GENERALITES ET CONCEPTS SUR LES INVESTISSEMENTS
Lโinvestissement
Dans le systรจme comptable malagasy, sont considรฉrรฉes comme investissements lโacquisition de moyens de production par les agents รฉconomiques dans le but de maintenir ou dรฉvelopper le capital. Les agents considรฉrรฉs peuvent รชtre les entreprises, lโadministration ou les mรฉnages. Selon la nature de lโagent รฉconomique qui entreprend lโinvestissement, on peut considรฉrer diffรฉrentes sortes dโinvestissements :
– Lโachat de biens servant plusieurs fois dans le processus de production des entreprises
– La rรฉalisation dโรฉquipements collectifs tels les infrastructures (รฉcoles, routes,โฆ) par lโadministration
– Lโacquisition de logements ou รฉquipements par les mรฉnages.
Le niveau dโinvestissement total dans lโรฉconomie est mesurรฉ par la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) et les statistiques correspondantes peuvent รชtre scindรฉes en deux composantes : la FBCF publique et la FBCF privรฉe. La premiรจre correspondant aux investissements rรฉalisรฉs par lโadministration (y compris les entreprises dโEtat), et la derniรจre par les autres agents privรฉs (entreprises privรฉes, mรฉnagesโฆ). La FBCF privรฉe constitue la variable principale de toute รฉtude sur lโinvestissement.
Les investissements directs รฉtrangers(IDE)
Dans la sรฉrie de dรฉfinitions donnรฉe par le FMI, deux concepts sont considรฉrรฉs pour dรฉfinir les IDE : les capitaux dโinvestissement directs et les agents รฉconomiques concernรฉs qui sont les Firmes Multinationales (FMN) .
Lโinvestissement direct รฉtranger
On entend par IDE les investissements rรฉalisรฉs par une entitรฉ rรฉsidente dโune รฉconomie (investisseur direct) dans le but dโacquรฉrir un intรฉrรชt durable dans une entreprise rรฉsidente dโune autre รฉconomie (entreprise dโinvestissement direct). La notion dโintรฉrรชt durable ร son importance dans cette dรฉfinition dans la mesure oรน elle induit des caractรฉristiques spรฉcifiques dans la recherche des diffรฉrents dรฉterminants, et elle signifie tout simplement lโexistence dโune relation de long terme entre lโinvestisseur direct et lโentreprise ; et si lโinvestisseur exerce une influence significative sur la gestion de lโentreprise. Par ailleurs, sont considรฉrรฉs comme IDE la transaction initiale (participation au capital social de lโentreprise ou actions) et aussi toutes les transactions ultรฉrieures entre les deux parties (bรฉnรฉfices rรฉinvestisโฆ) .
Entreprise dโinvestissement direct ou les FMN
Une entreprise dโinvestissement direct quant ร elle, est une entreprise dotรฉe ou non dโune personnalitรฉ morale, dans laquelle une entitรฉ non rรฉsidente dรฉtient au moins 10% des actions ordinaires ou des droits de vote (dans le cas dโune entreprise constituรฉe ou sociรฉtรฉ). Ce sont (i) les filiales (50% du capital dรฉtenue par une entitรฉ non rรฉsidente) (ii) les entreprises affiliรฉes (entre 10 et 50%) et enfin (iii) les succursales (100% des actions dรฉtenues par une entitรฉ non rรฉsidente) .
Les dรฉterminants des investissements privรฉs
Les dรฉterminants de lโinvestissement privรฉ peuvent รชtre dรฉfinis tels les facteurs qui sont ร lโorigine des dรฉcisions des agents รฉconomiques โ dont essentiellement les entreprises โ dโinvestir dans un quelconque secteur dโactivitรฉ. La recherche de ces dรฉterminants est donc basรฉe sur les motivations et objectifs des agents ร entreprendre des dรฉcisions dโinvestissement.
Le principal objectif de telles opรฉrations รฉtant la recherche du plus de rentabilitรฉ dans les transactions y affรฉrentes.
Modรจle de Jorgensonโ Modรจle de lโaccรฉlรฉrateur
La thรฉorie de lโinvestissement de Jorgenson (1963) mettait lโaccent sur lโimportance des niveaux de production anticipรฉs ainsi que sur les coรปts anticipรฉs du capital. Lโaccรฉlรฉrateur flexible, en รฉtant une gรฉnรฉralisation du principe dโaccรฉlรฉration, prรฉservait lโidรฉe de base qui รฉtait dโexpliquer la rรฉalisation de lโinvestissement par la volontรฉ dโinvestir. Lโinvestissement รฉtait รฉgalement une expression de la disponibilitรฉ des capacitรฉs financiรจres. Lโanalyse nรฉo-classique, en intรฉgrant les disponibilitรฉs financiรจres ร celles de production, dรฉveloppait ainsi la conception de lโinvestissement en tant que flux .
Le modรจle de Jorgenson reposait รฉgalement sur lโidรฉe de lโexistence dโun niveau optimal de stock de capital auquel devait sโajuster un niveau effectif de capital, et cela ร travers la dรฉcision dโinvestissement. Contrairement au modรจle dโaccรฉlรฉration flexible, le stock de capital optimal, dรฉterminรฉ comme solution dโun problรจme dโoptimisation, rรฉsultait de la comparaison du coรปt du capital ร son rendement marginal.
En gรฉnรฉral, deux catรฉgories de dรฉterminants ont toujours รฉtรฉ considรฉrรฉes pour les investissements privรฉs : les facteurs rรฉels et les facteurs financiers.
Les facteurs rรฉels : effet accรฉlรฉrateur de la croissance
Les facteurs rรฉels concernent les avantages rรฉels des รฉconomiques qui dรฉcident dโinvestir, rรฉels au sens รฉconomique du terme. Parmi ces avantages rรฉels on peut citer entre autres les facteurs de dรฉbouchรฉs ร travers lโeffet ยซ accรฉlรฉrateur ยป dโune part, et le stock de capital existant dโautre part. En effet vu suivant lโoptique de stocks, les entreprises investissent par anticipation dโune demande. Aftalion (1908) et Clark (1917) formalisent une telle conception en termes du principe dโaccรฉlรฉration simple lequel postule une relation de proportionnalitรฉ entre la production et le stock de capital.
Les facteurs financiers : effet traditionnel du taux dโintรฉrรชt, rationnement de crรฉdit
Les facteurs financiers, par contre, sโinscrivent dans les concepts traditionnels de lโinvestissement ร travers, notamment, les thรฉories รฉconomiques keynรฉsiennes. Le taux dโintรฉrรชt du marchรฉ du crรฉdit รฉtant la variable la plus importante pour dรฉcrire ces facteurs financiers : I= I(r) . En pratique, la relation entre lโinvestissement et le taux dโintรฉrรชt se traduit par le coรปt dโopportunitรฉ des dรฉcisions dโinvestissement. C’est-ร -dire le gain des investisseurs en renonรงant ร entreprendre une dรฉcision dโinvestissement dโune part et comme coรปts de financement par emprunts des transactions. Dโautres facteurs financiers comme le rationnement de crรฉdit au secteur privรฉ ont รฉtรฉ introduits dans le groupe des facteurs financiers .
Autres facteurs : instabilitรฉ et facteurs de risque macroรฉconomique
En plus des deux catรฉgories des dรฉterminants des investissements privรฉs, de rรฉcentes recherches mettent en รฉvidence lโexistence dโautres facteurs surtout en ce qui concernent les pays en dรฉveloppement oรน les considรฉrations des investisseurs ne se limitent pas seulement aux facteurs รฉconomiques propres ร leurs intรฉrรชts. Il est dรฉmontrรฉ que la stabilitรฉ macroรฉconomique et les risques liรฉs aux rendements des investissements occupent de plus en plus de places importantes dans lโexplication des investissements surtout pour les pays de lโASS rรฉputรฉs instables aussi bien politiquement que macro รฉconomiquement. De plus dโautres facteurs liรฉs au climat dโinvestissement et de lโenvironnement des affaires ont รฉtรฉ considรฉrรฉs ร cet effet : comme la bonne gouvernance ou des facteurs politico-juridiques entre autre.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE THEORIQUE SUR LโINVESTISSEMENT ET LES PME
CHAPITRE I : GENERALITES ET CONCEPTS SUR LES INVESTISSEMENTS
1- Lโinvestissement
2- Les dรฉterminants des investissements privรฉs
3- Les dรฉterminants des investissements directs รฉtrangers
CHAPITRE 2 : NOTIONS SUR LES PME
1- Dรฉfinitions des PME
2- Les objectifs
3- Type de propriรฉtรฉ et structure
4- Niveau technologique
5- Critรจres de situation
Chapitre 3 : LES DIFFERENTES FORMES D’INVESTISSEMENT LIEES A LA SPECIFICITE DES PME
1- Les types dโinvestissements
2- La complexitรฉ du problรจme de l’investissement des PME
PARTIE II : ANALYSE DE LโINCIDENCE DES INVESTISSEMENTS PRIVES SUR LES PME
Chapitre 4 : MICRO, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET SECTEUR FINANCIER A MADAGASCAR
1- Analyse du contexte รฉconomique et politique ร Madagascar
2- Produit Intรฉrieur Brut
3- Evolution de l’inflation
4- Analyse du climat de l’entrepreneuriat
5- Etat de lieu des entreprises malagasy
6- Rรฉformes de l’Etat au profit des entreprises malagasy
7- le climat des affaires
Chapitre 5 : VERIFICATION DES HYPOTHESES DโAPRES LES DONNEES EMPIRIQUES
1- Vรฉrification de lโhypothรจse H1 : les PME ont joui des avantages prรฉconisรฉs par les politiques dโinvestissement
2- Vรฉrification de lโHypothรจse H2 : lโaugmentation des investissements ร Madagascar sont efficientes aux PME
3- Limites liรฉes aux hypothรจses
4- Suggestions
CONCLUSION GENERALE