Ces dernières années, la médecine recommence à avoir de plus en plus recours aux plantes médicinales .On estime qu’actuellement plus de 25% des médicaments prescrits contiennent au moins une substance dérivée des végétaux. Cette proportion tend à augmenter au fur et à mesure des recherches et des découvertes scientifiques sur les plantes. Moringa oleifera sur lequel s’est porté notre choix fait partie des nombreuses plantes inscrites à la pharmacopée africaine et qui font l’objet d’une large utilisation en médecine traditionnelle. C’est un arbre adapté à la plupart des régions tropicales : Asie (Inde, Pakistan) Afrique, Amérique du Sud (Guatemala) .Dans ces contrées toutes les parties de la plante sont utilisées par les populations qui leur reconnaissent des vertus thérapeutiques. Parmi ces indications nous avons surtout l’utilisation contre la malnutrition, l’activité antiinflammatoire (manifestations rhumatismales et douleurs articulaires), l’activité antispasmodique(8), l’activité diurétique (hypotensive), activité antibiotique, l’activité anti drépanocytaire, l’activité antifongique, l’activité antiulcéreuse, l’activité antidiabétique, l’activité antiasthmatique l’activité antianémique etc.. Une étude antérieure portant sur la caractérisation physico-chimique de Moringa oleifera a permis de déterminer la teneur en eau, en cendres, en fibres brutes (cellulose , hémicelluloses et lignines), mais également d’effectuer le dosage des flavonoïdes, des polyphénols, des vitamines, des acides aminés ,des lipides, des protéines et des glucides ,des minéraux et des oligo-éléments.
RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LE Moringa oleifera
GENERALITES SUR LA FAMILLE DES MORINGACEES
La famille des Moringacées comprend un seul genre : le genre Moringa dont les représentants sont des arbustes parmi lesquels seul Moringa oleifera (Lam) est largement connu comme une plante à usages multiples. Cette famille comprend une dizaine d’espèces distribuées principalement dans les régions tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Parmi ces espèces, on peut citer :
✓ Moringa ovalifolia D’inter et Berger,
✓ Moringa longituba Engel,
✓ Moringa borziana,
✓ Moringa ruspoliana Engel,
✓ Moringa rivalchiou,
✓ Moringa drouhardii Jumelle,
✓ Moringa cancanensis Nimmo .
Moringa oleifera est l’espèce la plus anciennement connue .Elle est originaire des régions subhimalayenne d’Agra et d’Ouhd dans l’Utta Pradesh (Nord-Ouest de l’Inde). De nos jours elle est cultivée à des fins variées dans la plupart des pays dans les régions tropicales et subtropicales .
Place en systématique
Moringa oleifera appartient :
✓ au règne des Végétaux,
✓ au sous règne des Eucaryotes,
✓ à l’embranchement des Embryophytes,
✓ au sous embranchement des Angiospermes,
✓ à la classe des Dicotylédones,
✓ à la sous classe des Dialypétales,
✓ à l’ordre des Capparales,
✓ à la famille des Moringacées
✓ au genre Moringa,
✓ à l’espèce Moringa oleifera
Etude spécifique de Moringa oleifera(Lam)
Quelques noms vernaculaires
✓ Français : ben ailé, Moringa
✓ Wolof : nevoïdaï, nöbödaï ,nébéday
✓ Pulaar : neböday, nébédaï,
✓ Diola : binèbeddaï,
✓ Bambara : névrédé,
✓ Mandingue : némédayo, nébèdayo.
Composition chimique de moringa oleifera
Composition chimique des feuille
La feuille est riche en constituants présentant un fort intérêt nutritionnel : vitamines B et C ,α-tocophérol, de nombreux acides aminés, fer, phosphore, et cuivre. On note également la présence importante de dérivés nitrés et soufrés ,notamment des glucosinolates, des thiocarbamates et des dérivés de type benzyle-nitrile;. Les constituants phénoliques sont représentés par l’hétéroside de quercétol et kampférol, de l’acide furilique gallique et ellegique, ainsi que par des dérivés de types cafféoylquinine. La feuille contient également une huile essentielle riche en α – phellandrène et p-cymène.
L’analyse des feuilles fraiches de Moringa oleifera montre que celles-ci contiennent [5,25] : De l’eau, des protides, des lipides, des glucides, de la cellulose et des minéraux La composition en milligramme pour 100 grammes de feuilles fraiches donne :
✓ calcium : 531
✓ phosphore:142
✓ vitamin C :220
✓ fer:11,7
✓ thiamine :0,23
✓ riboflavine:0,77
✓ niacine:2,66
Composition chimique de l’écorce
Il a été trouvé dans l’écorce fraiche 0,105% de base avec deux alcaloïdes : l’un amorphe dénommé Moringinine, l’autre liquide mais donnant un chlorhydrate cristallisé de formule C7H9N,HCl cette base est une base aminée appelée benzylamine ou moringine De l’écorce de racine on a extrait une substance soufrée dénommée ptérigospermine dont la formule brute est C22H18O2N2S2, a été isolée. La ptérigospermine peut être considérée comme un produit de condensation de deux molécules de benzoquinone. Plus récemment, il a été isolé dans les écorces de racines, un composé dénommé athonine de même qu’un alcaloïde qui est la spirochine.
Utilisations traditionnelles
Le nébéday est l’une des plantes les plus connues et les plus employées dans la médecine populaire sénégalaise, à cause de son implantation à portée de main dans la plupart des carrés d’habitation, en vue de l’utilisation journalière des feuilles comme condiment dans les couscous et les sauces. Les emplois les plus courantes concernent les enfants rachitiques, bronchitiques, fiévreux, souffrant de céphalées et de névralgies. Les différents traitements vont de l’instillation du suc frais de la feuille et des inflorescences dans les yeux et de l’administration de la poudre de racine, aux boissons et lavage corporels avec des macérées de feuilles, d’écorces et de racines. L’huile extraite des graines est riche en vitamine C et en fer. Les racines contiennent des antibiotiques à spectre large et un cardiotonique. Les feuilles vertes ont une teneur en vitamines de 220mg /100g et contiennent des protéines, des minéraux. L’écorce sécrète une résine qui peut être utilisée comme diurétique, antidiphtérique et fébrifuge. Ces emplois concernent aussi les adultes avec des indications supplémentaires pour les œdèmes, les rhumatismes, et les douleurs articulaires, abcès les entorses. La gomme exhibée du tronc après incision, qui se concrète rapidement en une gelée ferme de couleur rosée, est astringente et antidysentérique. La pâte préparée à partir des graines de M oléifera ou le résidu de pressage à bras sont utilisées dans le traitement des eaux grâce à un polyéléctrolytique cationique qui a un pouvoir floculant semblable à celui du sulfate d’alumine les feuilles sont aussi utilisées comme fourrage.
Etudes pharmacologiques
Diverses études pharmacologiques ont été réalisées sur cette plante.
Activité antispasmodique
L’infusé des graines possèdent une activité antispasmodique.
Activité diurétique
L’infusé des graines administré par voie orale à des rats à la dose de 100mg /kg possède une activité diurétique .
Activité anti-inflammatoire
L’infusé des racines, administré par voie orale à des rats à la dose de 750mg /kg, possède une activité anti-inflammatoire .
Activité antibiotique
La ptérigospermine est un puissant antibiotique alors que l’athonine est un antibiotique particulièrement efficace contre le vibrion cholérique La pterigospermine purifiée ou cristallisée démontre un large spectre antibactérien agissant à la fois sur les organismes Gram positifs et négatifs, notamment :Micrococcus pyogenes var. aureus, Bacillus subtilis, Echerichia coli, Aerobacter aerogenes, Salmonella typhi, Salmonella enteridies, Shigella dysenteria et Mycobacterium tuberculosis.
Action sur la fertilité
Prakash et coll. Ont montré que l’administration par voie orale de doses croissantes 10 à 600mg/kg d’extrait aqueux des racines de Moringa oleifera à des rats bilatéralement ovariectomisés, augmente progressivement le poids de l’utérus et entrainerait une stimulation de l’architecture histologique de ce dernier.
Toxicité à enrichir
Diverses études de toxicité ont montré que moringa oleifera est une plante qui ne contient aucune substance toxique.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LE MORINGA OLEIFERA
I. GENERALITES SUR LA FAMILLE DES MORINGACEES
I.1. Place en systématique
I.2. Etude spécifique de moringa oleifera(Lam)
I.2.1. Quelques noms vernaculaires
I.2.2. Etude descriptive
I.2.2.1. Le port
I.2.2.2. Les feuilles
I.2.2.3. Les fleurs
I.2.2.4. Les fruits
I.2.3. Répartition géographique
I.3. Composition chimique de moringa oleifera
I.3.1. Composition chimique des feuille
I.3.2. Composition chimique de l’écorce
I.3.3. Composition chimique des graines
I.4. Utilisation traditionnelles
I.5. Etudes pharmacologiques
I.5.1. Activité antispasmodique
I.5.2. Activité diurétique
I.5.3. Activité anti-inflammatoire
I.5.4. Activité antibiotique
I.5.5. Action sur la fertilité
I.5.6. Toxicité
DEUXIEME PARTIE : CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DE MORINGA OLEIFERA
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. Matériels
I.1.1. Matériel biologique
I.1.2. Matériels expérimental
I.2. Méthodes
I.2.1. Détermination de la teneur en eau dans les feuilles
I.2.2. Détermination du TAUX de cendres
I.2.3. Teneur en fibres brutes
I.2.4. Extraction et dosage des polyphénols
I.2.5. Extraction et dosage des flavonoïdes
I.2.6. Extraction et dosage des lipides
I.2.7. Extraction et dosage des Protéines
I.2.8. Extraction et dosage des glucides totaux
II. RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. Résultats
II.1.1. Teneur en eau de la drogue sèche
II.1.2. Teneur en cendres
II.1.3. Teneur en Fibres brutes
II.1.4. Teneur en polyphénols
II.1.5. Teneur en flavonoïdes
II.1.6. Teneur en lipides
II.1.7. Teneur en protéines
II.1.8. Dosage des glucides totaux
II.2. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES