Soutenance mémoire
Données morphologiques et taxonomiques
Systématique
Les culicides appartiennent à l’embranchement des Arthropodes du règne Animal qui inclut (entre autres) araignées, cafards, tiques, papillons, mouches domestiques…ils peuvent être reconnus aux caractéristiques suivantes :
*Corps composé de parties ou segments dont certains peuvent être articulés ;
*Corps recouvert d’une carapace épaisse appelée exosquelette ;
*Corps garni de pattes et d’antennes articulées, en paires.
Les arthropodes sont représentés par de nombreuses classes, parmi lesquelles, la classe des Insectes dont les culicides font partie. Les caractéristiques morphologiques de la classe des insectes sont :
*Corps divisé en trois segments : tête, thorax, abdomen ;
*Tête portant une paire d’antennes et une paire d’yeux composés ;
*Thorax portant trois paires de pattes.
Les culicides appartiennent à l’ordre des Diptères, les insectes de ce groupe présentent les caractéristiques suivantes :
*Une paire d’ailes visibles ;
*Des ailes postérieures vestigiales, ce sont de fins filaments mobiles connus sous le nom d’haltères ou balanciers, utilisées surtout pour maintenir l’équilibre en vol.
Les culicides appartiennent au sous ordres des Nématocères, à la famille des Culicidae qui se divise en trois sous familles : les Taxorhynchitinae, les Anophelinae, les Culicinae. La famille des Culicidae comprend environs 3000 espèces (KNIGHT et STONE, 1977).
Cycle de développement
Le cycle vital des moustiques présente de nombreuses variations selon les espèces. Tous sont des insectes à métamorphose complète, ou holométaboles. Les stades de l’œuf, de la larve et de la nymphe sont aquatiques, alors que l’adulte est aérien. Le cycle s’effectue en plusieurs étapes allant de l’accouplement à l’émergence, passant par la ponte, l’éclosion, le développement post embryonnaire et la nymphose .
L’accouplement
L’accouplement des moustiques à lieu en vol ou dans la végétation. Chez les Nématocères, il s’effectue la nuit chez les formes solitaires, les culicidés males s’appliquent contre les femelles ventre à ventre et les deux insectes continuent à voler ensemble. La fertilisation est rapide mais exige une température d’au moins 20°C. Un seul male peut s’accoupler avec plusieurs femelles à intervalles plus ou moins rapprochés (SEGUY, 1950). Les femelles gardent la semence du mâle dans leur spermathèque, une petite poche située dans l’abdomen. Une fois fécondées, elles partent en quête d’un repas de sang. Les mâles ne vivent généralement que quelques jours, puisant dans le nectar des fleurs, les sucres qui leur fournissent de l’énergie.
L’oviposition
Après avoir absorbé du sang, la femelle se pose dans un endroit abrité pour digérer son repas. Quelques jours plus tard, selon l’espèce, elle pond dans différents milieux aquatiques ou sur le sol humide. Les œufs sont déposés sur substrat humide des creux d’arbre dans le cas des espèces dendrotelmes. De 50 à 300 œufs sont pondus en quelques heures ou en plusieurs jours, selon les espèces. Les œufs d’Aedes sont pondus isolément et doivent subir une période de dessiccation avant d’éclore (RIOUX, 1958).
L’éclosion
Selon l’espèce et la période de l’année, l’éclosion peut se produire après quelques heures ou bien elle est plus ou moins retardée. Parfois de plusieurs mois. Certains œufs de culicides peuvent résister à une période de sécheresse de trois à cinq ans (ANONYME ,2003). Les œufs des Aedes, pondus à la fin de l’été dans les cavités qui retiendront l’eau des pluies d’automne ou hiver, se maintiennent en état de vie latente. L’éclosion se produit brusquement au début du printemps au contact de l’eau (SEGUY, 1950).
La nutrition et la croissance
Après sa sortie de l’œuf, la minuscule larve grandit en passant par quatre stades larvaires. Au cours de sa croissance, le corps adipeux est le plus développé. Il emmagasine les réserves énergétiques qui seront utilisées pendant la métamorphose (SEGUY, 1950). La croissance des larves est soumise à la nature de l’alimentation, à l’humidité et à la température et aussi sous la dépendance de la composition de l’eau (SEGUY, 1950). Au premier âge, la larve du Diptère est un petit ver agile à téguments opalins et transparents, ce premier âge est de courte durée. La larve au deuxième âge est fortement influencée par la nourriture, c’est à cet âge que la forte mortalité est signalée en général chez les populations de larve. Le quatrième âge, d’une durée plus étendue, termine la vie larvaire (SEGUY, 1950). La larve des Aedes présente un tube respiratoire (siphon) qu’elle utilise aussi pour rester suspendue à une certaine distance de la surface de l’eau (ANONYME, 2003).
La nymphose
Lorsqu’elle a terminé sa croissance, la larve devient moins active. Elle se transforme en nymphe ou pupe. Celle-ci, beaucoup plus trapue que la larve, a la forme d’une virgule. La nymphe est active mais il lui arrive de rester immobile juste sous la surface de l’eau, absorbant l’air par ses tubes respiratoires. Si elle est dérangée, elle plonge vers le fond pour échapper aux prédateurs. La nymphe des Culicides, même si elle est active, ne se nourrit pas (PIHAN, 1986).
L’émergence
L’émergence de l’insecte adulte a lieu à la surface de l’eau, elle dure environ 15 minutes (ROUBAUD, 1933). La nymphe s’étire, son tégument se fend dorsalement, et très lentement l’imago s’extirpe de l’exuvie . L’adulte qui vient d’émerger est plutôt mou. En général, avant de s’envoler, il reste à la surface jusqu’à ce que ses ailes et son corps sèchent et durcissent. Souvent les mâles émergent avant les femelles, car il leur faut davantage de temps pour développer leurs glandes sexuelles (ANONYME, 2003).Ils se rassemblent en essaims, souvent le soir, au-dessus des herbes hautes, des masses d’eau ou d’objets proéminents, ou encore dans des clairières. Les femelles viennent les y rejoindre. Les couples se forment et quittent l’essaim pour copuler (ANONYME, 2003). En général, la durée de vie des adultes varie d’une semaine à plus d’une trentaine de jours. Certains individus ont vécu deux mois en élevage.
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Table des matières
Introduction
CHAPITRE I :Généralités sur la bioecologie des culicides
I-1- Données morphologiques et taxonomiques
I-1-1- Systematique
I-1-2- Cycle de développement
a. L’accouplement
b. L’oviposition
c. L’éclosion
d. La nutrition et la croissance
e. La nymphose
f. L’émergence
I-1-3- Morphologie générale des culicides
I-1-3-1- L’œuf
I-1-3-2- La larve
I-1-3-3- La nymphe
I-1-3-4- L’adulte
I-2- Etude éthologique des culicides
I-2-1- Activité biologique
I-2-2- Hôte et comportement trophique
I-2-3- Rôle pathogène des culicides
I-2-3-1- Les maladies d’origine parasitaires
I-2-3-2- Les maladies d’origine virale
I-2-4- Rôle écologique
CHAPITRE II : Milieu et méthodes d’étude.
II-1- Présentation de la zone d’étude
II-1-1- Situation géographique
II-1-2- Le climat de la région
II-1-2-1- Les précipitations
II-1-2-2- La température
II-1-2-3- La synthèse bioclimatique
II-2- Matériels et méthodes d’étude
II-2-1- Méthodes d’étude des peuplement culicidienn et son milieu
II-2-1-1- Travail sur terrain
II-2-1-2- Travail au laboratoire
II-2-2- Traitement des données
CHAPITRE III : Résultats et discussion.
III-1- Les déférents gites culicidien rencontrés
III-2- Composition du peuplement culicidien récolté
III-2-1- Distribution de l’abondance larvaire dans les différents gites
III-2-2- Estimation des densités larvaires
III-2-3- Distribution de la richesse spécifique dans les différents gites
III-2-4- La fréquence d’occurrence
III-3- Caractéristiques physiques des gites
III-3-1- La profondeur du gite
III-3-2- Le volume d’eau
III-3-3- L’éclairement
III-3-4- L’aspect de l’eau
III-3-5- La matière organique
III-4- Discussion
CONCLUSION
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