Généralité sur les IDE

Généralité sur les IDE

Pour mieux appréhender les théories sur la relation IDE-croissance économique, il convient d’apporter quelques définitions et caractéristiques des IDE, et de mettre en lumière les autres types de financement extérieur.

L’Investissement Direct Etranger

Définitions
Selon l’Institut National de la STATistique (INSTAT, 2000-2001), l’IDE signifie les investissements effectués par une entité résidente d’une économie, celle de l’investisseur direct, en vue d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie, l’entreprise d’investissement direct du pays d’accueil. Dans l’économie de l’investisseur direct, les transactions comptabilisées sont représentées par ‘T1’ et par l’ensemble de ‘T1’ et ‘T2’ dans l’économie de l’entreprise d’investissement direct.

La Société Financière Internationale (SFI) /FMI et la Banque Mondial définit l’IDE comme «un type d’investissement représentant non pas un simple achat d’action ou de titres, mais le financement fourni par des intérêts étrangers qui, non seulement, détiennent une partie du capital de l’entreprise mais aussi participent directement à la gestion de cette dernière. Pour des raisons d’ordre statistique, le FMI considère qu’un investissement étranger est direct lorsque l’investisseur détient au moins 10% des fonds propres de l’entreprise,… » .

La définition internationale des IDE est celle de l’OCDE (2008). Selon cette entité, les IDE sont ceux effectués dans un pays extérieur dans l’intention d’établir, avec les entreprises qui en bénéficient, une relation stratégique durable et d’exercer une influence significative sur leur gestion.

Selon une autre définition de Jean-Yves Capul (1991), l’investissement direct étranger est :

« …une stratégie d’expansion parallèle et complémentaire à l’exportation, utilisée de plus en plus par les firmes pour pénétrer les marchés étrangers. (…) La production comme la distribution s’organisent à un niveau international avec plus de 100 000 filiales étrangères dans le monde. Les IDE sont les instruments de cette multinationalisation.» .

Un autre point de vue de S. Ibi Ajayi (2006) stipule que l’IDE est considéré comme le « moteur clé de la croissance économique et du développement. L’IDE stimule non seulement la formation de capital, mais améliore la qualité du capital national » . L’IDE joue donc un rôle essentiel au développement et à la croissance du pays d’accueil car, non seulement, il fournit des capitaux dont ce pays a vraiment besoin pour promouvoir l’investissement national mais il permet également de stimuler la concurrence dans l’industrie du pays hôte tout en améliorant la productivité des entreprises locales par l’adoption des technologies plus efficaces ou en investissant dans des capitaux humains de plus haut niveaux, c’est à-dire en engageant de travailleurs compétents.

Caractéristiques des IDE 

De ces définitions ressortent quelques caractéristiques spécifiques de l’IDE qu’on peut distinguer des autres types de financement extérieur. Premièrement, un IDE représente non seulement un simple apport de fonds, mais aussi un lien fonctionnel entre l’entreprise et son partenaire étranger ; ainsi, une relation à long terme se forme entre eux. En effet, la gestion de l’entreprise en question se partage entre les partenaires en fonction de la part de fonds détenue par chacun d’entre eux. Deuxièmement, les IDE comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées. Par conséquent, divers types de transactions découlent des IDE notamment l’ouverture d’agences indépendants, la participation à une coentreprise, l’arrivée des filiales étrangères, l’achat d’entreprises et les fusions. Troisièmement, une des caractéristiques de l’IDE est telle qu’il permet une source stable de capital, la création d’emplois, l’accès aux marchés étrangers, le transfert de technologie et de technique de production mis à part de nombreux autres retombées économiques (amélioration du prix des productions nationales, contribution fiscale nette, amélioration de la balance commerciale, croissance des revenus domestiques,…).

Les autres types de ressources extérieures 

Malgré les efforts entrepris par les gouvernements des pays africains en matière de politique économique visant à mobiliser leurs ressources internes, ils ne sont pas parvenus à franchir la barrière de la pauvreté. C’est pourquoi ils font appel aux ressources financières externes pour financer leur développement. Ainsi, mis à part l’évolution croissante des flux d’IDE, P. Loungani et A. Razin (2001) recensent deux autres sources de financements extérieurs à savoir les placements de portefeuille et les aides au développement.

L’investissement de portefeuille

Contrairement aux définitions des IDE citées, précédemment (au sous-paragraphe I, première page), l’investissement de portefeuille ne vise pas à exercer une influence ou un contrôle sur la gestion de l’entreprise étrangère. Néanmoins, l’investisseur peut se contenter de participer au capital de l’entreprise tout en espérant de tirer des revenus par l’acquisition, le maintien et la vente d’actions et de valeurs mobilières. Dans ce cas, le dit investisseur effectue un investissement indirect ou encore un investissement de portefeuille étranger. Par ailleurs, un placement de portefeuille peut procurer un apport financier permettant à l’entreprise de répartir ses risques. (SFI, 1996) .

L’aide publique au développement 

J-M Severino & J-M Debrat (2010) définit l’aide au développement comme étant une action volontaire par un acteur extérieur, en particulier les pays développés, pour impulser le développement d’un pays tiers notamment un pays en voie de développement et particulièrement, ceux qui sont des pays les moins avancés. Mais il y a aussi l’aide des pays émergents comme la Chine, les pays de l’OPEP,… vers les PMA qui commence à prendre de l’ampleur dans les relations internationales. Quand le donateur de ces aides est constitué d’un pays ou d’une entité publique ou encore d’une organisation internationale comme le FMI et la Banque Mondiale, on parle d’une Aide Publique Au Développement ou APD. Tandis que pour une entité privée qui fournit de l’aide, on est en présence d’une aide privée.

Par ailleurs, l’aide au développement peut prendre les formes suivantes:
+ Financement de projets par dons ;
+ Prêts d’argents avec un taux d’intérêt réel bas ;
+ Annulation des dettes comme l’Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE).

Les facteurs déterminants les flux d’IDE 

Parmi les PED, l’Afrique est le continent qui reçoit le moins d’IDE à cause de l’image négative – instabilité politique et économique, environnement des affaires remplis d’incertitude, manque d’infrastructure,… – qu’il présente aux yeux du monde. En dépit du fait de considérer que cette image est homogène pour tous l’Afrique, c’est-à dire en négligeant la diversité de ses performances économiques et les opportunités d’investissement que disposent chaque pays, les principaux investisseurs évitent le continent africain. En revanche, suite aux différentes réformes en matière de politique macroéconomique élaborées par les gouvernements africains au moment des ajustements structurels, le continent devient plus attractif vis-à-vis des investisseurs étrangers, plus particulièrement dans le secteur minier. En ce qui concerne Madagascar, on peut citer le projet ilménite de Fort-Dauphin et de QMM (QuitsMinerals Madagascar) lancé en 2005 et l’autre projet Nickel Cobalt d’Ambatovy de Dynatec / SUMITOMO initié en 2008. Par ailleurs, selon l’étude empirique entreprise par S. Ajayi (2006), « l’IDE est généralement motivé par des facteurs d’attractions et d’impulsions ». Les facteurs d’impulsions, dépendant des pays investisseurs, se basent sur la croissance et sur l’environnement financier des pays d’accueil. En effet, ces facteurs nous informent sur le montant des ressources disponibles. Les facteurs d’attractions, par contre, dépendent des caractéristiques des pays hôtes et des politiques menées par le gouvernement de ces pays. Ces facteurs donnent une idée quant au rôle de l’IDE pour les pays bénéficiaires.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I LES IDE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE : QUELQUES NOTIONS ET CONCEPTS
Section 1 : Généralité sur les IDE
I. L’Investissement Direct Etranger
II. Les autres types de ressources extérieures
III. Les facteurs déterminants les flux d’IDE
Section 2 : Quelques théories de la croissance économique
I. Les précurseurs de la théorie de la croissance
II. Le modèle de croissance postkeynésien de Harrod-Domar
III. Le modèle de croissance néoclassique de Solow (1956)
IV. L’IDE et la théorie de la croissance endogène
Section 3 : Théorie sur les effets de l’IDE sur la croissance
I. Les effets directs des IDE sur la croissance économique du pays hôte
II. Les effets d’entraînement sur l’économie d’accueil
Partie II ANALYSE DES IMPACTS DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
Section 1 : Cadre général des IDE à Madagascar
I. Le flux des IDE à Madagascar
II. Le stock des IDE à Madagascar
III. Atouts et limites des IDE à Madagascar
Section 2 : Etudes économétriques des impacts des IDE sur la croissance économique
I. Approche méthodologique…
II. Analyse et interprétation des résultats de l’estimation
III. Recommandations de politiques économiques
CONCLUSION
Annexes
Bibliographies

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