Présentation du CMA de Dô
Notre stage s’est déroulé au Centre de Réhabilitation et d’Education Nutritionnelle (CREN) du Centre Médical avec Antenne chirurgicale(CMA) de Dô. Situé dans le district sanitaire urbain de Oô, le CMA est la structure de référence du district. Le CMA est situé au secteur 22de la ville de Bobo-Dioulasso et comprend 28 CSPS urbains et ruraux. Le CMA se compose d’une dizaine de bâtiments et s’organise autour des services suivants: les urgences, le laboratoire, la maternité, l’ophtalmologie, la file active (pour les PVVIH), le bloc opératoire, la médecine hospitalisations, le centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose. « oto-rhino laryngologie, le réfectoire et l’administration .
Présentation du CREN
Le CREN se compose de deux salles: la première salle sert de bureau pour le personnel et aussi de salle de consultation et la deuxième renferme trois lits et sert de salle d’hospitalisation. Sur le plan des ressources humaines, le personnel soignant se compose de deux infirmières et d’une accoucheuse. Le personnel du CREN travaille de 7h30 à 12h mais reste disponible pour les éventuelles urgences. Le dépistage de la malnutrition est passif et se fait systématiquement chez tout enfant venant en consultation pour un motif médical ou des références des CSPS. Les mères passent par le service d’admission de la Médecine où, après l’établissement du diagnostic de la malnutrition, l’agent de santé qui reçoit le malade rédige un dossier clinique avant de l’orienter vers le CREN pour prise en charge. Au CREN également un autre dossier portant un numéro unique d’enregistrement pour chaque enfant est rédigé pour le suivi quotidien de l’enfant.
Généralités sur la malnutrition
Définition de la malnutrition
Selon l’OMS (1982), la malnutrition est un « état pathologique résultant de la carence, de l’excès ou du déséquilibre d’un ou de plusieurs nutriments. Cet état peut se manifester cliniquement ou n’être décelable que par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques. » Une alimentation réduite, une dépense énergétique accrue et une maladie ont pour conséquence un état nutritionnel pauvre connu sous le nom de malnutrition. La malnutrition a souvent pour conséquences des résultats scolaires limités, une capacité économique et de production réduites voire le mort (Latham, 2001). C’est également l’un des mécanismes principaux de transmission de la pauvreté et de l’inégalité d’une génération à l’autre Yaméogo, 2012). La malnutrition se manifeste par des carences en micronutriments, des retards de croissance et/ou une malnutrition aiguë.
Les différents types de malnutrition
Malnutrition aigüe
Selon le degré d’émaciation on distingue la malnutrition aigüe modérée et la malnutrition aigüe simple. La malnutrition aiguë modérée aussi connue sous le nom de dépérissement, est caractérisée chez l’enfant par un périmètre brachial compris entre Il et 12,5 cm (OMS, 1995). Son diagnostic clinique est relativement facile. Les enfants souffrant de malnutrition modérée n’ont pas de signes cliniques évidents de malnutrition. Ds sont souvent plus petits ou plus maigres, ont parfois un retard de développement psychologique ou d’autres signes plus difficiles à détecter (Latham, 2001). Cette forme de malnutrition n’est décelée que par l’anthropométrie, c’est-à dire par la mesure de la taille, du poids, du périmètre brachial et parfois de l’épaisseur du cutané. La malnutrition aiguë sévère est la forme la plus dangereuse de malnutrition. Laissée sans soins, elle peut entraîner la mort. Elle se manifeste par un dépérissement sévère et des œdèmes (Yaméogo, 2012). Le dépérissement sévère, correspond à une importante perte en tissus adipeux et musculaires. Les enfants sévèrement malnutris ont l’air plus âgé et leur corps est extrêmement fin et squelettique. Les œdèmes, présents sur les membres inférieurs, peuvent s’étendre aux jambes et au visage. L’enfant semble bouffi, et est généralement irritable, faible et léthargique.
Ces deux formes de manifestation de la malnutrition aiguë sévère étaient anciennement connues sous les noms de kwashiorkor, marasme ou de kwashiorkor-marasme.
Le kwashiorkor
Cette forme de malnutrition atteint le plus souvent les enfants de 1 à 3 ans (FAO, UNICEF, 1994). Sur le plan clinique, le Kwashiorkor se manifeste par des signes dits constants et des signes occasionnels (Pelletier, 1993). Parmi les signes constants, on note les œdèmes, le déficit staturo-pondéral et les troubles du comportement. Les signes occasionnels sont entre autres des lésions de la peau, des phanères et des muqueuses. Les œdèmes sont les premiers signes remarquables du Kwashiorkor pouvant apparaître au niveau du tronc, de la face, des extrémités des membres inférieurs et des organes génitaux externes (Pelletier, 1993). Le poids de l’enfant malade est compris entre 60 et 80 % du poids normal pour l’âge (Pelletier, 1993) et un retard pondéral par rapport à la taille normale se manifeste, traduisant ainsi un déficit staturo-pondéral. Des troubles du comportement se manifestant par des grognements et cris de l’enfant. Une tristesse, un aspect craintif et un regard fixe sont souvent observés (PRUDHON, 2001). L’enfant peut même être indifférent à son entourage.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS DE L’ETUDE
1. GENERALITES
1. 1. Présentation de la structure d’accueil
1. 2. Généralités sur la malnutrition
n. MATERIELS ET METHODES
n. 1. Matériels
n. 2. Méthodes
n. 2. 1. Choix du site et de la période de l’étude
n. 2.2. Population cible et type d’étude
n. 2.3. Collecte des données
n. 2.4. Variables étudiées
n. 2.5. Techniques de collecte des données
n. 2.6. Critères d’admission
TI. 2.7. Traitements nutritionnel et médical systématique administrés aux enfants
n. 2.8. Critères de sortie
n. 2.9. Analyse de l’efficacité du traitement
II. 2.10. Traitement et analyse des données
III. RESULTATS ET DISCUSSION
III. 1. Résultats
Ill. 1.1. L’âge et le sexe
ID. 1.2. Statut vaccinal et provenance des enfants
Ill. 1.3. Types de malnutrition
m. 1.4. Complications médicales
m. 1.5. Qualité des données selon le logiciel Ena for Smart
m. 1.6. Etat nutritionnel des enfants à l’admission
m. 1.7. Analyse de performance de la structure
m. 2. Discussion
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE 1
ANNEXE 2
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