Généralités sur la fièvre et le paludisme

GENERALITES SUR LA FIEVRE ET LE PALUDISME

Fièvre

Définition :
La fièvre est définie par l’élévation de la température au-dessus de 37,5° le matin, 38°le soir. La température centrale normale du corps humain est de 37°c le matin, 37,5° le soir. Cette définition est variable car il existe des variations individuelles de la température :
– Nycthémère : pic physiologique vers 18 heures augmentant la température de 0,5°c.
– Les activités musculaires et la digestion peuvent augmenter la température de 1°c.
– Le cycle menstruel : la température augmente au cours de la 2eme phase de 0,5 à 1°c.

Régulation et physiologie de la température :
La température est réglée en permanence ; le centre régulateur se situe dans la région hypothalamique. Physiologiquement, la température résulte d’un équilibre entre production et déperdition de chaleur :
• Production de chaleur, métabolisme protidique, lipidique, glucidique, travail musculaire.
• Déperdition principalement par la peau (vasomotricité) et, + /- respiratoire au cours de la fièvre, le centre hypothalamique est stimulé par les substances pyrogènes. Cela entraîne une élévation du thermostat, avec mise en œuvre des mécanismes effecteurs qui produisent la chaleur (vasomotricité, frisson). Ces substances pyrogènes sont des cytokines (TNF) produites par les cellules du système immunitaire, stimulées par des agents infectieux, ou lors des réactions inflammatoires non spécifiques. Plus rarement, une hyperthermie peut être due à un dérèglement du centre régulateur (origine centrale), ou à un déséquilibre entre production et déperdition (Exemple : hyper métabolisme de l’hyperthyroïdie). Les mécanismes mis en jeu pour augmenter la température sont les tremblements et frissons ou seulement l’augmentation du tonus musculaire. Dans le cadre du paludisme, la fièvre est l’une des toutes premières manifestations cliniques dues à la production de substances pyrogènes lors de l’éclatement des globules rouges [chatpfe.com].

Mesure de la température :
La température est mesurée à l’aide du Thermomètre à mercure ou électronique.
-Voie rectale (en une minute), de référence, fiable mais possibilité de complications hémorragiques (ulcérations thermométriques).
-Voie orale (en 2 minutes) mais variation après avoir mâché, fumé.
-Voie axillaire, inguinale (5minutes) mais parfois difficulté liée à la maigreur, on doit corriger à 0,5°c. Dans le cadre de notre étude toutes les températures sont axillaires.

Les principales causes de fièvre au Mali 
En Afrique Subsaharienne plus particulièrement au Mali, le paludisme est  de loin la première cause de fièvre mais les autres ne sont pas à ignorer surtout chez les enfants. On peut citer entre autres la fièvre typhoïde, la méningite, les infections respiratoires, la rougeole, la varicelle, la fièvre jaune, les gastro-entérites fébriles, les hépatites dont le manque d’examen complémentaire attribue à toutes ces affections le diagnostic systématique du paludisme ; entraînant souvent une surestimation de la maladie.

Paludisme

Historique :
Le paludisme est une affection parasitaire connue de très longue date. Les manifestations cliniques sont décrites avec précision depuis des millénaires avant Jésus-Christ par des praticiens chinois.

Son histoire se confond avec celle de l’humanité, il est très probable que les ancêtres Homo sapiens souffraient déjà de fièvre tierce ou quarte. L’allure intermittente et souvent saisonnière de cette fièvre en zone tempérée ainsi que ses rapports avec les eaux stagnantes des étangs, et marais ont, depuis la plus haute antiquité frappé les observateurs les plus attentifs. Malaria et paludisme (palu= marais) sont les deux termes compris partout et les plus communément utilisés pour désigner la maladie de ces deux vocables, le premier impose à l’esprit l’idée de mauvais air, l’autre celle de marais, c’est-à-dire les deux causes étiologiques invoquées depuis des siècles pour expliquer les fièvres périodiques que nous identifions aujourd’hui au paludisme. Il était naturel étant donné la fréquence de la maladie en Italie et les nombreuses observations qui y ont été faites que la fréquence au « mauvais air » ait trouvé son expression dans ce pays. Il semble que ce soit au moyen âge que les mots« mala » et « aria » ont été réunis en un seul mot « malaria », qui ne désignait d’ailleurs pas la maladie mais la cause. Le terme s’est maintenu jusqu’à nos jours chez les Anglos – saxons. L’homme n’a pas accepté de subir ces évènements sans essayer d’en chercher l’origine. La première date importante est sans doute, l’an 1630 lorsqu’un aristocrate espagnol fut guéri par l’absorption d’une décoction de l’écorce de quinquina. En 1820, Pelletier et Caventou isolent l’alcaloïde actif du quinquina : la quinine. La première espèce de plasmodes, plasmodium falciparum fut découverte par Alphonse Laveran en 1880 et le plasmodium ovale par Stephens en 1922 [8]. Le rôle du genre Anophèles dans la transmission du paludisme fut démontré par Ronald et Golgi en 1898 [5]. En 1948, Shortt et Garnham mettent en évidence l’existence des formes exoérytrocytaires tissulaires dans le foie expliquant ainsi la phase pré patente et peut être la survenue des rechutes. De 1820 jusqu’à 1940 environ, aucun progrès thérapeutique n’avait été réalisé mais peu avant la seconde guerre mondiale, la chloroquine première antipaludique de synthèse est découverte et ouvre la voie à toute une série de dérivés synthétiques [chatpfe.com].

Les premiers essais de vaccination contre le paludisme remontent aux années 1910 lorsque les frères Sergent en Algérie et Celli en Italie tentèrent sans succès de mettre au point un vaccin efficace à partir des sporozoïtes [9]. Le premier essai clinique du 1er candidat vaccin synthétique multivalent nommé SPF66 : mis au point par Manuel Pattaroyo et son équipe en 1967 en Colombie qui n’ont malheureusement pas fourni de résultats satisfaisants sur certains sites d’essai ont cependant cristallisé les controverses sur la possibilité de vaccination contre le paludisme. Au Mali, le centre de recherche et de formation sur le paludisme (MRTC) de l’ex Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie l’ex (FMPOS) s’est investi dans une stratégie de développement clinique, différents candidats vaccin (AMA1,MSP1,MSP3) dont les récentes études sur la tolérance et l’immunogénicité chez les adultes à Bandiagara et Doneguebougou ainsi que chez les enfants à Doneguebougou ont donné des résultats prometteurs.

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. GENERALITES SUR LA FIEVRE ET LE PALUDISME
3.1. Fièvre
3.1.1. Définition
3.1.2. Régulation et physiologie de la température
3.1.3. Mesure de la température
3.1.4. Les principales causes de fièvre au Mali
3.2. Paludisme
3.2.1. Historique
3.2.2. Epidémiologie
3.2.3. Répartition géographique
3.2.4. Agents pathogènes
3.2.5. Le vecteur
3.2.6. Cycle biologique des plasmodiums humains
3.2.7. Physiopathologie
3.2.8. Symptomatologie du paludisme
3.2.9. Diagnostic du paludisme
3.2.10. Traitement recommandé par le PNLP au Mali en 2005
3.2.10.2. Accès palustres graves et compliqués
3.2.11. Prévention de la maladie
4. METHODOLOGIE
5. RESULTATS
6. COMMANTAIRE ET DISCUSION
7. CONCLUSION
8. RECOMMANDATIONS
9. REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
10. FICHE SIGNALETIQUE

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