Depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, l’échange internationale a fortement évolué et se caractérise par le développement des firmes multinationales (FMN) qui jouent un rôle considérable. Cet échange international est étroitement lié à la mondialisation de l’économie du fait que ce dernier s’accompagne d’une intensification et de la diversification des échanges mondiaux. Les échanges internationaux peuvent se présenter selon sa nature comme étant les échanges des biens et services, les flux des capitaux et les flux d’informations ainsi que les flux de personnes. Dans la présente mémoire, notre étude se concentrera sur l’analyse des flux de capitaux notamment sur l’Investissement Direct Etranger (IDE).
Le début des années 1980 se caractérise par la multiplication de façon considérable des flux d’IDE mondiaux qui vont dépasser largement les commerces internationaux. L’IDE est une des stratégies de développement proposé par la Banque Mondiale (BM) pour lutter contre la pauvreté et pour assurer la croissance rapide de l’économie. D’une manière générale, la relance de l’investissement et l’amélioration de l’environnement économique dans les pays Africains forment l’un des principales préoccupations.
Généralité sur l’investissement direct étranger
Quelques types de définitions
Cette section est consacré à présenter quelques types de définitions comme étant l’IDE, FMN, Entreprise d’Investissement Direct (EID), Investisseur direct (ID). Plusieurs auteurs et institutions ont essayé de définir l’IDE et pour prendre d’avantage de cette notion, nous allons citer quelques types de définitions : d’après les institutions internationaux et nationaux et ensuite selon les différents auteurs.
Définitions de l’IDE
Selon le FMI , il définit l’investissement direct comme « les investissements effectués dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur, le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise. Les entités ou les groupes d’entités associés non-résidentes qui effectuent les investissements sont appelés « investisseurs directs » et les entreprises, érigées ou non en société (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont distinguées par le terme `entreprises d’investissement direct ».
D’après l’Institut National de la Statistique (INSTAT) et la Banque Centrale de Madagascar (BCM), l’IDE se défini comme : «les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct). Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise. Les IDE comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés et donc dotées d’une personne morale distincte ».
Plusieurs auteurs ont concentré leurs études sur l’IDE à savoir : Richard E. Caves (2003), qui définie l’investissement direct comme « un mouvement de capital, mais le préteur transfère des ressources et prendre le contrôle du projet ». Selon Yves Crozet , il définit l’IDE comme « toute opération se traduisant par une création d’entreprise à l’étranger ou une prise de participation dans les firmes étrangères ».
On distingue deux types d’entrées de capitaux à part l’IDE quant à vue précédemment, à savoir : les investissements de portefeuilles (IPF) ou investissement indirectes et les autres flux financiers. L’IPF se défini comme, « les investissements réalisés par une entité résidente d’une autre économie dans une entreprise locale et ses actions ou ses droits de vote ne dépassent pas de 10%». Ces derniers sont principalement des prêts bancaires comme des capitaux prêtés à des conditions commerciales et en général, il s’agit d’un capital investi dans des actions réalisées par des investisseurs individuels ou institutionnels et c’est un investissement de court période. Bernard Guillochons , il insiste sur la distinction entre les flux d’IDE et les flux d’IPF. D’une part, les flux d’IDE sont des capitaux qui proviennent de l’étranger et qui nécessitent un contrôle durable de la production réalisée, et d’autre part, les flux d’IPF sont des types d’investissement qui sert à un placement optimal dans une optique uniquement financière.
Pour le FMI, il distingue deux catégories d’investissement à savoir : les investissements directs qui portent d’une part sur les éléments qui permettent aux investisseurs de s’implanter directement dans un pays donnée comme des machines, terrains et d’autre part, sur des rachats d’entreprises existantes et les investissements indirects qui se réalisent grâce aux achats de parts d’une entreprise ou d’un actif financier.
Autres définitions
La Firme Multinationale (FMN)
Selon Y AHARONI (1971), le terme Firme Multinationale (FMN) a été utilisé pour la premier fois par DE LILLIENTTHAL en 1960, qui définit ce type de firme comme étant « une entreprise qui a son siège dans son pays d’origine mais qui opère et vit sous les lois et les devoirs d’autres pays ». Alors que Frank10(1991) définit une multinationale comme « une société qui opère dans plusieurs pays étrangers à travers des filiales qui sont soumises à un certain degré de contrôle central ». Mucchielli considère comme multinationale « toute entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger ; cette unité de production sera alors sa filiale».
Michalet (1997), il distingue trois (3) types de FMN à savoir :
➤ les FMN primaires qui sont des firmes qui adoptaient des stratégies d’approvisionnement ou l’on appelle encore stratégies accès sur les ressources naturelles, cela signifie que ses firmes produisent des matières premiers pour satisfaire aux besoins des industries de transformations.
➤ les FMN ateliers, ce sont des firmes qui utilisent des stratégies de rationalisation ou l’on appelle aussi « stratégie verticale ou délocalisation » pour pouvoir abaisser les coûts de productions et de prendre davantage en s’implantant dans des pays à faible coût salarial.
➤ les FMN relais qui sont des firmes qui adoptent des stratégies de marchés ou ‘’stratégie horizontale’’ pour produire dans les pays où ils s’implantent à l’étranger au lieu d’exporter comme les compagnies d’assurances, les sociétés de commerces et de télécommunications…
Investisseur Direct (ID)
D’après l’OCDE (2008) , il définit un ID comme « une entité (unité institutionnelle) résidente d’une économie, qui a acquis, directement ou indirectement, au moins 10% des droits de vote d’une société (entreprise), ou l’équivalent pour les entreprises non constituées en sociétés, résidente d’une autre économie ». Un investisseur direct peut se présenter soient par: une personne physique ou un groupe de personne physique liées entre elles, soient par une entreprise public ou privée ou une entreprise constituée ou non en société ou même un groupe d’entreprise.
L’Entreprise d’Investissement Direct (EID)
L’EID est « une entreprise ayant ou non la personnalité morale, dans laquelle un investisseur étranger détient au moins 10 % des actions ordinaires ou des droits de vote, dans le cas d’une entreprise ayant la personnalité morale, ou l’équivalent, s’il s’agit d’une entreprise n’ayant pas la personnalité morale ordinaires ou des droits de vote ». Ce type d’entreprise peut se présenter sous divers formes comme étant:
◆ une filiale c’est une entreprise où l’investisseur direct détient une part de capital supérieur à 50%.
◆ une société affiliée c’est une société où l’investisseur direct détient dans son capital une part d’action entre 10% et 50%.
◆ une succursale c’est une entreprise où l’investisseur direct détient une part de capital à 100%.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE THEORIQUE DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE I : Généralité sur l’investissement direct étranger
Section 1 : Quelques types de définitions
Section 2 : Les typologies des IDE
Section 3 : Les stratégies de l’IDE
CHAPITRE II- La croissance économique
Section 1 : Définitions de la croissance économique
Section 2 : Les mesures de la croissance économique
Section 3 : Les facteurs de la croissance économique
CHAPITRE III- Les théories économiques relatives à la croissance économique et aux IDE
Section 1- Point de vue des différents auteurs économiques
Section 2 : Les modèles de la croissance économique
Section 3 – Les différents études empiriques sur la croissance économique et l’IDE
PARTIE II : L’IMPACT DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR (2009-2012)
CHAPITRE I : Réalités des IDE à Madagascar
Section 1 : Historique de l’IDE à Madagascar
Section 2- Les caractéristiques des IDE à Madagascar
CHAPITRE II : Les facteurs déterminants et l’évolution des IDE à Madagascar
Section 1- Les facteurs déterminants de l’IDE à Madagascar
Section 2 – L’évolution des IDE entre 2009 et 2012
CHAPITRE III : L’analyse des impacts des IDE sur la croissance économique de Madagascar
Section 1 : Les différentes études sur l’IDE et la croissance économique à travers un modèle économétrique
Section 2 : L’impact des IDE sur la croissance économique à Madagascar (2009-2012)
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME