Generalites sur la lutte contre l’infection par le vih/sida

Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise ou SIDA constitue un fléau mondial dont nul aujourd’hui ne peut prédire comment il pourra être jugulé. Mais une chose est sûre : il s’agit d’une maladie très grave contre laquelle les grandes décisions de lutte doivent revenir au monde médical. La prévention de la maladie accorde une grande place à l’approche multisectorielle certes, mais la prise en charge des personnes infectées ne peut pas être conçue en dehors du secteur médical.

La prévention laisse entrevoir de grands espoirs, mais il s’agit d’une entreprise difficile dont l’efficacité n’est envisageable que chez les individus qui veulent et qui peuvent suivre scrupuleusement les mesures prévues. Il existe un décalage entre la connaissance du phénomène et le comportement des individus. Certaines mesures semblent acceptées comme la maîtrise du nombre de partenaires mais d’autres ne sont pas toujours suivies, comme l’emploi des préservatifs souvent considéré comme de simples contraceptifs. Le risque des rapports hétérosexuels est souvent incompris des populations (1). La lutte contre le SIDA implique une lutte acharnée contre d’autres maladies, notamment les infections sexuellement transmissibles et les maladies opportunistes. Enfin, tout patient infecté par le VIH n’est pas systématiquement éligible à un traitement antirétroviral et quand il l’est, sa prise en charge ne se limite pas à la seule dispensation de ces molécules.

GENERALITES SUR LA LUTTE CONTRE L’INFECTION PAR LE VIH/SIDA 

ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES 

Les agents responsables

Les agents responsables de l’immunodéficience humaine acquise sont le VIH-I et le VIH-II. Ils appartiennent à la famille des rétrovirus. Les rétrovirus sont des virus à ARN (Acide Ribonucléique), caractérisés par la présence d’une enzyme, la transcriptase reverse ou inverse, permettant de synthétiser un Acide Désoxyribonucléique (ADN), double brin, à partir de l’ARN viral, dans la cellule infectée. Cet ADN néoformé s’intègre de manière stable dans l’ADN chromosomique de la cellule, devenant alors un provirus. Ce provirus se comporte comme un gène de la cellule infectée, et soit reste silencieux en se contentant d’être transmis aux cellules filles à chaque mitose, soit s’exprime et est transcrit en ARN messager, traduit ensuite en protéines virales pour donner naissance à des particules virales identiques au virus infectieux de départ.

Le réservoir de germe 

L’homme est le seul réservoir des virus VIH-I et II. Les porteurs asymptomatiques, dans la mesure où ils méconnaissent leur état et ne prennent aucune mesure de prévention et les malades, sont les sources de dissémination des virus. Il n’y a pas aujourd’hui d’autre réservoir connu.

La transmission

Trois voies de transmission sont connues :

La transmission par voie sexuelle
• Dans les pays développés, la contamination se fait aussi bien lors de rapports homosexuels que lors de rapports hétérosexuels.
• Dans les pays en voie de développement, les circonstances sont différentes selon les groupes de population.

➤ En Asie, depuis le développement de la pandémie, l’impact de la prostitution n’a cessé de grandir. Le développement du « tourisme sexuel » dans cette région du globe et les difficultés économiques qui trouvent des solutions dans la prostitution des populations jeunes de la région est le facteur d’expansion de la maladie. Deux pays de la région sont particulièrement touchés : la Thaïlande et l’Inde.
➤ En Amérique Latine, l’homosexualité chez les hommes est le principal mode de transmission du SIDA, comme aux Etats-Unis et en Europe dans les années 1980. Les relations bisexuelles sont cependant très fréquemment retrouvées et actuellement, l’hétérosexualité est de plus en plus souvent incriminée. La bisexualité est un mode souvent rencontré en Amérique Latine comme au Brésil. Ce comportement se voit chez des hommes mariés, dont le statut marital peut servir de « rempart ». Cette situation favorise la dissémination de la maladie chez les femmes et les partenaires habituelles de ces hommes.
➤ L’Afrique sub-saharienne avec 10% de la population du globe compte les deux tiers des cas d’infections par le VIH du monde chez les adultes, dont plus de 80% des femmes contaminées et 90% des enfants. Quatre facteurs expliquent la situation : – un nombre important de partenaires,
– des rapports avec des prostituées,
– des rapports avec un partenaire ou une partenaire infecté(e),
– la prostitution.

D’autres facteurs peuvent témoigner de la transmission comme la polygamie, les différences d’âge entre les épouses, le vagabondage sexuel.

La transmission par voie sanguine

i) Transmission par contact direct avec du sang ou des liquides biologiques contaminants

Tout contact avec du sang ou un liquide biologique peut exposer au virus VIH. Les circonstances favorisantes sont les coupures avec du matériel souillé par du sang et surtout la piqûre avec une aiguille, les sujets les plus exposés étant le personnel de santé dans le cadre de leur exercice professionnel et les drogués. Le virus peut aussi être transmis par transfusion sanguine non contrôlée. Le mode de transmission par contact avec le sang et les liquides biologiques se rencontre dans tous les pays du monde ; son risque est lié à la prévalence de la maladie et de la séropositivité dans les populations. De nombreux pays ont préconisé des mesures de prévention. Des mesures de prise en charge des personnes exposées sont également mises en place dans certains établissements de soins. La recherche de porteurs asymptomatiques de virus VIH est obligatoire dans les pays du monde occidental, lors du don de sang, mais le contrôle des donneurs de sang dans les pays en développement pose encore un certain nombre de problèmes, notamment à cause de l’existence d’une période de silence immunologique pendant laquelle aucune méthode de dépistage de porteur de virus n’est envisageable : si des tests immunologiques de dernière génération sont disponibles dans les pays développés, la situation est loin d’être aussi rassurante dans les pays en développement.

ii) Transmission verticale de la mère à l’enfant

Avant l’accouchement, le virus passe à travers le placenta. Le risque est évalué à 35% dans les 2 mois qui précèdent la naissance. Pendant l’accouchement ou lors de la traversée de la filière génitale, une mère séropositive peut infester son enfant. La contamination de l’enfant est toujours tardive, survenant dans 65% des cas dans les deux mois qui suivent la naissance. En Europe et aux Etats-Unis, les personnes réservoirs de virus sont les mères des enfants, des femmes droguées et atteintes de VIH, parfois les mères VIH positives après d’autres modes de contamination, transfusions sanguines, voire rapports contaminants. Dans les pays en développement, le risque est beaucoup plus important car lié à la fréquence de la maladie et de la séropositivité dans la population des femmes jeunes.

La transmission par le lait maternel
Une mère infectée peut transmettre le VIH à son enfant par l’allaitement, car le virus peut passer dans le lait maternel. Il s’agit d’une possibilité rarement rencontrée qui justifie la priorité accordée à l’allaitement maternel dans les pays pauvres.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA LUTTE CONTRE L’INFECTION PAR LE VIH/SIDA
1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. Les agents responsables
1.2. Le réservoir de germe
1.3. La transmission
1.3.1. La transmission par voie sexuelle
1.3.2. La transmission par voie sanguine
1.3.3. La transmission par le lait maternel
2. LES MANIFESTATIONS CLINIQUES ET LE DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
2.1. Manifestations cliniques
2.1.1. La phase d’incubation
2.1.2. Le stade de primo-infection
2.1.3. La phase d’invasion
2.1.4. La phase de SIDA avéré
2.2. Diagnostic biologique
2.2.1. Méthodes indirectes
2.2.2. Méthodes directes
3. LES ANTIRETROVIRAUX
3.1. Antirétroviraux et médicaments essentiels
3.2. Traitement antirétroviral dans les pays en développement
3.2.1. Critères de traitement
3.2.2. Définition des traitements
3.2.3. La trithérapie
3.2.4. L’éligibilité au traitement
3.2.5. Le suivi des patients
3.2.6. Le changement de traitement
3.3. Une approche de santé publique
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ORGANISATIONNELLE ET EPIDEMIOLOGIQUE DE LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA A ANTANANARIVO
1. METHODOLOGIE
1.1. Lieu d’étude
1.2. Type d’étude
1.3. Période d’étude
1.4. Echantillon
1.5. Recueil des données
1.6. Traitement et saisie
1.7. Limites de l’étude
1.8. Variables étudiées
1.8.1. Analyse systémique
1.8.2. Analyse épidémiologique
2. RESULTATS
2.1. Organigramme de la lutte contre le SIDA
2.2. Système de dépistage
2.3. Analyse épidémiologique
2.3.1. Nombre total des personnes en dépistage
2.3.2. Répartition des volontaires
2.3.3. Procédure
2.3.4. Résultats des tests
2.3.5. Caractéristiques des cas séropositifs
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Organisation de la lutte contre le SIDA
1.2. Système de dépistage
1.3. Analyse épidémiologique
1.4. Utilisation du système de dépistage
1.5. Résultats du test
1.6. Prise en charge des personnes infectées
1.6.1. Pour les personnes séropositives
1.6.2. Pour les personnes vivant avec le VIH
1.6.3. Pour les femmes enceintes et les enfants de femmes séropositives
2. SUGGESTIONS
2.1. Objets
2.2. Stratégies
2.3. Implantation et organisation du centre
2.3.1. Implantation
2.3.2. Organisation
2.3. Les activités du centre de référence
2.3.1. Information et conseil
2.3.2. Prise en charge médicale
2.3.3. Prise en charge de la mère et de l’enfant
2.3.4. Suivi et assistance
2.3.5. Les services de laboratoire et pharmacie
2.3.6. Etudes épidémiologiques et évaluation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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