Generalites sur la chaine du froid et le programme de vaccination

Les difficultés rencontrées par les programmes de vaccinations en zone tropicale tiennent au nombre des affections à combattre et à la modicité des moyens matériels et financiers disponibles. Les vaccins à usage tropical devraient posséder une activité régulière et contrôlée, un fort pouvoir antigénique. Il est en effet difficile de contrôler individuellement le résultat des vaccinations et de revacciner les sujets dont la première vaccination aurait échoué. En outre, comme il est impossible de multiplier les injections vaccinales, seuls les vaccins immunisant en une fois sont recommandés en médecine de masse. La tolérance des vaccins doit être parfaite car ils s’adressent souvent à des enfants malnutris qui ne peuvent faire les frais d’une réaction vaccinale sévère. Ils devraient également être peu onéreux. Les associations vaccinales réduisent considérablement le prix de revient des programmes de vaccinations. La technique d’administration du vaccin doit être simple et rapide. La voie buccale, lorsqu’elle est possible, est très commode. (1) La conservation des vaccins soulève de difficiles problèmes. En dehors des anatoxines résistantes à la chaleur, ils doivent être stockés à +4°C. Toute rupture de cette « chaîne du froid » entre le producteur et l’utilisateur compromet gravement le résultat de la vaccination. (2) « Evaluation de la chaîne du froid dans le programme élargi de vaccination au CSB2 d’Ambohipo » est une étude qui a pour objectif de déterminer le niveau de protection des vaccins par le système de conservation utilisé, afin de suggérer des éléments d’amélioration.

LA CHAINE DU FROID

Définition

Pour conserver leur activité, les vaccins doivent, de leur lieu de fabrication à celui d’injection ou d’utilisation, être maintenus de manière continue dans les limites précises de température : c’est la chaîne du froid. S’il y a la moindre rupture dans cette chaîne, les vaccins doivent être détruits car ils ont alors perdu toute efficacité. Le bon fonctionnement de la chaîne du froid requiert la présence conjointe de matériel efficace, fiable, et de personnel qualifié, vigilant à tous les niveaux.

La chaîne du froid se compose des éléments suivants :
– un centre stockage national,
– des centres de stockage régionaux,
– des centres de vaccination périphériques,
– des dispensaires,
– les équipes mobiles.

Les évaluations du fonctionnement de la chaîne du froid dans les programmes élargis de vaccination ou PEV aident à identifier les défaillances qui risquent de compromettre les stocks de vaccins et à rétablir la sécurité de la chaîne du froid.

Gestion des stocks de vaccins

Au niveau central
Au niveau central, les vaccins nécessaires pour un an sont généralement stockés dans des chambres froides. Le niveau central de stockage a sous sa responsabilité le transport amont, et le transport aval :
– amont en provenance de l’aéroport ;
– aval à destination des centres régionaux : on utilise soit les véhicules frigorifiques, soit les réfrigérateurs mobiles installés dans les véhicules ou encore des glacières. Il faut toujours respecter la température de conservation des vaccins .

Le stockage régional

Au niveau des régions, on considère généralement des stocks de vaccins de 3 mois, que l’on majore de 25% pour éviter toute rupture dans l’approvisionnement. Le transport des vaccins aux centres périphériques s’effectue le plus souvent dans des glacières. Pour un approvisionnement de 10 centres de 50.000 habitants chacun, il faudra prévoir un équipement pouvant fabriquer environ 15 kg de glace tous les deux jours, volume nécessaire à l’approvisionnement d’un centre périphérique.

Le centre périphérique

Pour un centre de 50.000 habitants alimenté mensuellement, la capacité du stockage est assurée par un réfrigérateur d’une capacité de 30 litres et un congélateur de 15 litres. Il faut toujours une réserve de vaccins de 25%. Selon la stratégie du PEV, la production de glace devra être suffisante pour approvisionner 5 centres de santé toutes les semaines, soit une production de glace d’environ 3 à 4 kg par jour et/ou approvisionner les équipes mobiles de vaccinations (1 à 2 kg par jour par équipe).

Le centre de santé

Un centre de santé, pour une population de 10.000 habitants, alimenté en vaccins toutes les semaines requiert un volume de stockage très faible (inférieur à 5 litres), mais la production de glace pour les équipes mobiles (1 à 2 kg par jour pour une équipe), ou pour les vaccinations sur place détermine le choix d’un équipement .

Les équipements et leur utilisation

A partir des volumes nécessaires au stockage des vaccins déterminés précédemment, on peut évaluer les équipements nécessaires pour chaque niveau à chaque fois intégrant les données essentielles au choix.

Pour les dépôts centraux

Le dépôt central doit bénéficier de certains aménagements :
– il existe un palier (quantités de vaccins à stocker), à déterminer, au dessus duquel il est préférable de construire des chambres froides, plutôt que d’acheter des réfrigérateurs ou congélateurs ;
– les équipements devraient fonctionner toujours à l’électricité du réseau, et il est impératif d’adjoindre à l’installation un groupe électrogène pouvant suppléer rapidement aux pannes de courant ;
– les bâtiments doivent être conçus à partir de concepts de l’architecture bioclimatique, visant à limiter la température intérieure dans les pays chauds (ventilation, isolation thermique de la toiture, orientation des ouvertures) ;
– un dispositif pour la surveillance de la température doit être mis en place ainsi qu’un système d’alarme.

Les dépôts régionaux et les centres périphériques

Choix des réfrigérateurs et les congélateurs

Critères de choix
Les critères de choix sont :
• La capacité de stockage de vaccin :
Quelle est la quantité de vaccins à stocker à + 4°C et à – 20°C ?
• La capacité quotidienne de fabrication de glace :
Quelle est la quantité de glace ou d’accumulateurs à congeler en 24 heures ?
• La performance de l’appareil.
• La source d’énergie.
• La conservation du froid.
• La fiabilité.
• Le prix :
Quel est l’appareil qui remplit les conditions exigées au moindre coût ?

Les différents types de réfrigérateurs et congélateurs sont les suivants
• Les réfrigérateurs et congélateurs à compression
• Les réfrigérateurs et congélateurs à absorption .

Les réfrigérateurs solaires, qui permettent de s’affranchir des problèmes d’approvisionnement en carburant ou en électricité, sont soit à absorption, soit à compression. Les nombreuses défaillances des réfrigérateurs à pétrole et les progrès en matière de technologies solaires ont incité l’OMS à tester de nombreux modèles en laboratoire, puis sur terrain. Des centaines de réfrigérateurs solaires sont actuellement installés ou en cours d’installation dans le monde (Zaïre, Pérou, Panama), pour couvrir des programmes de vaccination. Ces différents équipements existent sous forme « armoire » et « bahut ». Il faut retenir que les coefficients d’espace sont différents et que les pertes frigorifiques lors des ouvertures de portes sont beaucoup plus importantes avec un appareil type « armoire » .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA CHAINE DU FROID ET LE PROGRAMME DE VACCINATION
1. La chaîne du froid
1.1. Définition
1.2. Gestion des stocks de vaccins
1.2.1. Au niveau central
1.2.2. Le stockage régional
1.2.3. Le centre périphérique
1.2.4. Le centre de santé
1.3. Les équipements et leur utilisation
1.3.1. Pour les dépôts centraux
1.3.2. Les dépôts régionaux et les centres périphériques
1.3.2.1. Choix des réfrigérateurs et des congélateurs
1.3.2.2. Choix des glacières
1.4. Le contrôle de la chaîne du froid
1.4.1. Les fiches de contrôle
1.4.2. Le contrôle instantané
2. Le programme élargi de vaccination à Madagascar
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA CHAINE DU FROID AU CSB2 D’AMBOHIPO
1. Cadre d’étude
1.1. Le CSB2 d’Ambohipo
1.1.1. Le personnel
1.1.2. Les activités
1.1.3. Le service de vaccination
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Situation géographique
1.2.2. Situation démographique
1.2.3. Autres formations sanitaires
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.2. Paramètres d’étude
3. Résultats
3.1. Le programme de vaccination
3.2. Les besoins en vaccins
3.3. La tenue des fiches de stock
3.4. Le système d’approvisionnement
3.5. Les éléments de la chaîne du froid
3.6. Le fonctionnement de la chaîne du froid
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Le programme de vaccination
1.1.1. Enoncé des objectifs du programme
1.1.2. Séquence et interdépendance des objectifs
1.2. Les besoins en vaccins
1.3. La tenue des fiches de stock
1.4. Les éléments de la chaîne du froid
1.4.1. Situation du CSB2 d’Ambohipo
1.4.2. Matériels disponibles
1.5. Fonctionnement de la chaîne du froid
2. Suggestions
2.1. Amélioration du programme
2.1.1. L’élaboration du programme
2.2. La gestion des stocks
2.3. Le maintien de la chaîne du froid
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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