GENERALITES SUR LA CONSULTATION PRENATALE
LA GROSSESSE
Généralités
La femme, dès qu’elle est féconde et qu’elle a ses premières règles, peut-être enceinte. Ainsi , à son premier rapport sexuel avec éjaculation, l’homme peut féconder sa partenaire c’est à dire lui faire un enfant. Dès son premier rapport sexuel une femme peut être enceinte.
La grossesse résulte de la pénétration d’un spermatozoïde dans un ovule (2). Il se forme un œuf. Celui-ci va s’implanter dans l’utérus de la femme. Alors les règles cessent, les seins peuvent gonfler, la femme peut avoir des nausées, des vomissements. Pour savoir si elle est enceinte, la femme peut acheter à la pharmacie ( sans ordonnance ) des tests de la grossesse qu’elle peut faire elle-même en suivant les instructions indiquées sur la notice. Elle peut aussi aller consulter un médecin qui lui prescrira des analyses plus spécifiques qui confirment sa grossesse.
Dans les normes habituelles, la grossesse dure exactement neuf mois et dix jours (3). Une femme enceinte doit être régulièrement suivie par un médecin et / ou une sage femme. Pour le secteur privé ou semi-privé, la déclaration de la grossesse à la caisse d’assurance maladie ou à la caisse nationale d’assurance et de prévoyance sociale (CNAPS) permet la prise en charge financière des examens prénataux qui sont alors gratuits. Au bout de ces neuf mois, le bébé naît. Sous l’action d’hormones l’utérus se contracte, le col de l’utérus se dilate pour permettre l’accouchement. Au cours de sa grossesse une femme peut avoir, sauf contre indication médicale formelle, des rapports sexuels si elle et son partenaire le désirent.
Les phénomènes qui se produisent au cours de la grossesse
La sexualité
La grossesse est une période durant laquelle la sexualité se modifie souvent. La majorité des femmes enceintes déclarent avoir changé leurs habitudes par rapport à la période d’avant la grossesse..
Il faut dire que, chez la femme enceinte, il y a plusieurs réalités : certes, il peut toujours y avoir une sexualité érotique, mais apparaît aussi une sexualité de femme maman ( et d’ailleurs aussi de partenaire papa) avec leurs vécus émotionnels différents, et leurs préoccupations pour la bonne santé de l’enfant.
Plusieurs études ont été réalisées au cours des cinquante dernières années sur ce thème de la sexualité pendant la grossesse. Elles ont exploré d’une part les composantes de la sexualité de la femme enceinte ( désir, plaisir, orgasme…) et d’autre part, les conséquences des rapports sur la grossesse et les fœtus, nous permettant ainsi de disposer aujourd’hui de données objectives.
L’alimentation
La nutrition joue un rôle prépondérant tant sur la santé de la mère que sur celle de l’enfant ; c’est en effet parce que les besoins en vitamines et minéraux augmentent sensiblement qu’il est indispensable que la femme apporte à son organisme tous les nutriments nécessaires à son bien être et au bon développement de son enfant. Il semble exister, pendant la grossesse, un besoin accru en certains éléments tels que les vitamines et certains minéraux.
Une enquête récente effectuée auprès de femmes enceintes montre que les apports moyens en vitamines et en minéraux sont très inférieurs aux besoins quotidiens en ce qui concerne les micronutriments suivants :
♦ Fer
♦ Calcium
♦ Magnésium
♦ Vitamine B 1
♦ Vitamine B 9
♦ Vitamine B 6
♦ Vitamine D
♦ Vitamine PP .
Il semble donc qu’un nombre non négligeable de femmes enceintes ont besoin d’une supplémentation à hauteur de :
♦ 105 mg de Fer par jour sous forme de sulfate ferreux à partir du 2 ème trimestre de la grossesse et parfois même avant, quand la femme enceinte évolue dans un milieu défavorisé
♦ 5mg par jour d’acide folique à partir du 3ème trimestre et plus tôt s’il s’agit d’une grossesse multiple ou s’il existe dans les antécédents un spina bifida ( malformation liée à l’ absence congénitale de la partie postérieure des vertèbres lombaires ou sacrées et pouvant entraîner une complication à type de hernie des méninges et de la moelle épinière)
♦ 800 unités internationales de vitamine D ( au minimum)
♦ 1,2 g de calcium ( surtout au 3 ème trimestre de la grossesse) .
Les changements physiologiques
Petits maux
La grossesse normale est émaillée de petits désagréments, parmi ceux-ci, on distingue les troubles cutanés, digestifs, buccaux, veineux et nerveux.
– Parmi les troubles cutanés, il peut y avoir des tâches brunes qui apparaissent parfois très tôt sur le visage, plus particulièrement sur les pommettes et le front. Elles sont aggravées par l’exposition au soleil. Elles disparaissent le plus souvent après l’accouchement, pour réapparaître parfois à la prise d’une pilule contraceptive. Les vergetures peuvent s’installer dès la première grossesse, au début sur les seins, plus tard sur les cuisses et le ventre. Favorisées par les prises de poids importantes ou brutales, elles sont définitives. Les démangeaisons sont banales, sans danger quand elles sont limitées à certaines zones du corps, souvent déshydratées et sur le point de se fendre de vergetures. Plus rarement, elles correspondent à une sorte de paresse du foie. Elles apparaissent alors au troisième trimestre, capricieuses et rarement intenses. Elles sont plus importantes sur le ventre, les membres, les doigts et les orteils. Elles n’intéressent jamais le dos. Gênantes surtout le soir, elles sont atténuées par l’utilisation de savons acides.
– Parmi les troubles digestifs, les nausées et les vomissements gênent parfois les femmes enceintes. Très fréquents, quasiment considérés comme nécessaires par beaucoup de femmes, ils disparaissent dans la plupart des cas à partir du troisième mois. Un épisode de constipation peut également se manifester.
– Les crampes vont parfois de pair avec une sensation de membres engourdis et de fourmillements des extrémités, en particulier la nuit. Ce cortège de signes semble être dû à une carence en vitamine B6 qui nourrit la gaine des nerfs. Le traitement par magnésium aussi semble les réduire. Il résulte souvent d’une attitude de cambrure exagérée, parfois de troubles de type sciatique. La grossesse et l’hyper laxité ligamentaire qu ‘elle entraîne révèlent sans doute un désordre préexistant qui s’aggrave à cette occasion. Une consultation chez un médecin réeducateur fonctionne règle en général le problème. Les insomnies réveillent au beau milieu de la nuit. On retrouve rarement le sommeil avant le matin. Et la sieste, elle est moins réparatrice. Il faut les traiter, pour ne pas voir les femmes arriver le jour de l’accouchement totalement épuisées et énervées par ces nuits blanches. Ces petits troubles, plutôt simples à traiter, sont fugaces, capricieux et résolutifs pour la plupart après l’accouchement.
Gros maux
On ne peut pas passer en revue tous les dangers qui guettent une femme enceinte, ce serait fastidieux, d’autant qu’elle n’est pas à l’abri de la pathologie commune, non spécifique à son état. On peut citer : les saignements, l’HTA, les contractions utérines.
– le saignement : un quart des grossesses connues saignent durant les trois premiers mois dont la plupart va échouer. Les autres continueront d’évoluer sans se différencier de celles qui n’ont pas saigné, pour peu que la mère soit âgée de moins de quarante ans. Quand la mère est plus âgée, le nombre d’incidents est accru. Parfois, ce n’est que le col de l’utérus qui saigne, la grossesse n’est alors pas menacée par le trouble. Au cours du dernier trimestre, le muscle utérin s’étire trop rapidement dans sa partie basse. Puisque cela se produit près de l’orifice cervical, le sang qui s’insinue entre les deux structures s’écoule dans le vagin. Les globules rouges perdus sont d’origine maternelle.
– L’Hypertension artérielle : il s’agit d’un désordre tensionnel qui touche des parturientes lors de leur première grossesse, rarement aux suivantes. La découverte en est souvent fortuite, au cours d’un des examens des deux derniers trimestres. Plus rarement, l’attention du médecin est attirée par les bourdonnements d’oreille, des troubles visuels à type de mouches volantes ou des maux de tête persistants. Le tableau s’enrichit rapidement d’œdèmes des membres inférieurs. Et à l’examen des urines, on retrouve de l’albumine. Cette hypertension a pour conséquence une diminution des échanges au niveau du placenta, l’enfant est moins bien alimenté.
Non diagnostiquée ou non traitée, cette maladie appelée toxémie gravidique va évoluer vers des complications graves pouvant provoquer le décès du fœtus. Cette grossesse pathologie est souvent précédée par une aggravation des premiers signes et accompagnée de douleurs abdominales hautes.
– Les contractures utérines : les douleurs type « veille de règles » sont fréquemment ressenties dès le premier trimestre. Le plus souvent,elles sont sans gravité. Il s’agit de l’ utérus qui, un peu surpris de cette situation nouvelle, manifeste par réflexe en quelque sorte. D’ autres fois, les douleurs sont accompagnées de saignements et il peut s’agir d’un avortement. Durant les trois derniers mois, les contractions utérines posent le problème de l’accouchement prématuré. Elles se manifestent par des douleurs en bas du ventre, des deux côtés, et dans les lombes. Elles sont fugaces, passagères et s’accompagnent d’un durcissement de l’utérus. Les contractions non douloureuses ne sont pas inquiétantes jusqu’à 10 à 20 par jour. Par contre, elles la deviennent si elles sont plus fréquentes et douloureuses.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :REVUE DE LA LITTERATURE
1. GENERALITES SUR LA CONSULTATION PRENATALE
1.1 La Grossesse
1.1.1. Généralités
1.1.2. Les phénomènes qui se produisent au cours de la grossesse
1.2 La Consultation. Prénatale
1.2.1.Définition
1.2.2 Buts et Intérêts
1.2.3 Les modalités de la CPN
2 INFORMATISATION DU DOSSIER DE CPN
2.1 Création d’un dossier numérique de CPN
2.2 Dossier médical partagé
2.2.1 Le dossier partageable depuis le CSB II
2.2.2 Dossier partagé sur serveur
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1 OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1 Objectif général
1.2 Objectifs spécifiques
2 CADRE D’ETUDE
1.3 Secteur médical d’Andohalo
1.4 Données démographiques du CSB II d’Andohalo
1.5 Organigramme du Centre
1.6 Effectif du Personnel
1.7 Les Médicaments disponibles pour les prises en charge
3 PARAMETRES D’ETUDE
4 RESULTATS ET COMMENTAIRES
4.1 Résultats de l’analyse descriptive
4.1.1 Population d’étude
4.1.2 Résultats obtenus
TROISIEME PARTIE
1.COMMENTAIRES
1.1 Concernant les activités de CPN
1.2 Pour le niveau du personnel en informatique
2. SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS
2.1. Concernant les activités de CPN au sein des CSB
2.1.1 Equipement du Centre
2.1.2 Système d’IEC
2.1.3 Dossier de CPN
2.2. Concernant l’informatisation du dossier de CPN
2.2.1 Formation sur la pratique de la micro-informatique
2.2.2 Création d’une base et partage des données
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE