GENERALITES SUR LA SYPHILIS ET LES MALADIES CONNEXES

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Syphilis latente

Au-delร  de la 2รจme annรฉe, la syphilis devient cliniquement asymptomatique et perd en gรฉnรฉral la contagiositรฉ. A ce stade, le seul diagnostic est sรฉrologique. Cette latence peut durer plusieurs annรฉes, voire mรชme le reste de lโ€™existence du sujet.

Syphilis tardive

Les accidents tertiaires apparaissent cinq, dix, vingt ans aprรจs les accidents primaires. Les lรฉsions sont de divers types :
ย™ Lรฉsions tรฉgumentaires : gommes cutanรฉes, sous cutanรฉes
ย™ Lรฉsions muqueuses : au niveau de la bouche, du palais, du pharynx de la cloison nasale. Elles peuvent aboutir ร  des mutilations
ย™ Lรฉsions viscรฉrales : stรฉnose coronarienne, anรฉvrisme de lโ€™aorte.
ย™ Lรฉsions osseuses

Syphilis congรฉnitale

Longtemps considรฉrรฉe comme une maladie hรฉrรฉditaire, les รฉtudes de plus en plus rรฉcentes ont montrรฉ que la syphilis congรฉnitale est la consรฉquence du passage transplacentaire de T. pallidum. Le risque de contagion qui dรฉbuterait dรจs la neuviรจme semaine de grossesse, augmente jusquโ€™ร  lโ€™accouchement. Ceci souligne les manifestations identiques ร  celles observรฉes au cours de la syphilis
[6]. Des lรฉsions tardives rรฉalisant des gommes cutanรฉes et osseuses font suite ร  une phase de latence de 5 ร  15 ans. Les complications cardiovasculaires ou neurologiques sont rarissimes [15]. Le diagnostic diffรฉrentiel de la syphilis vรฉnรฉrienne reste encore problรฉmatique compte-tenu de la non spรฉcificitรฉ de la sรฉrologie et des similitudes cliniques.

REACTIONS A ANTIGENES NON TREPONEMIQUES

La sรฉrologie de base de la syphilis utilise la cardiolipide, haptรจne phospholipidique ubiquitaire (cellules animales et vรฉgรฉtales, bactรฉries) comme antigรจne. Les anticorps anticardiolipidiques ainsi dรฉtectรฉs sont appelรฉs rรฉagines.
On a longtemps imaginรฉ que ces rรฉagines รฉtaient dirigรฉs contre un antigรจne trรฉponรฉmique alors quโ€™en rรฉalitรฉ, ils sont dirigรฉs contre un phospholipide libรฉrรฉ par lโ€™endothรฉlium vasculaire au cours de la vascularitรฉ syphilitique (et de la vascularitรฉ ayant dโ€™autres causes) . On utilise actuellement les rรฉactions dโ€™agglutination passive avec des solutions de cardiolipide dont la stabilitรฉ est rompue en prรฉsence dโ€™anticorps anticardiolipides : ces rรฉactions sont le VDRL et le RPR.
– Le VDRL
Le VDRL met en รฉvidence les anticorps anticardiolipides prรฉsents dans les trรฉponรฉmatoses, mais aussi parfois dans dโ€™autres affections (infections virales, lรจpre, paludisme, lupus รฉrythรฉmateux dissรฉminรฉ et autres connectivitesโ€ฆ).
La rรฉaction du VDRL a รฉtรฉ mise au point par Harris au Venerial Diseases Research Laboratory. Elle est basรฉe sur le mรชme principe que la rรฉaction de Kline : une micro-agglutination sur la lame qui emploie comme antigรจne une solution alcoolique de cardiolipide 0,05% et de lรฉcithine 0,25% ร  laquelle on ajoute une solution alcoolique de cholestรฉrol 0,9% qui favorise la formation de particules bien homogรจnes. La rรฉaction a lieu sur lame de verre oรน on fait rรฉagir une goutte de sรฉrum avec une goutte de solution antigรฉnique. On agite pendant quelques minutes et on fait la lecture ร  lโ€™aide dโ€™une loupe sur fond noir avec un รฉclairage latรฉral.
Les degrรฉs de positivitรฉ sont fonction de la taille et de la qualitรฉ des floculats. Les floculats รฉtant en gรฉnรฉral petits et les rรฉactions modรฉrรฉment positives plus frรฉquentes, la lecture au microscope est souvent indiquรฉe.
La rรฉaction du VDRL se prรชte au dosage quantitatif. Le dosage sโ€™effectue par la technique des dilutions successives du sรฉrum.
Pour rรฉpondre aux circonstances de dรฉpistage en grande sรฉrie avec un รฉquipement rรฉduit, plusieurs techniques dรฉrivant du VDRL ont รฉtรฉ mises au point.
– Le RPR
Cโ€™est une variante du VDRL oรน lโ€™antigรจne se trouve sur un support ร  base de particules de charbon permettant une lecture plus aisรฉe รฉventuellement sans microscope des rรฉactions.
Actuellement, on utilise surtout le RPR qui permet une meilleure visualisation des rรฉactions sur carte : la lecture de la rรฉaction devient possible macroscopiquement
La rรฉaction est rapide, aisรฉe et dโ€™un coรปt peu รฉlevรฉ. Par ailleurs, elle est aussi sensible et spรฉcifique que le VDRL. Le test est trรจs recommandรฉ pour les opรฉrations dโ€™orientation et de dรฉpistage systรฉmatique. Il se positive prรฉcocement (ร  partir du 8รจme jour du chancre). Un autre avantage du test est quโ€™il permet dโ€™obtenir un titre dโ€™anticorps en diluant le sรฉrum.
Le RPR reflรจte assez fidรจlement lโ€™รฉvolution de la maladie en atteignant un titre maximal en phase secondaire ou latente prรฉcoce puis diminue progressivement mรชme en absence de traitement. Cโ€™est รฉgalement le test le plus indiquรฉ pour la surveillance dโ€™un traitement antitrรฉponรฉmique.
Il nโ€™est pas conseillรฉ dโ€™utiliser le RPR ou le VDRL pour lโ€™analyse du LCR car leur sensibilitรฉ se limite aux pรฉriodes dโ€™activitรฉ tissulaire (lรฉsions tissulaires) durant lesquelles elle peut รชtre importante. En consรฉquence, le diagnostic de la syphilis ne doit pas reposer sur un seul rรฉsultat rรฉactif du test non trรฉponรฉmique, sans le support dโ€™un antรฉcรฉdent de rรฉactivitรฉ ou dโ€™un signe clinique. Dรจs lors, les รฉchantillons rรฉactifs par le RPR ou le VDRL devront รชtre soumis ร  une รฉtude sรฉrologique complรฉmentaire : on utilise pour cela des rรฉactions ร  antigรจne trรฉponรฉmiques.

REACTIONS A ANTIGENES TREPONEMIQUES

Lโ€™antigรจne utilisรฉ est trรฉponรฉmique et dรฉtecte des anticorps spรฉcifiques. La principale source dโ€™antigรจne utilisรฉe est le trรฉponรจme pรขle souche Nichols conservรฉ sur testicules de lapin.
Les trรฉponรจmes peuvent รชtre utilisรฉs vivants (TPI), morts fixรฉs sur lame (FTA) ou sous forme dโ€™ultrasonat (TPHA, ELISA).
– Le TPI
Dรฉcrit par Nelson et Mayer en 1949, le test dโ€™immobilisation des trรฉponรจmes utilise le trรฉponรจme vivant (souche Nichols), prรฉlevรฉ sur une orchite au 7รจme jour.
On met en prรฉsence la suspension de trรฉponรจmes vivants avec le sรฉrum ร  tester dรฉcomplรฉmentรฉ et du complรฉment introduit sous forme de sรฉrum frais de cobaye. Les IgG des sรฉrums de sujets atteints de syphilis se fixent aux antigรจnes de surface de T. pallidum en prรฉsence de complรฉment et dรฉclenchent son activation.
Aprรจs une incubation de 16 heures ร  36ยฐC sous un mรฉlange N2-CO2, il se produit des perforations de lโ€™enveloppe externe des trรฉponรจmes conduisant ร  lโ€™immobilisation et ร  la mort.
Trรจs spรฉcifique, actuellement considรฉrรฉ comme test sรฉrologique de rรฉfรฉrence, le TPI a une grande valeur pronostique au cours de la maladie รฉvolutive surtout quand le traitement a รฉtรฉ tardif. Cependant, cโ€™est un test peu prรฉcoce. Il ne fait intervenir que des IgG et ne devient positif quโ€™au dรฉbut de la syphilis secondaire. Sa rรฉalisation laborieuse et dรฉlicate fait quโ€™il nโ€™est pratiquรฉ que par les laboratoires spรฉcialisรฉs.
– Le FTA-abs
Cโ€™est une rรฉaction dโ€™immunofluorescence indirecte appliquรฉe pour la premiรจre fois ร  la dรฉtection dโ€™anticorps syphilitiques par Deacon en 1957. Cโ€™est le test le plus prรฉcocement positif (positivitรฉ contemporaine du chancre) et le plus sensible, mais plus compliquรฉ ร  rรฉaliser, donc rรฉserver aux cas difficiles.
Il met en prรฉsence le sรฉrum diluรฉ du malade et une suspension de trรฉponรจmes pรขles tuรฉs puis fixรฉs sur lame. La prรฉsence dโ€™anticorps dirigรฉs contre ces trรฉponรจmes est mise en รฉvidence indirectement par lโ€™adjonction dโ€™un sรฉrum animal anti-immunoglobuline humaine marquรฉ ร  lโ€™isothiocyanate de fluorescรฉine.
La dilution du sรฉrum ร  examiner se fait da ns un produit absorbant constituรฉ le plus souvent par un ultrasonat de trรฉponรจmes de Reiter afin dโ€™รฉliminer des facteurs possibles de rรฉactions croisรฉes.
La lecture se fait au microscope ร  immunofluorescence. En prรฉsence dโ€™anticorps, lโ€™antiglobuline ne se fait pas et est รฉliminรฉe par lavage.
La disponibilitรฉ dโ€™antiglobulines marquรฉes ร  lโ€™isothiocyanate de fluorescรฉine rรฉactives avec les IgM, les IgG ou avec les IgE permet la recherche sรฉparรฉe de ces immunoglobulines.
Chez le nouveau-nรฉ, la dรฉtection spรฉcifique des anticorps de type IgM (FTA-IgM) est trรจs utile pour dรฉterminer si la positivitรฉ de la sรฉrologie provient dโ€™anticorps maternels ou si une syphilis congรฉnitale active est en cours (les IgM ne traversant pas la barriรจre placentaire).
Chez lโ€™adulte, la prรฉsence dโ€™IgM signe une syphilis รฉvolutive primaire ou secondaire. En cas de traitement, le FTA-abs reste positif, mais les IgM disparaissent. Le FTA-abs est applicable sur sรฉrum, LCR ou autres liquides biologiques.
– Le TPHA
Cโ€™est une rรฉaction dโ€™hรฉmagglutination passive dรฉcrit en 1969. Sensible, spรฉcifique et facile ร  rรฉaliser, il est systรฉmatiquement utilisรฉ en dรฉpistage en mรชme temps que le VDRL. Il se positive entre le 10รจme et 20รจme jour du chancre et reste positif mรชme en cas de guรฉrison sous traitement.
Lโ€™antigรจne est un ultrasonat de T. pallidum fixรฉ sur des globules rouges de mouton (dโ€™oiseau ou dโ€™homme) tannรฉs et formolรฉs. Les hรฉmaties porteuses dโ€™antigรจnes trรฉponรฉmiques sont agglutinรฉes en prรฉsence dโ€™anticorps antitrรฉponรฉmiques. En lโ€™absence de ces anticorps, les hรฉmaties sรฉdimentent.
Le contrรดle de la positivitรฉ est fait en utilisant des hรฉmaties non sensibilisรฉes qui vont agglutiner les anticorps non spรฉcifiques.
Cโ€™est un test qui est quantifiable par dilutions successives du sรฉrum et le titre est exprimรฉ en unitรฉ. Le TPHA est une trรจs bonne rรฉaction qui ne donne ni les faux nรฉgatifs du FTA-abs-IgM. Il est moins coรปteux que ce dernier, mais dรฉlicat techniquement. Le test est automatisable et utilisable pour le LCR.

REACTIONS IMMUNOENZYMATIQUES

Des techniques ELISA et PTA sont en รฉlaboration pour la mise en รฉvidence des anticorps IgG et IgM. Elles utilisent des antigรจnes extraits de T. pallidum, souche Nichols ou du trรฉponรจme de Reiter.
– Lโ€™ELISA
Il utilise un ultrasonat de trรฉponรจme pรขle (TP.ELISA) ou un antigรจne flagellaire de trรฉponรจme Reiter. Lโ€™antigรจne est dโ€™abord fixรฉ sur les parois de godets en polystyrรจne, puis mis en prรฉsence du sรฉrum ร  tester. Lโ€™รฉventuel couple antigรจne-anticorps est rรฉvรฉlรฉ par une antiglobuline liรฉe ร  une enzyme (peroxydase ou phosphatase alcaline) qui, au contact dโ€™un substrat appropriรฉ (nitrophรฉnolate), dรฉveloppe une coloration jaune. Lโ€™intensitรฉ de la coloration est proportionnelle ร  la quantitรฉ dโ€™anticorps antitrรฉponรฉmiques fixรฉs.
Cette rรฉaction est de sensibilitรฉ, de spรฉcificitรฉ รฉquivalente ร  celles de FTA. Elle est peu coรปteuse, automatisable, applicable sur le LCR et permet de dรฉtecter les IgM. Le test ELISA semble promu au plus brillant avenir syphiligraphique.
– Le PTA
Son principe repose sur le marquage des antiglobulines par des fluochromes et des enzymes comme la peroxydase. Ces enzymes seront dans un deuxiรจme temps rรฉvรฉlรฉes par colorimรฉtrie. La lecture se fait au microscope ordinaire. La technique pourrait trรจs prochainement se montrer pleine dโ€™intรฉrรชts.

LES RESULTATS SEROLOGIQUES SELON LE STADE DE LA SYPHILIS

Dans la syphilis primaire, la rรฉaction dโ€™immunofluorescence (IF) se positive au 10รจme jour, le TPHA entre le 15รจme et le 20รจme jour, le test de Nelson et le VDRL ร  la fin de la phase primaire. En cas de rรฉinfection, toutes les rรฉactions sont positives prรฉcocement. [34]
Dans la syphilis secondaire, toutes les rรฉactions sont positives.
Dans la rรฉaction tertiaire, les tests peuvent รชtre faiblement positifs, voire nรฉgatifs (22% des cas) ; seul le test de Nelson est fortement positif.
Dans la syphilis congรฉnitale prรฉcoce, toutes les rรฉactions sont positives.
Le test FTA-abs avec la recherche de IgM permet de distinguer chez un nouveau-nรฉ asymptomatique, la syphilis authentique, du transfert passif transplacentaire des anticorps maternels.
La surveillance dโ€™une syphilis traitรฉe se fait ร  lโ€™aide du VDRL et du TPHA, effectuรฉ 3 ร  6 mois aprรจs le dรฉbut du traitement, puis de faรงon annuelle. Une รฉventuelle rรฉ-ascension du VDRL signe une rรฉinfection.

INTERPRETATION DES RESULTATS

La conjonction dโ€™un test non trรฉponรฉmique et trรฉponรฉmique est nรฉcessaire dans la majoritรฉ des cas pour affirmer ou รฉliminer le diagnostic de la syphilis. Le dรฉpistage est actuellement standardisรฉ et demande lโ€™association du RPR et du TPHA qui sont les deux rรฉactions demandรฉes en pratique courante.
Schรฉmatiquement, on est confrontรฉ ร  quatre situations sรฉrologiques.
RPR-TPHA-
On peut en principe conclure quโ€™il nโ€™y a pas de syphilis sauf en cas de contamination rรฉcente (3 semaines) et dans ce cas, il faut faire un FTA-abs avec recherche dโ€™IgM ou faire une deuxiรจme sรฉrologie trois semaines plus tard.
RPR+TPH+
Il sโ€™agit bien dโ€™une trรฉponรฉmatose, traitรฉe ou non, ancienne ou non, connue ou mรฉconnue. Lโ€™interrogatoire du malade sera trรจs utile.
Sโ€™il sait avoir รฉtรฉ contaminรฉ et traitรฉ, une sรฉrologie cicatricielle avec des taux faibles est bien possible.
Sโ€™il ne sait pas avoir รฉtรฉ contaminรฉ, lโ€™examen clinique et les autres tests de confirmation permettront de prรฉciser le diagnostic.
RPR-TPHA+
Le TPHA est une rรฉaction trรฉponรฉmique spรฉcifique ร  99,5%. Les taux positifs sont rares et mรชme dans ces cas, le titre est infรฉrieur ou รฉgal ร  1/60. Gรฉnรฉralement, il sโ€™agit dโ€™une cicatrice sรฉrologique, trace dโ€™une infection ancienne traitรฉe ou non. Toutefois, il faut faire si possible, une confirmation par une autre rรฉaction spรฉcifique.
RPR+TPHA-
Le RPR nโ€™รฉtant pas spรฉcifique, il faut recourir au TPI, FTA-abs pour sโ€™assurer quโ€™ils sont nรฉgatifs comme le TPHA et quโ€™il sโ€™agit donc dโ€™une fausse rรฉaction biologique. Cela pourrait arriver au cours de certains รฉtats.
On peut cependant, avoir un RPR+, un TPHA-, un TPI+ et un FTA+ ; cas rare observรฉ chez des personnes trรจs รขgรฉes dont les dรฉfenses immunitaires diminuent.

TRAITEMENT DE LA SYPHILIS

Le but du traitement est de prรฉvenir la transmission et dโ€™รฉviter lโ€™apparition des complications tardives de la syphilis.
Depuis les premiers essais thรฉrapeutiques par Mahoney et ses collaborateurs en 1943, la pรฉnicilline est devenue le traitement de choix. Il est facile, peu coรปteux, bien tolรฉrรฉ et efficace. Il nโ€™a pas รฉtรฉ rapportรฉ ร  ce jour de rรฉsistance du trรฉponรจme ร  la pรฉnicilline. La pรฉnicilline agit en empรชchant lโ€™action dโ€™une transpeptidase indispensable au maintien de lโ€™intรฉgritรฉ des couches polypeptidiques de la membrane externe. Cโ€™est un trรฉponรฉmicide ; elle nโ€™agit que sur les germes en division, donc essentiellement durant la phase active [33].
Le traitement des stades tardifs est dโ€™efficacitรฉ problรฉmatique en raison du petit nombre de germes, de leur division lente, reflet du caractรจre plus allergique quโ€™infectieux des lรฉsions et de la faible diffusion de la pรฉnicilline dans des zones de persistance comme le SNC, la paroi aortique, la chambre antรฉrieure de lโ€™ล“il.
Parmi les formes galรฉniques disponibles, la pรฉnicilline per os est ร  prescrire. La pรฉnicilline G aqueuse diffuse bien, mais ne donne des taux sรฉriques trรฉponรฉmicides que durant quelques heures, la pรฉnicilline G procaรฏne durant 24 heures et la benzathine pรฉnicilline G durant 2 semaines. De tels taux sont cependant loin dโ€™รชtre atteints dans le LCR avec la benzathine pรฉnicilline, mรชme en rรฉpรฉtant les injections.
Lโ€™utilisation systรฉmatique de la pรฉnicilline est toutefois limitรฉe par certaines rรฉactions dโ€™intolรฉrance.
ย™ Les rรฉactions allergiques (urticaire, maladie sรฉrique, choc anaphylactique) sont prรฉsentes dans 0,7% des cas.
ย™ La rรฉaction dโ€™Hoignรฉ est une psychose procaรฏnรฉe qui rรฉsulterait de lโ€™injection IV accidentelle de la pรฉni-procaรฏne avec passage de procaรฏne dans le SNC.
Toutes les variรฉtรฉs de pรฉnicilline G peuvent รชtre utilisรฉes, mais la prรฉfรฉrence va aux pรฉnicillines moyen retard avec ou sans procaรฏne : Bipรฉnicillineยฎ (pรฉnicilline G+pรฉnicilline G procaรฏne) efficace 24 heures, Biclinocillineยฎ simple ou procaรฏne (Bรฉnรฉthamine pรฉnicilline+pรฉnicilline G avec ou sans procaรฏne) efficace 48 heures, Extencilline-Bipรฉnicillineยฎ efficace 72 heures.

GENERALITES SUR LES MALADIES CONNEXES

Nous entendons par maladies connexes, les maladies dโ€™origine fongique, virale, bactรฉrienne ou parasitaire qui prรฉsenteraient au niveau de la peau ou des phanรจres les mรชmes signes cliniques que la syphilis. En effet, les tradipraticiens disposent-ils de moyens leur permettant dโ€™รฉtablir un diagnostic diffรฉrentiel entre la syphilis et ces maladies connexes ? Ceci fera lโ€™objet de nos enquรชtes dans les marchรฉs et cabinets des tradipraticiens.
Dans ce chapitre, nous essayerons dโ€™รฉtudier les mycoses en gรฉnรฉral et celles superficielles en particulier ; les maladies virales (Herpรจs) et les maladies bactรฉriennes (Chlamydia).

LES MYCOSES

Dรฉfinition

Les mycoses sont des affections provoquรฉes par des champignons qui peuvent se prรฉsenter sous deux aspects : levures ou filaments [12]. Nous choisirons deux groupes de mycoses superficielles ร  savoir les candidoses et les dermatophyties ; affections courantes en milieu tropical

Epidรฉmiologie

Les germes responsables des mycoses varient suivant les groupes. Ainsi, les candidoses sont dues ร  une levure, Candida albicans qui est la plus frรฉquente en pathologie humaine par rapport aux autres espรจces de Candida. Les dermatophyties quant ร  elles, sont dues ร  des champignons filamenteux appartenant aux genres Microsporum, Epidermophyton et Trichophyton. Certaines espรจces sont contractรฉes ร  partir dโ€™animaux (Trichophyton violaceum) [15].
La transmission de Candida dโ€™homme ร  homme se fait par voie endogรจne (digestive ou respiratoire) ou par voie exogรจne (cathรฉter) [20].
Pour les dermatophyties, la contamination se fait de maniรจre directe surtout chez lโ€™enfant ou indirecte par le linge, le sol, [35].
Les facteurs favorisant le dรฉveloppement des Candida sont le terrain (dรฉficience de lโ€™รฉtat gรฉnรฉral, dรฉsรฉquilibres hormonaux, รขge, humiditรฉ) et les mรฉdicaments (antibiotiques, corticoรฏdes) [20]. Quant aux dermatophyties, la rรฉceptivitรฉ est influencรฉe par lโ€™รขge, les carences alimentaires, le sexe et la nutrition [15].

Signes cliniques

– Les candidoses
Les signes cliniques intรฉressent ร  la fois la peau et les muqueuses et peuvent prendre diffรฉrents aspects :
-Tantรดt par des lรฉsions localisรฉes dans les grands plis (inguinaux, sous mammaires, sillon interfessier, aissellesโ€ฆ) ; dans les espaces interdigitaux (palmaires et plantaires) ; sur les semi-muqueuses ou encore au niveau des ongles (perionyxis, onyxis ร  Candida) [20] (figures 2 et 3).
-Tantรดt elles sont diffuses, couvrant de larges surfaces et pouvant mรชme se gรฉnรฉraliser ร  tous les tรฉguments [20].
On note รฉgalement des candidoses buccales qui se voient ร  tout รขge [35] et dont les formes cliniques sont : le muguet qui se caractรฉrise par lโ€™existence de petits dรฉpรดts blanchรขtres qui, dans certains cas confluent pour former de vรฉritables plaques [1].
La perlรจche qui constitue lโ€™atteinte typique de lโ€™infection ร  candida
La chรฉilite qui est un รฉtat inflammatoire avec รฉrythรจme diffus et gonflement des lรจvres [20]
– Les dermatophyties
Les dermatophyties se dรฉveloppent uniquement dans lโ€™รฉpiderme, les cheveux, les poils et les ongles [15].
Les manifestations cliniques se traduisent par :
โ€ข une atteinte de la peau qui peut revรชtir plusieurs formes ร  savoir lโ€™eczรฉma marginรฉ de Hebra frรฉquente chez les hommes obรจses et rรฉgnant surtout au niveau des rรฉgions inguinales [1], lโ€™herpรจs circinรฉ siรฉgeant le plus souvent sur les membres et le visage ou des lรฉsions prurigineuses dรฉbutant par une couronne de vรฉsicules et par des intertrigos localisรฉs dans les espaces interdigitaux et dans les grands plis (figures 4 et 5) [15] ;
โ€ข une atteinte du cuir chevelu (teigne) due ร  la pรฉnรฉtration des cheveux et des poils de la barbe par filaments mycรฉliens. Les teignes se prรฉsentent cliniquement sous trois formes que sont les teignes tondantes sรจches caractรฉrisรฉes par des plaques squameuses avec des cheveux cassรฉs, les teignes suppurรฉes caractรฉrisรฉes par une inflammation violente aboutissant ร  une suppuration folliculaire, et les teignes faviques caractรฉrisรฉes par des plaques รฉrythomato-squameuses parsemรฉes de godets faviques [35] ;
โ€ข une atteinte de lโ€™ongle : les ongles des pieds sont beaucoup plus atteints que ceux des mains [42].
Nous distinguons classiquement trois types dโ€™onychomycose [32] que sont lโ€™onychomycose sous unguรฉale distale, les leuconychies superficielles et lโ€™onychomycose sous unguรฉale proximale.

Diagnostic biologique

Le protocole de diagnostic des diffรฉrents groupes de mycoses sont identiques. Ainsi, on procรจdera par des prรฉlรจvements faits sur les diverses zones suspectes, par un examen direct suivi de la culture sur milieu de Sabouraud.
Le diagnostic des candidoses est confirmรฉ par le prรฉlรจvement qui est ร  faire prรฉfรฉrentiellement sur les dรฉpรดts blanchรขtres et les pustules, ร  la curette, ร  lโ€™รฉcouvillon ou ร  la pipette, suivi dโ€™un examen direct entre lame et lamelle montrant des levures ovales.
La culture sur milieu de Sabouraud a un intรฉrรชt fondamental car elle permet de voir en 24 ร  48h des colonnes crรฉmeuses blanchรขtres [42].
Pour les dermatophyties, on prรฉlรจve des squames ร  la cuvette, des cheveux ou des poils arrachรฉs ร  la pince. Il comporte un examen direct et une culture sur milieu de Sabouraud qui sera lu au bout de 3 ร  6 semaines selon les espรจces [12].

Traitement

Le traitement des mycoses repose essentiellement sur lโ€™antibiothรฉrapie antifongique et sur lโ€™รฉlimination des facteurs favorisant le dรฉveloppement des Candida [20].
Ainsi pour le traitement des candidoses, on utilise spรฉcifiquement :
ร† Nystatine (Mycostatineยฎ) et lโ€™Amphotรฉrine B (Fungizoneยฎ) sont utilisรฉes en topiques locaux, en lotions, en ovules pour les candidoses buccales ou digestives.
ร† Tolnaftate (Sporilineยฎ) pour les candidoses cutanรฉes
ร† Ciclopiroxolamine (Mycosterยฎ) pour les ongles
Pour les dermatophyties, on utilise spรฉcifiquement :
ร† Grisรฉofulvine (Grisรฉfuline 500mg ou 250mg) qui est un antibiotique antifongique efficace contre les dermatophyties. Ainsi, la dermatophytie interdigitoplantaire se traite par la Grisรฉfuline 500mg par jour pendant trois mois ; 500mg/ jour pendant trois ร  quatre semaines pour la peau.
ร† Kรฉtoconazole (Nizoralยฎ) est efficace aussi bien pour les candidoses que pour les dermatophyties chroniques grisรฉofulvo-rรฉsistantes.

Prophylaxie

Elle repose sur les mesures dโ€™hygiรจne individuelle (toilette, vรชtements) et collective (baignade dans les piscines), sur le dรฉpistage et le traitement des agents contaminateurs
Pour les mycoses des pieds, il faut faire une toilette rรฉguliรจre avec un savon antiseptique et poudrage avec un antimycosique adรฉquat [42]
Pour les mycoses buccales, il faut se brosser les dents et utiliser un bain de bouche aprรจs chaque repas.
Pour les mycoses vulvo-vaginites, il faut prรฉconiser le port de sous-vรชtements en coton et รฉviter les habits serrรฉs.

LES MALADIES VIRALES (Herpรจs)

Dรฉfinition

Lโ€™Herpรจs est une dermatose virale vรฉsiculaire due ร  Herpรจs virus hominis dont on distingue deux types. Le type 1 est surtout en cause dans les atteintes labiales et oculaires, le type 2 dans les atteintes gรฉnitales.

Epidรฉmiologie

Lโ€™herpรจs simplex virus (HSV) est un virus ร  ADN appartenant ร  la famille des Herpesvividae, dont on connaรฎt deux types HSV1 et HSV2 diffรฉrenciรฉs par des critรจres structuraux et รฉpidรฉmiologiques.
HSV1 infecte plutรดt la partie supรฉrieure du corps ; il est transmis par contact direct inter humain de lรฉsions herpรฉtiques ou par la salive de porteurs sains.
HSV2 est responsable de la rรฉgion gรฉnitale et du nouveau-nรฉ contaminรฉ au passage de la fiรจvre gรฉnitale [44.a].

Signes cliniques

Les manifestations cliniques peuvent revรชtir plusieurs formes : les formes cutanรฉes de lโ€™herpรจs et celles extra cutanรฉes qui sont de moindre importance par rapport ร  notre รฉtude.
Dans les formes cutanรฉes de lโ€™herpรจs, le virus HSV induit une primo-infection apparente ou non et peut รฉventuellement provoquer des rรฉcurrences. La primo-infection due ร  HSV1 , exceptionnellement ร  HSV2, se manifeste par un gingivostomatite avec altรฉration de lโ€™รฉtat gรฉnรฉral et fiรจvre. La muqueuse douloureuse est le siรจge dโ€™une รฉruption vรฉsiculaire รฉphรฉmรจre suivi dโ€™รฉrosion et dโ€™ulcรฉration aphtoรฏdes accompagnรฉes dโ€™adรฉnopathies rรฉgionales (figure 6).
Les rรฉcurrences favorisรฉes par les infections, les menstruations, la grossesse, se manifestent par lโ€™apparition de petites vรฉsicules groupรฉes en bouquets qui se rompent et laissent place ร  des รฉrosions, puis ร  une croรปte.

Diagnostic biologique

La clinique est le plus souvent suffisante pour assurer le diagnostic. Lโ€™HSV peut รชtre dรฉtectรฉ par des techniques permettant un diagnostic rapide ร  savoir la cyto-diagnostic de Tzanck, lโ€™immunofluorescence, la culture virale qui est la technique de rรฉfรฉrence et les techniques sรฉrologiques. Les mรฉthodes permettant de faire la diffรฉrence entre les anticorps anti-HSV1 et anti-HSV2 (Western-blot) ont un intรฉrรชt รฉpidรฉmiologique [44.a].

Traitement

Il consiste dans tous les cas en une antisepsie locale afin dโ€™รฉviter les surinfections et dโ€™utiliser des antiviraux pour le traitement de lโ€™herpรจs. [44.a]
ร† Aciclovir (Zoviraxยฎ) est la molรฉcule la plus efficace sur HSV1 et 2. il est disponible par voie intraveineuse, orale et en topique cutanรฉ et ophtalmologique.
ร† Valaciclovir (Zelitrexยฎ), prรฉcurseur de lโ€™aciclovir a lโ€™avantage dโ€™une meilleure absorption orale.
ร† Foscarvet (Foscavirยฎ) est utilisรฉ en cas de rรฉsistance ร  lโ€™aciclovir.

Prophylaxie

Les sujets ร  risque (nouveau-nรฉs, sujets prรฉsentant une dermatite atopique) doivent รฉviter tout contact avec un sujet ayant un herpรจs gรฉnital.
La surveillance des femmes enceintes ร  risque doit รชtre trรจs stricte en particulier dรฉpistage et surveillance des femmes ayant des antรฉcรฉdents dโ€™herpรจs gรฉnital.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES SUR LA SYPHILIS ET LES MALADIES CONNEXES
I- GENERALITES SUR LA SYPHILIS
I.1- DEFINITION DE LA SYPHILIS
I.2- EPIDEMIOLOGIE
I.2.1- Agent pathogรจne
I.2.2- Mode de contamination
I.2.3- Facteurs favorisants
I.2.4- Rรฉpartition gรฉographique
I.3- PHYSIOPATHOLOGIE
I.4- SIGNES CLINIQUES
I.4.1- Syphilis rรฉcente
I.4.2- Syphilis latente
I.4.3- Syphilis tardive
I.4.4- Syphilis congรฉnitale
I.5- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
I.5.1- Diagnostic direct
I.5.2- Diagnostic indirect
I.5.2.1- Rรฉactions ร  antigรจnes non trรฉponรฉmiques
I.5.2.2- Rรฉactions ร  antigรจnes trรฉponรฉmiques
I.5.2.3- Rรฉactions immunoenzymatiques
I.5.2.4- Les rรฉsultats sรฉrologiques selon le stade de la syphilis
I.5.2.5- Interprรฉtation des rรฉsultats
I.6- TRAITEMENT DE LA SYPHILIS
I.7- PROPHYLAXIE
II- GENERALITES SUR LES MALADIES CONNEXES
II.1- LES MYCOSES
II.1.1- Dรฉfinition
II.1.2- Epidรฉmiologie
II.1.3- Signes cliniques
II.1.4- Diagnostic biologique
II.1.5- Traitement
II.1.6- Prophylaxie
II.2- LES MALADIES VIRALES (Herpรจs)
II.2.1- Dรฉfinition
II.2.2- Epidรฉmiologie
II.2.3- Signes cliniques
II.2.4- Diagnostic biologique
II.2.5- Traitement
II.2.6- Prophylaxie
II.3- LES INFECTIONS A CHLAMYDIA
II.3.1- Dรฉfinition
II.3.2- Epidรฉmiologie
II.3.3- Manifestations cliniques
II.3.4- Diagnostic au laboratoire
II.3.5- Traitement
II.3.6- Prophylaxie
DEUXIEME PARTIE: ENQUETES SUR LES PLANTES ANTISYPHILITIQUES DE LA PHARMACOPEE TRADITIONNELLE
I- BUT DU TRAVAIL ET CADRE Dโ€™ETUDE
II- METHODOLOGIE Dโ€™ENQUรŠTE
II.1- Echantillonnage
II.2- Questionnaire
II.3- Stratรฉgie dโ€™enquรชte
II.4- Difficultรฉs rencontrรฉes
III- RESULTATS ET COMMENTAIRES
III.1- Statut gรฉnรฉral des enquรชtรฉs
III.1.1- Identification des herboristes et expรฉrience dans le mรฉtier
III.1.2- Identification des tradipraticiens
III.1.3- Identification des mรฉnages
III.2- Les plantes antisyphilitiques de la pharmacopรฉe traditionnelle sรฉnรฉgalaise
III.2.1- Rรฉpertoire des plantes proposรฉes par les herboristes
III.2.2- Rรฉpertoire des plantes proposรฉes par les tradipraticiens
III.2.3- Rรฉpertoire des plantes utilisรฉes par les mรฉnages
IV- ETUDE MONOGRAPHIQUE
IV.1- Detarium microcarpum Guill. et Perr.
IV.1.1- Appellation
IV.1.2- Classification
IV.1.3- Description botanique
IV.1.4- Rรฉpartition gรฉographique et habitat
IV.1.5- Composition chimique
IV.1.6- Propriรฉtรฉs pharmacologiques et emploi traditionnel
IV.2- Jatropha chevalieri Beille
IV.2.1- Appellation
IV.2.2- Classification
IV.2.3- Description botanique
IV.2.4- Rรฉpartition gรฉographique et habitat
IV.2.5- Composition chimique
IV.2.6- Emploi traditionnel
V- DISCUSSION GENERALE
V.1- Difficultรฉs de diagnostic sur la syphilis
V.2- Rรฉpertoire des plantes antisyphilitiques et apport de la phytothรฉrapie
V.3- Etude monographique
V.4- Stratรฉgie de conservation ยซ in situ ยป et ยซ ex situ ยป des plantes antisyphilitiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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