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LA CONTRACEPTION MODERNE
Les moyens anticonceptionnels modernes sont nombreux dont voici quelques uns :
Le contraceptif oral ou « pilule »
Il se présente généralement sous deux formes :
• le contraceptif oral combiné ou COC Exemple : MICROGYNON®
C’est une préparation d’œstrogènes et de progestatif synthétiques.
• Le contraceptif à base de progestatif seul ou minipilule
Exemple : OVRETTE®
i) Efficacité théorique
Elle est de 100 p. 100 si les instructions sont bien suivies.
ii) Effets secondaires
Les effets secondaires sont :
• En général, des réactions mineures :
– céphalées,
– nausées,
– sensibilité mammaire,
– règles irrégulières,
– prise de poids.
Les manifestations se raréfient avec l’usage.
• Dans 15 p. 100 des cas, des modifications du lipidogramme et de la glycémie sans traduction clinique sont possibles,
• une toxicité hépatique est constatée dans certains pays,
• dans 5 p. 100 des cas, on peut avoir une élévation de la tension artérielle,
• rarement surviennent des maladies thrombo-emboliques.
Le contraceptif injectable
Produit progestatif à effet prolongé ou retardé, il est généralement représenté par :
• l’acétate de médroxyprogestérone retard ou DEPOPROVERA®,
• l’énantate de noréthistérone ou NORISTERAT®.
i) Efficacité théorique
Elle est de 100 p. 100 si les directives sont bien suivies.
ii) Effets secondaires
On note généralement :
• une augmentation du poids,
• une perturbation du cycle :
– règles irrégulières pouvant aboutir à l’aménorrhée,
• rarement, hémorragie utérine abondante,
• à l’arrêt, retard de la reprise de l’ovulation.
Le Dispositif Intra Utérin ou DIU
Le DIU est un dispositif en matière plastique auquel on a ajouté du cuivre que l’on place dans l’utérus et qui agit principalement en empêchant la nidation.
Exemple :
• les DIU inertes : Les boucles de LIPPES,
• les DIU bioactifs : DIU au cuivre.
i) Efficacité théorique
Ils sont très efficaces mais moins que la pilule.
ii) Effets secondaires
On note :
• Des réactions mineures :
– règles irrégulières,
– métrorragies discrètes,
– contractions ou malaises qui disparaissent progressivement avec l’usage.
• Rarement, on peut avoir une infection utérine ou perforation.
Les implants
L’implant contraceptif contient un progestatif. Le plus connu est actuellement « LE NORPLANT® ». Le Norplant® est implanté à la face interne du bras de la femme en sous-cutané. Il assure jusqu’à cinq ans de protection contraceptive.
i) Efficacité théorique
100 p. 100 si l’implantation est correcte.
ii) Effets secondaires
• Des réactions mineures peuvent survenir :
– augmentation du poids,
– perturbation du cycle menstruel,
– rarement hémorragie utérine.
iii) Contre-indications
– grossesse,
– métrorragie d’origine inconnue,
– ictère de moins de 6 mois,
– adolescente de moins de 18 ans,
– épilepsie sous barbiturique,
– tuberculose,
– lèpre sous rifampicine,
– diabète,
– maladies cardiovasculaires,
– cancer du foie,
– anémie,
– cancer du sein,
– cirrhose du foie.
Le diaphragme
Le diaphragme est constitué d’une cupule en latex très souple avec un rebord semi-liquide. Il s’insère avant chaque rapport sexuel au fond du vagin pour empêcher le passage des spermatozoïdes dans le canal cervical.
i) Efficacité théorique
Très efficace s’il est utilisé correctement.
ii) Facteurs limitants
• visite médicale pour l’adaptation et pour apprendre à insérer le diaphragme. Celui-ci doit être inséré avant les rapports sexuels. Il est retiré 6 à 8 heures après le rapport sexuel.
iii) Contre-indications
– prolapsus génital,
– dyspareunie,
– vaginite.
iv) Effets secondaires
Aucun effet secondaire mais quelques cas de gêne.
Le préservatif
Le préservatif masculin ou condom est un capuchon en caoutchouc ou en collagène traité qui s’adapte sur le pénis en érection et constitue une barrière contre la transmission du sperme dans le vagin.
Le préservatif fournit également la meilleure protection contre les infections sexuellement transmissibles ou IST et permet à l’homme de jouer son rôle dans la planification familiale.
i) Efficacité théorique
Très efficace s’il est utilisé correctement.
ii) Effet secondaires
Il n’y a pas d’effets secondaires mais la méthode exige l’interruption des préliminaires et de la stimulation sexuelle.
Les spermicides
Les spermicides se présentent généralement sous trois formes :
– ovules,
– crème,
– pâte.
Ils provoquent une action destructive sur les spermatozoïdes.
i) Facteurs limitants
La méthode exige l’interruption des préliminaires et de la stimulation sexuelle. L’insertion ne peut avoir lieu plus d’une heure à l’avance.
ii) Effets secondaires
Rarement, faible irritation ou réactions allergiques locales.
Les méthodes chirurgicales
On les appelle également contraceptions chirurgicales volontaires ou CCV.
Il s’agit d’une intervention chirurgicale en vue d’une contraception permanente.
Ligature et/ou section des 2 trompes (LST) chez la femme
Elle consiste à interrompre la capacité reproductive de la femme par ligature, occlusion ou section des conduites par lesquelles passent les ovules jusqu’à l’utérus. Elle vise à empêcher la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovule au niveau de la trompe.
i) Indications
Les indications sont :
– limitation des naissances,
– raison de santé maternelle,
– antécédents d’un accouchement par opération césarienne itérative.
ii) Facteurs limitants
– nécessite une intervention chirurgicale,
– réversibilité difficile.
iii) Effets secondaires
– plusieurs jours de convalescence,
– les risques des opérations chirurgicales.
iv) Contre indications
– nulliparité,
– allergies aux anesthésies,
– maladies hémorragiques.
Vasectomie chez l’homme
La vasectomie supprime la présence des spermatozoïdes dans le sperme. Elle consiste à interrompre la capacité reproductive de l’homme, et donc de mettre fin de façon permanente à sa fertilité.
Le canal déférent de chaque côté est obstrué ou sectionné de façon à arrêter la libération des spermatozoïdes.
i) Efficacité théorique 100 p. 100 si la réalisation est correcte.
ii) Avantages
– contraception définitive,
– pas d’effet hormonal,
– n’affecte ni l’organisme ni le libido.
iii) Facteurs limitants
– petite intervention chirurgicale,
– la vasectomie n’est efficace qu’après 2 mois ou jusqu’après la 20e éjaculation.
iv) Effets secondaires
– gonflement temporaire du scrotum,
– douleur ou gène dans certains cas.
v) Indication
– limitation des naissances.
vi) Contre-indications
– infections généralisées ou infection au niveau de la zone à opérer,
– hernie inguinale,
– tumeur testiculaire ou ectopie testiculaire,
– filariose (éléphantiasis),
– traitement anticoagulant.
Autres méthodes
Les autres méthodes sont essentiellement des moyens contraceptifs en cours d’expérimentation.
i) L’anneau vaginal
Il libère lentement l’hormone de contraception après son insertion dans le vagin, et constitue la seule méthode à action prolongée qui reste le contrôle direct de la femme.
ii) Le sexomètre ou « thermomètre intelligent »
C’est un appareil électronique qui permet de détecter l’ovulation et la période inféconde post ovulatoire du cycle menstruel.
iii) Le slip contraceptif
Le port d’un slip contraceptif entraîne une baisse de la spermatogenèse. Ce slip n’est porté que pendant la journée.
iv) Les stéroïdes contraceptifs
La pulvérisation intra nasale permet d’utiliser les quantités de stéroïdes plus faibles que celles qui sont données par voie orale ou parentérale.
v) La stérilisation féminine par occlusion des trompes
C’est une méthode non chirurgicale qui consiste à introduire du méthyl-cyano-acrylate dans les trompes à travers le col au moyen d’un appareil spécialement conçu à cette fin.
vi) Les vaccins contraceptifs
Le vaccin contraceptif est basé sur l’immunisation contre les spermatozoïdes et l’immunisation contre les sécrétions du tractus masculin et féminin.
vii) Les microsphères injectables
Ce sont de minuscules particules de l’hormone fixées sur une polymère qui, après avoir été injectées se dissolvent et libèrent l’hormone à un rythme donné et pendant trois mois.
LES PROGRAMMES DE PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE MONDE
Ce sont surtout les pays en voie de développement qui ont établi des politiques et des programmes démographiques au cours de ces dernières années. L’objectif de la politique, explicite ou non, est de réduire le taux d’accroissement démographique en diminuant la fécondité.
La plupart des pays ont cherché à mettre en œuvre cette politique par l’intermédiaire des programmes de planning familial, qui se sont étendus dans le Tiers Monde depuis 1960 et qui sont conçus pour fournir aux couples qui veulent maîtriser leur fécondité des renseignements et une assistance, concernant les méthodes modernes de contraception. Dans la majorité des pays du Tiers Monde, la natalité (figure n° 1) reste très élevée alors que l’espérance de vie augmente progressivement : la croissance démographique dépasse souvent 3 p. 100 par an. (20)(21)(22) Près de 87 p. 100 des pays en voie de développement ont mis en place une politique officielle de planning familial. Certains pays font de la réduction du taux de natalité, l’un des éléments principaux de leur politique ; d’autres soutiennent le planning familial pour des raisons sanitaires ou humanitaires ; certains enfin y sont contraints pour des mobiles économiques, l’aide des pays développés apparaissant parfois liée à l’adoption du contrôle ou d’une tentative de contrôle démographique.
Figure n° 1 : La fécondité dans le monde. (22)
Sur les trois continents du Tiers-monde et dans des pays très différents par la religion, la culture et le système politique, l’attitude des gouvernements sont variables, plus résolus en Asie, ambigus en Amérique latine, réservés en Afrique. Certains ont envisagé de pénaliser les couples trop féconds et les projets antinatalistes fortement coercitifs initialement élaborés, vont beaucoup plus loin et souvent à l’encontre du plan élaboré à la conférence de Bucarest en 1974 qui précisait que « tout couple a le droit de décider librement du nombre de ses enfants et de l’espacement des naissances ». En dehors de l’atteinte à la liberté individuelle que constituent souvent les doctrines de limitation de naissances, ceux qui sont chargés de les appliquer paraissent ne pas avoir compris les causes qui incitent les couples des pays pauvres à désirer une famille nombreuse et, en outre, la force potentielle de travail que constitue l’enfant, garantie pour l’avenir.
Des mesures moins draconiennes et moins définitives que les mesures chirurgicales (vasectomie, ligature tubaire) ont été décidées : report de l’âge légal du mariage de 15 à 18 ans pour les filles, de 18 à 21 ans pour les hommes, amélioration de l’état civil et des services de lutte contre la mortalité.
Mais vouloir réduire la famille sans apporter de profondes transformations dans le domaine économique, c’est vouloir sauvegarder les privilèges et faire payer aux milieux les plus pauvres ce qui est la conséquence de leur pauvreté et de l’absence de progrès socio-économiques (figure n° 2).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE ET LA CONTRACEPTION MODERNE
1. La planification familiale
1.1. Définition
1.2. Types d’intervention d’une politique démographique
1.2.1. Intervention au niveau individuel
1.2.1.1. L’offre d’informations et de services
1.2.1.2. La persuasion
1.2.1.3. La contrainte
1.2.2. Intervention au niveau collectif
1.2.2.1. Effets de retour
1.2.2.2. Manipulation de déterminants cruciaux
2. La contraception moderne
2.1. Le contraceptif oral ou pilule
2.2. Le contraceptif injectable
2.3. Le Dispositif Intra Utérin ou DIU
2.4. Les implants
2.5. Le diaphragme
2.6. Le préservatif
2.7. Les spermicides
2.8. Les méthodes chirurgicales
2.8.1. Ligature et/ou section des 2 trompes (LST) chez la femme
2.8.2. Vasectomie chez l’homme
2.9. Autres méthodes
3. Le programme de planification familiale dans le monde
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EVALUATIVE DES EFFETS SECONDAIRES DE LA CONTRACEPTION MODERNE AU CSB2 DE MANANJARY
1. Cadre d’étude
1.1. Présentation de la ville de Mananjary et de son CSB2
1.1.1. La ville de Mananjary
1.1.2. Le CSB2 de Mananjary
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Les fokontany du secteur sanitaire
1.2.2. Démographie
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.2. Paramètres d’étude
3. Résultats
3.1. Femmes en âge de procréer
3.2. Nombre de femmes inscrites
3.3. Utilisatrices régulières et couverture contraceptive
3.4. Les effets secondaires enregistrés
3.5. Les effets secondaires
3.6. Analyse de la répartition des effets secondaires
3.7. Effets secondaires et temps d’utilisation de la contraception
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Les effets secondaires fréquemment rencontrés
1.2. L’âge des femmes utilisatrices ayant des effets secondaires
1.3. La méthode contraceptive utilisée
1.4. Le temps d’utilisation
2. Suggestions
2.1. Mise en place d’un système de décision dans le choix de la méthode à utiliser
2.2. Possibilité de changement de méthode
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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