Soutenance mémoire
De nos jours, on ne peut que constater la dégradation de l’environnement. Comme exemple, nous pouvons citer le réchauffement climatique dû à l’accroissement des produits à effet de serre et à la diminution de la couverture forestière. Il y aussi la pollution des eaux, des airs et la contamination des sols de culture par des produits chimiques. En effet les déchets issus des différentes industries sont soit enterrés soit brulés soit déverser dans la mer. Les accidents industriels participent aussi à la dégradation de l’environnement et à la santé en général .
Face à ces problèmes, l’homme a décidé de prendre en main son environnement. Plusieurs accords en faveur de la protection de la nature ont été signés, des objectifs ont été fixés comme celui de l’Union Internationale pour la Protection de la Nature (UICN), lors du sommet de Johannesbourg qui espère augmenter de 10% la superficie des aires protégées pour chaque nation (26). On a aussi observé des changements de comportement comme la consommation des produits naturels et l’emploi des méthodes en faveur de l’écologie. Le domaine médical n’échappe pas à cette tendance. Aussi, nombreux sont les laboratoires qui concoctent pour les patients des tisanes élaborées et conçues suivant des ordres bien stricts et s’adaptant à tout type de maladies et cures (8). Cependant, nombreux sont encore les plantes empiriquement connues comme médicinales qui n’ont pas encore été étudiées. C’est pourquoi, dans ce présent mémoire, nous avons voulu apporter notre contribution à l’étude des plantes médicinales en prenant comme exemple une espèce rencontrée dans presque toutes les régions de Madagascar et utilisée depuis longtemps pour soigner les maux d’origine diverses.
GENERALITE SUR LES PLANTES MÉDICINALES
Définition
On désigne sous le nom de plantes médicinales les végétaux contenant des substances dotées de propriétés curatives . Les différentes parties de la plante peuvent en contenir à savoir les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs, les graines et les résines.
Classification des plantes médicinales
Selon son utilisation, on peut diviser les plantes médicinales en deux :
– Les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle
– Les plantes médicinales utilisées en médecine moderne .
Les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle
Quelques exemples de plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle
L’utilisation des plantes comme médicament remonte au début de la thérapeutique (16 et 25). A Madagascar, nombreux sont encore les gens qui utilisent ces plantes d’une façon empirique. En effet, les devins et les guérisseurs occupent encore une place très importante surtout dans les milieux ruraux où la médecine moderne fait défaut.
Les plantes classées dans cette catégorie sont les plantes dont les propriétés curatives sont connues depuis longtemps. A titre d’exemple, nous pouvons citer :
– Mystroxylon aethiopicum (fanazava) utilisé contre l’ulcère gastrique, l’hypertension et l’albumine
– Gerbera elliptica (fotsiavadika) utilisé pour soigner les plaies d’origine infectieuse, l’hémorragie postnatale
– Psidium pomiferum (goyave) utilisé contre la diarrhée et le vommissement.
– Harungana madagascariensis (harongana) utilisé contre la blennorragie, maladies de la peau, albumine, diarrhée…
Mode de préparation des plantes médicinales
Il existe plusieurs modes de préparation des plantes médicinales :
– infusion : consiste à introduire une plante dans l’eau bouillante pendant une période déterminée.
– décoction : consiste à faire bouillir une plante dans l’eau.
– macération : il s’agit de mettre en contact la plante avec un liquide comme le jus de citron ou de l’huile.
– poudre : avant la réduction en poudre les plantes sont tout abord séchées.
– torréfaction : consiste à griller la plante.
– pâtes : consiste à piler une plante fraîche.
Mode d’administration
Les préparations mentionnées ci-dessus sont administrées de différentes façons à savoir :
– Ingestion
– Inhalation
– Application externe.
Les plantes médicinales utilisées en médicine moderne
La connaissance scientifique et médicale des plantes est encore très récente. Ce n’est qu’en1805 avec la première fabrication de la morphine à partir de l’opium par SERTUERNER que la chimie végétale a pris son essor (25). Aussitôt, des expériences visant à isoler les principes actifs des plantes se multipliaient. Nombreux sont alors les plantes qui entrent dans la fabrication de certains médicaments.
Exemples: Centella asiatica (talapetraka), Catharanthus roseus (vonenina), Ricinus communis …
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Table des matières
INTRODUCTION
GENERALITE SUR LES PLANTES MÉDICINALES
I. Définition
II. Classification des plantes médicinales
1. Les plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle
1.1. Quelques exemples de plantes médicinales utilisées en médecine traditionnelle
1.2. Mode de préparation des plantes médicinales
1.3. Mode d’administration
2. Les plantes médicinales utilisées en médicine moderne
III. Pérennisation des espèces
1. Réglementation de la cueillette
2. Reboisement d’enrichissement
3. Domestication de certaines espèces
4. Préservation de la forêt naturelle
5. Conservation des plantes médicinales
MATERIELS ET METHODES
I. Recherche bibliographique
II. Enquête
1. Objectif
2. Réalisation de la pré-enquête et de l’enquête
3. Matériels utilisés
4. Problèmes rencontrés
III. Travaux sur terrain
1. Objectifs
2. Réalisation des travaux
2.1. Étude botanique et récolte
2.2. Séchage, broyage et conservation des feuilles
3. Matériels utilisés
IV. Travaux en laboratoire
1. Criblage phytochimique
1.1. Définition
1.2. Extraction aqueuse
1.3. Détection des 11 familles chimiques
2. Antibiogramme
2.1. Définition
2.2. Principe
2.3. Mode opératoire
RESULTATS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE Harungana madagascariensis
I. Classification
II. Caractéristiques botaniques
1. Appareil végétatif
1.1. Tronc
1.2. Feuilles
2. Appareil reproducteur
2.1. Inflorescence
2.2. Fleurs
2.3. Fruits
3. Caractéristiques physiologiques
5. Utilisation de H. madagascariensis
CHAPITRE II: UTILISATION THERAPEUTIQUE DE H. madagascariensis
I. Les maladies soignées par H. madagascariensis
1. Utilisation thérapeutique de H. madagascariensis toute seule
2. Utilisation thérapeutique de H.madagascariensis en association avec d’autres plantes médicinales
2.1. Blennorragie
2.2. Ulcère gastrique
3. Conclusion
CHAPITRE III : LES CONSTITUANTS CHIMIQUES DES FEUILLES DE H.madagascariensis OU METABOLITES SECONDAIRES
I. Définition
II. Résultat du criblage phytochimique
1. Tanins et polyphénols
1.1. Caractéristiques
1.2. Rôles pharmacologiques des tanins et polyphénols
2. Saponines
2.1. Caractéristiques
2.2. Rôles pharmacologiques des saponines
3. Stéroïdes et triterpènes
3.1. Caractéristiques
3.2. Rôles pharmacologiques des stéroïdes et certaines triterpènes
4. Désoxyoses
III. Conclusion
CHAPITRE IV : ANTIBIOGRAMME
I. Origine de la diarrhée
II. Classification des bactéries diarrhéiques
III. Résultat de l’antibiogramme
1. Les bactéries insensibles à l’extrait de H. madagascariensis
2. Les bactéries assez sensibles à l’extrait de H. madagascariensis
3. Les bactéries sensibles à l’extrait de H. madagascariensis
4. Les bactéries très sensibles à l’extrait de H. madagascariensis
5. Limite de l’antibiogramme
6. Intérêts pédagogiques
CONCLUSION GENERALE
