Generalites sur l’agriculture periurbaine

L’utilisation de pesticides naturels et de synthèse est de plus en plus fréquente dans les pays en voie de développement. Elle est dictée non seulement par des considérations d’ordre économique (protection des cultures notamment) mais aussi par des raisons de santé publique telle que la lutte contre les vecteurs des diverses maladies parasitaires en particulier. Le recours aux pesticides chimiques dans la lutte contre les ennemis des cultures n’en soulève pas moins de redoutables questions d’ordre environnemental et pose des problèmes de santé pour les agriculteurs et les consommateurs(68) . En effet, le traitement répété des cultures est à l’origine de la perturbation de l’écosystème local et de l’apparition de résistance des parasites aux produits les plus utilisés(26). A cela s’ajoutent les risques de pollution atmosphérique,la contamination du sol et des eaux (45). Le problème des résidus de pesticides dans les fruits et légumes n’est pas en reste et constitue une menace pour la santé des populations du Tiers-monde.

GENERALITES SUR L’AGRICULTURE PERIURBAINE

ENJEUX ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA PRATIQUE AGRICOLE DANS LA ZONE PERIURBAINE DE MBORO 

PRESENTATION DU CONTEXTE GEO‐ECONOMIQUE 

Situé dans la zone agro-écologique des Niayes, le secteur de Mboro fait partie du département de Tivaouane ; région de Thiès. Il s’étend sur une linéaire de 65 Km et couvre une bande de 548 Km2 sur la côte Nord du Sénégal(2). Il est composé de la commune de Mboro et des communautés rurales qui ceinturent la commune. Les activités commerciales, agricoles et industrielles ont engendré un pôle d’immigration qui compte plusieurs milliers d’habitants. Une grande partie de la population est concentrée dans la communauté rurale de Mboro où l’horticulture occupe le centre des activités économiques. La production agricole est non seulement destinée à la consommation locale mais aussi à l’exportation vers les autres régions du Sénégal et parfois même hors du pays plus particulièrement vers la Gambie et la Mauritanie.

On retrouve également dans la communauté rurale de Mboro l’une des plus grandes entreprises industrielles du Sénégal en l’occurrence les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Par ailleurs, la croissance économique constatée dans la zone de Mboro pose des problèmes environnementaux sérieux et constitue une menace pour la santé des populations.

ETAT DES LIEUX DES PRINCIPALES RESSOURCES NATURELLES DE LA ZONE 

La végétation

Le profil végétal varie en fonction de la topographie. Dans la Niaye proprement dite caractérisée par une présence quasi permanente de la nappe phréatique et des sols très humifères, domine l’espèce typiquement guinéenne Elaeïs guineensis qui marque la zone de contact entre le bas du système dunaire et la dépression. On remarque également une bonne représentation de Cocos nucifera. La strate herbacée est assez importante et est conditionnée par la topographie. Du centre de la dépression à sa marge externe, différentes espèces se déterminent sous l’influence de la présence de l’eau. De ce fait, on observe au centre des dépressions des espèces aquatiques en particulier Nymphea lotus, Fragmites vulgaris ; sur les marges, des espèces moins exigeantes en eau comme l’Imperata sylindrica.

Sur les systèmes des dunes rouges ogoliennes, les espèces dominantes sont les ligneux comme Parinaris macrophila, Acacia albida. Les strates arbustive et herbacée sont essentiellement composées d’Euphorbiacées (Euphorbia balsamiphera) de Combrétacées ( Guiera senegalensis, (Combretum glutinosum, etc. …) et de graminées saisonnières Cenchrus biflorus, Andropogon sp. etc.) .

Sur les dunes jaunes et les dunes blanches, la végétation est maigre, parfois même inexistante sur les dunes vives. Dans les zones salées notamment à proximité des lacs salés domine un tapis herbacé essentiellement composé de Phyloxerus vermicularis, de Spirobolus sp. et souvent de Paspalum. En dehors de la végétation introduite notamment Casuarina esquisetfolia (filao), Leucocephala leucodendron (niaouli) et Eucalyptus ; les rares espèces présentes sont Opuntia tuna et Maytenus senegalensis. La végétation dans le secteur de Mboro a subi une nette régression imputable au cumul des déficits pluviométriques, aux activités agropastorales et industrielles (10).

L’eau

Elle constitue un véritable facteur limitant de la production maraîchère dans la zone des Niayes. Le déficit hydrique constaté dans cette région résulte d’une part d’une baisse de la pluviométrie et d’autre part du tarissement progressif de la nappe. Les ressources en eau souffrent de problèmes de disponibilité, de qualité et aussi de gestion rationnelle. Les principales sources d’eau sont représentées par les «céanes», les puits alimentés par les nappes dont le niveau de recharge dépend essentiellement de la pluviométrie qui est devenue très irrégulière depuis plus de deux décennies. En outre, l’utilisation quasi généralisée de « motopompes » et de « lances » comme systèmes d’irrigation a contribué à la baisse progressive de la nappe entraînant ainsi un assèchement progressif des cuvettes. Ce système d’exploitation rencontré notamment dans les dépressions interdunaires encore appelées Ndiouki (Fass Boye et Touba N’diaye) entraîne la remontée du biseau salé et une réduction sensible de la disponibilité de l’eau. Parallèlement, plusieurs sources éventuelles de contamination de l’eau ont été identifiées. Il s’agit tout d’abord de la pollution engendrée par les produits agrochimiques (engrais et pesticides) utilisés dans la production maraîchère mais aussi celle occasionnée par la prolifération des latrines et l’accumulation des eaux usées (45). Compte tenu de la place de l’agriculture dans cette zone, le développement de nouvelles techniques d’exhaure plus économes de ce précieux liquide apparaît prioritaire au même titre qu’une réduction des pollutions.

Le Foncier 

Dans le périurbain de Mboro, les terres ont été immatriculées durant la colonisation et font l’objet d’une privatisation précoce.

Cependant, la carte de distribution de la terre a été plusieurs fois modifiée à cause des différentes transactions opérées dont certaines ont été enregistrées au cadastre et d’autre faites en dehors de son contrôle. La course à la terre a connu une importante progression et aujourd’hui fait que beaucoup de paysans sont privés de terres. La redistribution du patrimoine foncier n’a pas permis de juguler cette situation qui reste sans doute aggravée par le rétrécissement des espaces agricoles utiles avec l’assèchement progressif des cuvettes, le morcellement lié aux successions dans les familles des anciens propriétaires fonciers, etc. L’étouffement de la commune lié au nouveau découpage administratif, les résistances des communautés rurales notamment celle de Darou Khoudoss présentent des risques de conflits entre les communautés rurales limitrophes et la commune. Ceci pose de sérieux problèmes d’aménagement urbain d’autant plus que l’enjeu majeur pour les communautés rurales est constitué par la possibilité de contrôle sur la mer et les ICS, principalement sources de revenus, particulièrement pour ce qui est de la fiscalité locale. Dans cette partie du pays, le marché foncier est très ouvert et dynamique avec la possibilité d’accès à la terre par l’achat, l’héritage ou par la location. Cette dynamique est liée au développement de l’exploitation privée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’ AGRICULTURE PERIURBAINE
Chapitre I : Enjeux économiques et environnementaux liés à la pratique agricole dans la zone périurbaine de Mboro
A. Présentation du contexte géo-économique
I. Etat des lieux des principales ressources naturelles de la zone
I.1. La végétation
I.2. L’eau
I.3. Le foncier
II. Les enjeux économiques liés à la pratique agricole
II.1 La filière horticole avec la production légumière
II.1.1 La production
II.1.2. La commercialisation
II.1.2.1. Les acteurs
II.1.2.2. La dynamique des flux dans le marché de Mboro : flux entrants et flux sortants
II.2. La filière élevage
B. Les enjeux environnementaux liés à la production horticole
I. Agriculture et intensification
II. Actions des produits agrochimiques sur l’environnement
II.1. Les engrais
II.1.1. Intérêt de l’utilisation des engrais
II.1.1.1. Amélioration de la qualité des cultures
II.1.1.2. Amélioration de la qualité des sols
II.1.2. Les inconvénients lies à l’utilisation des engrais sur l’environnement
II.2. Les pesticides dans l’environnement
II.2.1. Transport et dispersion des pesticides dans le sol, l’air et l’eau
II.2.1.1. Transport des pesticides par les précipitations
II.2.1.2. Transport des pesticides par le Vent
II.2.2. Transport des pesticides sur de grandes distances : l’effet sauterelle (cas des Polluants Organiques Persistants)
II.2.3. Bio-accumulation et Bio-amplification
II.3. Les effets potentiels des pesticides sur la santé
III. Le Problème de la salinisation des terres en zone Périurbaine
C. L’agriculture durable
I. Définition de la notion de durabilité
II. Production et Protection Intégrées (PPI)
III. L’agriculture biologique
CHAPITRE II : QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LA DEFENSE DES CULTURES
I. Introduction
II. Milieu naturel et rupture d’équilibre
III. Importance de l’époque de traitement
IV. Sensibilité des différents âges
V. Importance du mode d’application
VI. Importance du choix du pesticide
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Description de l’étude
II. Cadre de l’étude
II.1. Localisation et présentation des sites
II.1.1. Localisation
II.1.2. Présentation des Sites
II.1.2.1. Le climat
II.1.2.2. Les sols
II.2. Population d’étude
III. Matériel et méthode
III.1. Instruments de collectes
III.2. Echantillonnage des deux populations d’étude
III.2.1. Taille de l’échantillon de Mboro
III.2.2. Taille de l’échantillon témoin
III.3. Critères de choix des villages
III.4. Critères de choix des maraîchers
III.5. Déroulement de l’enquête
III.5.1. Equipe d’enquête
III.5.2 Heures et lieux d’enquête
III.6 Gestion des données
Résultats
IV.1. Caractéristiques socio-démographiques
IV.1.1 Le sexe
IV.1.2. L’âge
IV.1.3. Le niveau d’instruction en français
IV.1.4. Situation matrimoniale
IV.2. Etude descriptive
IV.2.1. Les principales spéculations identifiées
IV.2.2. Main d’œuvre utilisée
IV.2.2.1. Nature des liens avec l’employeur
IV.2.2.2. Caractérisation de la main d’œuvre utilisée
IV.2.3. Les ennemies des cultures
IV.2.4. Pesticides utilisés
IV.2.5. Périodes de traitement
IV.2.6. Sources d’approvisionnement
IV.2.7. Origines des informations sur les produits
IV.2.8. Délai de carence
IV.2.9. Mode d’utilisation des produits
IV.2.10. Moyens de protection
IV.2.11. Mesure de prophylaxie après l’utilisation du produit
IV.2.12. Niveau de perception du risque
IV.2.13. Les intoxications liées à l’utilisation des pesticides
IV.2.14. Effets des pesticides sur l’environnement
IV.2.15. Stockage
IV.2.16. Mesures prises concernant les emballages
IV.2.17. Conduite à tenir après intoxication
V. Discussion
VI. Recommandations
Conclusion

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