. Traitement en «pour-on»
2.3 .2. Formulations injectables
2.3.3. Bains détiqueurs ou « Caille dip »
2.3.4. Pédiluve
2.3.5. Pulvérisation
2.4. Résistance de R. (B.) microplus aux acaricides
3. Différents tests de résistance/sensibilité des tiques aux acaricides
3.1. Larval Packet Test (LPT)
3.2. Shaw Larval Immersion Test (SLIT)
3.3. Larval Tarsal Test (LTT)
3.4. Adulte Immersion Test (AIT)
DEUXIÈME PARTIE: ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
1. MATÉRIEL ET MÉTHODES
1.1. Matériel
1.1.1. Site d’étude
1.1.2. Matériel de laboratoire
1.1.3. Matériel biologique
1.2. Méthodes
1.2.1. Élevage de tiques
1.2.2. Test d’efficacité
1.2.3. Analyse statistique
2. RÉSULTATS ET DISCUSSION
2.1. Résultats
2.1.1. Effets acaricides du Fluazuron sur les femelles de R. (B.) microplus
2.1.2. Index de ponte et taux d’inhibition de ponte des femelles de R. (B.) microplus
2.1.3. Efficacité du Fluazuron sur la reproduction des femelles gorgées de R. (B.) microplus
2.2. Discussion
2.2.1. Effets délétères du Fluazuron sur la ponte des femelles gorgées de la tique R (B.) microplus de la souche Azaguié et Kpinnou
2.2.2. Efficacité du Fluazuron sur les souches résistantes de R (B.) microplus: souches Azaguié et Kpinnou
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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