Généralités sur la filière avicole

Généralités sur la filière avicole

Systèmes de production avicole au Burkina Faso

Deux systèmes dominants de production cohabitent au Burkina-Faso: le système traditionnel et le système industriel (BONKOUNGOU, 2002; CMA/AOC, 2005 ;KAMA, 2009).

Le système traditionnel
Il est de type familial et pratiqué un peu partout. Que ce soit en milieu rural, périurbain ou urbain, cet élevage est pratiqué principalement, par des personnes relativement pauvres en ressources et qui n’utilisent que des races locales, caractérisées par un faible potentiel génétique (POUSGA et BOLY, 2009). Toujours selon ces mêmes auteurs, ce système en milieu rural est également caractérisé par son aspect agro-pastoraliste dans lequel la volaille est intégrée à la production agricole et l’élevage du bétail. Plusieurs espèces de volaille de différents âges sont élevées ensemble, en bande unique. L’alimentation est généralement à base de grains de céréales et de légumineuses, de résidus de récoltes, de sous-produits de la transformation des céréales et de termites. Les interventions sanitaires sont irrégulières et surtout insuffisantes, entraînant ainsi, de fortes mortalités au niveau des volailles (OUEDRAOGO et ZOUNDI, 1998).

Le système industriel
Le système industriel est un système intensif d’élevage bien organisé, qui commence avec des importations de poussins d’un jour ou d’œufs à couver. Son objectif majeur est la production d’œufs et de chair (POUSGA et BOLY, 2009; KAMA, 2009). Il utilise des techniques modernes d’élevage et nécessite de ce fait, des investissements importants (OUEDRAOGO et ZOUNDI, 1998). Ce système utilise des standards techniques (biosécurité, santé, alimentation, hygiène, habitat, souches sélectionnées, etc.) et des infrastructures construites en matériaux définitifs. Les principes de production, de commercialisation et de marketing sont rigoureusement appliqués (KONDOMBO,2000). L’aviculture intensive est toujours embryonnaire et est pratiquée en zones périurbaines par certaines riches personnes vivant en villes.

Description de la poule africaine

Origine
Selon la majorité des auteurs, c’est le coq de Bankiva qui serait l’ancêtre direct des races domestiques. Au Burkina Faso, les poulets élevés sont dits de race locale et communément, appelées « poulets de brousse» ou « poulets d’Afrique» ou encore « poulets coureurs» (SANGARE, 2005). D’après SAUNDER (1984), les caractéristiques des poules locales résultent d’une longue sélection naturelle, au cours de laquelle la sous-alimentation a joué un rôle déterminant. En classification taxonomique, les « poulets d’Afrique» sont de l’ordre des Galliformes, du sous groupe des Alectoropodes, de la famille des Phasianidés, du genre Gallus et l’espèce Gallus-gallus.

Les caractéristiques de la poule africaine

La poule « coureuse» se caractérise par une grande variabilité, au plan génétique (HüFMANN, 2007). Selon KüNDüMBü (2000), elle se distingue par sa rusticité, sa résistance aux maladies dans les dures conditions d’élevage, mais également, par une meilleure aptitude des femelles à la couvaison et la protection de leurs progénitures, notamment contre les prédateurs et les intempéries.

Les différentes races locales élevées au Burkina Faso

Il Y a très peu d’informations sur les caractéristiques génétiques des volailles locales au Burkina Faso. Cependant, KüNDüMBü (2000) a décrit des races de poulets, au plan phénotypique selon la conformation de l’oiseau, ainsi que la coloration du plumage.

Les paramètres zootechniques

Le poids vif
La croissance représente en zootechnie l’ensemble des modifications de poids, de forme et de composition anatomique et biochimique des animaux depuis la conception jusqu’à l’âge adulte ou à l’abattage. Par conséquent la croissance pondérale devient ainsi l’accroissement du poids en fonction du temps (AKOUANGO et al., 2010). Toujours selon les mêmes auteurs, l’évolution pondérale de gallus domesticus varie suivant les conditions d’élevage et d’alimentation. TOUKO et al. (2009) ajoutent que le poids vif peut être influencé par le type génétique, le sexe et la saison .

Le Gain Moyen Quotidien (GMQ)
Le gain moyen quotidien est un paramètre qui varie suivant l’âge, la qualité de l’alimentation (AYSSIWEDE et al., 2012). Aussi, il a été démontré que ce paramètre est fortement tributaire du niveau de protéines (GONGNET et al., 1995). Son évolution dépend des acides aminés indispensables (OKWUOSA et al., 1990; FASS, 2009).

Indice de consommation (IC)
L’indice de consommation est un indicateur du niveau de conversion de l’aliment consommé en gain de poids. Son appréciation peut se faire sur deux plans: son évolution avec l’âge des sujets, et sa variation avec la qualité de l’aliment (AYSSIWEDE et al., 2012). Selon ClRADGRET (2006), un problème de qualité de l’alimentation agit négativement sur l’indice de consommation.

Les besoins en eau
Selon DENNERY et al. (2012), l’âge, le sexe et le génotype ont une influence sur la prise d’eau. Pour les mêmes auteurs, le cycle lumineux, la température du bâtiment et celle de l’eau influencent la prise de l’eau par la volaille.

Les besoins alimentaires
Selon IEMVT( 1991), les souches mi – lourdes consomment plus d’aliments que les souches légères. Beaucoup de travaux ont aussi confirmé que l’aspect de l’alimentation peut avoir une influence sur sa consommation (ANSELME, 1987; DENNERY et al., 2012). A ces facteurs s’ajoutent les conditions d’ambiance (LARBEIR et LECLERCQ, 1992) et l’état sanitaire (FAYE et REMOND, 2001).

Rendement carcasse
Ce paramètre varie suivant la teneur en protéines des aliments utilisés (GONGNET et al., 1995; NGUESSAN et al., 1989). Aussi, le sexe, l’alimentation, l’âge et la variabilité peuvent être des sources de variation du rendement carcasse. Ainsi, selon le MRA (2005), ce rendement est de 80 % pour les poulets de race locale contre 78,43 % observé par AKOUANGO et al. (2010) au Congo et, de 75,20-77,30 % au Sénégal (AYSSIWEDE et al., 2012).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1. Généralités sur la filière avicole
1. Systèmes de production avicole au Burkina Faso
LI. Le système traditionnel
1.2. Le système industriel
II. Description de la poule africaine
11.1. Origine
II.2. Les caractéristiques de la poule africaine
11.3. Les différentes races locales élevées au Burkina Faso
lIA. Les paramètres zootechniques
11.5. La gestion technico-économique
III. La conduite de l’élevage de poulets
III.l. Les exigences bioclimatiques
III.l.l. Pour la couvaison
III.l.2. Les réactions des volailles en fonction de l’ambiance
IILl.3.Les paramètres d’ambiance
IIL2.Le poulailler et son aménagement
III.3. Suivi sanitaire
Chapitre II. Alimentation et nutrition
1. Les matières premières
LI. Les sources d’énergie
1.2. Les sources de protéines
1.2.1. Les tourteaux d’origine végétale
1.2.2. Les farines animales
II. Les besoins nutritifs du poulet
11.1. Besoin en eau
11.2. Besoins énergétiques
11.3. Besoins en protéines
n.4. Besoins en minéraux
11.4.1. Les principaux minéraux
11.5. Besoins en vitamines et en additifs
11.6. Besoins en grit
Chapitre III. Ebauche sur le niébé et le soja
1. Le niébé
LI. Production
1.2. Composition chimique et taux d’incorporation
II. Le soja
11.1. Production
II.2. Composition chimique et taux d’incorporation
III. Les facteurs antinutritionnels
CONCLUSION