Généralités sur la pèche chalutière

Le Sénégal est situé entre 12°30 et 16°04 de latitude nord. Il est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, la Mauritanie au nord et à l’est, le Mali à l’est, la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l’intérieur des terres. Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise. Le Sénégal dispose d’une façade maritime longue de 700 km, son espace maritime s’étend sur 198000 km² ; sa zone économique exclusive est de 200 milles marins. Son plateau continental, qui s’élargie du nord vers le sud surtout à partir de Dakar, a une superficie de 23800 Km². Au Sénégal, la pêche occupe, depuis longtemps, le premier rang en termes de recettes d’exploitations (22,2% en 2007 avec 149 milliards de FCFA) et a représenté 1,6% du PIB national et 11% du PIB du secteur primaire en 2007. Par ailleurs, elle comptabilise 600000 emplois directs et indirects et assure plus de 70% des apports nutritionnels en protéines d’origine animale aux populations.

Sur le plan économique, la pêche occupe une place importante dans les stratégies nationales de développement, notamment dans le document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) et la stratégie de croissance accélérée (SCA). C’est pourquoi le DSRP 1 (2003-2005) a inscrit la pêche parmi les leviers de l’axe de «création de richesses », en lui assignant un rôle central dans la lutte contre la pauvreté et ce rôle a été consolidé par le DSRP 2 (2006-2010). La stratégie de croissance accélérée, partie intégrante du DSRP 2, a notablement renforcé le rôle et la place des activités de pêche et d’aquaculture en retenant ce secteur dans la grappe à haut potentiel de croissance.

Sur le plan politique, la gestion durable des ressources halieutiques a constamment été une préoccupation majeure des différentes politiques de l’Etat en matière de pêche, et favorise de meilleurs plans d’aménagements dans la prise de décision des gouvernants pour limiter la pêche illicite. Cependant, le secteur de la pêche est traversé par une crise, dont les manifestations sont entre autres la fermeture de plusieurs unités de transformations de produits de pêche, la réduction du nombre de navires en activité, l’abandon de la pêche au profit de l’émigration vers l’Europe pour bon nombre de pêcheurs artisans, etc. Cette situation est largement imputable à la surexploitation des principaux stocks d’intérêts commerciaux, tel que les stocks démersaux côtiers. Les effets de cette surexploitation sur la productivité des eaux sénégalaises sont probablement sous-estimés, à cause de l’importance de la flotte nationale qui opère dans les eaux des pays voisins et qui débarque sur le territoire national. Cette situation de surexploitation s’explique par un déficit en matière de collecte des données et de surveillance des activités des navires de pêche en mer. Aujourd’hui, les chalutiers battant pavillons sénégalais et opérant dans les eaux sous juridiction sénégalaise n’embarquent pas d’observateurs.

GENERALITES SUR LA PECHE CHALUTIERE AU SENEGAL

Définitions des mots clés

Pêche
Selon la réglementation sénégalaise, on entend par pêche, l’acte de capture ou de chercher à capturer, d’extraire ou de tuer par quelque moyen que ce soit des espèces biologiques dont le milieu de vie normal ou dominant est l’eau. La pêche comprend toutes activités ayant pour finalité directe la capture, telles que la recherche de poisson et l’utilisation d’instruments destinés à attirer les animaux marins quel que soit l’espèce à laquelle ils appartiennent .

Chalutiers
Les chalutiers sont des navires qui utilisent comme engin de pêche, des chaluts et sont équipés de moteurs suffisamment puissants pour remorquer le filet à une vitesse de chalutage appropriées. Ils sont équipés de treuils de chalut et des accessoires nécessaires pour faciliter le soulèvement de l’engin au-dessus du pont.

Observateurs
Les observateurs sont des agents recrutés par le Ministère chargé de la Pêche maritime, et ont pour fonction générale d’observer les activités de pêche, à la lumière des obligations souscrites par le titulaire de la licence et notamment, aux engins, aux zones de pêche, à la quantité et à la nature des espèces capturées et de rendre compte, aux autorités compétentes .

Le rôle de l’observateur

Le rôle de l’observateur, consiste à s’assurer que les commandants des navires respectent la loi et les règlements en vigueur au Sénégal. L’observateur a une mission de surveillance et de collecte des données scientifiques, statistiques et biologiques. L’observateur embarqué à bord du navire de pêche a le devoir d’observer, d’enregistrer et de rendre compte de toute l’activité de pêche du navire, tant dans les eaux sénégalaises que dans les eaux hors frontières ( voir en annexe rapport de marée). Il doit notamment :

● S’identifier comme observateur désigné par la D.P.S.P ; avec son attestation d’embarquement ou sa carte d’identité d’observateur.
● Examiner les documents de bord tout en prélevant les caractéristiques du navire.
● Mentionner les moyens de détection du poisson et des moyens de communication de bord.
● Vérifier le type et le maillage de tout engin de pêche trouvé à bord, qu’il soit utilisé ou non.
● Indiquer les positions et les heures de pêche du navire.
● Procéder à l’évaluation du tonnage ; des captures et déterminer les espèces.
● Estimer et enregistrer tous les rejets en mer.
● Prélever les échantillons à la demande du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye (C.R.O.D.T).
● Assister au débarquement des prises pour connaitre le lieu et le poids débarqué.
● Surveiller les débarquements en mer et noter toutes les indications utiles.
● Collaborer avec les patrouilleurs de la marine nationale en mer pour dénoncer toute infraction constatée.
● Signaler toute irrégularité à la D.P.S.P.

Conditions d’exploitation des ressources halieutiques au Sénégal

Condition d’accès à la ressource

Le droit de pêche, dans les eaux maritimes sous juridiction sénégalaise appartient à l’Etat qui peut en autoriser l’exercice à des personnes physiques ou morales de nationalité sénégalaise ou étrangère. Dans tous les cas de figure, l’accès à la ressource se fait par l’obtention d’une licence, qu’il s’agisse de flottilles nationales ou étrangères, affrétées ou péchant dans le cadre d’accords de pêche, auquel cas les conditions exigées sont indiquées dans le protocole. Les navires affrétés sont tenus de débarquer la totalité de leurs captures au Sénégal, d’embarquer un observateur et d’avoir 50% de leur équipage (sauf l’état-major) composé de sénégalais. Les responsables des navires de pêche industrielle, adressent au ministre de tutelle une demande de licence renfermant divers paramètres : nom, caractéristiques techniques, nationalité, numéro d’immatriculation, indicatif d’appel, fréquence radio, effectif de l’équipage, nom et adresse de l’armateur ou de son représentant, caractéristiques et nature des engins de pêche, période de pêche, espèces visées, etc. Le ministre transmet la demande au Directeur des pêches maritimes, qui saisit à son tour la commission consultative d’attribution des licences de pêche qui se réunit, délibère et consigne son avis. Cet avis est ensuite retourné au ministre qui décide, en dernier lieu, d’octroyer ou non la licence de pêche.

Types de pêche

L’exercice de la pêche industrielle, dans les eaux maritimes sous juridiction sénégalaise est subordonné à la possession d’une licence de pêche en cours de validité, licence établie avec quatre catégories qui peuvent être délivrées avec les options suivantes :
● Licence de pêche démersale côtière option : chalutiers crevettiers, chalutiers poissonniers et céphalopodiers, palangriers de fond.
● Licence de pêche démersale profonde, option : chalutiers crevettiers, chalutiers poissonniers, palangriers de fond, casiers à langoustes roses, casiers à crabes profond.
● Licence de pêche pélagique côtière, option : senneurs, chalutiers.
● Licence de pêche pélagique hauturière, option : canneurs, senneurs, palangriers (thon), palangriers (espadon).

Dans la pêche industrielle sénégalaise, la Direction de la Pêche et de la Surveillance des Pêches (D.P.S.P) a enregistré en 2011 un total de 122 navires disposant de licence de pêche, dont 10 navires étrangers et 112 navires sénégalais. En 2012 un total de 102 navires ont également été enregistrés, dont 13 navires étrangers et 89 navires sénégalais. La plus part des navires qui exercent dans les eaux sous juridiction sénégalais ont comme type de licence : LPDC (licence de pêche démersale côtière), PELH (licence de pêche pélagique hauturière), DEMC (démersale côtier), DEMP (démersale profonde), LPPH (licence de pêche pélagique hauturière), LPDP (licence de pêche démersale profonde).

Engins de pêche utilisée

La connaissance de l’habitat et du comportement du poisson, permet fréquemment la mise au point de méthodes de pêche bien déterminées, ce qui influent sur la conception et la construction des engins de pêche. Ainsi, ces deux dernières années pour la pêche industrielle, la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP) a enregistrée 185 licences dont 4 grands types d’engins de pêche utilisés dans l’exploitation des ressources halieutiques. À savoir : le Chalut Crevettier (CC), le Chalut Pélagique (CP), les Canneurs (CA) et la Senne Tournante (SE). En effet, on peut souligner au passage que l’essentiel des navires qui ont opéré dans les eaux sénégalaises sur la période allant de 2008 à 2012 battants pavillons Sénégal, et ayant eu des accords avec l’union européenne ont été suspendus depuis 2006. Cependant on note tout de même la présence de canneurs espagnols et français basés à Dakar, et qui opèrent jusqu’aujourd’hui selon un protocole régulièrement renouvelé.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE Ⅰ : GENERALITES SUR LA PECHE CHALUTIERE AU SENEGAL
1.1. Définitions des mots clés
1.1.1. Pêche
1.1.2. Chalutiers
1.1.3. Observateurs
1.1.4. Le rôle de l’observateur
1.2. Conditions d’exploitation des ressources halieutiques au Sénégal
1.2.1. Condition d’accès à la ressource
1.2.2. Types de pêche
1.2.3. Engins de pêche utilisés
1.2.4. Tonnages jauges brutes
1.3. Constats
1.3.1. Listing des navires autorisés à pêcher
1.3.2. Résultats généraux des pêches maritimes
CHAPITRE Ⅱ : MATERIELS ET METHODES
2.1. Contexte de l’étude
2.2. Matériels
2.2.1. Fiches d’enquêtes
2.2.2. Logiciel d’exploitation
2.3. Méthodes
2.3.1. Réalisation des fiches d’enquêtes
2.3.2. Collecte des données
2.3.3. Nature des données
2.4. Traitement statistique des données
2.5. Dictionnaire des données
CHAPITRE Ⅲ : RESULTATS
3.1. Résultats de l’analyses des données
3.1.1. Résultats des armateurs sur l’embarquement des observateurs
3.1.2. Résultats des armateurs sur la gestion durable
3.1.3. Résultats des administrations sur l’embarquement des observateurs
3.1.4. Résultats des administrations sur le rôle des observateurs dans l’évaluation des ressources
3.1.5. Résultats des consommateurs sur l’embarquement des observateurs
3.1.6. Résultats des consommateurs sur la gestion durable des ressources
3.1.7. Résultats des armateurs, administrations et consommateurs
3.1.8. Points communs des armateurs, administrations et consommateurs
3.1.9. Méconnaissance du corps des observateurs
3.1.10. Le statut d’observateur
CHAPITRE Ⅳ : DISCUSSION
RECOMMANDATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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