Aujourd’hui, l’évolution montante de l’activité économique est incontournable et chaque pays s’efforce de mener ses activités dans les trois secteurs à sa savoir : primaire, secondaire et tertiaire. A Madagascar, nous savons tous que c’est le secteur primaire qui occupe une place importante dans la vie de la population bien que l’on ait assisté ces dernières années à la croissance et au développement du secteur tertiaire comme le cas des institutions financières.
En effet, ces institutions financières sont les entreprises qui produisent et vendent des services financiers, par exemple les banques, les établissements de crédit non bancaires ou les microfinances, les entreprises d’assurance et les entreprises d’investissements. L’existence de ces entreprises au sein d’un pays est vitale car elles participent non seulement au financement de son économie mais aussi à l’intermédiaire financière des ménages et des entreprises. La banque est l’une des firmes jouant ce rôle d’intermédiation. En effet, le principe de l’intermédiation bancaire s’exerce à la fois dans le temps et dans l’espace de façon habituelle. Dans le temps : c’est la fourniture de moyens de financement (crédits) à leurs clients, à un moment où ceux-ci en sont dépourvus, il y a alors création monétaire soit totalement soit partiellement ; dans l’espace : c’est le transfert de moyens de paiement (chèques, virements, cartes de crédit…) d’une place commerciale à une autre . La banque est un agent qui emprunte de la monnaie aux agents excédentaires et la canalise vers les agents déficitaires : c’est le rôle d’intermédiation financière. Son métier est le commerce d’argent ; les clients viennent épargner à travers leurs dépôts, elle met à la disposition des emprunteurs ses épargnes par l’octroi des crédits, et les crédits de la banque font de nouveaux dépôts lorsqu’ils seront remboursés.
Or, le crédit est au cœur de la survie d’une banque car c’est de là qu’elle collecte les intérêts en contrepartie de l’argent prêté. Notre pays subit actuellement les effets de la crise politique successive durant ces dernières années. Les conséquences de la crise vécue par la nation actuellement, sont orientées vers le fait que la capacité d’achat de chaque ménage et les différents opérateurs économiques tels que les sociétés est considérablement réduite. Lorsqu’un ménage ou une entreprise éprouve des difficultés financières passagères, et souhaite acquérir un bien ou faire des investissements, ils pourront recourir au crédit. Ainsi, les établissements bancaires bien que les microfinances peuvent profiter pour acquérir leurs avantages dans cette situation.
Généralités sur la BANK OF AFRICA
Présentation de l’entreprise
C’est dans cette section que nous allons présenter l’entreprise étudiée grâce à son identification, son actionnariat et ses historiques .
Identification
Chaque société a ses propres identités qui sont considérés comme sa régularité envers l’environnement qui l’entoure. En ce qui concerne la BOA .
Actionnariat
Le capital d’une entreprise est constitué d’action, une action est un titre de propriété représentant une part du capital d’une société . Le capital social de la BANK OF AFRICA Madagascar est de 45 509 740 000 MGA, et répartit comme suit :
– AFRICAN FINANCIAL HOLDING – OCEAN INDIEN 41,3%
– ACTIONNAIRES PRIVES LOCAUX 24,8%
– SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE (SFI) 10,4%
– SOCIETE FINANCIERE NEERLANDAISE POUR LE DEVELOPPEMENT (FMO) 9,4%
– ETAT MALGACHE 9,4%
– PROPARCO 4,4%
– AUTRES ACTIONNAIRES 0,3% .
Historiques de la BANK OF AFRICA
Le groupe BOA est éparpillé sur différents pays Africain, c’est pourquoi, il est primordial de connaitre tout d’abord l’historique du groupe et après son historique sur notre pays.
Historique du groupe
Le groupe BANK OF AFRICA a été créé vers les années 1982 au Bamako (Mali). La construction du groupe peut être divisée en 3 grandes étapes importantes dont chacune correspond à une évolution spécifique et décidé grâce à une stratégie stabilisée :
➤La première étape est celle du lancement du 1982 à 1990 : une période difficile pour le groupe car c’est un projet qui semblait à l’époque irréaliste pour les nombreux observateurs ; l’idée était de créer une banque africaine indépendante des grands groupes internationaux, et fondée grâce à des capitaux privés africains et bien diversifiés. Après la création de la BANK OF AFRICA – MALI (BOA-MALI) en 1982, les premiers éléments d’une structure de tête sont mis en place et la société holding du futur Groupe BOA, AFRICAN FINANCIAL HOLDING (AFH), est constituée en 1988. Celle-ci a été directement à l’origine de la BANK OF AFRICA – BENIN (BOA-BENIN) créée en 1989. A l’issue de cette période pionnière, la BOA-MALI s’ancre durablement dans le paysage bancaire malien et la BOA-BENIN se positionne en leader dans son pays, malgré un environnement particulièrement difficile, puisque celle-ci était la seconde banque à s’implanter dans un pays déserté à l’époque par toute structure bancaire commerciale.
➤La seconde étape est l’expansion du 1991 à 1998 : Une stratégie unitaire, basée sur l’équilibre d’un actionnariat diversifié est alors développée par la BANK OF AFRICA dans le but d’une décision d’extension dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). On a alors étudié toute la possibilité d’achat et de création de banque et par conséquent, trois nouvelles banques sont créés : la BOA Niger en 1994, la BOA Côte d’Ivoire en 1996 et la BOA Burkina Faso en 1998 et les actions d’harmonisation se développent fortement.
➤La troisième et dernière étape est la diversification du 1999 à 2010 : elle s’exprime par une volonté de croissance à travers les nombreux pays en Afrique dont le but est d’une part de passer d’un ensemble de banque à une véritable structuration de groupe ; d’autre part faire évoluer des activités de banque commerciale pure vers celles liées au crédit-bail, à la bourse ou l’assurance, pour créer un pôle financier multiforme, capable de proposer une gamme complète de produits et de services financiers ;enfin, sortir de l’UEMEOA et s’étendre à d’autres régions d’Afrique subsaharienne, y compris anglophones. C’est durant cette dernière étape que 7 nouvelles BANK OF AFRICA a vu le jour dont Madagascar fût l’un d’eux en 1999, puis au Sénégal en 2001, au Kenya en 2004, en Ouganda en 2006, en Tanzanie en 2007, au Burundi en 2008, en République Démographique du Congo et à Djibouti en 2010.
Actuellement, le groupe BOA poursuit son développement et assure la pérennité d’un grand groupe bancaire transafricain, renforce sa structure capitalistique et financière, se modernise et s’institutionnalise, grâce à l’appui de BMCE Bank, actionnaire majoritaire de référence depuis fin 2010. Elle s’installe sur 15 pays Africain en ce moment.
Historique de la BOA Madagascar
L’ancienne BTM (ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra) qui se spécialisait à l’époque de l’agriculture et de l’élevage a été repris par le groupe BOA le 18 Novembre 1999 et, est devenue la BOA Madagascar dont l’activité est celle d’une banque commerciale pour tout public. Depuis sa création, elle n’a cessé de progresser grâce au développement de ses activités et de ses nouveaux produits. Voici quelques exemples durant les 2 dernières années :
– le lancement du produit « Mobile Banking », en collaboration avec l’opérateur de téléphonie mobile Airtel-Madagascar en 2012
– Lancement de la carte VISA prépayée TUCANA : carte ne nécessitant pas de compte bancaire en 2012
– en 2012, la présentation du nouveau Prêt Immobilier AKANY (PIA) pouvant aller jusqu’à 20 ans et avec un taux de 12 %,…
Aujourd’hui, la Banque dispose d’un réseau composé de 80 points de vente dont la dernière agence a été ouverte le 17 et 31 janvier 2014 à Arivonimamo et Brickaville. En effet, chaque agence est capable de traiter l’ensemble des opérations bancaires et offrir toute la gamme de service à ses clients. Ces résultats sont soutenus par une démarche qualité ayant déjà permis d’aboutir à la certification ISO 9001 en 2008 des opérations internationales, des opérations de crédit aux particuliers, aux entreprises et la Micro-Finance dont l’audit de renouvellement a été effectuée avec succès en 2010.
Organisation de la BOA
Chaque entité, entreprise ou groupement d’entreprise possède un organigramme qui est la représentation schématique de leur structure et organisation dans le but d’atteindre les objectifs fixés au départ. Ci-après l’organigramme du siège et de l’agence BOA :
Structure organisationnelle du siège
Concernant l’organigramme du siège de ladite société, elle est définie en annexe 1. Nous pouvons constater tout de suite que dans cette organisation, chaque direction a une responsabilité bien définie pour atteindre les objectifs fixés par le Directeur Général et chacune a des subordonnées qui les aident à accomplir leur mission.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
Chapitre 1 : Généralités sur la BANK OF AFRICA
Section 1 : Présentation de l’entreprise
Section 2 : Organisation de la BOA
Section 3 : Activités et missions
Chapitre 2 : Notion de crédit
Section 1 : Le crédit bancaire
Section 3 : Les différents types de crédit à la BOA
Chapitre 3 : Approches méthodologiques
Section 1 : Collecte des données et informations
Section 2 : Traitement des données et analyse de l’information
Section 3 : Les limites de l’étude
PARTIE II : RESULTATS
Chapitre 1 : Procédures d’octroi de crédit
Section 1 : Les procédures d’octroi de prêt aux particuliers
Section 2 : Les procédures d’octroi de crédit aux entreprises
Chapitre 2 : Analyses Financières
Section 1 : Etudes préliminaires avant l’analyse financière
Section 2 : Les Etats Financiers
Section 3 : Analyse des ratios des Etats Financiers
Chapitre 3 : Approbation de crédit
Section 1 : Analyse des dossiers
Section 2 : Le déblocage des fonds
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : Discussions des résultats
Section 1 : Le Diagnostic SWOT de l’octroi des crédits
Section 2 : Vérification des hypothèses
Section 3 : Interprétation des résultats obtenus
Chapitre 2 : Recommandations
Section 1 : Solutions face aux faiblesses de la banque
Section 2 : Recommandations sur les résultats
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
LISTE DES ANNEXES