Généralités sur la grossesse normale 

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QUELQUES DEFINITIONS

Définition des facteurs de risque :

Un facteur de risque est un élément dont la présence provoque une incidence accrue de la maladie (10). Ces facteurs peuvent être d’ordre :
– physiologique (âge, taille, gestité, parité, poids, présentation)
– pathologique (hypertension artérielle, cardiopathie, tuberculose, diabète)
– ou une habitude de vie (tabagisme, aliment gras, alcool)

Définition de la grossesse à risque :

Selon CHANY et COOL, « la grossesse à risque est une grossesse qui présente un danger potentiel pour l’enfant, et quelquefois pour la mère, pendant la période de gestation mais également dans les premiers jours du post-partum » (11).
Selon l’OMS « Les grossesses à risque sont les gestations qui comportent une menace pour le développement normal du foetus jusqu’à son terme et pour sa naissance dans un état satisfaisant d’une part, et une menace pour le bien être physique, mental et social de la mère d’autre part » (12).

LES DANGERS DE LA GROSSESSE RISQUEE (13)

Les risques potentiels ou réels peuvent se manifester

Pour la mère

– par la mort pouvant survenir d’une façon brutale au cours de la gestation, de l’accouchement ou des suites de couches
– par l’aggravation d’une pathologie préexistante
– par l’apparition d’une nouvelle pathologie (HTA, Diabète, Infection).

Pour l’enfant :

– par le prématurité
– par le retard de croissance in utéro ou malformation avec handicaps et ses graves conséquences sur le plan familial et social
– par la mort in-utéro
– par la fausse couche.

CLASSIFICATIONS DES GROSSESSES A RISQUE

Nous allons classifier en deux catégories les grossesses à risque :
Les grossesses à haut risque et les grossesses à bas risque.

Les grossesses à haut risque : (14)

Une grossesse est à haut risque si l’environnement maternel ou les antécédents présentent un risque significatif pour l’état de santé de la mère ou du foetus.
On peut les diviser en deux classes :

Les grossesses à risque prévisible

les caractère socio-biologique de la mère :

* Age
On peut considérer comme grossesse à risque les grossesses qui surviennent avant l’âge de 18 ans et après l’âge de 35 ans (15) (16) (17).
En général une vie reproductive qui a débuté à un âge précoce est plus longue et plus épuisante qu’une vie reproductive ayant commencé plus tard (18).
Le taux de mortalité maternelle est de morbidité est plus important pour les individus ayant moins de 20 ans.
Les femmes âgées de plus de 35 ans ont 5 fois plus de chance de mourir pendant la grossesse ou l’accouchement que les femmes âgées entre 20 ans et 34 ans parce qu’elle sont devenues de grandes multipares à cette âge surtout dans les pays sous développés (19).
D’après l’étude de cas témoin réalisée en France, un âge supérieur à 35 ans multiplie par trois à quatre le risque relatif et sous l’hypothèse d’une relation causale entre âge et décès maternel, le risque attribuable au seul facteur âge serait de 22 % dans les conditions actuelles de fécondité (20).
De plus en plus nombreux sont les femmes qui souhaitent désormais un enfant après 35 ans, voire 40 ans. Les risques des grossesses tardives sont appréciés de façon variable. S’il est certain que chez les primipares comme chez les multipares, les avortements spontanés, l’HTA, le diabète et les césariennes sont plus fréquents que chez les femmes de moins de 35 ans, d’autres-risques sont discutés : Placenta-prévisa, prématurité, mortalité périnatale et maternelle. En fin, il est possible que certains grossesses présentent des risques selon qu’il s’agisse ou non d’une première grossesse. (21)
A Madagascar, l’âge moyen des mères à la naissance de leur premier bébé est de 19,5 ans (3).
* La parité
La parité peut jouer un rôle favorisant de la mortalité maternelle. Une forte parité peut aussi avoir comme conséquence l’hémorragie de la délivrance dont la cause serait l’inertie utérine (22).
La parité constitue un facteur de risque important, le risque est certain si la femme est devenue une grande multipare (ayant plus de 4 enfants) (23).
L’hémorragie au moment de l’accouchement est plus fréquente chez les femmes ayant beaucoup d’enfants (24).
* L’état matrimonial
Une grossesse imprévue est l’un des problèmes qui préoccupent les femmes. La plupart de telle grossesse en particulier dans les couches les plus défavorisées de la population n’est pas acceptée et est souvent rejetée par l’un des parents ou par les deux.
Les adolescentes, les jeunes femmes célibataires une fois devenues enceintes courent un grand risque, celui de se faire avorter, leur grossesse n’étant pas désirées, d’où la négligence de la surveillance prénatale (14).
La reproduction du même schéma d’une génération à l’autre soulève le problème de la prévention qui est loin d’être parfaite. Il s’agit d’un véritable problème de santé publique qui ne sera pas facile à résoudre. Mais si la conquête de la lune a été possible, celle de l’adolescente devrait aussi l’être (25).
* La profession et l’éducation
Les travaux pénibles et les longs trajets journaliers faits par les femmes enceintes augmentent l’incidence de la prématurité et de la mortalité périnatale.
Il est difficile ensuite pour les femmes non instruites de comprendre, de s’informer et d’appliquer les recommandations données par les personnels éducateurs (13) en matière de santé surtout.
* Taille et poids
Le risque de décès périnatal est beaucoup plus élevé :
– pour l’enfant de mère de petite taille (taille < 1,50 m)
– chez les femmes de poids inférieur à 40 kg et supérieur à 80 kg.
L’association à la taille d’une sous-alimentation ou d’une prise de poids insuffisante pendant la grossesse entraîne d’avantage un petit poids à la naissance et favorise ainsi l’accroissement de risque de mortalité périnatale. Ces femmes présentent souvent le risque le risque de traumatisme obstétrical.
La taille est une des caractéristiques familiales qui entraînent une influence sur la santé des individus. C’est pourquoi le risque de décès périnatal est beaucoup plus élevé pour un enfant issu d’une mère pesant moins de 40 kg avant la grossesse et ayant pris moins de 6 kg pendant la période de la grossesse.
* Situation socio-économique
La pauvreté peut être une raison qui empêche la femme enceinte et son fœtus de bénéficier de soins corrects, d’alimentation adaptée ou de repas indispensable.
* L’intervalle intergénésique (26) (27)
Lorsque l’espacement des grossesses est trop étroit, il existe obligatoirement un épuisement des réserves nutritives pour les enfants et aussi pour la mère.
L’intervalle souhaitable entre deux grossesse est de 24 mois au minimum. Lorsque les naissances sont trop rapprochées, le corps de la femme n’a pas le
temps de se remettre de la fatigue de la dernière grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement . Ces grossesses rapprochées risquent de favoriser la mortalité périnatale et maternelle.

Les antécédents pathologiques

Ce sont les facteurs de risque préexistant à la grossesse. Les affections tant médicales que chirurgicales diagnostiquées et traitées avant la grossesse nécessitent une surveillance intensive de la gestante et cette grossesse et considérée à risque.

Les antécédents médicaux (28) (29) (30)

La grossesse aggrave presque toutes les maladies chroniques qui sont :
– Les affections vasculo-rénales :
· HTA
· Néphrite chronique
· Insuffisance rénale chronique
– Les maladies infectieuses ou parasitaires, syphilis, paludisme, toxoplasmose, SIDA, tuberculose.
– Les affections cardiopulmonaires :
· Cardiopathie
· Pneumopathie chronique
· Asthme
– Les maladies endocriniennes et métaboliques :
· Diabète
· Obésité
· Syndrome thyroïdien
– Les affections neuropsychiques :
· Epilepsie
· Psychose

Les antécédents chirurgicaux (26) (27)

– L’intervention sur l’abdomen ou sur la sphère génitale
– Le traumatisme du bassin nécessitant un traitement orthopédique
– L’affection du squelette de l’enfance retentissant éventuellement sur la marche :
· Rachitisme
· Luxation de la hanche
– Les affections neurologiques.

Les antécédents gynéco obstétricaux (26)

– Nombre des naissances antérieures et leur intervalle rapproché.
– Notion de mort-nés antérieurs ou morts in utero
– Grossesses arrêtées, GEU et grossesses gémellaires antérieures
– Toxémie gravidique au cours des grossesses précédentes
– Notion d’un ou plusieurs curages dans les antécédents
– Avortements habituels (au nombre de 3 avortements successifs) ou encore spontanés.

Les habitudes de vie et les toxique

– L’alcool traverse facilement le placenta. Il associe un retard de croissance intra utérine, une dysmorphie et une atteinte nerveuse.
– Le tabac augmente l’incidence du placenta previa, le décollement prématuré du placenta, le risque de souffrance fœtale in utero.
– Le message pouvant entraîner une hypotrophie fœtale par diminution de la vascularisation placentaire d’où souffrance fœtale tale précoce, voire même mortalité fœtale.
– La décoction traditionnelle.
La prise de décoction traditionnelles au cours de la grossesse surtout au début peut avoir une conséquence néfaste sur l’organosénèse et peut être à l’origine de malformations. Les produits pris au cours du dernier trimestre de la grossesse et au cours du travail engendrent des contractions utérines intenses et incontrôlables par le système nerveux ce qui est à l’origine de dystocie dynamique : hypercinésie, hypertonie, rétraction utérine, rupture utérine, rupture prématurée des membranes, souffrance fœtale ou prématurité, mort in utero.

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Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1-Généralités sur la grossesse normale
2-Quelques définitions
2.1 Facteurs de risque
2.2 La grossesse risquée
3- Les dangers de la grossesse risquée
3.1 Pour la mère
3.2 Pour l’enfant
4-Classification des grossesses à risque
4.1 Grossesse à haut risque
4.1.1 Grossesse à risque prévisible
a-Le caractères socio-biologiques de la mère
b-Les antécédents pathologiques
*Antécédents médicaux
*Antécédents chirurgicaux
c-Les habitudes de vie et les toxiques
4.1.2 Les grossesses à bas risque
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1-OBJECTIFS
2-CADRE DE L’ETUDE
2.1 Secteur sanitaire d’Ampasanimalo
2.2 CSB II d’Ampasanimalo
3-METHODOLOGIE
3.1 Matériels d’étude
3.2 Méthode : -inclusion
-exclusion
3.3 Les paramètres à évaluer
3.4 Analyse statistique
4-RESULTATS
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1-COMMENTAIRES
2-SUGGESTIONS
CONCLUSION 
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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