Généralités sur la surveillance épidémiologique et les réseaux d’épidémiosurveillance

Généralités sur la surveillance épidémiologique et les réseaux d’épidémiosurveillance

Nous allons dans cette première partie nous atteler, à partir de la définition de l’épidémiologie, à faire ressortir l’objectif et le concept de la surveillance épidémiologique. En suite, les principes et le fonctionnement d’un réseau d’épidémiosurveillance seront développés. Une fois les principes et le fonctionnement d’un réseau d’épidémiosurveillance connus, nous aborderons les outils qui vont permettre d’évaluer ou de suivre en continu les activités des réseaux. Dans la littérature on trouve les dénominations de surveillance épidémiologique, de surveillance continue épidémiologique ou encore d’épidémiosurveillance, nous allons considérer dans notre travail toutes ces dénominations comme des identiques. A l’échelle de l’animal, pour mieux comprendre l’apparition d’une maladie, il est important de s’intéresser à l’agent responsable, à l’animal lui même en tant qu’hôte et au milieu. Cette démarche devrait aboutir à poser le diagnostic de la maladie et de proposer une thérapeutique. Rapportée à l’échelle de la population, cette démarche ne suffirait plus à elle même. Il est alors indispensable de tenir compte de la répartition de la maladie en son sein ( espèces, age, sexe … ), mais aussi dans l’espace et dans le temps : c’est la démarche épidémiologique de base. En santé animale, l’épidémiologie se définie comme « l’étude des maladies et des facteurs de santé dans une population» (Toma et al.,2001). La démarche épidémiologique se compose de quatre volets : La description de la population au sein de laquelle sévit la maladie, de l’évolution cette dernière dans l’espace et dans le temps est la première composante de cette démarche, elle est appelée épidémiologie descriptive. La détermination de l’agent responsable de la maladie et l’analyse du processus d’apparition de celle-ci au sein de la population constitue la deuxième composante, elle est appelée épidémiologie analytique. La description de la maladie faite et les mécanismes d’apparition de cette dernière connus, ils vont permettre d’adopter les mesures de lutte contre la maladie, ceci constitue la troisième composante qui est l’épidémiologie opérationnelle. En fin, évaluer les mesures de lutte adoptées à l’issue de la troisième composante est appelé l’épidémiologie évaluative. Elle permet d’apporter des modifications ou des améliorations par rapport aux mesures de lutte. L’ensemble de ces quatre composantes de la démarche épidémiologique vise à maîtriser et lutter contre les maladies. Nous retiendrons dans cette démarche la partie relative à l’épidémiologie descriptive qui englobe la surveillance des maladies.

la surveillance épidémiologique

D’un pays à un autre, l’importance qu’on peut accorder à une maladie est très variable. Sur un territoire ou un pays donné, la surveillance est du ressort du pouvoir public à travers les services vétérinaires en collaboration avec les associations des éleveurs éventuellement. La surveillance épidémiologique permet de rechercher et de recenser les maladies présentes. Elle permet aussi de suivre l’évolution des maladies au cours du temps et leur répartition géographique. On peut donc définir la surveillance épidémiologique comme « une méthode fondée sur des enregistrements en continu permettant de suivre l’état de santé ou les facteurs de risque d’une population définie, en particulier de déceler l’apparition de processus pathologiques et d’en étudier le développement dans le temps et dans l’espace, en vue de l’adoption de mesures appropriées de lutte» (Toma et al. , 2001). De cette définition, on rappelle que l’épidémiosurveillance fait partie de l’épidémiologie descriptive, et vise à fournir un image fidèle de la situation zoo sanitaire d’une région. L’épidémiosurveillance est donc un outil d’aide à la décision. Contrairement aux enquêtes épidémiologiques ponctuelles (limitées dans le temps, et collectant un nombre élevé de données), l’épidémiosurveillance repose sur une collecte permanente d’un nombre de données limitées et vise un but final de lutte. L’épidémiosurveillance pourrait avoir plusieurs objectifs, on ne citera que les plus courants : a. Détection de la maladie Déceler l’apparition d’un phénomène pathologique ou d’une maladie dans une population ou dans une région donnée est le premier objectif de l’épidémiosurveillance. Par exemple, la surveillance épidémiologique a permis de déceler en 2003 la présence d’anticorps du virus de la peste bovine au niveau de la faune sauvage en Mauritanie. Cette détection a permis d’alerter les pouvoirs publics et les mesures de lutte appropriées ont été prises immédiatement. b. Hiérarchisation des maladies Toutes les maladies n’ont pas la même incidence ou la même prévalence, de même, tenter de mener une lutte conjointe contre de nombreuses maladies simultanément s’avère impossible. Pour cette raison, il est souvent utile de dresser un classement en vue de hiérarchiser les maladies et d’en dégager des priorités. Dans certains pays d’Afrique de l’Ouest ou du Centre, la péri pneumonie contagieuse bovine, par exemple, est considérée prioritaire par rapport à la fièvre aphteuse. c. Importance des maladies Les conséquences économiques engendrées par l’apparition d’une maladie sur un territoire ou un pays donné peuvent être d’une importance variable selon le contexte. A titre d’exemple, la fièvre aphteuse a eu des conséquences économiques très importantes en France lors de la dernière épizootie en 2001 (Moutou F, 2003), alors que cette maladie sévit de façon enzootique dans de nombreux pays africains sans pour autant avoir les mêmes répercussions. d. Evaluation des résultats des plans de lutte L’épidémiosurveillance conduit au final à une action de lutte, il est important d’évaluer les plans de lutte mis en place pour s’assurer de l’efficacité de ces derniers. C’est ainsi que les stratégies de lutte contre la fièvre aphteuse adoptées en France et en Grande Bretagne ont montré leur atouts et limites respectives et de les ajuster à l’avenir. En outre, on peut souligner la particularité de l’épidémiovigilance qui à pour objectif de détecter l’apparition de toute maladie nouvelle ou exotique au sein d’une population. La barrière qui existe entre l’épidémiosurveillance et l’épidémiovigilance est très « mince », il peut arriver que leur champ d’action se chevauchent. Par ailleurs, la prophylaxie et l’épidémiosurveillance sont souvent associées voire dépendantes. En effet, les opérations de prophylaxie, par exemple le dépistage d’une infection … , produisent souvent des données dont la collecte et le traitement correspondent à des opérations d’épidémiosurveillance. La prophylaxie procède par la vaccination, la désinfection, l’abattage, le dépistage … alors que la récolte des données, leur traitement, leur analyse et la diffusion de l’information sont à la base de l’épidémiosurveillance. En résumé, la prophylaxie permet la maîtrise ou l’éradication de la maladie alors que l’épidémiosurveillance permet la production d’information sanitaire. Pour atteindre ses objectifs, un pays a besoin de posséder un outil de surveillance des maladies animales, ce dernier est couramment appelé : « réseau d’épidémiosurvei/lance ».

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Table des matières

remerciements
Table des matières
liste des a breviations
INTRODUCTION
Plan de travail
PREMIERE PARTIE
PARTIE 2
PARTIE 3
conclusion
Références bibliograpbiQU es J\.11ne-xes
Annexe 1 – 34
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Organigramme du réseau
Annexe 5
Annexe 6
Annexe 7

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