GENERALITES SUR LA SAUVEGARDE DES PLANTES SOC’S

L’écologie d’une espèce est une étude de sa relation biologique avec son environnement. La connaissance de l’écologie d’une espèce ainsi que leur exigence écologique permet de réaliser une restauration écologique. Ce dernier terme désigne un ensemble de processus d’aide au rétablissement d’un écosystème qui a été endommagé, dégradé ou détruit. Le projet Ambatovy va exploiter des ressources minérales, il a démarré l’aménagement de son site d’exploitation minière en mai 2007. Deux secteurs de ressources ont été exploités: Ambatovy et Analamay. Ces ressources se trouvent au dessous de la forêt; ce qui entraîne une destruction totale des écosystèmes naturels concernés. Le taux annuel d’extraction de minerai sera d’environ six millions de tonnes, en vue de produire environ 60 000 tonnes de nickel et 5 000 tonnes de cobalt par année. Face à la destruction causée par l’exploitation, le projet s’engage à effectuer une restauration progressive au fur et à mesure que la mine avance. En outre la gestion de la biodiversité et des impacts résiduels sur la flore figure parmi les autres engagements du projet Ambatovy. Les espèces sensibles SOC’s (Species Of Concern) font parties des espèces à restaurer. Ce sont des espèces des plantes reconnues endémiques locales et/ ou soumises à des règlements internationaux stricts (UICN, CITES…). Ainsi, l’étude vise à faire une étude écologique et détecter des facteurs déterminants la distribution des espèces SOC’s en vue de la future restauration. L’objectif principal de cette étude consiste à effectuer une évaluation des états des SOC’s dans un milieu naturel afin d’émettre des recommandations pour la restauration. Les objectifs spécifiques sont donc de :
• Connaître l’état actuel de l’habitat des espèces SOC’s
• Analyser les caractéristiques écologiques de chaque espèce SOC
• Déterminer les facteurs prépondérants à la distribution des espèces SOC’s.

GENERALITE SUR LE MILIEU

MILIEU ABIOTIQUE

Localisation géographique
Ambatovy appartient à la Région Alaotra Mangoro au district de Moramanga et à la commune Rurale d’Ambohibary. Le site de la mine est situé à environ 14 km au Nord Nord Est de la ville de Moramanga. Il embrasse trois communes à savoir : Morarano Gare, Ambohibary et Andasibe. Il est limité par 590 000 et 610 000 UTM Longitude Est et 800 000 et 810000 Latitude Sud (Carte1). Le secteur de la mine comprend les reliques d’un plateau situé à une élévation d’environ 1 100 m au dessus du niveau de la mer. La première zone à défricher du projet Zone ZD6 a une superficie de 113 ha.

Climat
D’après CORNET (1974), le climat d’Ambatovy présente un climat tropical humide (voir Annexe I). Les falaises successives (de Betsimisaraka et de l’Angavo) situées à l’Est font écran à l’Alizé qui y déverse sa masse d’eau et se dessèche au fur et à mesure de sa progression à l’intérieur de la région et vers l’Ouest. Ce qui explique la présence de la forêt dense humide à Ambatovy. Le Tableau I montre les caractéristiques climatiques de la ville de Moramanga. Les données climatiques de Moramanga ont été considérées car c’est la station météorologique la plus proche de notre site. Les détails sont figurés dans l’Annexe II. Ces chiffres indiquent les moyennes des données entre 1961 et 1990.

Le climat est caractérisé par une température moyenne annuelle 17,73°C, le mois le plus frais est en juillet avec 15,9°C et le mois le plus chaud présente une moyenne de température de 22,8°C en février. La pluviométrie moyenne est de 1430,6mm. D’après les données météorologiques, la Figure 1 représente la courbe ombrothermique de Moramanga. Elle est construite pour faire apparaître les périodes sèches d’un climat. On porte en abscisse les mois de l’année et en ordonnée les précipitations et les températures, l’échelle étant doublée pour les températures (P=2T). D’après GAUSSEN (1955), un mois est sec quand la pluviométrie (P) exprimé en millimètre est inférieure ou égale au double de la température (T) exprimé en degré Celsius.

Sol
Quatre types de sol sont rencontrés dans le secteur de la mine (DYNATEC CORPORATION, 2006).

1. Les sols à carapace ferralitique sont observés sur les plateaux topographiques possédant une couche de surface indurée caracteristique riche en fer et contenant diverses concentrations de silice, d’aluminium et de titane.Ces sol ont un pH faible (entre 3.6 et 5.2) et une faible CEC (4 à 22meq/100g). Ces sols sont classifiés comme oxisols (généralement Typic Acrohumox) dans le système de classification United States Department of Agriculture (USDA).
2. Les sols pisolitiques ont été généralement relevés à des positions topographiques plus basses que les sols à carapace ferralitique. Les sols pisolitiques peuvent contenir un éventail de concrétions et de cuirasses cassées, selon la position de pente et d’autres facteurs de formation du sol.Ces sols ont un pH bas entre 3.6 et 4.6 et une faible CEC (4 à 14 meq/100g). Une couche d’argile enrichie peut souvent être observée sous l’horizon durci et ces sols ont généralement été classifiés comme oxisols (Haplorthox et Acrorthox) dans le système de classification USDA.
3. Les sols ferralitiques rouges/jaunes se trouvent généralement aux bas des pentes. Ces sols ont un faible pH( entre 3.6 et 4.5) et une CEC de faible à moderée (7 à 18 meq/100g). Ces sols ont moins de concrétions et ont été classifiés comme ultisols (Typic Paleudults) ou comme oxisols (Oxic Dystropepts) dans le système de classification USDA.
4. Les sols organiques ont été repérés dans les dépressions. Ils se forment à partir d’une matière d’origine organique, ils sont acides et ont une faible saturation en bases. Ces sols sont classifiés comme histosols (Organic Hydromorphs) dans le système de classification USDA.

Géomorphologie
La géomorphologie du gisement d’Ambatovy est caractérisée par un plateau de crête flanqué des collines et des vallées. Le plateau couvre la portion Nord-Est du gisement d’Ambatovy en raison d’une cuirasse ferralitique résistante à l’érosion. La surface du plateau est relativement inégale avec des nombreuses dépressions qui forment des mares temporaires. La cuirasse ferralitique s’amincit sur les flancs du plateau et des collines devenant ainsi plus susceptibles à l’érosion. (DYNATEC CORPORATION, 2006).

Hydrologie

La partie Ouest de la région de la mine se déverse dans le bassin versant du fleuve Mangoro de longueur 135 km. Le rivière Mangoro prend ses sources au delà de la Commune d’Andaingo et est grossi en cours de route par les principaux affluents suivants : le Sahamadio (26 km), le Sahamarirana (44 km) et le Manambolo (28 km). La superficie totale du bassin versant de la rivière Mangoro est de 17 ha (DYNATEC CORPORATION, 2006). La rivière Sahamarirana et la rivière Antsahalava drainent le gisement d’Ambatovy respectivement au Sud et à l’Ouest alors que les rivières Ankaja et Sakalava drainent le gisement d’Analamay au Nord. La partie Est du secteur de la mine fait partie des bassins versants des rivières Vohitra (45 km) et Rianila. Les eaux de surface de la région de la mine qui s’écoulent vers l’Est atteignent le Sahatandra, l’affluent de la rivière Vohitra, et traversent la partie Orientale du district de Moramanga sur une longueur de 70 km avant de rejoindre la rivière Vohitra. Cette dernière coule vers l’Est et se joint à la rivière Rianila près de la côte Est de Madagascar. La rivière Rianila se jette dans l’Océan Indien près de la ville d’Andevoranto ; son bassin versant a une superficie totale de 7 820 km². Les autres principaux cours d’eau sont le Sahatany (52 km), l’Ihofika (43 km), le Lakato (22 km). La rivière Firikana à la sortie du marais de Torotorofotsy et le Manampotsy (24 km) sont les autres affluents de la rivière de Lakato (DYNATEC CORPORATION, 2006).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I.1. GENERALITE SUR LE MILIEU
I.1.1. MILIEU ABIOTIQUE
I.1.1.1. Localisation géographique
I.1.1.2. Climat
I.1.1.3. Sol
I.1.1.4. Géomorphologie
I.1.1.5. Hydrologie
I.1.2. MILIEU BIOTIQUE
I.1.2.1. Végétation
I.1.2.2. Faune
I.1.2.3. Milieu humain
I.2. GENERALITES SUR LA SAUVEGARDE DES PLANTES SOC’S
I.2.1. DEFINITION
I.2.2. ENJEUX ET IMPLICATION DES SOC’S DANS LE SYSTEME DE REHABILITATION
I.2.3. STRATEGIE MISE EN PLACE
I.2.3.1. Transplantation des espèces SOC’S dans un arboretum
I.2.3.2. Pépinière
I.2.3.3. Micropropagation
I.2.3.4. Cryoconservation
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIEL D’ETUDE : descriptions des plantes SOC’s d’Ambatovy
II.2. METHODE D’ETUDE
II.2.1. COLLECTES DES DONNÉES : relevé écologique
II.2.1.1. Principe du QCP (Quadrat Centré en un Point)
II.21.2. Matérialisation du relevé
II.2.1.3. Paramètres à relever
II.2.2. ANALYSE DES DONNEES
II.2.2.1 Détermination des échantillons
II.2.2.2. Flores associées
II.2.2.3. Détermination des facteurs prépondérants à la distribution des espèces SOC’s
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Caractéristiques pédologiques
III.2. Flore associée aux espèces cibles (SOC’s)
III.3. Détermination des facteurs prépondérant à la distribution des espèces SOC’s
III.3.1. Profil écologique
III.3.2. Relation entre espèces et paramètres écologiques
III.3.3. Herbiers
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
V. CONCLUSION

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