Généralité sur quelques espèces de pucerons et de leur auxiliaire

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Cycle biologique

Les aphides ont un cycle évolutif de type hétérogonique c’est-à-dire caractérisé par l’alternance d’une génération sexuée et d’une ou de plusieurs générations parthénogénétiques (asexuée), (Christelle,2007) avec une reproduction asexuée qui priment largement sur la reproduction sexuée. D’après Lambert (2005), la conséquence de cette reproduction asexuée est une multiplication très rapide de la population des pucerons. Les femelles fécondées sont toujours ovipares, alors que les femelles parthénogénétiques sont vivipares.

Les dégats causés par les aphides

Les pucerons sont considérés comme des ravageurs majeurs des cultures dans le monde de par leur impact économique négatif sur les cultures (Fournier,2010).Ils sont à l’origine de pertes considérables sur les spéculations cultivées (Qubbaj et al, 2004).
Chrystelle (2007) et Eaton (2009), classent les dégats causés par les pucerons en deux types :

Les dégats directs

Les pucerons se nourrissent de la sève des feuilles et des jeunes poussent. Ils peuvent ainsi occasionner d’importants dégâts ; la croissance de la plante peut être freinée, la plante s’affaiblit. On peut également observer un avortement des fleurs, la chûtte des feuilles ou des déssèchements de pousses.
L’action irritante et toxique de la salive se traduit par des déformations de types variés sur les feuilles ou les rameaux. Cele va de la simple crispation du feuillage à la formation de chancres ou de galles. (Chrystelle,2007).

Les dégats indirects

Les dégats indirects causés par les pucerons sont de deux types :

Le miellat et fumagine

Le produit de la digestion des pucerons est très riche en sucre : c’est le miellat. Ce miellat est un milieu très favorable au développement de la fumagine, champignon de couleur noire.
La fumagine est inhestérique et réduit la capacité photosynthétique des plantes, (Chrystelle, 2007, Giordanengo et al, 2010).

Transmission de virus phytopathogènes

Du fait de leur capacité à se déplacer d’une plante à une autre,les pucerons créent des contacts entre les plantes (Brault et al, 2010). Cette caractéristique a été éfficacement exploité par les virus de végétaux incapables de se mouvoir d’une plante à une autre.Ainsi de très nombreuses espèces virales utilisent l’action itinérante de la phaune aphidienne pour se propager et se maintenir dans l’environnement agro-écologique.
Les pucerons sont susceptibles de causer jusqu’à 20% de baisse de rendement, de même un seul puceron peut être vecteurs de 44 virus de végétaux, ( Harmel et al, 2008)

Rôle des ennemis naturels sur la régalation de la population des pucerons

D’après Schmidts et al (2004), les pucerons sont attaqués par un large éventail d’auxiliaires. Les ennemis naturels courants des nuisibles sont les prédateurs, les parasitoides et les entomopathogènes.

Les prédateurs

Les prédateurs sont des ennemis naturels qui tuent et empêchent la propagation des nuisibles en les attaquant et en se nourissant de leur substance.Ils appartiennent à divers groupes taxonomiques et possèdent pour la plupart une très large spécificité (Deguine et Leclant,1997).

Les parasitoides

La femelle pond un œuf dans le corps du puceron. Le développement de la larve se passe en quatre étapes, qui se déroulent dans le corps du puceron. Le puceron parasité est appelé momie : il se fige, gonfle et prend une couleur jaune dorée. Le parasitoide quitte la momie par un trou de sortie. Les pucerons parasités ne meurent pas tout de suite. Ils ne mangent plus et ne secrètent plus de miellat, mais peuvent transmettre des maladies virales jusqu’à l’éclosion de l’œuf de l’hyménoptère (Reboulet, 1999).

Les pathogènes

Les agents pathogènes sont des ennemis naturels qui tuent et empêchent la propagation des insectes et acariens en causant des maladies dans leur corps.Ce sont principalement des champignons phycomycètes qui sont susceptibles de déclancher des épizooties spectaculaires (Deguine et Leclant,1997).

Lutte contre les pucerons

Lutte chimique

Pour réduire la pression des ravageurs sur les spéculations, l’utilisation de pesticides chimique demeure la méthode de lutte la plus commune (Ferrero, 2009)
Les produits phytosanitaires doivent être choisis selon leur caractère selectif. Ces derniers doivent être dotés d’un effet de choc élevé et d’une bonne rémanence. Ces pesticides doivent appartenir à des familles chimiques différentes afin de retarder ou d’éviter la résistance (Hulle et al,1999).

Lutte biotechnique

C’est un mécanisme de lutte basé sur le comportement de certains insectes qui sont attirés par différents attractifs visuels (couleur) ou olfactif (aliments phéromones). Ces couleurs et ces substances peuvent être utilisés pour le piégeage (Ryckewaert et Fabre, 2001).

Lutte biologique

La lutte biologique est l’utilisation d’organismes vivants (Insectes, bactéries, nématodes,…) ou de leur dérivés pour contrôler les populations de ravageurs et empêcher ou réduire les dommages qui pèsent sur les cultures.

Genéralité sur quelques espèces de pucerons et de leur auxiliaire

Myzus persicae (Sulzer, 1776) :

M. persicae, communément appelé le puceron vert du pêcher, est un ravageur généraliste. Son hôte primaire est le pêcher mais il peut également s’alimenter sur beaucoup d’espèces et de familles botaniques (plus de 400 espèces (Fenton et al., 1998)) dont les Brassicacées
L’aptère de cette espèce mesure 1,2 à 2,5 mm, de couleur verte claire à verte jaunâtre.
Les tubercules frontaux convergents, cornicules assez longues, claires (Voynaud., 2008).
Les ailés ont un corps qui mesurant 1,4 à 2,3 mm, de couleur vert clair. Antennes longues et pigmentées, sauf à la base de l’article III. Front avec tubercules frontaux proéminents et à bords convergents. Abdomen large plaque discale sombre, échancrées latéralement et perforée, sclérites marginaux. Cornicules longues, sombres, renflées (sur hôte secondaire). Cauda en forme de doigt. (Hullé et al., 1999).
D’après Saljoqi (2009), cette espèce peut avoir deux types de cycle différents ; l’espèce est soit holocyclique dioecique alternant entre des hôtes primaires, soit anholocyclique sur hôtes secondaire lorsque le climat lui permet de suivre par parthénogenèse.

Lipaphis pseudobrassicae

La forme aptère de cette espèce est vert jaune a vert gris avec sur l’abdomen la présence de taches brunes, réparties par paires séparées par une ligne médiane pâle.
La forme ailé est gris vert avec des sclérites marginaux noirs et des tirets interrompus sur l’abdomèn, antenne courte, cornicules courtes, légèrement renflées, cauda courte et pigmentée.
Cycle biologique: principalement anhocyclique en Europe.
Plantes hotes: Brassicaceae cultivées et sauvages: chou, navet, radis…

MATERIEL ET METHODES

Présentation de la zone d’étude

La zone des Niayes, bande côtière qui va de Dakar à Saint Louis (180 km de long et de 10 à 30km de large) entre les latitudes 14° 37 Nord et 16°02, présente des caractéristiques pédologiques, hydrologiques et climatiques favorables à la production horticole, en particulier le maraîchage et l’arboriculture fruitière.C’est l’un des écosystèmes les plus particuliers, caractérisés par des dunes et des dépressions souvent inondés par l’affleurement de la nappe phréatique et par un climat assez favorable.
La zone d’étude, en l’occurrence Malika est située à 22km de la ville de Dakar. Elle possède une branche côtière de deux lacs (Wouye et Mbeubeuss) et une superficie d’environ 10 km2. Les potentialités économiques de la zone d’étude sont favorisées par les conditions physiques du milieu et la proximité de la ville de Dakar (zone périurbaine). C’est une zone qui se particularise d’une part, par son climat relativement doux lié à la forte présence de l’Alizé maritime, avec de fortes températures comprise entre 18 ºC et 27,5ºC. La proximité de l’océan favorise le fort taux d’humidité relative qu’on peut noter dans ce milieu.

Matériel

Matériel biologique

Au cours de ces études, on a eu à utiliser plusieurs types de pantes maraîchères parmi lesquelles:
 Chou pommé dont le nom scientifique est Brassica oleracea var cabus (marché de copenhague)
 Le chou chinois ou Pak choi white

Matériel d’échantillonnage

Pour la réalisation des échantillonnages, nous avons utilisé le matériel suivant :
 Un bag pour contenir l’ensemble du matériel de collecte,
 Des piluliers de surface7cm2 pour recueillir les échantillons (pucerons et auxiliaires),
 Des fiches de recueil de données,
 Des stylos marqueurs pour étiqueter les boites,
 Une loupe à main et un microscope optique
 Un appareil photo numérique.

Méthodes

Préparation de la parcelle d’expérimentation

Préparation des pépinières

Les graines (chou et pak choi) sont semées dans des boites de pétri contenant des billes en verre et un papier filtre. Une semaine après, les plants sont transférés dans des alvéoles contenant du terreau.
Trois semaine plus tard, on obtient des jeunes plants prêts à être repiquer sur le terrain (figure).

Au laboratoire

Chaque matin le nombre de pucerons adultes est compté et noté dans des fiches. Les momies sont isolées afin de pouvoir observer ce qui en émergera (adulte ou parasitoïdes). Les nymphes d’auxiliaires (syrphe et coccinelle) récoltées sur le terrain sont suivies au laboratoire jusqu’à l’émergence d’un adulte ou d’un parasitoïde.

Analyses statistiques

Les données recueillies sont analysées avec les logiciels STAT VIEW et XLSTAT 7.5.2. L’analyse de la variance (ANOVA) a permis de comparer les traitements. Le niveau de signification des différents traitements a été déterminé avec le test Newman-Keuls au seuil de 5%.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I : REVUE DE LA REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1.Généralité sur le chou
I.1.1.Description et origine
I.1.2. Importance du chou
I.1.3.Exigences pédoclimatiques
I.2. Généralité sur le chou chinois (pak choi)
I.2.1. Description et origine
I.2.2. Les conditions favorables à la culture du pak choi
I.3. Généralité sur les pucerons
I.3. 1.Systematique
I.3.2. Caractèristiques morphologiques des aphides
I.3.3.Biologie
I.3.4-Reproduction
I.3.5-Cycle biologique
I.4.Les dégats causés par les aphides
I.4.1.Les dégats directs
I.4.2.Les dégats indirects
I.5. Rôle des ennemis naturels sur la régulation de la population des pucerons
I.5.1. Les prédateurs
I.5.2. Les parasitoides
I.5.3.Les pathogènes
I. 6.Lutte contre les pucerons
I.6.1.Lutte chimique
I.6.2.Lutte biotechnique
6.3.Lutte biologique
I.7.Genéralité sur quelques espèces de pucerons et de leur auxiliaire
I.7.1.Myzus persicae (Sulzer, 1776)
I.7.2.Lipaphis pseudobrassicae
I.7.3. Diaeretiella rapae (M’Intosh) ; parasitoide de pucerons
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II.1. Présentation de la zone d’étude
II.2.Matériel
II.2.1. Matériel biologique
II.2.2. Matériel d’échantillonnage
II.3.Méthodes
II.3.1. Préparation de la parcelle d’expérimentation
II.4. Dispositif expérimental
II.4.1. Méthode d’échantillonnage
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
III.1.Résultats
III.1.1.Effet des traitements sur la population de Myzus persicae
III.1.2.Effet des traitements sur la dynamique des populations de pucerons de Lipaphis pseudobrassicae
III.1.3.Evolution de la population Myzus persicae, de Lipaphis pseudobrassicae et du pourcentage de parasitisme en fonction des semaines
III. 1.4. Distribution des auxiliaires en fonction des traitements
III.2.Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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