La mondialisation (ou globalization pour les anglo-saxons) est le processus d’ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. Elle est favorisée par l’interdépendance entre les hommes, la déréglementation, la libéralisation des échanges, la délocalisation de l’activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens de transport et de télécommunication. Le terme « mondialisation » est surtout utilisé dans le domaine économique, mais celle ci touche à toutes les activités humaines : industrie, services, commerce, politique, social…Elle concerne aussi la communication et les échanges entre tous les individus de la terre devenue « village planétaire » et entre les différentes cultures. Il devient alors très difficile de fonctionner dans un marché uniquement national (autarcie). Les échanges internationaux naissent de ce fait d’une volonté d’échanger de tout et de rien entre un pays et le reste du monde. Ces échanges sont mesurés à partir de ce qu’on appelle « balance des paiements ».
PRESENTATION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
La présentation de la balance des paiements, quant à elle, sera divisée en trois paragraphes bien distincts :
– définition
– principes généraux
– et les principaux postes de la balance des paiements .
Définition
La balance des paiements d’un pays est un document statique élaboré sous forme comptable, et qui enregistre suivant les règles de la partie double, pour une période donnée (mois, trimestre, semestre, année), tous les échanges (biens, marchandises, services, dons et subventions, capitaux, financement) entre un pays dans son ensemble (particuliers, entreprises ou Etat) ou une zone économique et le reste du monde. En d’autre terme, la balance des paiements est un élément de la comptabilité nationale présentée sous forme d’un tableau qui récapitule périodiquement les entrées et les sorties de biens et services, monétaires et financières entre les résidents et les non résidents. Par construction, la balance des paiements est toujours équilibrée, aux erreurs et omissions près, car les opérations sont enregistrées selon les règles de la partie double.
Du point de vue économique, la balance des paiements est un moyen d’analyse économique de premier plan. Elle permet d’appréhender la totalité des échanges d’un pays vis-à-vis du reste du monde. C’est aussi un indicateur pour la conduite de la politique conjoncturelle.
Principes généraux
Pour les besoins de l’établissement de la balance des paiements, les résidents, les nonrésidents, le reste du monde et la zone économique se définissent comme suit :
A- Résidents :
Les résidents sont les personnes physiques (particuliers domiciliés dans un pays A) ou morales (sociétés immatriculées dans un pays A) ayant leur principale résidence et leur centre d’intérêt dans ce pays A mais non dans un autre, et juridiquement considérés comme tels par l’administration de celui-ci .La qualité de résidents est indépendante de la nationalité de la personne concernée. Elle est éventuellement attestée, concernant un étranger, par la délivrance d’un titre de séjour ou d’un titre de résident ou bien d’une carte de résident permanente. En d’autre terme, les étrangers habitants aux frontières de plus d’un an sont aussi considérés comme tels.
B- Non- résidents :
Les non résidents sont les personnes physiques (particuliers domiciliés dans un paysB) ou morales (entreprises enregistrées et immatriculées dans un pays B) étrangers dans le pays A. En d’autre terme, les non résidents sont les agents qui ont leur habitation et leur centre d’intérêt ou activité dans un autre pays B. Les étrangers visiteurs du pays A pour une durée inférieure à une année sont aussi considérés comme tels.
C- Reste du monde :
Le reste du monde, qui s’écrit la plupart du temps sous le sigle RDM, est un terme désignant l’ensemble des pays extérieurs (zones économiques) au pays A.
D- Zone économique :
Une zone économique se définit comme l’ensemble d’un ou plusieurs pays, délimité ou non, qui concourt à un même but économique et dont les lois en vigueur et les politiques sont les mêmes.
Principaux postes de la balance des paiements
Les flux économiques et financiers entre résidents et non-résidents sont répartis dans la balance des paiements en distinguant le compte de transactions courantes, le compte de capital et le compte financier.
Le compte de transactions courantes
Aussi appelé balance courante ou balance des transactions courantes (BTC), ce compte rassemble en elle :
❖ la balance commerciale (exportation et importation des biens). Les biens peuvent être considérés comme des corps qu’on peut toucher et qui ont le pouvoir de satisfaire les besoins d’un agent économique.
❖ la balance des services (exportation et importation des services). Ces services peuvent être les voyages, les transports, les services de communication, les services d’assurance, les services informatiques…Bref, tout ce qui est intangible.
❖ la balance des transferts courants (dons, aides et subventions reçus ou octroyés)
❖ la balance des revenus (salaires, dividendes, intérêt, pensions payés ou reçus de l’extérieur).
Son solde est appelé solde de la balance des transactions courantes. Celui-ci peut être déficitaire ou excédentaire. Le solde est dit déficitaire si l’entrée des devises à travers les différentes rubriques dans la balance des transactions courantes est inférieure par rapport à sa sortie. Et il est excédentaire dans le cas où les entrées sont strictement supérieures à la sortie. Le vocabulaire le plus courant dans ce poste est le solde commercial, qui décrit la différence entre les transactions des biens et services effectuées entre le pays et le reste du monde.
MECANISMES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
Les mécanismes ou rouages de la balance des paiements permettent d’avoir un aperçu sur la méthodologie d’établissement, d’enregistrement des données relatives, de détermination du solde jusqu’à la publication de ladite balance.
Principes d’enregistrement des données
Les différents postes de la balance des paiements (la balance des transactions courantes, la balance des capitaux et le compte financier) reprennent à la fois les paiements et les recettes respectifs du pays dans ses relations avec l’étranger. Toute transaction qui conduit à un paiement à des étrangers est comptabilisée dans le poste de la balance des paiements, suivant le type de l’opération, sous la forme d’un débit et reçoit donc un signe négatif. Ces opérations donnant lieu aux écritures de débit peuvent être :
❖ les importations des biens et services.
❖ le paiement des revenus en faveur des non résidents.
❖ les titres détenus par les non résidents et émis par les résidents.
❖ les investissements du pays à l’étranger.
❖ les prêts accordés par des résidents à des non résidents.
❖ le remboursement des prêts accordés par les non résidents à des résidents.
❖ rachat des titres étrangers par des résidents…
De même, toute transaction qui aboutit à une recette venant de l’étranger est entrée sous la forme d’un crédit et reçoit par conséquent un signe positif. Parmi ces transactions, on peut citer les suivants :
❖ les exportations des biens et services.
❖ la perception des revenus par les résidents.
❖ les investissements reçus des pays étrangers.
❖ les remboursements des prêts accordés par les résidents aux non résidents.
❖ les prêts reçus par les résidents.
❖ les dons, aides et subventions venant des pays étrangers…
Il est plus facile de comprendre ce mécanisme si on se rappelle la règle comptable de la partie double qui s’annonce comme suit : « À tout flux d’actif correspond un flux réel de sens inverse ». Chaque transaction internationale entre donc automatiquement deux fois dans la balance des paiements, une fois en tant que crédit et une fois en tant que débit. Les modalités d’enregistrement en balance des paiements, inspirées de ce fameux principe de la partie double, impliquent donc une égalité du total des débits et du total des crédits. De ce fait, la balance des paiements est, au sens strict, toujours équilibrée.
Afin d’établir la balance des paiements, la recherche des données correspondantes à ces diverses transactions entre le pays et le reste du monde s’avère être très essentielle. Ces données peuvent être obtenues à partir de plusieurs sources, internes ou externes à l’autorité compétente qui dresse la balance des paiements (Banque Centrale). A Madagascar, l’INSTAT est la seule organisation dotée de cette capacité à enquêter sur le chiffre et les autres agrégats. Cependant, celui-ci peut travailler en étroite collaboration avec d’autres entreprises ou organisations (les offices régionales, les banques, les organisations douanières, les entreprises privées, les bailleurs de fonds …). Sa principale mission est de concevoir et de coordonner la mise en œuvre de la politique nationale en matière de statistique et de ses champs d’application dans les domaines économique, démographique et social ainsi que de l’appui scientifique et technique à la gestion de l’économie nationale. Il est également le dépositaire et le gestionnaire des nomenclatures des statistiques officielles à Madagascar.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : GENERALITES SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS
ChapitreI : La balance des paiements
Section I : Présentation de la balance des paiements
Section II : Mécanismes de la balance des paiements
Chapitre II : L’état de la balance des paiements à Madagascar
Section I : Statistiques annuelles de la balance des paiements
Section II : Interrelation de la balance des paiements et du secteur touristique
Chapitre III : Les mesures correctrices du déséquilibre de la balance des paiements
Section I : Le rééquilibrage automatique
Section II : Le rééquilibrage par intervention
PARTIE II : PLACE DU SECTEUR TOURISME DANS L’AMELIORATION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
Chapitre I : Les atouts touristiques de Madagascar
Section I : Les sites et patrimoines nationaux
Section II : Les différents circuits touristiques
Chapitre II : Les faiblesses de l’île en matières touristiques
Section I : Les infrastructures touristiques
Section II : L’insuffisance d’investissement privé dans le secteur touristique
Section III : La non qualification des opérateurs touristiques
Chapitre III : Les solutions à vues pour rétablir l’équilibre de la balance des paiements par le biais du secteur « tourisme »
Section I : Multiplication des actions visant à promouvoir la destination Madagascar
Section II : Amélioration des faiblesses touristiques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX