GENERALITES SUR LA POLLUTION
LA POLLUTION
La Directive Européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 définit la pollution comme étant l’ «Introduction directe ou indirecte, par suite de l’activité humaine, de substances ou de chaleur dans l’air, l’eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes terrestres, qui entraînent des détériorations aux biens matériels, une détérioration ou une entrave à l’agrément de l’environnement ou à d’autres utilisations légitimes de ce dernier»). Le dictionnaire de l’environnement désigne le «Polluant» comme étant un agent physique, chimique ou biologique qui provoque une gêne ou une nuisance dans le milieu liquide ou gazeux. Les polluants désignent en général des facteurs physiques, chimiques ou biologiques, d’origine naturelle ou non, susceptibles d’avoir des effets délétères sur les organismes vivants (www.portailenvironnement.corn).
La notion de pollution appelle donc celle de contamination d’un ou plusieurs compartiments des écosystèmes (air, eau, sol), d’un organisme (qui peut être l’Homme) ou d’un groupe d’organismes, ou ayant une incidence sur l’écosystème, au- delà d’un seuil ou norme. La contamination peut notamment s’étendre ou se modifier via le réseau trophique (Kayalto, 2009) De nos jours, ce sont presque tous les compartiments des écosystèmes (air, eau, sol) et tous les organismes qu’ils contiennent, qui sont menacés par la pollution ou sont contaminés. C’est pourquoi, l’on distingue la pollution de l’air, des sols et de l’eau (Environnement, Risques & Sante, 2002). :
♦ La pollution du sol peut être diffuse ou locale, d’origine industrielle, agricole. Ces pollutions agricoles peuvent toucher les nappes phréatiques d’une part et en contaminer les cultures poussant sur ces sols d’autre part.
♦ La pollution de l’air, provoquée par des polluants dits atmosphériques (particule) est plus délicate à réglementer efficacement, dans un cadre local ou national, que beaucoup d’autres formes de pollutions (de même pour les pollutions marines). Des conventions mondiales (CCNUCC, Convention de Vienne sur la protection de la couche d’Ozone, convention de Stockholm sur les POPs) concernent les polluants destructeurs de la couche d’ozone ou les gaz à effet de selTe (GES), tous capables de modifier le fonctionnement planétaire du monde vivant. Les effets allergènes (rhinite, conjonctivite, asthme) des particules biologiques (pollens, spores, microbes ou virus) sont en augmentation, et ils semblent souvent exacerbés par les polluants urbains générés par les transports
♦ La pollution de l’eau peut se présenter sous différentes forme chimique, bactériologique ou thermique. Les eaux ou masses d’eau concernées peuvent être douces, saumâtres ou salées, souterraines ou superficielles et les eaux marines. Selon Kayalto (2009), la pollution de l’eau peut avoir diverses origines parmi lesquelles: la pollution de l’eau par les produits phytosanitaires, par les nitrates et phosphates (eutrophisation), par les polychlorobiphényles (PCB), par les hydrocarbures (marée noire), par les bactéries (coliformes fécaux), par le drainage minier acide (solution minérale acide s’écoulant régulièrement d’une mine), par les métaux lourds (cadmium, plomb, etc.). Il faudrait arriver à diminuer la pollution de l’eau par les usines et le drainage agricole et éviter de rejeter les déchets ménagers dans l’eau.
LES FORMES DE POLLUTION
On distingue, selon le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) français, deux grandes formes de pollution:
﹣ les pollutions ponctuelles, souvent relativement immédiates, qui proviennent de sources bien identifiées (rejets domestiques ou industriels, effluents d’élevage…) et peuvent être traitées par des stations d’épuration,
﹣ les pollutions diffuses, comme celles dues aux épandages de pesticides et d’engrais sur les terres agricoles, qui concernent l’ensemble d’un bassin versant, mettent plus de temps à atteindre les milieux aquatiques. Ces pollutions ne peuvent être traitées qu’à la source en diminuant l’usage des substances responsables.
Ces pollutions peuvent être permanentes (rejets domestiques d’une grande ville, par exemple), périodiques (augmentations saisonnières des rejets liées au tourisme, aux crues…), ou encore accidentelles ou aiguës, à la suite du déversement intempestif de produits toxiques d’origine industrielle ou agricole, ou du lessivage des sols urbains lors de fortes pluies.
GENERALITE SUR LES METAUX LOURDS
DEFINITION DES METAUX LOURDS
Les définitions des métaux lourds sont multiples et dépendent du contexte dans lequel on se situe ainsi que de l’objectif de l’étude à réaliser (Di et al., 1997). Pour Hammami (2010), on appelle en général métaux lourds les éléments métalliques naturels, métaux ou dans certains cas métalloïdes caractérisés par une masse vo lumique élevée, supérieure à 5 grammes par 3 cm. Selon Di et al. (1997), du point de vue scientifique et technique, les métaux lourds peuvent être définis comme:
• tout métal ayant une densité supérieure à 5,
• tout métal ayant un numéro atomique élevé, en général supérieur à celui du Sodium (Z=11),
• tout métal pouvant être toxique pour les systèmes biologiques.
Pour certains auteurs comme Picot (2002) cette notion de « métaux lourds» est maintenant uniquement médiatique et sans valeur scientifique Toujours, selon le même auteur .pour les scientifiques, ces métaux lourds doivent être regroupés dans ce que l’on appelle les « métaux en traces» car, normalement, on les retrouve dans les milieux naturels, en très faibles concentrations.
POLLUTION PARLES METAUX LOURDS
La plupart des métaux toxiques décrit ci-dessus sont des substances classées prioritaire par la directive européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 car il représente des risques majeurs pour la santé des écosystèmes.
Contamination des sols
Les surfaces concernées par la pollution métallique sont estimées, en France, à 200000 ha le long des axes routiers et à 400000 ha à proximité des sites industriels (Di et al., 1997). Les métaux peuvent être soit fixés dans les roches et les sédiments, soit mobiles. Dans le premier cas, les quantités disponibles sont infimes et elles n’ont aucune signification sur l’environnement. Mais lorsque les conditions changent de telle manière que les métaux redeviennent solubles, l’augmentation de la concentration devient alors une menace directe pour l’environnement du fait de l’augmentation de leur disponibilité pour les plantes. En outre, depuis quelques années, les pluies acides augmentent la mobilité des métaux dans le sol et causent donc une augmentation de leur concentration dans les produits agricoles (Di et al., 1997).
Contamination de l’air
Les principales sources de métaux dans l’air sont des sources fixes. De nombreux éléments se trouvent à l’état de traces dans des particules atmosphériques provenant de combustions à haute température, de fusions métallurgiques, des incinérateurs municipaux, des véhicules, etc. Les effets biologiques, physiques et chimiques de ces particules sont fonction de la taille des particules, de leur concentration et de leur composition, le paramètre le plus effectif sur l’environnement étant la taille de ces particules. Dans l’air ambiant, on trouve de nombreux éléments, comme le plomb, le cadmium, le zinc, le cuivre, etc., dont la concentration est d’autant plus élevée que les particules sont fines (Di et al., 1997).
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Table des matières
INTRODUCTION
1- GENERALITES SUR LA POLLUTION
1.1. La pollution
1.2. Les Formes de pollution
1.3. Les types de polluants
II-GENERALITE SUR LES METAUX LOURDS
2.1-définition des métaux lourds
2.2-sources de contamination de quelques métaux lourds ainsi que leurs effets sur la sante
2.2.1. L’arsenic (As)
2.2.1.1. Sources
2.2.1.2. Effets sur la santé
2.2.1.3. Seuil à risque
2.2.2. Le cadmium (Cd)
2.2.2.1. Sources
2.2.2.2. Effets sur la santé
2.2.2.3. Seuil à risque
2.2.3. Le chrome (Cr)
2.2.3.1. Source du chrome
2.2.3.2. Effets sur la santé
2.2.3.3. Seuil à risque
2.2.4. Le mercure (Hg)
2.2.4.1. Source
2.2.4.2. Effets sur la santé
2.2.4.3. Seuil à risque
2.2.5. Le plomb (Pb)
2.2.5.1. Source
2.2.5.2. Effets sur la santé
2.2.5.3.. Seuil à risque
2.3-Pollution par les metaux lourds
2.3.1. Contamination des sols
2.3.2. Contamination de l’air
2.3.3. Contamination de l’eau
2.3.4 Contamination de l’homlne
2.3.4.1. Absorption par voie respiratoire
2.3.4.2. Absorption par voie orale
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
I. GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE
II-SITE DE L’ETUDE
2.1-barrages de Boussouma
2.2. Le barrage de Nagbangré
III- MATERIELS
3.1. Matériels bio logiques
3.1.1 Le poisson chat Africain (Clarias spp.)
3.1.2 Le Tilapia du Nil (Oreochromis ni/oticus)
3.2. Matériels techniques
3.2.1. Matériels de pesée
3.2.2. Matériels de mesure de longueur
3.2.3 Le spectrophotomètre d’absorption atomique à flamme (FAAS)
3.2.4. Autres matériels techniques
3.2.4.1. Le mortier en porcelaine
3.2.4.2. Un GPS
3.3. Fiches d’enquête
IV-Méthodologie
4.1- Collecte des informations
4.2-Collecte et conservation des échantillons de tissus
4.3-Traitement des échantillons
4.3.1. Préparation des échantillons
4.3.2. Dosage des teneurs en métaux lourds
4.4. Analyse statistique
V- RESULTATS ET DISCUSSrONS
5.1 .Résultats
5.1.1 Enquête au niveau des producteurs
5.1.2. Teneur en métaux lourds dans les organes (foie et muscle) des poissons du barrage de Nagbangré
5.1.2.1. Teneur en métaux lourds chez les poissons chat Africain
5.1.2.2. Teneur en métaux lourds chez le Tilapia du Nil
5.1.3. Teneur des métaux lourds dans les organes (foie et muscle) des poissons du barrage de Boussouma
5.1.3.1. Concentration des métaux lourds dans les organes (foie et muscle) poisson chat Africain s du barrage de Boussouma
5.1.3.2. Concentration des métaux lourds dans les Tilapia du Nil s du barrage de Boussouma
5.1.4. Résultats comparatifs
5.2. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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