Généralités sur Ficus iteophylla Miq

En condition physiologique, l’oxygène, élément indispensable à la vie, produit en permanence au niveau de la mitochondrie des espèces réactives de l’oxygène (ERO) particulièrement toxiques pour l’intégrité cellulaire (Gardès-Albert et al., 2003). Ces ERO sont dotées de propriétés oxydantes qui les amènent à réagir, dans l’environnement où elles sont produites avec toute une série de substrats biologiques (lipides, protéines, ADN, glucose,..). Au niveau moléculaire, les ERO peuvent aussi agir comme messagers secondaires et activer différents facteurs ou gènes impliqués dans le développement de diverses pathologies telles que l’arthrite, l’asthme, le cancer, les maladies cardiaques, l’athérosclérose, la cataracte, les troubles articulaires, les maladies dégénératives comme la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer (Montagnier et al., 1998).

Les ERO sont également générées sous l’effet d’oxydants environnementaux. En effet, la vie moderne nous confronte à la pollution, l’absorption d’alcool ou de médicaments, l’exposition prolongée au soleil et au tabagisme qui sont autant de situations qui provoquent une surproduction d’ERO dans notre organisme. Ceci conduit à un affaiblissement de nos défenses antioxydantes (vitamines, oligo éléments) et à l’apparition de dégâts cellulaires. Ce déséquilibre de la balance entre éléments antioxydants et éléments pro-oxydants en faveur des éléments pro oxydants est appelé stress oxydant (Morel et al.,1998 ; Delattre et al., 2005). Signalons aussi qu’un exercice physique intense mal pratiqué ou mal géré peut générer un stress oxydant. (Ashton et al., 1998).

Pour se protéger contre cet effet toxique de l’oxygène, l’organisme a développé des systèmes de défense qui permettent de réguler la production des ERO. Ces systèmes peuvent être enzymatiques tels que les superoxydes dismutases (SOD), la catalase et la glutathion peroxydase. Ils peuvent aussi être moléculaires tels que la transferrine, la céruléoplasmine etc.

La protection contre ces ERO peut se faire aussi par des apports exogènes qui viennent compléter l’action des systèmes endogènes. C’est l’exemple des médicaments produits par les industries pharmaceutiques à base de vitamine C, de vitamine E et des compléments alimentaires. Les polyphénols très répandus dans le règne végétal sont d’excellents piégeurs des ERO et de très bons chélateurs des métaux de transition comme le fer et le cuivre (Haleng et al., 2007). Ainsi notre étude va essentiellement porter sur la recherche quantitative de l’activité antioxydante des feuilles et des écorces de Ficus iteophylla Miq qui est une plante appartenant à la famille des Moracées. Cette plante utilisée en médecine traditionnelle comme défatiguant, pourrait à l’image de la Vitamine C avoir des propriétés antioxydantes.

Généralités sur Ficus iteophylla Miq

Synonymes

Selon Eklu-Natey et al. (2012) Ficus iteophylla Miq est aussi appelé :
➤ Ficus thonningii Blume.
➤ Ficus acrocarpa steud. ex Miq.
➤ Ficus cyphocarpa Mildbr.
➤ Ficus butaguensis De Wild.
➤ Ficus burkei Miq.
➤ Ficus petersii Warb.
➤ Urostigma dekdekena Miq.
➤ Urostigma schimperi Miq.

Noms vernaculaires

Ficus iteophylla Miq est aussi connu sous plusieurs appellations vernaculaires (Motte, 1980 ; Eklu-Natey et al., 2012) :
➤ Bambara : Dougalen, Doubalen
➤ Bassari : Aniden
➤ Diola : Dikikilik, Bupok
➤ Mandingue : Dubalé
➤ Sérère : Yasul, Ndubal, Dubale, Bélen, Mbélen, Yasin
➤ Toucouleur : Warndonay
➤ Wolof : Loro
➤ Français : Abres à pagnes, Ficus à pagnes.

Répartition géographique

La plante est répandue dans plusieurs pays d’Afrique tropicale. Elle est souvent plantée dans les villages afin de permettre aux habitants de profiter de son ombrage (Boullard, 2001). Elle est signalée en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigéria. En réalité, c’est une espèce de la zone soudanienne qui se rencontre jusqu’à la Mer Rouge, la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo, en Ouganda et en Angola (Sène, 2004). Au Sénégal, elle est répandue dans toute la zone soudanienne mais aussi dans la zone sahélienne où elle devient arbustive (Kerharo et Adam, 1973).

Description de la plante

Le Port

Arbre pouvant atteindre 18 m de haut, portant de nombreuses racines antérieures descendant vers le sol où elles donnent naissance à de nouveaux troncs (Eklu-Natey et Balet, 2012). Comme le montre la figure 1, c’est un arbre épiphyte, étrangleur (Arbonnier, 2002), à fût rarement régulier, embrassant souvent les autres arbres (Sène, 2004).

Les feuilles
Les feuilles illustrées par la figure 2 sont alternes, disposées en spirales, assez coriaces, oblongues, elliptiques à obovales mesurant 3 à 12 cm de long sur 2 à 6 cm de large. Le sommet est acuminé alors que la base est arrondie. Les nervures sont pennées plus ou moins saillantes, palmées à la base (Arbonnier, 2002).

Les fleurs
Elles sont à réceptacles axillaires, par paires, sessiles, globuleuses de 0,5 à 1 cm de diamètre, pubescentes ou glabres, brun-jaunes et ridées à l’état sec.

Les fruits
Ce sont des figues solitaires ou groupées par paires à l’aisselle ou sous les jeunes feuilles et parfois sur les vieilles branches. Ce sont des fruits globuleux, sessiles ou pédonculés de 0,6 à 1,2 cm de diamètre. Ils sont glabres ou pubescents, jaunes ou rougeâtres à maturité. La fructification se fait en milieu de saison sèche et en fin de saison des pluies (Arbonnier, 2002). La figure 3 représente les fruits de Ficus iteophylla Miq.

Les écorces
Les écorces représentées par la figure 4 sont lisses, gris claires à brunes, à tranche rose, exsudant abondamment du latex (Arbonnier, 2002).

Techniques de plantation

Ficus iteophylla Miq se multiplie par boutures de 20 à 50 cm de long au début de la saison des pluies ; la reprise est bonne bien qu’elle soit parfois lente. L’espèce se régénère aussi par rejets de souches. Les fruits sont mangés par les petits mammifères et les oiseaux qui font la distribution des semences (Egli., 1988).

Chimie
Selon Egli (1988), les teneurs des feuilles en protéines brutes (15,6%) et cendres (12,4%) sont importantes.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Généralités sur Ficus iteophylla Miq
I.1- Synonymes
I.2- Noms vernaculaires
I.3- Botanique
I.3.1- Place systématique de l’espèce
I.3.2- Répartition géographique
I.3.3- Description de la plante
I.3.3.1- Le Port
I.3.3.2- Les feuilles
I.3.3.3- Les Fleurs
I.3.3.4- Les fruits
I.3.3.5- Les écorces
I.4- Techniques de plantation
I.5- Chimie
I.6- Activités biologiques et pharmacologiques
I.7- Usages ethnopharmacologiques
I.8- Etudes sur la toxicité
Chapitre II : Rappels sur les radicaux libres
II.1- Définition, origines et destinée des radicaux libres
II.1.1- Définition
II.1.2- Origines et destinée des espèces radicalaires de l’oxygène (ERO)
II.2- Stress oxydant et ses conséquences sur l’organisme
II.2.1- Stress oxydant
II.2.2- Conséquences du stress oxydant sur l’organisme
II.2.2.1- Action sur les lipides
II.2.2.2- Action sur l’ADN
II.2.2.3- Action sur les protéines
II.2.2.4- Les maladies liées au stress oxydant
II.3- Rôle physiologique des radicaux libres
II.4- Protection contre les radicaux libres
II.4.1- Les moyens de défense endogènes
II.4.1.1- Les systèmes enzymatiques
II.4.1.2- Les systèmes non enzymatiques
II.4.2- Les moyens de défense exogènes
II.4.3- Stress oxydant et exercice physique
Chapitre III : Méthodes d’évaluation de l’activité antioxydante
III.1- Test DPPH (2, 2 diphenyl-1-picryl-hydrazyl)
III.2- Réduction de fer: FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)
CONCLUSION

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