Generalite sur les muscles lisses

GENERALITE SUR LES MUSCLES LISSES

Description macro et microscopique des muscles lisses

Les muscles lisses sont prรฉsents dans de nombreux organes (les vaisseaux sanguins, intestins, utรฉrusโ€ฆ). Ils forment des couches denses qui tapissent la paroi interne des vaisseaux et des organes creux et ne montrent pas de stries transversales. Ils sont constituรฉs de cellules fusiformes mononuclรฉes de taille variable (20 ร  200 ยตm) dont le noyau est en position centrale. Ces cellules sont, soit isolรฉes dans le tissu conjonctif, soit regroupรฉes en tunique musculaire (vaisseaux, tube digestif) ou en muscles (muscle รฉrecteur du poil). Gรฉnรฉralement, les faisceaux des fibres lisses des tuniques musculaires sont organisรฉs en deux couches superposรฉes : une couche circulaire et une couche longitudinale. Lโ€™orientation de ces couches est dรฉfinie par lโ€™orientation des fibres musculaires lisses par rapport ร  lโ€™axe de lโ€™organe [40]. Le cytoplasme des cellules musculaires lisses prรฉsente une zone bien dรฉfinie qui contient les organites de la cellule (coiffant les deux pรดles du noyau) et une autre qui occupe la plus grande partie de la cellule et qui contient les myofilaments. Les myofilaments dโ€™actine (myofilaments fins), visibles en microscopie รฉlectronique, sont groupรฉes en faisceaux irrรฉguliers orientรฉs selon le grand axe de la fibre. Ils sont associรฉs ร  des molรฉcules de tropomyosine et sont dรฉpourvus de troponine. Les myofilaments รฉpais de myosine ne sont pas visibles en microscopie รฉlectronique et leur mise en รฉvidence nรฉcessite des techniques de marquage particuliรจres. Les protรฉines contractiles (myofilaments de myosine et dโ€™actine) sont attachรฉes ร  des zones denses constituรฉes dโ€™alpha-actinine qui sont soit dispersรฉes dans le cytoplasme soit accolรฉes ร  la face interne de la membrane plasmique. Des filaments intermรฉdiaires constituรฉs de desmine et de vimentine sont รฉgalement attachรฉs ร  ces zones denses .

Mรฉtabolisme et vascularisation des muscles lisses

Les muscles lisses, en gรฉnรฉral, dรฉpendent plus du mรฉtabolisme anaรฉrobie. Ainsi les muscles lisses des parois artรฉrielles sont avasculaires. Ce nโ€™est pas le cas des muscles lisses du tube digestif.

Innervation des muscles lisses

Les muscles lisses sont sous le contrรดle du systรจme nerveux neurovรฉgรฉtatif ou systรจme autonome. Les fibres nerveuses du systรจme autonome prรฉsentent, dans le muscle lisse, des varicositรฉs axonales qui se prรฉsentent sous la forme de renflements en forme de bulbe. Ces varicositรฉs libรจrent les neuromรฉdiateurs nรฉcessaires ร  la stimulation des fibres musculaires lisses dans une fente relativement large : les jonctions diffuses. Cette stimulation induit ainsi la contraction des fibres musculaires lisses .

PHYSIOLOGIE DE LA CONTRACTION DES MUSCLES LISSES

Contractions des muscles lisses et origines des contractionsย 

Fonctionnement de la contraction des muscles lisses

Une contraction rythmique caractรฉrise les muscles lisses unitaires ou muscles viscรฉraux qui ne sont pas adaptรฉes ร  la rรฉalisation de mouvements fins. Les fibres lisses de ces muscles sont couplรฉes รฉlectriquement entre elles par lโ€™intermรฉdiaire de ยซ jonctions ร  trous ยป (ยซ gap junctions ยป). Ces muscles viscรฉraux fonctionnent donc comme des syncytiums mรชme sโ€™il nโ€™existe pas de ponts protoplasmiques entre ces cellules : on parle donc de syncytium fonctionnel. Ils montrent spontanรฉment des contractions irrรฉguliรจres et continues indรฉpendantes de lโ€™innervation. Cet รฉtat est appelรฉ tonus. Ces muscles sont impliquรฉs dans le pรฉristaltisme. Une contraction graduรฉe caractรฉrise les muscles lisses multiunitaires qui se retrouvent par exemple dans lโ€™iris de lโ€™ล“il. Les fibres musculaires lisses qui constituent ces muscles sont indรฉpendantes les unes des autres et ne forment donc pas un syncytium fonctionnel. Cependant ces muscles peuvent produire des mouvements fins contrairement aux muscles viscรฉraux.

Couplage excitation-contractionย 

Les phรฉnomรจnes molรฉculaires de la contraction des fibres musculaires lisses nรฉcessitent la prรฉsence de calcium. Lโ€™afflux de calcium sous sa forme ionique (Ca++ ) provient, soit du rรฉticulum endoplasmique soit de lโ€™espace extracellulaire via les canaux calciques voltage et/ou ligand dรฉpendants du domaine calvรฉole de la membrane plasmique. Le domaine calvรฉole est la portion de membrane plasmique qui prรฉsente de petites invaginations, les cavรฉoles ou vรฉsicules plasmalemmales. Le calcium qui afflue dans la fibre musculaire lisse se lie ร  la calmoduline, une protรฉine de liaison du calcium (calcium-binding protein). Le complexe calcium-calmoduline qui sโ€™est formรฉ active une enzyme, la kinase des chaรฎnes lรฉgรจres de myosine. Cette kinase permet la phosphorylation dโ€™une des deux chaรฎnes de myosine lรฉgรจres de chaque tรชte de myosine par lโ€™utilisation de lโ€™ATP. Cette phosphorylation permet de dรฉmasquer le site de liaison de lโ€™actine sur la tรชte de myosine lourde. La liaison de lโ€™actine avec la myosine induit la contraction de la fibre musculaire lisse [40].

La phospholipase C ou PLC va former, ร  partir du phosphatidylinositol biphosphate (PIP2) de la bicouche phospholipidique de la membrane, de lโ€™IP3 et du diacylglycerol (DAG). Lโ€™IP3 libรฉrรฉ va ensuite venir se fixer sur des canaux calciques rรฉcepteurs ร  lโ€™IP3 (R-IP3) ce qui va ouvrir le canal et ainsi libรฉrer du calcium selon son gradient de concentration . Ce mรฉcanisme nโ€™est pas spรฉcifique de la cellule musculaire lisse, mais est trรจs ubiquitaire et a รฉtรฉ trรจs bien dรฉcrit par Berridge en 1993. Ensuite, un mรฉcanisme de libรฉration de calcium induit par le calcium ou ยซ calcium induced calcium release ยป (CICR) va se mettre en place et provoquer une sortie massive de calcium de ces rรฉservoirs intracellulaires. Des canaux calciques sensibles au calcium sont activรฉs par le calcium libรฉrรฉ via les rรฉcepteurs canaux sensibles ร  lโ€™IP3 et vont dรฉclencher une rapide sortie du calcium du rรฉticulum. Ce mรฉcanisme a dโ€™abord รฉtรฉ mis en รฉvidence dans le muscle squelettique puis dans le cล“ur et enfin dans les cellules musculaires lisses. Cette libรฉration de Ca++ induite par le Ca++ fait suite ร  une activation des R-IP3 et surtout des rรฉcepteurs canaux de la ryanodine, R-rya .

Les rรฉcepteurs membranaires

Ce sont des protรฉines membranaires permettant la dรฉtection spรฉcifique des molรฉcules notamment des molรฉcules de signalisation (hormones, facteurs de croissance, interleukines, etc.) et dรฉclenchent une cascade de rรฉaction biochimique de transduction de signaux faisant souvent appel a des protรฉines kinases ce qui aboutit a une modification des fonctions de la cellule en rรฉponse au signal reรงu. Les rรฉcepteurs membranaires peuvent รฉgalement servir ร  la fixation de molรฉcules ou de complexes molรฉculaires en circulation dans le milieu extracellulaire en vue de leur absorption par la cellule, comme c’est le cas des lipoprotรฉines, structures chargรฉes de transporter les graisses (hydrophobes) dans le sang, milieu aqueux. On peut diviser les rรฉcepteurs membranaires en plusieurs groupes mais deux groupes vont servir dโ€™exemple .

Rรฉcepteurs cholinergiques

Les rรฉcepteurs cholinergiques sont des protรฉines transmembranaires capables de lier l’acรฉtylcholine libรฉrรฉe dans le milieu extracellulaire, et d’induire par la suite un signal ร  l’intรฉrieur du cytoplasme. Il existe plusieurs types de rรฉcepteur cholinergique mais les plus importants sont :

โ€ข rรฉcepteur nicotinique (rรฉcepteur ionotrope)
โ€ข rรฉcepteur muscarinique (rรฉcepteur mรฉtabotrope)

Rรฉcepteurs cholinergiques type nicotinique

Les rรฉcepteurs nicotiniques sont des rรฉcepteurs ionotropes. Ils sont sensibles ร  un ligand et sont des protรฉines membranaires qui ouvrent un canal ionique suite ร  la liaison d’un messager chimique ou neurotransmetteur. Ils sont gรฉnรฉralement sรฉlectifs ร  un type d’ions tels que Na+ , K+ , Ca++ . Ils sont localisรฉs au niveau des synapses, oรน ils convertissent de maniรจre extrรชmement rapide un message prรฉ-synaptique chimique (neurotransmetteur) en message post-synaptique รฉlectrique [38]. Les rรฉcepteurs nicotiniques sont permรฉables aux ions sodium et spรฉcifiques ร  l’acรฉtylcholine. Ces rรฉcepteurs tirent son nom de son agoniste : la nicotine dโ€™oรน lโ€™appellation des rรฉcepteurs nicotiniques. Les rรฉcepteurs nicotiniques sont constituรฉs de 5 sous-unitรฉs ฮฑ2ฮฒฮณฮด. Ces cinq sous-unitรฉs forment un tunnel ou canal, permettant le passage des ions sodium, potassium ou calcium. La fixation de l’acรฉtylcholine entraรฎne un changement conformationnel de ce complexe protรฉique qui permet l’entrรฉe d’ions chargรฉs positivement. Cette entrรฉe de cations entraรฎnera une dรฉpolarisation, donc une excitation de la cellule conduisant ainsi ร  une contraction musculaire. Ce sont donc des canaux cationiques non sรฉlectifs .

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Premiรจre partie :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
II. GENERALITE SUR LES MUSCLES LISSES
II.1. Description macro et microscopique des muscles lisses
II.2. Mรฉtabolisme et vascularisation des muscles lisses
III. PHYSIOLOGIE DE LA CONTRACTION DES MUSCLES LISSES
III.1. Contractions des muscles lisses et origines des contractions
III.1.1. Fonctionnement de la contraction des muscles lisses
III.1.2. Couplage excitation-contraction
III.2. Les rรฉcepteurs membranaires
III.2.1. Rรฉcepteurs cholinergiques
III.2.1.1. Rรฉcepteurs cholinergiques type nicotinique
III.2.1.2. Rรฉcepteurs cholinergiques type muscarinique
a. Structure des rรฉcepteurs cholinergiques type muscarinique
b. Classification et exemples des rรฉcepteurs cholinergiques type muscarinique
III.2.2. Rรฉcepteurs adrรฉnergiques
III.2.2.1. Sous-types des rรฉcepteurs adrรฉnergiques
a. Rรฉcepteurs adrรฉnergiques type ฮฑ
b. Rรฉcepteurs adrรฉnergiques type ฮฒ
III.2.2.2. Thรฉrapeutique
III.3. Rรดles du calcium dans la physiologie de la contraction
III.3.1. Pรฉnรฉtration du calcium dans la cellule
III.3.2. Sortie du calcium de la cellule
III.3.3. Echanges calciques intracellulaires
III.3.3.1. Rรฉticulum sarcoplasmique
III.3.3.2. Mitochondries
III.3.3.3. Noyau cellulaire
III.3.4. Rรดles du calcium intracellulaire
III.3.4.1. Dรฉpolarisation cellulaire
a. Au niveau du coeur
b. Au niveau des neurones
III.3.4.2. Contraction musculaire
IV. PHYSIOLOGIE DE LA RELAXATION DES MUSCLES LISSES
IV.1. Mรฉcanisme de la baisse de Ca++
IV.1.1. Activation des SERCAs
IV.1.1.1. Les SERCAs
IV.1.1.2. La phospholambane
IV.1.1.3. Protรฉines Kinases (PKA et PKG)
IV.1.2. Autres mรฉcanismes impliquรฉs dans la baisse de Ca++
IV.2. Mรฉcanisme de la relaxation
IV.2.2. Prolongation de la phase de contraction
Deuxiรจme partie :ETUDE EXPERIMENTALE ET INTERET PRATIQUE
I.1. Matรฉriels utilisรฉs
I.1.2. Petits matรฉriels
I.1.4. Matรฉriels biologiques
II.1. Prรฉparation des organes isolรฉs en vue de lโ€™รฉtude des rรฉponses relaxantes
II.2. Protocole expรฉrimental
III. RESULTATS OBTENUS
III.1. Effet des produits relaxants sur les muscles lisses vasculaires prรฉcontractรฉs
III.1.1. Rรฉsultat obtenu aprรจs injection de la noradrรฉnaline
III.1.2. Rรฉsultat obtenu aprรจs injection de concentrations cumulatives de noradrรฉnaline
III.1.3. Effet de la papavรฉrine hydrochloride sur lโ€™aorte prรฉcontractรฉe
III.1.4. Effet de lโ€™extrait mรฉthanolique sur lโ€™aorte isolรฉe prรฉcontractรฉe
III.2. Effet dโ€™un produit inhibiteur sur les muscles lisses vasculaires
III.2.1. Effet de la trifluopรฉrazine dihydrochloride sur la contraction des muscles lisses vasculaires
III.2.2. Effet inhibiteur de lโ€™extrait mรฉthanolique sur la contraction de lโ€™aorte
IV. ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
IV.1. Propriรฉtรฉs pharmacologiques des muscles lisses
IV.2. Effet de lโ€™extrait MeOH sur lโ€™aorte isolรฉe
IV.3. Discussion des rรฉsultats
V. INTERETS PHARMACOLOGIQUES DE Lโ€™EXPERIMENTATION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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