Généralités sur la plante vicia faba. L

Généralités sur la plante vicia faba. L

INTÉRÊT CULTURAL DE LA FÈVE

Intérêt agronomique

Vicia faba, comme toutes les légumineuses alimentaires, contribue à l’enrichissement du sol en éléments fertilisants et spécialement l’azote, dont l’incidence est positive sur les performances des cultures qui les suivent, notamment le blé (Khaldi et al., 2002 ; Rachef et al. 2005). Ainsi, la fève améliore la teneur du sol en azote, avec un apport annuel de 20 à 40 kg /ha. Elle améliore aussi sa structure par son système racinaire puissant et dense. Les résidus des récoltes enrichissent le sol en matière organique.

Intérêt alimentaire

La fève est l’une des légumineuses à grains les plus communs, elle est utilisée pour la consommation humaine et animale (Goyoaga et al, 2011).Selon Gordon (2004), cette légumineuse a une teneur en protéine élevée et une excellente source de fibres solubles et insolubles, de glucides complexes, de vitamines (B9 et C) et de minéraux. Elle constitue un aliment nutritif très important surtout pour les populations à faibles revenus, qui ne peuvent pas toujours s’approvisionner en protéine d’origine animale (Daoui, 2007).
5. Semis des plantes de fèves  Selon Bond et ses collaborateurs (1980), pour qu’un sol soit convenable à la culture des fèves, il doit être fertile et ses teneurs en minéraux, particulièrement le potassium, doivent être élevées.
 Le pH du sol est important et doit, au moins, égale à 6,5.
 Une souche efficace de Rhizobium ou une réserve d’azote minéral doit être présente au niveau du sol de la culture.
 L’humidité du sol doit être adéquate pour assurer le bon semis et pourprévenir l’égrenage des gousses immatures.
 Le rendement en graines par zone est relativement non influencé par l’espacement entre les plantes. Les fèves se développent habituellement dans une densité d’environ 40 plantes par mètre carré, tandis que pour les féveroles cette densité est de 15 plantes par mètre carré.
 Les graines doivent être semées à une profondeur d’au moins 8 cm, pour assurer une bonne installation et pour éviter les dommages causés par les ravageurs comme les oiseaux par exemple (Bond et al, 1980).
6. Croissance et développement des fèves Cinq stades principaux ont été distingués pour caractériser le développement des fèves : germination et levée, développement végétatif, développement reproductif, sénescence de la gousse et sénescence de la tige.
Le développement végétatif se poursuit après que le développement reproductif ait commencé, ce qui signifie que les deux stades se déroulent en même temps. Le démarrage de la floraison est fortement lié aux conditions du milieu (température, photopériode) et peut survenir entre 1 et 7–8 mois après le semis.
7. Récolte des fèves La récolte des fèves s’effectue avant leur pleine maturité physiologique, car l’égrenage des gousses et leur pourrissement pourraient être la conséquence d’une récolte tardive ou une récolte avant le moment opportun, en particulier lorsque la pluie survient.
Le meilleur stade pour la récolte de la fève est lorsque les feuilles et les gousses se dessèchent.
Les fèves peuvent se récolter à la moissonneuse-batteuse, mais la récolte manuelle est d’usage courant. On arrache les plantes, ou on les coupe à l’aide d’une faucille. La récolte se fait généralement tôt le matin ou enfin d’après-midi, pour diminuer les pertes dues à l’égrenage. Les plantes récoltées sont disposées en petits tas et laissées à sécher au champ pendant quelques jours en fonction de la température.

CONTRAINTES DE LA CULTURE DE LA FÈVE

Contraintes abiotiques

Sècheresse terminale : La sècheresse constitue le stress abiotique le plus important pour Vicia faba L, (El Bouhamdi et Sadiki, 2002). Cette contrainte constitue un facteur limitant de la production dans les hauts plateaux et les plaines côtières, car la culture de la fève exige beaucoup d’eau (Gerard, 1990). Les rendements de la fève deviennent plus importants, en milieux irrigués. (Green, et al, 1986).
 Froid hivernal et gelé printanier : Les basses températures provoquent la coulure des fleurs et la mortalité des plantes qui montrent une formation de cristaux de glace dans les espaces intercellulaires des tissus. Par conséquent, les cellules végétales se déshydratent (Link et al., 2010). En plus, le volume élevé des cristaux entraine la destruction des parois des cellules.  Chaleur : Les fortes chaleurs causent un arrêt de croissance, une chlorose (décoloration due à un manque de chlorophylle) et peuvent même conduire au flétrissement de la culture. De même, la chaleur peut nuire la qualité des graines, les rendant précocement amères et farineuses (Chaux et Floury, 1994).  Salinité : C’est une contrainte qui concerne notamment les zones sahariennes, ou les fèves sont irriguées avec des eaux assez chargées en sodium. L’effet du sel sur les plantes et sur les propriétés physiques et chimiques du sol réduit la productivité (Maatougui, 1996).

Contraintes biotiques

Aucune variété n’a une résistance à toutes les maladies. Celles-ci peuvent diminuer la production. Donc, il faut développer une bonne compréhension des principales maladies et leurs stratégies de gestion (Harry, 2003).
 Plantes parasites :  Orobanche: C’est une plante sans chlorophylle (Figure 2), qui dépend entièrement de son hôte, pour réaliser son cycle biologique (Kharrat, 2002). Elle occasionne des pertes considérables, et pouvant entraîner la destruction totale de la fève (Kharrat, 2002). Cette plante parasite a des fleurs gamopétales et appartient à la famille des orobanchacées (Dorette, 2005).  Maladies cryptogamiques : Les principales maladies cryptogamiques qui affectent la fève sont :  Les tâches chocolat : Cette maladie cryptogamique cause des tâches de couleur rouge-brun sur les feuilles, tiges et gousses (Figure 3). Ces tâches ou lésions peuvent causer une défoliation de la plante et même sa mort. Cette maladie est causée par Botrytis fabae . Rhaim ( 2002), a rapporté qu’une attaque sévère par celle-ci, peut engendrer des pertes de rendement, allant jusqu’à 100% lorsque les conditions défavorables se prolongent.  L’Anthracnose : Est une maladie cryptogamique due à Ascochyta fabae (Figure 4). Elle se manifeste par des taches rondes, brun chocolat. Elles se développent sur les feuilles, les tiges, les gousses et le tégument des graines. Elles peuvent se développer jusqu’à ce que des parties de la plante entièrement noircies meurent (Planquaert et Girard, 1987). Elle provoque aussi des pertes en quantité et en qualité sur la fève (Kharrat, 2002).  La rouille : Cette maladie cryptogamique, causée par Uromyces fabae, se manifeste par des taches brunes à rougeâtres sur les feuilles (Figure 5), causant un dessèchement et une chute de feuilles (Chaux et Floury, 1994).

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Table des matières

Introduction
Revue bibliographique
I. Généralités sur la plante vicia faba. L
1 .Position systématique
2 .Origine et répartition géographique
3. Description de l’espèce
4.Intérêt cultural de la fève
4.1. Intérêt agronomique
4.2.Intérêt alimentaire
5. Semis des plantes de fèves
6. Croissance et développement des fèves
7. Récolte des fèves
II – CONTRAINTES DE LA CULTURE DE LA FÈVE
1. Contraintes abiotiques
2. Contraintes biotiques
Matériel et méthodes
I. Description du Site expérimental
II. Protocole expérimental
1. Fiche technique
2. Dispositif expérimental
3.Paramètres biologiques étudiés
III. Choix d’une échelle de temps adéquate
VI.Traitement des données
Résultats et discussion
I. Suivi de la phénologie de la plante
1.Évolution de la taille moyenne des tiges principales
2.Évolution de l’épaisseur moyenne des tiges principales
3.Évolution de nombre moyen de tiges secondaires
4.Évolution de nombre de nœuds par tige principale
5.Évolution de nombre de nœuds par tige secondaire
6.Évolution de nombre moyen de fleurs par tige principale
7.Évolution de nombre moyen de fleurs par tige secondaire
8.Évolution de nombre des gousses par tige principale
9.Évolution de nombre des gousses par tige secondaire
II- Nombre des graines par tige
1.Évolution de nombre des graines par tige principale
2.Évolution de nombre moyen des graines par tige principale
3.Nombre total des graines par plante
4.Rang fructifère par tige principale
5.Rang fructifère par tige principale
Conclusion
Références bibliographiques