Generalites sur la prevalence, les ist et le sida

A Madagascar, la haute prévalence des infections sexuellement transmissibles ou IST fait craindre une explosion épidémique du SIDA. C’est ainsi que malgré un taux de séroprévalence du SIDA relativement bas, estimé à 1,1% actuellement, la lutte contre les IST figure parmi les priorités du programme national de lutte contre le SIDA. (1) En Afrique subsaharienne, l’étude du taux de séroprévalence selon les tranches d’âge montre que la population la plus atteinte est celle des adultes en pleine période d’activité sexuelle, avec une atteinte plus tardive des hommes par rapport aux femmes, ce qui est la caractéristique habituelle des maladies sexuellement transmises. L’évaluation de l’évolution du taux de prévalence des IST peut donc, éventuellement servir, dans les pays à transmission hétérosexuelle, d’indicateur pour juger de l’efficacité des activités menées. L’existence des groupes à risque comme les prostituées et les sujets ayant des partenaires sexuels multiples favorise la transmission et peut augmenter rapidement le taux de séroprévalence du SIDA.

GENERALITES SUR LA PREVALENCE, LES IST ET LE SIDA

LA PREVALENCE ET LES INDICATEURS EPIDEMIOLOGIQUES 

Les indicateurs épidémiologiques

Les indicateurs épidémiologiques ont une place importante dans la lutte contre les maladies, que ces dernières soient transmissibles ou non. En effet, la distribution des maladies et invalidités se fait généralement en fonction des caractéristiques de la population, de l’individu, du temps, du lieu et de l’exposition aux risques morbides. En zone tropicale, les études épidémiologiques permettent de planifier rigoureusement les actions de santé communautaires et de rentabiliser au mieux les maigres ressources disponibles, elles se heurtent cependant à des difficultés logistiques particulières imposant des méthodes originales. Parmi les indicateurs épidémiologiques habituellement utilisés, on peut distinguer :
• la prévalence,
• l’incidence,
• le taux d’attaque,
• le taux de létalité,
• le taux de mortalité spécifique.

D’autres indicateurs existent mais leur utilisation est plus spécifique et plus complexe.

Indicateurs de morbidité

Prévalence d’une maladie
C’est le nombre total de cas, anciens ou nouveaux, à un moment donné. Le taux de prévalence est le rapport de la prévalence sur l’effectif de la population. Si l’on a affaire à un dépistage, la prévalence n’est autre que la fréquence de la maladie dans la population générale. Si au contraire, il s’agit d’un examen pratique en milieu hospitalier, la prévalence représente la fréquence de la maladie dans la population cliente de l’hôpital ou du service considéré.

Incidence d’une maladie 
C’est le nombre de nouveaux cas apparus pendant une période donnée : selon la durée de cette période, on parle d’incidence journalière, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Le taux d’incidence est le rapport de l’incidence sur l’effectif de la population au milieu de la période d’observation. On lui préfère parfois le taux d’attaque, ou rapport du nombre de nouveaux cas survenus pendant la période d’exposition à un risque sur l’effectif moyen de la population exposée à ce risque. Ce taux renseigne mieux que le taux d’incidence pour les affections de brève durée touchant des groupes limités.

Rapport entre prévalence et incidence 
Prévalence et incidence sont liées. Le nombre de cas à un moment donné dépend du rythme d’apparition de la maladie et de sa durée : le taux de prévalence est le produit du taux d’incidence par la durée moyenne de la maladie exprimée, dans la même unité que la période d’observation de l’incidence.

Taux de prévalence = Taux d’incidence X Durée moyenne de la maladie
ou
P = I x T

P : Taux de prévalence
I : Taux d’incidence
T : Durée moyenne de la maladie .

La prévalence est simple à mesurer au cours d’une seule enquête. Elle permet de planifier les besoins en matière de traitement, mais elle ne renseigne qu’imparfaitement sur la fréquence réelle d’une maladie, puisqu’elle dépend aussi de sa durée, donc des délais de guérison et de la fréquence des décès : une baisse de la prévalence peut témoigner d’une amélioration de la situation (diminution de l’incidence, guérisons plus rapides) ou d’une aggravation (augmentation du nombre de décès). L’incidence est plus difficile à mesurer, car il faut dépister tous les nouveaux cas survenus pendant une période donnée dans la population. Ses variations témoignent directement de celles du rythme d’apparition de la maladie.

LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

Les Infections Sexuellement Transmissibles ou IST peuvent être d’origine bactérienne, d’origine virale, parasitaire ou mycosique.

Les IST d’origine bactérienne

Les IST d’origine bactérienne sont principalement .
– la gonococcie,
– la syphilis vénérienne,
– les chlamydioses,
– le chancre mou,
– le granulome inguinal,
– les mycoplasmoses,
– l’infection à Gardnerella vaginalis,
– l’infection à streptocoque du groupe B.

La gonococcie

La gonococcie est due à un gonocoque dénommé Neisseria Gonorrhoeae.

• Chez l’homme
L’urétrite aiguë ou blennorragie est la manifestation la plus courante. Elle survient 5 à 6 jours après le contage vénérien et se traduit par des brûlures à la miction ou « Chaude pisse », l’émission d’urines troubles et la présence d’une goutte de pus au méat. Il est possible d’avoir une conjonctivite par auto-inoculation, des arthrites, des grosses articulations et des septicémies aux manifestations cutanées caractéristiques.

• Chez la femme
La gonococcie est souvent latente, il faut la chercher de parti pris chez le partenaire d’un sujet atteint d’urétrite. Elle est souvent plurifocale : urétro-skénite (avec dysurie, pollakiurie, et issue d’une goutte de pus à la pression du méat), bartholinite (douleurs labiales unilatérales), cervicite (leucorrhées purulentes), annexite, rectite, amygdalite.

• Chez l’enfant
La conjonctivite du nouveau-né, contaminé lors de l’accouchement, peut aboutir, faute de soins, à la fonte purulente de l’œil. La vulvovaginite des petites filles peut résulter d’une contamination indirecte (linges de toilette souillés par exemple), mais doit faire rechercher un abus sexuel.

Le chancre mou ou chancrelle

Le chancre mou dû au bacille de Ducrey ou Haemophilus Ducrey, est endémique en Asie et en Afrique. Le chancre mou s’observe surtout chez l’homme. Parfois multiple, il siège au niveau des organes génitaux externes (gland, prépuce, fourreau) ou autour de l’orifice anal. Il est douloureux. C’est d’abord une papule, puis une pustule et très vite, une ulcération caractéristique à bords surélevés, à la base empâtée mais non indurée. Il s’accompagne d’adénopathies satellites susceptibles de se ramollir et de se fistuliser en un seul pertuis.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA PREVALENCE, LES IST ET LE SIDA
1. La prévalence et les indicateurs épidémiologiques
1.1. Les indicateurs épidémiologiques
1.2. Indicateurs de morbidité
1.2.1. Prévalence d’une maladie
1.2.2. Incidence d’une maladie
1.2.3. Rapport entre prévalence et incidence
2. Les infections sexuellement transmissibles
2.1. Les IST d’origine bactérienne
2.1.1. La gonococcie
2.1.2. Le chancre mou ou chancrelle
2.1.3. Syphilis vénérienne
2.1.4. Granulome inguinal
2.1.5. Chlamydioses
2.1.6. Infection à gardnerella Vaginalis
2.1.7. Mycoplasmoses
2.1.8. Infection à streptocoque du groupe B
2.2. Les IST d’origine virale
2.2.1. Herpès génital
2.2.2. Infection à cytomégalovirus (CMV)
2.2.3. Hépatites virales
2.2.4. Infection à Human papilloma virus (HPV)
2.2.5. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
2.3. Les IST d’origine parasitaire et mycosique
2.3.1. Trichomonase
2.3.2. Ectoparasites
2.3.3. Autres protozooses
2.4. Le syndrome d’immunodéficience acquise ou SIDA
2.4.1. Définition clinique
2.4.2. Epidémiologie
2.4.3. Symptomatologie
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’EVALUATION DE LA PREVALENCE DES IST AU CSB2 DE MAHAMASINA
1. Cadre d’étude
1.1. Le CSB2 de Mahamasina
1.1.1. Les locaux du CSB2
1.1.2. Le personnel
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Les fokontany
1.2.2. Démographie
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégies
2.2. Paramètres d’étude
2.2.1. Etude descriptive
2.2.2. Etude analytique
3. Résultats
3.1. Etude descriptive
3.1.1. Pour 2001
3.1.2. Pour 2002
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. La méthodologie
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Cas d’IST enregistrés en 2001
1.2.2. Cas d’IST enregistrés en 2002
1.2.3. Comparaison des prévalences
1.2.4. Interprétation
2. Suggestions
2.1. Renforcement des activités d’IEC
2.2. Développement des ressources
2.2.1. Le personnel
2.2.2. Les autres ressources
2.3. Renforcement des activités curatives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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