La sรฉriciculture รฉtait dรฉjร parmi les activitรฉs principales des habitants du Haut plateau dรจs la pรฉriode prรฉcoloniale ; elle occupait toujours une place importante au cours des diffรฉrentes pรฉriodes historiques de Madagascar. En effet, les mรปriers, รฉlรฉments de base de lโactivitรฉ sรฉricicole, se trouvent actuellement rรฉpandus un peu partout presque dans toutes les rรฉgions centrales. Lors de la pรฉriode oรน le problรจme de tissu se posait avec gravitรฉ ร Madagascar, les gens avaient impรฉrativement recours au tissage traditionnel des cocons produits par les vers ร soie sauvages et domestiques. Cette situation mobilisait le savoir faire de la population pour assurer non seulement leurs besoins mais aussi et surtout une source financiรจre relativement bonne. Aprรจs cette crise, les articles en soie avaient tendance ร รชtre abandonnรฉs parce que les tissus industriels qui รฉtaient auparavant introuvable, rรฉapparaissent sur le marchรฉ ; le mode dโhabillement nโรฉtait plus ร cette รฉpoque les tissus traditionnels dont la finition laissait ร dรฉsirer ร cause des matรฉriels utilisรฉs.
GENERALITES SUR LA SERICICULTUREย
PRESENTATION DU CENTRE SO.A ANDRANONANAHARY
Lโexistence de centre de fabrication des art malgache dans la rรฉgion dโAmoronโi mania est trรจs utile pour les paysans sรฉriciculteur. Leur source de revenus dรฉpend directement sur la vente des produits finis sur le marchรฉ public. Lโarrivรฉ du touriste dans la rรฉgion est aussi devenu un facteur de motivation pour les artisans. Parce que le prix de produit fini est plus rentable par rapport au prix du marchรฉ local.
HISTORIQUES ET ORGANIGRAMME DU CENTRE
Le Centre Sรฉricicole SO.A Ambositra a รฉtรฉ crรฉรฉ en 1977 sous le nom de centre de vulgarisation sรฉricicole dโAmbositra. Il est sis ร Andranononahary. Mais le centre nโรฉtait pas fonctionnel que depuis lโannรฉe 1985. Ses activitรฉs รฉtaient consacrรฉes ร :
– la production de jeunes plantes de mรปrier,
– la production des graines de ver ร soie pour les รฉleveurs,
– lโencadrement technique et vulgarisation,
Depuis sa crรฉation jusquโen 2000, le Centre de Vulgarisation Sรฉricicole dโAmbositra a appartenu ร lโEtat. Lors du dรฉsengagement de lโEtat, lโEtat a dรฉcidรฉ de privatiser le centre et lโavoir mis en location gรฉrance en 2001 ร une association dรฉnommรฉe ยซ SO.A ยป ce qui a pour objectifs :
– de dรฉvelopper la sรฉriciculture dans la rรฉgion dโAmoronโi Mania;
– dโamรฉliorer le niveau de vie des membres et des paysans ;
– de prรฉserver lโenvironnement.
En Mai 2001 : La convention de location gรฉrance du Centre de Vulgarisation Sรฉricicole dโAmbositra a รฉtรฉ conclue entre lโEtat malgache et lโassociation SO.A ; la durรฉe de cette location gรฉrance est de 25 ans renouvelable. Et la passation des matรฉriels et รฉquipements immobiliers et mobiliers du Centre de Vulgarisation Sรฉricicole dโAmbositra entre lโEtat et lโAssociation Soie dโAmoronโi Mania a รฉtรฉ aussi effectuรฉe. Les matรฉriels et รฉquipements qui font lโobjet de cette passation sont :
– Bรขtiment dโexploitation ;
– Matรฉriel roulant (Moto) ;
– Lot de matรฉriels dโรฉlevage ;
– Lot matรฉriel pour la moriculture ;
– Lot de matรฉriel et รฉquipement pour laboratoire ;
– Mobilier de bureau ;
– Lot de machine de filature.
Par cette convention, lโEtat confie ร lโassociation SO.A la gestion et lโexploitation du Centre de Vulgarisation Sรฉricicole dโAmbositra. Cette gestion et cette exploitation portent sur lโensemble des activitรฉs originelles du centre dโune part et sur les matรฉriels et รฉquipements mis ร la disposition du locataire gรฉrant.
LA CULTURE DU MURIER
La chenille Bombyx mori est un insecte monophage dont la seule nourriture est traditionnellement la feuille de mรปrier. De tous temps, des tentatives de substitution ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉes pour remplacer le mรปrier par un autre aliment artificiel mais ces tentatives se sont soldรฉes par des รฉchecs ou tout au moins des semi-รฉchecs. Seules les jeunes chenilles qui nโont jamais connu le goรปt du mรปrier acceptent de consommer ces vรฉgรฉtaux mais le taux de mortalitรฉ de tels รฉlevages sโavรจre รฉlevรฉ et le rendement en cocons toujours plus faible. Le mรปrier ร lโรฉtat sauvage, croit naturellement dans diffรฉrentes rรฉgions du monde. Il a, ร lโรฉtat naturel, une grande longรฉvitรฉ et nโayant pas ร subir la taille, peut atteindre une hauteur assez importante de 10 ร 15 m. Mais le mรปrier que nous connaissons gรฉnรฉralement est relativement รฉloignรฉ de son ancรชtre sauvage, parce que les multiples sรฉlections et les techniques culturales que lโhomme lui a fait subir depuis des millรฉnaires lโont profondรฉment transformรฉ.
LA MULTIPLICATION DU MURIER
Les techniques de multiplication du mรปrier sont nombreuses. Leur choix dรฉpend des objectifs recherchรฉs, des moyens mis en ลuvre, du type de variรฉtรฉs ร multiplier. En effet, la rentabilitรฉ dโune production sรฉricicole commence par la maรฎtrise dโune bonne productivitรฉ au niveau du mรปrier. Or celle-ci dรฉpend non seulement de la qualitรฉ des techniques culturales mais aussi et surtout de la qualitรฉ et de la bonne adaptation aux conditions locales des variรฉtรฉs cultivรฉes. La multiplication du mรปrier peut se faire donc selon deux orientations tels que : la voie sexuรฉe ou la voie vรฉgรฉtative. Pour mieux comprendre, on va voir une ร une ces deux mรฉthodes.
La multiplication par la voie sexuรฉe
La multiplication sexuรฉe repose sur la production de gamรจtes, cellules reproductrices et n chromosomes (la mรฉiose). La fรฉcondation sexuรฉe fait donc intervenir en reproduction dโindividus rรฉellement nouveaux puisque leur gรฉnotype est diffรฉrent de celui des parents. Cโest dโautant plus vrai dans le cas du mรปrier parce quโil nโexiste pas de lignรฉe pure dont la descendance sexuรฉe pourrait รฉventuellement reproduire les mรชmes individus. Par la recombinaison des gรจnes quโelle implique, la reproduction sexuรฉe constitue une source de variabilitรฉ qui favorise lโadaptation et la survie de lโespรจce lorsque les conditions environnementales changent. A long terme, elle constitue certainement le meilleur moyen de survie et dโรฉvolution de lโespรจce. Pour procรฉder ร lโensemencement des graines, on peut avoir recours ร deux techniques : obtention de graines par hybridation naturelle ou hybridation artificielle. Dans tous les cas, du fait du caractรจre hybride de la fรฉcondation, on obtiendra des morceaux prรฉsentant des caractรจres divergents et pas toujours aptes ร permettre dโobtenir des productions avec les qualitรฉs recherchรฉes. Toutefois, lโhybridation artificielle, qui est effectuรฉe ร partir de parents sรฉlectionnรฉs pour leurs qualitรฉs particuliรจres, permet dโobtenir gรฉnรฉralement une descendance beaucoup plus prometteuse que lโhybridation naturelle.
Mรฉthode de croisement artificiel
Lorsque lโon veut procรฉder ร une opรฉration de croisement artificiel, il est indispensable de protรฉger les parents dโune contamination pollinique provenant dโautres variรฉtรฉs. Pour cela, avant leur apparition, on recouvre les fleurs mรขles et femelles de sacs protecteurs. Si le plant ne comporte que des fleurs unisexuรฉes, on peut utiliser un mรชme sac pour protรฉger la branche entiรจre. Dรจs que lโapparition a lieu, on recueilli dans une coupelle les graines de pollen en tapotant les fleurs mรขles. Le pollen ainsi recueilli est ensuite emportรฉ sur les fleurs femelles et dรฉposรฉ sur le stigmates ร lโaide dโun pinceau fin. Dรจs que cette opรฉration est terminรฉe, les fleurs femelles doivent รชtre ร nouveau protรฉgรฉes pour รฉviter toute pollution pollinique imprรฉvue. Si les stigmates se fanent, les enveloppes protectrices peuvent รชtre retirรฉes. On entend alors que la fructification se termine et lorsque les soroses sont bien mรปres, on les cueille afin de procรฉder ร lโextraction des graines. En principe cette opรฉration se pratique sur des arbres adultes permettant de disposer de fleurs en nombre suffisant.
Si on ne dispose pas, ou si on nโa pas accรจs aux pieds-mรจres, il est possible dโaccรฉlรฉrer le processus, sans attendre lโenracinement et la croissance des plants, en mettant des boutures en pots. Il se produit alors souvent une petite floraison induite sur les rรฉserves du bois. On peut, sur ces fleurs, mรชme en cas de non enracinement des boutures, rรฉussir des opรฉrations dโhybridation et obtenir des graines fรฉcondรฉes. Cette mรฉthode se fait en salle close ou en laboratoire .
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA SERICICULTURE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CENTRE SO.A ANDRANONANAHARY
Section I : HISTORIQUES ET ORGANIGRAMME DU CENTRE
CHAPITRE II : LA CULTURE DU MURIER
Section I : LA MULTIPLICATION DU MURIER
Section II : LA PLANTATION DU MURIER
Section III LES TECHNIQUES DE RECOLTES
CHAPITRE III : ELEVAGE DES VERS A SOIE
Section I : CARACTERISTIQUE DE LA CHAMBRE DโELEVAGE
Section II : LES DEROULEMENTS DโELEVAGE DES VERS A SOIE
Section III : LA TRANSFORMATION DES COCONS
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION FINANCIERE DE PRODUCTION ET DE TRANSFORMATION DES VERS A SOIE
CHAPITRE I : LES OUTILS NECESSAIRES ET PROCESSUS DโELABORATION
Section I : COMPTABILITE ANALYTIQUE DโEXPLOITATION (CAE)
CHAPITRE II : DETERMINATION DES CHARGES DE PRODUCTION
Section I : SITUATION DES STOCKS ET ACHAT NECESSAIRE POUR LA PRODUCTION DES ARTICLES
SECTION II : PROCESSUS DE CALCUL POUR DETERMINER LES RESULTATS ANALYTIQUES
Chapitre III : PROBLEMES CONSTATES AU SEIN DU CENTRE ET PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR SON AMELIORATION
Section I : PROBLEMES CONSTATES AU SEIN DU CENTRE
Section II : PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR LโAMELIOPRATION DU CENTRE
CONCLUSION
ANNEXE