Généralités sur Jatropha curcas L.

Généralités sur Jatropha curcas L. 

Origine
La plante de J. curcas a été décrite pour la première fois par le botaniste Suédois Carl Linné en 1753 (Kanouté, 2009). Originaire du Mexique ou d’Amérique Centrale, J. curcas aurait été introduit en Afrique au 16ème siècle par des navigateurs portugais à partir du Cap Vert et de la Guinée Bissau. La plante s’est ensuite répandue en Afrique et en Asie (Domergue et Pirot, 2008).

Répartition
J. curcas est une espèce très rustique et très plastique, capable de s’adapter aux conditions semi-arides et aux sols pauvres et de se propager facilement par semis ou par bouturage (Achten et al. 2008). Elle peut tolérer des températures extrêmes mais craint généralement le gel qui l’endommage immédiatement. A l’heure actuelle, son aire de répartition couvre pratiquement toute l’étendue des régions tropicales et intertropicales. Son aire de culture se situe entre la latitude 30° Nord et la latitude 35° Sud (Rijssenbeek et al. 2007). Cette large distribution justifie la multitude des appellations scientifiques à différentes périodes et par plusieurs auteurs. En effet, Heller (1996) rapporte que de nombreux synonymes sont rencontrés dans la littérature. Il s’agit notamment de Ricinus americanus Miller. 1768, Curcas purgans Medik. 1771, Castiglionia lobata Ruiz et Pavon. 1794, Jatropha edulis Cerv. 1794, Jatropha acerifolia Salisb. 1796, Ricinus jarak Thumb. 1825, Curcas adansoni Endl. 1840, Curcas indica A. Rich. In Sagra. 1853, Jatropha yucatanensis Briq. 1900, Curcas curcas L. Briton et Millsp. 1920. La plante de Jatropha curcas L. ou pourghère ou pignon d’Inde en français peut produire des graines dès la deuxième année de plantation et vivre plus de 50 ans (Sall, 2007; Bazongo, 2011).

Systématique
Jatropha est une plante de la tribu Joannesieae des Crotonoideae appartenant à la famille des Euphorbiaceae. Le nom Jatropha provient des mots grecs « jatrós » qui signifie docteur et « trophé » qui signifie nourriture. Cette étymologie détermine ses propriétés médicinales (Heller, 1996). Le genre Jatropha comprend plus de 170 espèces connues dans le monde (Heller, 1996). Au Burkina Faso, 4 espèces de Jatropha sont connues dont: Jatropha curcas L., J. gossypiifolia L. J. podagrica H. et J. integerrima J. (Ouédraogo, 2000). Mais l’espèce J. curcas reste la plus connue et la plus exploitée, suivie de J. gossypiifolia utilisé comme haies vives. Les deux autres espèces sont peu connues des burkinabè et sont généralement utilisées comme plantes ornementales (Rouamba, 2011). D’après Domergue et Pirot (2008) .

Description botanique

J. curcas est un arbuste caducifolié pouvant atteindre 2 à 10 mètres de hauteur selon les conditions pédoclimatiques (Van der Vossen et Mkamilo 2007). Son écorce est grise ou roussâtre et marquée de taches blanches (Nacro et Lengkeek, 2011). Le tronc est court mais peut atteindre jusqu’à 35 cm de diamètre et 3 m de haut (Domergue et Pirot, 2008). Le tronc, comme l’ensemble des éléments qui composent la plante, contient du latex blanc (Barbier et al., 2012). La plante bourgeonne de préférence au bout des rameaux (acrotonie). La feuille, en forme de cœur, est plus ou moins découpée en 3 à 5 lobes (Domergue et Pirot, 2008). Les branches sont souples quand elles sont jeunes et deviennent cassantes avec l’âge, ce qui peut gêner les opérations de récolte. La floraison est liée au régime des pluies. L’arbre donne des fruits de couleur jaune, qui deviennent marron foncé en séchant. Les fruits contiennent généralement 3 graines riches en huile. La multiplication est possible par graine et par bouturage mais dans un environnement favorable essentiellement humide (Henning et Ramorafeno, 2005) .

Les plantes issues de boutures se développent plus vite que celles issues de graines (Domergue et Pirot, 2008). Les plantes provenant des graines présentent 5 racines séminales dont 4 latérales et une axiale, tandis que celles provenant des boutures ne présentent pas de racines axiales (Ouédraogo, 2000). Les plants issus des graines ou des boutures débutent leur première ramification au maximum à 1 m du sol et le nombre de rameaux varie entre 5 et 20 (Ouédraogo, 2000). Ces caractéristiques lui confèrent un port buissonnant (Planche I a).

Appareil floral 

L’inflorescence est souvent placée à l’extrémité des jeunes pousses, avec des fleurs variant du vert au jaune suivant l’âge (Planche Ib). J. curcas est une plante monoïque à fleurs diclines, c’est-à-dire les fleurs sont de sexes séparés mais se trouvent sur la même plante (Rouamba, 2011). La fleur est composée de 5 pétales alternés et 5 sépales deux fois plus courtes. Les fleurs mâles pédonculées et plus nombreuses entourent les femelles sans pédoncule, moins nombreuses et un peu plus grandes, avec un rapport mâle/femelle de 29/1 (Brittaine et Lutaladio, 2010). La floraison est induite par le début de la saison des pluies dans les zones où s’alternent saison des pluies et saison sèche mais la plante peut également fleurir à l’occasion de précipitations qui tombent en dehors de la saison des pluies habituelles. Ainsi, dans les zones constamment humides, la floraison peut durer toute l’année (Domergue et Pirot, 2008). La pollinisation est allogame et assurée par des insectes. Il n’existe pas d’autofécondation au niveau de J. curcas. Les plantes issues de boutures fleurissent souvent plus tôt que celles issues de graines.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I: Généralités sur Jatropha curcas L.
1.1. Origine
1.3. Systématique
1.4. Description botanique
1.4.1. Appareil floral
1.4.2. Fruit
1.4.3. Feuilles
1.4.4. Système racinaire
1.5. Système de culture
1.5.1. Exigences climatiques et édaphiques
1.5.2. Modes de multiplication
1.5.3. Densité de plantation
1.6. Principaux usages de la plante de Jatropha curcas
1.7. Controverses sur la production de Jatropha curcas comme biocarburant
1.8. Contraintes liées à la production de Jatropha curcas
1.8.1. Principaux ravageurs de Jatropha curcas
1.8.1.1. Principaux insectes ravageurs de Jatropha curcas
1.8.1.2. Principales maladies de Jatropha curcas et agents pathogènes responsables
Chapitre II : Généralités sur Calidea panaethiopica Kirkaldy
2.1. Position systématique
2.2. Description
2.2.1. Adulte
2.2.2. Œuf
2.2.3. Stades larvaires
2.2.4. Symptômes des attaques et nature des dégâts
2.3. Ecologie de Calidea panaethiopica
2.3.1. Distribution géographique
2.3.2. Plantes-hôtes de Calidea panaethiopica
2.3.3. Ennemis naturels associés à Calidea panaethiopica
2.3.3.1. Parasitoïdes
2.3.3.2. Prédateurs
2.3.3.3. Entomopathogènes
2.3.4. Influence des facteurs abiotiques
Chapitre III: Méthodes de lutte contre Calidea panaethiopica
3.1. Introduction
3.2. Lutte culturale
3.3. Lutte variétale
3.4. Lutte chimique
3.5. Lutte biologique
SECONDE PARTIE : ETUDES EXPÉRIMENTALES
Chapitre I : Importance économique de Calidea panaethiopica
1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Site de l’expérimentation
2.2. Méthodes
3. Analyses statistiques
4. Résultats
4.1. Taux de graines endommagées
4.2. Nombre moyen de fruits
4.3. Poids moyen de fruits récoltés
4.4. Nombre moyen de graines saines
4.5. Poids moyen de graines saines
4.6. Estimation des pertes en rendement de graines de Jatropha curcas
5. Discussion
Chapitre II: Etude du cycle de développement de Calidea panaethiopica
1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Matériel
2.1.1. Site de l’élevage
2.1.2. Matériel
2.2. Méthodes
3. Analyses statistiques
4. Résultats
4.1. Description de Calidea panaethiopica
4.1.1. Stade adulte
4.1.2. Stades pré-imaginaux de Calidea panaethiopica
4.1.2.1. Stade œuf
4.1.2.2. Larves du 1er stade
4.1.2.3. Deuxième et 3ème stades larvaires
4.1.2.4. Quatrième et 5ème stades larvaires
4.2. Etude de quelques paramètres biologiques de Calidea panaethiopica
4.2.1. Taux moyen de mortalité de Calidea panaethiopica au laboratoire par stade
4.2.2. Sex-ratio
4.2.3. Nombre moyen d’accouplements
4.2.4. Temps moyen d’un accouplement
4.2.5. Durée moyenne de la pré-oviposition
4.2.6. Nombre moyen d’ovipositions au laboratoire
4.2.7. Intervalle moyen entre les pontes
4.2.8. Durée moyenne des ovipositions
4.2.9. Fécondité moyenne de Calidea panaethiopica
4.2.10. Fertilité moyenne de Calidea panaethiopica
4.2.11. Durée moyenne de développement des stades pré-imaginaux de Calidea
panaethiopica
4.2.12. Durée moyenne d’incubation des œufs
4.2.13. Durée moyenne de développement des larves du 1er stade
4.2.14. Durée moyenne de développement des larves du 2ème stade
4.2.15. Durée moyenne de développement des larves du 3ème stade
4.2.16. Durée moyenne de développement des larves du 4ème stade
4.2.17. Durée moyenne de développement des larves du 5ème stade
4.2.18. Durée moyenne du cycle de développement larvaire de Calidea
panaethiopica
4.2.19. Durée moyenne du cycle de développement de Calidea panaethiopica
4.2.20. Durée moyenne de vie des adultes de Calidea panaethiopica
5. Discussion
CONCLUSION GÉNÉRALE

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