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Aminosides (aminoglycosides)
Ces antibiotiques perturbent les รฉtapes essentielles de la synthรจse des protรฉines qui se trouvent absentes ou modifiรฉes. Ils agissent gรฉnรฉralement au niveau des ribosomes.
Ces produits sont actuellement employรฉs dans le traitement des infections bactรฉriennes en association avec dโautres antibiotiques. Ce sont : Streptomycine, Kanamycine, Tobramycine, Gentamicine, Netilmicine, Sisomicine, Amikacine, Dibรฉkacineโฆ
La nรฉomycine, la paromomycine, la framycetine, et la lividomycine sont trop toxiques pour รชtre utilisรฉes par voie gรฉnรฉrale. Elles sont uniquement employรฉes par voie locale.
Les aminosides sont actifs sur un grand nombre dโespรจces bactรฉriennes, par contre ils sont inactifs sur les anaรฉrobies stricts ou aรฉrotolรฉrants (streptocoques et pneumocoques).
Phรฉnicolรฉs
Ils sont actifs sur la plupart des bactรฉries ร gram nรฉgatif y compris les rickettsies et les Chlamydies. Mais leur toxicitรฉ limite leur emploi. Le Thiamphรฉnicol est le moins toxique, mais moins actif que le Chloramphรฉnicol. Ce sont des antibiotiques รฉlectifs pour les fiรจvres paratyphoรฏdes.
Macrolides et apparentรฉs
Il sโagit des macrolides vrais, des lincosamides, et des streptogramines MLS. Ces trois familles ont un spectre activitรฉ et un mode dโaction proches ; mais de structures diffรฉrentes. Ils agissent sur la synthรจse des protรฉines ribosomiques.
Les macrolides comprennent: Erythromycine Roxithromycine Spiramycine Josamycine Trolรฉandomycine Midรฉcamycine plus rรฉcemment Azithromycine et Clarythromycine.
Deux molรฉcules reprรฉsentent les lincosamides : Lincomycine et Clindamycine. Quant aux streptogramines, ils associent Streptogramine A et Streptogramine B dโoรน leur nom synergistine. Ils sont reprรฉsentรฉs par : Virginiamycine et Pristinamycine.
Ils agissent aussi sur les Chlamydies et les Mycoplasmes.
Tรฉtracyclines
Ils sont actifs sur des bactรฉries ร gram positif et nรฉgatif ainsi que sur les chlamydias et les mycoplasmes. Le spectre de ces diffรฉrents produits est identique ร lโexception de la minocycline qui est actif sur certaines souches rรฉsistantes aux autres. Les diffรฉrentes tรฉtracyclines sont : chlorotรฉtracycline, la tรฉtracycline, lโoxytรฉtracycline, la rolitรฉtracycline, la doxycycline et la minocycline
Quinolones
Ils interviennent au niveau de la synthรจse de lโADN gyrase, entrainant ainsi une modification du message gรฉnรฉtique. Cette famille regroupe :
๏ Les quinolones classiques
Leur spectre est limitรฉ aux bacilles ร gram nรฉgatif, ร lโexception des Pseudomonas et Acinetobacter. On peut citer :
Acide nalidixique, Acide pipemidique
Acide oxolinique, Acide piromidique
๏ Les quinolones de deuxiรจme gรฉnรฉration ou fluoroquinolones
Leur spectre est รฉlargi et leur activitรฉ antibiotique accrue. Elles sont en effet plus actives sur les entรฉrobacteriacae. Elles agissent sur le Pseudomonas et Acinetobacter, mais aussi sur les cocci ร gram nรฉgatif et les cocci ร gram positif. Certaines sont actives sur les Mycobactรฉries, les Mycoplasmes, les Chlamydies et les Lรฉgionnelles. On distingue : Norfloxacin Pefloxacin Ciprofloxacin Enoxacin Ofloxacin.
Sulfamides
Les antibiotiques de cette famille agissent sur la synthรจse des folates, entrainant ainsi une modification du message gรฉnรฉtique, mais contrairement au peptidoglycane, lโADN et lโARN ne sont pas propres au monde bactรฉrien. Les antibiotiques qui agissent ร ce niveau, peuvent รชtre toxiques pour toute cellule (bactรฉriennes ou nom).
Les produits de cette famille peuvent รชtre divisรฉs en trois groupes selon leurs propriรฉtรฉs pharmacocinรฉtiques.
๏ Sulfamides ร รฉlimination rapide Sulfathiazole.
๏ Sulfamides semi- retards Sulfamรฉthoxazole Sulfamoxozole.
๏ Sulfamides retards Sulfamรฉthoxypyrimรฉdine Sulfamรฉthoxydiazine.
Certains sulfamides sont absorbรฉs par la voie digestive et รฉliminรฉs dans les urines, dโautres ne le sont pas. Ceux du dernier groupe sont utilisรฉs comme les antibactรฉriens locaux.
Les sulfamides avaient un spectre large. Mais, actuellement, de nombreuses souches bactรฉriennes rรฉsistent ร leur action. Lโassociation des sulfamides avec la trimรฉthoprime sous la forme de cotrimoxazole, dont le spectre est limitรฉ aux cocci ร gram positif et ร certains bacilles ร gram positif, est synergique pour un rapport donnรฉ des deux molรฉcules : trimรฉthoprime-sulfamรฉthoxazole.
Nitrofuranes
Elles inhibent la synthรจse des acides nuclรฉiques, entraรฎnant ainsi une modification du message gรฉnรฉtique. Ces produits sont actifs sur un grand nombre dโespรจces bactรฉriennes ร lโexception des Pseudomonas et Acinetobacter.
Certains nitrofuranes ne sont pas absorbรฉs par la muqueuse intestinale. Ils sont cependant utilisรฉs dans les infections digestives dโorigine bactรฉrienne (Furazolidine, Nifuroxazide, Nifurzide). Dโautres absorbรฉs et รฉliminรฉs par les urines (Nitrofurantoine, Nifurel, et Nifurtoinol). Ils sont employรฉs pour le traitement des infections urinaires.
Nitro-imidazoles
Les antibiotiques de cette famille agissent sur la synthรจse des acides nuclรฉiques (ADN, ARN), entraรฎnant ainsi une modification du message gรฉnรฉtique. Ces molรฉcules agissent uniquement sur les anaรฉrobies stricts et sur certains protozoaires parasites de lโHomme. Seuls les anaรฉrobies de genres Propionibacter et Eubactรฉrium sont rรฉsistants. Quatre molรฉcules sont ร ce jour employรฉes : Mรฉtronidazole, tinidazole, Ornidazole, Secnidazole.
Polypeptides
Ils se fixent sur la membrane cytoplasmique, provoquant ainsi la lyse de celle-ci. Ils sont actifs sur les bacilles ร gram nรฉgatif aรฉrobies, exception faite des proteus et Serratia. Ils sont reprรฉsentรฉs par deux groupes :
๏ Groupe des polymyxines
๏ Bacitracine et tyrothricine : polypeptides cycliques utilisรฉs seulement par voie orale (pommade, collyre, pastilles). Le spectre est actif sur les bactรฉries ร gram positif.
Rifamycines
Elles inhibent la synthรจse des acides nuclรฉiques, entraรฎnant ainsi une modification du message gรฉnรฉtique. Elles sont actives sur les cocci ร gram positif et ร gram nรฉgatif ainsi que sur les bacilles ร gram nรฉgatif et sur les Mycobactรฉries. Les apparitions frรฉquentes des rรฉsistances chromosomiques font quโon doit รฉviter de les employer seules.
Deux produits sont utilisรฉs en thรฉrapeutique : La Rifamycine SV et la Rifampicine
Dรฉrivรฉs de lโoxyquinolรฉine
Les produits de cette famille ont un spectre large. Ils sont gรฉnรฉralement antibactรฉriens, antiparasitaires et antifongiques.
Ils sont utilisรฉs au cours des infections urinaires non compliquรฉes : (Nitroxoline) et digestives : (Tilbroquinol).
Fosfomycine (fosfocine)
Elle agit au niveau de la paroi bactรฉrienne par diffรฉrence de structure empรชchant la biosynthรจse de celle-ci, en inhibant lโactivitรฉ enzymatique des protรฉines liaisons pรฉnicillines. Le spectre est large; elle est utilisรฉe dans les infections graves ร germes anaรฉrobies rรฉsistants aux autres antibiotiques.
Novobiocine (cathomycine)
Elle est active surtout sur les staphylocoques.
Acide fusidique (fucidine)
Il est actif sur les staphylocoques. Lโรฉmergence rapide des mutants rรฉsistants nรฉcessite son emploi en association.
Glycopeptides
Ils ont le spectre รฉtroit: bactรฉries ร gram positif surtout les Staphylocoques et les Entรฉrocoques. Ils sont utilisรฉs uniquement en milieu hospitalier. On distingue : la Vancomycine et la Teicoplanine.
Antibiotiques antituberculeux
Actuellement 6 antibiotiques constituent la base du traitement de la tuberculose. Les bactรฉricides sont : lโIsoniazide, la Rifampicine, la Streptomycine, la Pyrazinamide. Les bactรฉriostatiques sont : lโEthambutol, le Thiosemcarbazone.
Suivant lโactivitรฉ bactรฉrienne
Lorsquโon met les bactรฉries au contact dโun antibiotique, on observe des phรฉnomรจnes qui diffรจrent selon la concentration en antibiotique. En pratique lโaction dโun antibiotique sur une souche bactรฉrienne peut รชtre caractรฉrisรฉe par deux paramรจtres:
๏ la CMI (Concentration Minimale Inhibitrice de la croissance bactรฉrienne).
๏ la CMB (concentration minimale bactรฉricide laissant un nombre de survivants infรฉrieur ou รฉgale ร 0, 01 % de lโinoculum bactรฉrien de dรฉpart).
Ces concentrations sont dรฉterminรฉes par des mรฉthodes par dilution et des mรฉthodes par diffusion (mรฉthode des disques). Un germe est considรฉrรฉ comme ยซ sensible ยป ร un antibiotique si la CMI est infรฉrieure aux concentrations de lโantibiotique obtenues dans lโorganisme avec les posologies usuelles. Si la CMI est supรฉrieure ร ces concentrations, le germe est dit ยซ rรฉsistant ยป. Si elle est voisine de ces concentrations, la souche est dite ยซ intermรฉdiaire ยป.
Selon les effets obtenus in vivo, on peut classer les antibiotiques en deux catรฉgories
๏ Les antibiotiques bactรฉricides
Ce sont des antibiotiques dont la CMB peut รชtre atteinte dans lโorganisme avec des posologies usuelles. La CMB est souvent proche de la CMI (CMB/CMI proche de 1). Elles sont privilรฉgiรฉes dans les infections graves ou les infections survenant chez les immunodรฉprimรฉs.
Les antibiotiques bactรฉricides sont: -les bรชta-lactamines,
-les aminosides, -les quinolones, -les polypeptides, -les rifamycines …
๏ Les antibiotiques bactรฉriostatiques
Ce sont des antibiotiques dont la CMB peut รชtre atteinte in vivo avec des posologies usuelles. Le rapport CMB/CMI est important (2 ร 16). Ils inhibent la croissance des bactรฉries et la dรฉfense de lโorganisme se charge de la destruction du reste des germes.
Ce sont :
– les cyclines,
-les macrolides,
– les phรฉnicolรฉs,
-lโacide fusidique,
-les nitrofuranes,
-les sulfamides…
La prescription dโun antibiotique bactรฉricide ou bactรฉriostatique sera fonction de la gravitรฉ de lโinfection et de lโรฉtat du malade.
Elle permet aussi de faire une association judicieuse dโantibiotiques.
ASSOCIATIONS DโANTIBIOTIQUESย
Des รฉtudes ont montrรฉ que la monothรฉrapie est la mieux indiquรฉe lorsque lโantibiotique a รฉtรฉ bien choisi, en fonction du germe responsable et de la localisation de lโinfection. En effet, lorsque le germe responsable est sensible ร lโantibiotique et que celui-ci diffuse bien dans le foyer infectieux avec moins dโeffets indรฉsirables, la monothรฉrapie est toujours meilleure. Dans certains cas, on a besoin dโassocier des antibiotiques pour obtenir un meilleur traitement. En effet, lโassociation peut se justifier quand on veut รฉlargir le spectre dโactivitรฉ afin dโรฉviter quโil y ait, simultanรฉment, un second germe responsable dโune infection. Cette justification nโest valable que lorsquโil sโagit dโune urgence et que le temps ne permet pas de faire un examen bactรฉriologique ou quand la vie dโun sujet fragile est menacรฉe.
Le vรฉritable but dโune association dโantibiotiques nโest pas dโรฉlargir le spectre dโactivitรฉ mais dโaccroรฎtre lโactivitรฉ sur le germe isolรฉ surtout en cas dโinfection sรฉvรจre. Quelques principes dโassociation sont ร retenir:
๏ Il est inutile dโassocier deux antibiotiques dโune mรชme famille.
๏ Lโassociation de plus de deux antibiotiques nโa aucun avantage particulier, au contraire elle augmente la liste des effets secondaires.
๏ Trois types dโeffets peuvent รชtre obtenus lors dโune association de deux antibiotiques : une diffรฉrence, une synergie ou un antagonisme.
๏ Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, lโassociation entre deux antibiotiques bactรฉricides ou entre deux antibiotiques bactรฉriostatiques est synergique, tandis que lโassociation entre un antibiotique bactรฉricide et un antibiotique bactรฉriostatique est antagoniste.
Lโassociation des antibiotiques prรฉsente les inconvรฉnients suivants :
-Augmentation des effets secondaires,
– Risque de sรฉlection de souches rรฉsistantes, -Antagonisme entre les antibiotiques choisis.
RESISTANCES BACTERIENNES AUX ANTIBIOTIQUES (22)
Dรฉfinition
Une bactรฉrie est dite rรฉsistante ร un antibiotique lorsque les taux nรฉcessaires pour inhiber sa croissance in vitro sont supรฉrieurs aux taux qui peuvent รชtre couramment atteints in vivo.
On parle de rรฉsistance bactรฉrienne quand un micro-organisme sโadapte au milieu et rรฉussit ร modifier son mรฉtabolisme pour continuer ร se dรฉvelopper en prรฉsence de lโantibiotique qui devrait le dรฉtruire. Il existe deux types de rรฉsistance : la rรฉsistance naturelle et la rรฉsistance acquise.
๏ La rรฉsistance naturelle ou intrinsรจque
Certaines bactรฉries ont la capacitรฉ naturelle de se dรฉvelopper en prรฉsence de certains antibiotiques. Cโest la rรฉsistance naturelle qui dรฉfinit le spectre dโactivitรฉ thรฉorique pour lโensemble des germes sensibles ร lโantibiotique. Les bacilles ร gram nรฉgatif rรฉsistent naturellement ร la pรฉnicilline G.
๏ La rรฉsistance acquise
Il peut arriver que certaines bactรฉries sensibles ร un antibiotique ou ร une famille dโantibiotiques au dรฉpart, deviennent rรฉsistantes ร celui-ci: cโest la rรฉsistance acquise qui dรฉfinit le spectre clinique dโactivitรฉ. Elle nโapparaรฎt que chez quelques souches dโune espรจce normalement sensible. Des souches de staphylocoques normalement sensibles ร la pรฉnicilline peuvent devenir rรฉsistantes ร celle-ci par suite de production dโune enzyme : la pรฉnicillinase qui hydrolyse le noyau ฮฒ-lactame rend ainsi la molรฉcule inactive.
Mรฉcanisme de rรฉsistanceย
Pour contrer lโaction des antibiotiques, les bactรฉries utilisent plusieurs types de mรฉcanismes, lesquels sont de plus en plus connus par les chercheurs. Sur lโimage qui suit, quatre de ces mรฉcanismes sont illustrรฉs.
๏ Brouillage : produire des enzymes capables dโinactiver les antibiotiques. Ce mรฉcanisme est basรฉ sur la destruction dโun antibiotique avant mรชme que celui-ci pรฉnรจtre la cellule. Il se produit via la sรฉcrรฉtion par la bactรฉrie dโune enzyme capable de dรฉtruire des liens chimiques nรฉcessaires ร lโintรฉgritรฉ fonctionnelle du mรฉdicament. Cโest donc une stratรฉgie offensive par laquelle la bactรฉrie inactive lโantibiotique. Les bรชta-lactamases sont un exemple dโenzymes produites par les bactรฉries qui inactivent les B-lactamines telles les pรฉnicillines et les cรฉphalosporines. Dโautres catรฉgories dโenzymes inactivent plus prรฉcisรฉment les aminosides ou dโautres dโantibiotiques, incluant le chloramphรฉnicol et la fosfomycine.
๏ Blindage et efflux : se rendre impermรฉable ร la pรฉnรฉtration de lโantibiotique ou le rejeter
Nous avons vu que la membrane externe des bactรฉries ร Gram nรฉgatif contient des porines, sortes de protรฉines qui forment des canaux permettant le passage de plusieurs types de molรฉcules, dont tire รฉgalement profit la pรฉnicilline. Le mรฉcanisme de rรฉsistance appelรฉ ยซ blindage ยป consiste donc pour la bactรฉrie ร modifier le nombre de ses porines et/ou la spรฉcificitรฉ de celles-ci. Par exemple, si le nombre de porines diminue, lโantibiotique aura plus de difficultรฉs ร entrer dans la cellule. Si les porines deviennent impermรฉables ร certaines substances, cela aura comme effet dโen rรฉduire la pรฉnรฉtration intracellulaire. Il sโagit dโun mรฉcanisme de rรฉsistance spรฉcifique aux bactรฉries ร Gram nรฉgatif qui nโaffecte pas les bactรฉries ร Gram positif puisque chez ces derniรจres lโantibiotique peut circuler librement ร travers la paroi cellulaire et membrane cytoplasmique.
Sโil apparait que lโantibiotique pรฉnรจtre une cellule, il existe รฉgalement un mรฉcanisme qui amรจne la bactรฉrie ร rejeter ce dernier ร lโextรฉrieur, lโempรชchant ainsi dโatteindre sa cible. La concentration dโantibiotique demeure insuffisante pour รชtre toxique. On appelle ce mรฉcanisme ยซ efflux actif ยป. La bactรฉrie rรฉussit cet exploit ร lโaide de pompes molรฉculaires. La tรฉtracycline est un exemple dโantibiotique contrรฉ de cette faรงon.
๏ Camouflage : modifier la structure des cellules cibles des antibiotiques
Il faut comprendre dโabord quโun antibiotique nโattaque pas nโimporte quoi sur une bactรฉrie. Pour รชtre efficace, un antibiotique doit se fixer ร une cible cellulaire. Si la bactรฉrie remplace ou modifie cette cible, lโaction de lโantibiotique sera rรฉduite puisquโil ne pourra plus sโy fixer. Ce type de rรฉsistance est retrouvรฉ entre autres contre les macrolides (ex. รฉrythromycine).
๏ Esquive ou stratรฉgie de contournement :
Dans cette situation, lโantibiotique atteint sa cible. Cependant, la bactรฉrie est capable dโutiliser dโautres voies mรฉtaboliques pour exรฉcuter le mรชme travail. Les activitรฉs inhibรฉes par lโantibiotique sont donc remplacรฉes. Les bactรฉries utilisent cette stratรฉgie contre les sulfamides et les glycopeptides.
Support gรฉnรฉtique de la rรฉsistance
Les mรฉcanismes de rรฉsistance dรฉcrits ci-haut sont parfois imputables ร lโexistence de certains gรจnes qui, soit produisent des enzymes capables de dรฉgrader les antibiotiques, soit sont responsables de modifications intracellulaires rendant inopรฉrants les antibiotiques. Ces gรจnes de rรฉsistance peuvent รชtre portรฉs sur le chromosome principal de la bactรฉrie ou sur des entitรฉs gรฉnรฉtiques appelรฉes plasmides, transposons ou intรฉgrons. Ils ont, dans tous les cas, la capacitรฉ de se transmettre entre les bactรฉries qui, du coup, acquiรจrent lโรฉlรฉment responsable de leur nouvel รฉtat de rรฉsistance face ร tel ou tel antibiotique. Ce transfert de gรจnes de rรฉsistance ne se fait pas seulement en raison de la reproduction trรจs rapide des bactรฉries (ce quโon appelle transfert vertical ร lโintรฉrieur dโune mรชme souche), mais il se fait principalement selon trois axes horizontaux appelรฉs transformation, transduction et conjugaison. Ce transfert horizontal des gรจnes de rรฉsistance dโune bactรฉrie ร lโautre, voire dโune espรจce ร lโautre, permet une diffusion extrรชmement rapide des informations gรฉnรฉtiques.
Transformation
La transformation permet lโacquisition et lโintรฉgration dโADN nu. Cet ADN ยซ libre ยป peut provenir dโune bactรฉrie morte par exemple. LโADN nu est ร lโextรฉrieur de la bactรฉrie et est alors captรฉ par celle-ci. Une fois captรฉ, lโADN est incorporรฉ ร lโADN de la bactรฉrie et pourra รชtre transmis par la suite. Si des gรจnes de rรฉsistance รฉtaient prรฉsents dans lโADN nu, ces gรจnes pourront eux aussi รชtre transmis. Ce mรฉcanisme est peu rรฉpandu mais il permet un brassage gรฉnรฉtique entre des bactรฉries qui sont trรจs diffรฉrentes.
Transduction :
Dans la transduction, le vecteur (ou lโรฉlรฉment gรฉnรฉtique qui permet dโinsรฉrer un fragment dโADN dans une cellule hรดte) est un bactรฉriophage (virus bactรฉrien). En se rรฉpliquant, le virus intรจgre son ADN ร celui de la bactรฉrie. Lorsquโil quitte la bactรฉrie, il emporte avec lui cet ADN contenant parfois quelques gรจnes de rรฉsistance. La figure qui suit est un exemple de transduction. Comme le bactรฉriophage attaque bon nombre de bactรฉries, il transmettra les gรจnes de rรฉsistance ร dโautres bactรฉries. La transduction est efficace mais seulement pour des souches de bactรฉries trรจs ressemblantes.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES ANTIBIOTIQUES
I. DEFINITION DES ANTIBIOTIQUES
II.HISTORIQUE
III.CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
1.Suivant leur origine
2.Suivant leur mรฉcanisme d’action
3.Suivant leurs structures chimiques
3.1.Bรชta-lactamines
3.2.Aminosides
3.3.Phรฉnicolรฉs
3.4.Macrolides et apparentรฉs
3.5.Tรฉtracyclines
3.6.Quinolones
3.7.Sulfamides
3.8.Nitrofuranes
3.9.Nitro-imidazoles
3.10.Polypeptides
3.11.Rifamycines
3.12.Dรฉrivรฉs de lโoxyquinolรฉine
3.13.Fosfomycine
3.14.Novobiocine
3.15.Acide fusidique
3.16.Glycopeptides
3.17.Antibiotiques antituberculeux
4. Suivant lโactivitรฉ bactรฉrienne
IV.ASSOCIATIONS DโANTIBIOTIQUES
V. RESISTANCES BACTERIENNES AUX ANTIBIOTIQUES:
1.Dรฉfinition
2.Mรฉcanisme de rรฉsistance
3.Support gรฉnรฉtique de la rรฉsistance
VI. PROPRIETES PHARMACOCINETIQUES
VII .Pharmacovigilance des antibiotiques
1.Toxicitรฉ des antibiotiques
2.Contre-indications aux antibiotiques
VIII. GENERALITES SUR LA PRESCRIPTION MEDICALE
1.Rรจgles de prescriptions mรฉdicales
2.Rรจgles de prescription des antibiotiques
3. Rรจgles dโutilisation des antibiotiques
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I.Mรฉthodologie et Matรฉriel
1. Cadre de lโรฉtude
2. Type dโรฉtude
3. Pรฉriode dโรฉtude
4. Echantillonnage
5. Questionnaire
6. Dรฉroulement de lโenquรชte
7. Collecte et saisie des donnรฉes
II.RESULTAT
1.Rรฉpartition des prescriptions selon le sexe
2.Rรฉpartition selon les tranches dโรขge
3.Rรฉpartition selon la qualitรฉ du prescripteur
4.Rรฉpartition selon la spรฉcialitรฉ du mรฉdecin
5.Rรฉpartition des antibiotiques selon la famille
6.Rรฉpartition des antibiotiques selon la molรฉcule
7.Rรฉpartition selon lโactivitรฉ bactรฉrienne
8.Rรฉpartition selon les associations dโantibiotiques
9.Rรฉpartition selon la durรฉe du traitement
10.Rรฉpartition selon la posologie
11.Rรฉpartition selon la forme galรฉnique
III.DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
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