Generalites sur la malnutrition et les methodes de surveillance nutritionnelle

La malnutrition atteint près de deux milliards de personnes dans le monde et revêt souvent un aspect chronique. Les enfants en sont les principales victimes. L’Asie, notamment le sous continent indien, et l’Afrique sont les régions du monde les plus touchées. La lutte contre la malnutrition est complexe car elle doit tenir compte à la fois des habitudes alimentaires traditionnelles et de la production ou de l’approvisionnement en denrées alimentaires. Parfois, tenter de modifier les habitudes d’une population dans son alimentation est plus difficile que d’assurer une offre de produits alimentaires diversifiée et accessible géographiquement et financièrement. Il est très difficile d’éradiquer la malnutrition chronique. C’est un travail à long terme qui nécessite une stratégie associant la surveillance, l’éducation nutritionnelle, l’accès à l’eau potable et des mesures économiques et politiques dont le but est d’atteindre la sécurité alimentaire.

MALNUTRITION

Quelques définitions

Insuffisance pondérale à la naissance

L’insuffisance pondérale à la naissance est définie par un poids à la naissance inférieur à 2500 grammes.

Malnutrition modérée

La malnutrition modérée des enfants est indiquée par une insuffisance pondérale, mesurée par l’indice poids âge (IPA), comprise entre 60% et 80% ou entre moins 2 ET (écart type) et moins 3 ET de la médiane poids-âge de référence NCHS (National Center for Health Statistics). Dans une population en bonne santé et bien nourrie, 2,3% des enfants se situent à moins 2 ET (malnutrition modérée et sévère) et 0,1% à moins 3 ET (malnutrition sévère) en dessus de la médiane NCHS pour chacun des trois indices de nutrition Poidsâge, poids-taille et Taille-âge.

Malnutrition grave

La malnutrition grave des enfants est indiquée par une insuffisance pondérale inférieure à 60% ou moins ET de la médiane poids-âge de la référence NCHS.

Malnutrition aiguë 

La malnutrition aiguë est indiquée par l’émaciation ou maigreur, soit un poids en rapport à la taille inférieure à 80% ou -2ET de la médiane poids-taille de la référence NCHS ou insuffisance poids-taille ( IPT).

Malnutrition chronique

La malnutrition chronique est indiquée par le retard de croissance, soit une taille en rapport à l’âge inférieure à 90% ou -2ET de la médiane taille-âge de la référence NHCS ou insuffisance taille-âge (ITA).

Malnutrition protéino-énergétique

La malnutrition protéino-énergétique résulte soit d’un apport insuffisant en énergie et/ou protéines, soit d’une ration diététique inadéquate et/ou de facteurs pathologiques affectant la digestion, l’absorption, le transport et l’utilisation de ces nutriments. Ce type de malnutrition est également appelé malnutrition protéino calorique. L’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans varie selon un spectre continu, de la condition normale jusqu’à des syndromes de malnutrition avancée dont les deux principaux sont le marasme et le kwashiorkor.
• Marasme
Le marasme est dû à une alimentation très pauvre, mais équilibrée, insuffisante en protéines et en calories. Le déficit calorique est le facteur principal et l’enfant doit consommer ses propres tissus pour développer l’énergie nécessaire. (3)
• Kwashiorkor
Le kwashiorkor est une forme grave de la malnutrition protéino-calorique due à une alimentation suffisamment riche en calories, mais carencée en protides. Il survient habituellement à l’époque du sevrage, qui représente une période critique entre celle où l’allaitement maternel apporte à l’enfant suffisamment de protides et celle où le régime des adultes lui assure à peu près sa substance. En zone tropicale, le sevrage s’effectue le plus souvent entre 12 et 18 mois, parfois plus tard, de telle sorte que le kwashiorkor apparaît dans la deuxième ou la troisième année de la vie.

Les causes de la malnutrition

La malnutrition résulte d’un ensemble de facteurs d’ordre économique, écologique, social et culturel.

Les causes immédiates

Elles relèvent essentiellement d’une insuffisance d’apport alimentaire et des maladies infectieuses.

L’insuffisance d’apport alimentaire
L’apport alimentaire est insuffisant quand l’apport énergétique, lipidique et un micronutriment est inférieur au besoin théorique qui est de 2218 Kcal. En milieu tropical la consommation des viandes, poissons, des légumineux et graines oléagineuses, des huiles et graisses libres devrait être augmentée par rapport à celle du riz, du maïs, des racines et tubercules.

Les maladies infectieuses
La malnutrition et les maladies infectieuses forment souvent un cercle vicieux qui aggravent la mortalité infanto-juvénile. D’une part, une mauvaise alimentation favorise les maladies infectieuses par le biais de l’affaiblissement de l’organisme à lutter contre les germes pathogènes dus à des carences en micronutriments, en protéines ou en énergie, et par le biais des aliments préparés dans des conditions non hygiéniques ; d’autre part, les maladies infectieuses causent la malnutrition en provoquant une perte d’appétit, une perte de nutriments et une malabsorption des nutriments.

Les causes sous-jacentes

L’insuffisance de la sécurité alimentaire des ménages
La sécurité alimentaire des ménages s’exprime comme l’accès à tout moment de tous les membres d’un même ménage et de tous les ménages à une alimentation de qualité et de quantité suffisante pour la couverture de l’ensemble des besoins nutritionnels.

Le problème alimentaire se pose en termes d’accessibilité et de disponibilité physique des aliments et en termes d’insuffisance des revenus des familles.

i) Disponibilité physique
L’insuffisance de la production alimentaire entraîne un problème de disponibilité des aliments dans les familles. En revanche, les aliments disponibles sur le marché ne sont pas toujours accessibles aux ménages.
ii) Disponibilité financière
L’insuffisance des revenus des familles empêche ces dernières de subvenir de façon satisfaisante aux besoins les plus élémentaires en denrées alimentaires de leur foyer. En milieu urbain, dans les zones tropicales, la sécurité alimentaire des ménages dépend en grande partie de leur approvisionnement sur les marchés publics. La disponibilité alimentaire est fonction de la capacité du pouvoir d’achat des ménages. En milieu rural, la sécurité alimentaire des ménages est liée aux terres, aux matériels et facteurs de production agricole, à la sécurité des biens et aux réseaux routiers.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA MALNUTRITION ET LES METHODES DE SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE
1. MALNUTRITION
1.1. Quelques définitions
1.1.1. Insuffisance pondérale à la naissance
1.1.2. Malnutrition modérée
1.1.3. Malnutrition grave
1.1.4. Malnutrition aiguë
1.1.5. Malnutrition chronique
1.1.6. Malnutrition protéino-énergétique
1.2. Les causes de la malnutrition
1.2.1. Les causes immédiates
1.2.1.1. L’insuffisance d’apport alimentaire
1.2.1.2. Les maladies infectieuses
1.2.2. Les causes sous jacentes
1.2.2.1. L’insuffisance de la sécurité alimentaire des ménages
1.2.2.2. Les comportements alimentaires des enfants et des mères
1.2.2.3. L’insuffisance de soins de santé et de l’hygiène de l’environnement
2. LA SURVEILLANCE DE LA NUTRITION ET DE LA CROISSANCE
2.1. La pesée
2.2. La taille
2.3. Le périmètre crânien
2.4. Le périmètre brachial
2.5. Le pli cutané tricipital
2.6. Le périmètre thoracique
2.7. La dentition
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE LA MALNUTRITION PAR LA COURBE NUTRITIONNELLE
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le Centre de Santé de Base du niveau II d’Anosipatrana
1.2. Le secteur sanitaire
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Echantillonnage
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères d’exclusion
2.4. Recueil et saisie des données
2.5. Analyse et exploitation des données
2.6. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Nombre d’enfants de l’étude
3.2. Répartition des enfants de l’étude
3.3. Cas de malnutritions dépistés
3.3.1. Prévalence
3.3.2. Répartition selon le sexe
3.3.3. Prévalence de la malnutrition selon le sexe
3.3.4. Courbe de surveillance
3.3.5. Répartition des enfants malnutris selon l’âge
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Les enfants utilisateurs du service de surveillance nutritionnelle du CSB2
1.1.1. Age et sexe des utilisateurs du service
1.1.2. Situation matrimoniale et profession des mères
1.1.3. Domicile
1.2. Prévalence de la malnutrition
1.3. Les courbes de surveillance nutritionnelle
1.3.1. Chez les garçons
1.3.2. Chez les filles
2. SUGGESTIONS
2.1. Développement des fiches familiales de nutrition
2.2. Mise en œuvre d’action se rapportant aux résultats de la surveillance nutritionnelle
2.2.1. Objectif
2.2.2. Stratégies
2.2.3. Activités
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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