GENERALITE SUR L’EPARGNE

Les différentes sortes d’épargnes

                 La part du revenu épargnée est placée dans différents actifs qui constituent le patrimoine de l’épargnant. Ces actifs sont regroupés en deux catégories :
– actif financier qui comprend l’ensemble des placements financiers des ménages (assurance vie, valeurs mobilières de placement, livrets d’épargne…) ;
– actif non financier : c’est l’ensemble des autres actifs constituant le patrimoine des ménages.
Le logement, un actif immobilier, représente le principal actif non financier des ménages. L’épargne peut aussi être volontaire ou forcée :
– l’épargne volontaire est celle que l’on fait soi-même sans aucune contrainte ;
– l’épargne forcée résulte d’une pression étrangère au calcul économique individuel. En général, il y a deux sortes d’épargne : l’épargne interne et l’épargne externe.
L’épargne interne Il existe deux types d’épargnes internes : les épargnes privées et les épargnes publiques.
-Les épargnes privées : Elles sont des épargnes volontaires des agriculteurs, des commerçants, des industriels et des ménages. Les plus importantes sont les épargnes des industriels et des ménages.
i) L’épargne des industriels : Selon le modèle de surplus de mains d’œuvre illimitées de Lewis, les pays en développement sont caractérisés par un dualisme sectoriel c’est-à-dire une coexistence d’une large agriculture de subsistance traditionnelle et à faible productivité d’une part et d’autre part d’un secteur industriel qui est moderne et à forte productivité mais de petite taille. Il y a un surplus de main d’œuvre dans le secteur agricole en ce sens que beaucoup de travailleurs ont un produit marginal nul. Cependant, ces mains d’œuvre qui ne sont pas disponibles pour les emplois industriels à un salaire égal à leur productivité reçoivent un revenu de subsistance des exploitations paysannes. Toutefois, ces mains d’œuvre pourraient être disponibles en quantité illimitée à un salaire égal au niveau de subsistance à laquelle s’ajoute une marge suffisante pour surmonter la friction du passage du secteur de subsistance au secteur capitaliste. Le développement économique commencera si les entrepreneurs augmentent leurs investissements dans l’industrie et offrent un salaire industriel Wi qui est suffisamment élevé pour transférer le surplus de main d’œuvre de l’agriculture vers l’industrie. D’où le rôle essentiel de l’épargne des industriels dans le développement économique puisque le rôle le plus important de ce type d’épargne est l’absorption de l’exode rural. Ce dernier à son tour entraîne le développement économique des industries. Le transfert de surplus de main d’œuvre n’entraîne pas une chute de la production agricole car ces travailleurs ont un produit marginal nul. Si le surplus est épuisé, tout transfert additionnel aura pour effet de réduire non seulement la production totale mais également le produit moyen. Car désormais, ce sont les travailleurs à produit marginal positif qui quittent le secteur. Dans ce cas, on assiste à une pénurie de mains d’œuvre donc une augmentation des prix de la denrée et une hausse du salaire agricole. Le point L’ qui constitue le tournant de processus de développement est connu sous le nom de « point de pénurie ». Il y a ensuite une diminution du produit marginal de l’agriculture entre les points L’ et L ». L’accélération du développement industriel renforcera cette pénurie de mains d’œuvre jusqu’au point où le salaire agricole sera égal au salaire industriel. Ce point est appelé « le point de commercialisation » de l’économie car au-delà de ce point, le secteur agricole doit concurrencer le secteur industriel pour attirer les mains d’œuvre. En vue d’augmenter la productivité, le secteur agricole doit accroître son investissement et utiliser les techniques modernes. Il va devenir un secteur agricole moderne et le dualisme disparaîtra. L’épargne industrielle comme étant la différence entre les recettes commerciales et les dépenses liées aux productions permet d’abord aux entreprises de s’autofinancer, d’assurer ensuite par son propre moyen l’investissement de remplacement, l’investissement de capacité et enfin d’améliorer les conditions de travail. Elle est donc indispensable au développement de ses activités économiques ainsi qu’au développement économique de la nation.
ii) L’épargne des ménages : Les ménages disposent d’un revenu disponible qu’ils consacrent en grande partie à des dépenses de consommation. Néanmoins, une partie de ce revenu n’est pas dépensée immédiatement par les ménages qui préfèrent l’épargner en vue d’une utilisation future. L’épargne des ménages correspond donc à la partie de leur revenu disponible qui n’est pas consacrée à une consommation immédiate. Chaque année, les ménages épargnent une partie de leur revenu disponible. Cet effort d’épargne se traduit par des flux monétaires qui vont alimenter le patrimoine des ménages. Le patrimoine est donc constitué de l’ensemble des flux antérieurs d’épargne réalisés par les ménages. L’exemple suivant illustre l’évolution de l’épargne des ménages. C’est un cas d’un des pays développés qui est la France, à titre de référence.
Tendances générales de l’évolution de l’épargne des ménages : cas de la France : L’épargne globale des ménages français représente en 1997 16,3 % de leur revenu disponible. Ce taux d’épargne est globalement stable et varie en fonction de la situation économique globale. Ainsi, en période de ralentissement économique, les incertitudes concernant les revenus futurs (risque de chômage…) incitent les ménages à augmenter leur épargne (épargne de précaution). Le développement important des services financiers, engendré par la libéralisation des marchés financiers au cours des années 80 a eu comme conséquence l’augmentation importante de l’épargne financière. Aussi, à la fin des années 90, les ménages disposent d’un patrimoine constitué à plus de 50 % par des actifs financiers. L’effort d’épargne de la part d’un ménage dépend du niveau de son revenu disponible. Un revenu disponible faible ne permet pas de consacrer une part importante du revenu à la constitution d’une épargne. Le montant et la forme du patrimoine d’un ménage varient en fonction de sa Catégorie SocioProfessionnelle (CSP). Ceci est lié au fait que les CSP ne font que révéler les inégalités de la répartition primaire des revenus. Les artisans ou les agriculteurs détiennent une part importante de leur épargne sous la forme d’actifs immobilisés en partie parce que ce patrimoine constitue leur outil de travail. Ce graphique nous montre d’une part le taux d’épargne totale des ménages français et d’autre part le taux d’investissements immobiliers et le taux de placements financiers de 1960 à 2002. De 1988 à 2002, on constate que l’épargne totale ne cesse de s’accroître. Mais en général, de 1960 à 2002, le taux d’investissements immobiliers connaît un niveau supérieur au taux de placements financiers. Cela veut dire que les ménages français préfèrent mieux épargner le reste de leur revenu à un investissement immobilier que le placer dans une institution financière. Dans les pays développés comme la France, les épargnants ont de comportement qui favorise l’épargne et l’accumulation. Dans ce cas, une augmentation du revenu sera traduite par une augmentation de l’épargne.
-Les épargnes publiques L’Etat a besoin de ressources non seulement pour faire fonctionner ses services mais surtout pour servir le développement économique. Ces ressources sont mobilisées de différentes manières : sous forme d’emprunts publics, de politique fiscale, de politique budgétaire ou de création monétaire.
i) Les emprunts publics : Les emprunts publics constituent une catégorie d’épargne intermédiaire parce qu’ils sont mobilisés à partir des ressources privées. Il existe deux types d’emprunts publics :
– les emprunts libres qui se réalisent par l’émission des bons de trésor, d’obligation négociable à valeur variable de façon à atteindre toutes les couches de revenu. Des prix, ainsi que des lots sont proposés pour attirer les épargnants ;
– les emprunts obligatoires qui sont parfois organisés et imposés aux contribuables jouissant d’un certain montant de revenu. Il s’agit en fait de drainer une partie de l’épargne vers le secteur public. Des institutions financières comme les banques, les institutions de micro finance mutualistes, les caisses d’assurances doivent souscrire, pour un certain pourcentage des sommes qu’elles détiennent en dépôts. Les bons de trésor sont utilisés pour payer les impôts et restent négociables à tout moment auprès des institutions financières.
ii) La politique fiscale : La politique fiscale qui constitue une des sources de revenu de l’Etat, se base sur le système de fiscalité. Il y a en principe deux types d’impôts :
– les impôts directs comme l’impôt sur le revenu, l’impôt sur le cheptel ;
– les impôts indirects comme l’impôt sur les ventes de détail, l’impôt sélectif (impôt sur le tabac).
Un impôt est considéré comme direct s’il est versé directement par le contribuable supposé supportant la charge. Il est au contraire qualifié d’indirect s’il est prélevé à n’importe quel autre point de circuit économique mais répercutant sur d’autres personnes. La prédominance des impôts directs dans le système fiscal est caractéristique des pays à bas revenu. Les impôts directs présentent un certain nombre d’avantages tels que :
– la participation de tous au développement économique ;
– la mobilisation efficace de la main d’œuvre d’une économie moderne monétarisée.
Le système d’impôts directs est efficace sous certaines conditions :
– l’honnêteté et l’efficacité des fonctionnaires ;
– la tenue des comptes élaborés ;
– des comportements économiques et sociaux tel qu’il soit possible de lever l’impôt sur le revenu des individus économiquement puissants et de le percevoir s’il est levé.
Les pays à bas revenus sont donc tributaires des impôts directs traditionnels. Les pays à revenu intermédiaire tirent l’essentielle de leur recette fiscale dans les impôts indirects. Concernant les pays développés, les impôts indirects constituent les principales ressources de revenu de l’Etat.
iii) La politique budgétaire : A mesure que le revenu s’élève, la demande des consommateurs pour les services y compris les services publics, augmente plus vite que les autres demandes de consommation. Il en résulte une augmentation des consommations finales des administrations plus vite que la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB). Face à l’insuffisance des ressources fiscales, l’Etat doit financer une partie de ses dépenses par la création monétaire ou le déficit budgétaire. Dans les pays qui ne sont pas soumis à des contraintes ou à des systèmes communautaires d’émission, la création monétaire dépasse en effet plus ou moins largement le besoin monétaire de l’économie et l’Etat s’approprie le surplus de liquidité. Le déficit budgétaire entraîne l’inflation. Ainsi, l’inflation devient une sorte d’impôt perçu par l’Etat auprès des consommateurs.
L’épargne externe L’Etat doit recourir au transfert ou au financement étranger pour combler son déficit et poursuivre ses activités en cas d’insuffisance de l’épargne intérieure. On distingue trois types de modalités de transfert :
les dons et les aides ;
les prêts ;
les Investissements Directs Etrangers (IDE).
-Les dons et les aides : Les dons sont des aides non remboursables. Si les dons constituent un transfert de capitaux n’impliquant aucun mouvement, au contraire, les aides sont des prêts assortis des conditions de paiement favorable et dont les destinations sont biens définies. Les aides émanant d’organismes publics internationaux et nationaux ont leur efficacité et leur utilité très contreversées car ces types de transfert sont toujours liés à des conditionnalités. Généralement, l’aide ne répond pas au besoin du pays mais à l’intérêt du donateur.
-Les prêts
i) Les prêts publics : Les prêts publics appelés aussi « official loans » sont le plus souvent consentis à des conditions favorables et sont généralement assimilés à l’aide publique. Cette classification est justifiée par la faiblesse du taux d’intérêt, la durée du crédit, assortie quelquefois d’intérêt différé pour les premières tranches de remboursement. Il ne faut pas perdre de vue le fait que le remboursement est effectif et que l’organisme préteur tire des avantages par ce remboursement.
ii) Les prêts d’organismes privés : Les prêts d’organismes privés appelés aussi « private flows » sont consentis dans des conditions normales et alloués à un pays plutôt qu’à un autre selon les garanties et les taux d’intérêt proposés. Les capitaux sortent en effet d’un pays car leurs détenteurs considèrent que l’investissement à l’extérieur semble plus sûr et plus rentable que chez eux.
-Les Investissements Directs Etrangers : L’IDE désigne « les investissements qu’une entité résidente d’une économie2 effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie3 . Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investissement direct de l’entreprise. Les IDE comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés et donc dotées d’une personne morale distincte ». Ainsi, les capitaux d’IDE sont composés de :
*capitaux fournis par l’investisseur direct, soit directement, soit par l’intermédiaire d’autres entreprises avec lesquelles il est lié, à l’entreprise ;
*capitaux reçus de cette entreprise par l’investisseur.
Pour l’économie où l’investissement est effectué, ces capitaux comprennent les apports de fonds directs de l’investisseur direct et ceux qui proviennent d’autres entreprises apparentées au même investisseur direct. Quant à l’économie de l’investisseur direct, ces capitaux comprennent uniquement les fonds fournis par l’investisseur résident ; ils ne comprennent pas les fonds reçus d’autres sources grâce à l’intervention de l’investisseur direct qui garantit le remboursement. Nous allons illustrer cet IDE à l’aide d’un cas concret sur l’épargne à Madagascar, qui fait l’objet de notre étude.
Les variations de l’IDE à Madagascar : Elles constituent selon les études de la Banque Centrale de Madagascar (BCM) et de l’Institut de la Statistique (INSTAT) en des « emprunts à plus de un an » et les « apports en compte courant » dans le flux d’IDE. Alors que les autres sources telles que le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), la Mission économique de l’Ambassade de France et la Banque Mondiale ne tiennent compte que des nouveaux investissements directs. Par exemple en 2005, la CNUCED a estimé l’IDE à 48 millions $Us et la Mission économique à 70 millions $Us. De toute manière, pour qu’il y ait un impact sur l’économie et sur la population, dans un rapport en 1998 la Banque Mondiale a évalué un investissement nécessaire au moins 750 millions $Us par an, soit un taux de croissance soutenu de plus de 10% par an, alors que le taux en 2007 a été de 6,3% et que la projection pour l’année 2008 serait de 7 à 8%. Pour y parvenir, Madagascar doit doubler son niveau d’investissement privé actuel de 15% à 30% du PIB par an. Aussi, la nécessité d’ouvrir l’économie sur l’IDE qui n’est pas discutable requiert cependant un climat d’investissement propice et attractif, ainsi qu’une politique intégrant et incitant les initiatives nationales à ne pas marginaliser. Après avoir défini l’épargne et donné ses différentes sortes, il est important maintenant d’entamer la deuxième section traitant de la place de l’épargne dans le circuit macroéconomique.

Le multiplicateur comme ajustement de l’épargne et de l’investissement

                     L’identité de Walras permet en effet de mettre en parallèle le rôle de la production dans l’ajustement du marché des biens et dans celui de l’épargne et de l’investissement. Le multiplicateur peut ainsi s’interpréter comme résultant de l’ajustement de la production au niveau prédéterminé de la demande autonome, ou au contraire, comme résultant de l’ajustement de l’épargne au niveau prédéterminé de l’investissement. L’analyse traditionnelle a bien confirmé que l’épargne dépendait du revenu, mais le revenu ne dépendait pas de l’investissement de telle sorte que l’investissement varie proportionnellement au revenu. Il faut ramener la variation de l’épargne au point de la concorder avec celle de l’investissement. Le multiplicateur 1/s peut en effet s’interpréter comme résultant de l’ajustement de l’épargne à la variation de l’investissement.

L’épargne et le taux d’intérêt

                  Ce raisonnement, qui vise à mettre en évidence l’incapacité du marché financier à assurer une coordination parfaite des décisions intertemporelles des agents, sert-il vraiment l’argumentation keynésienne ? Après tout, la restructuration des patrimoines se traduit par des phénomènes de compensation entre l’épargne des uns et la désépargne des autres. Ce qui importe, c’est l’affectation de l’épargne macroéconomique après compensation : sera-t-elle ou non thésaurisée ? Et l’on retrouve, bien qu’exprimée sous une autre forme, la critique de la loi de Say : il y aura une fuite si l’épargne n’est pas consacrée à demander de nouveaux actifs réels ou financiers, mais à accumuler de la monnaie. A la suite de Mandeville et de Malthus, Keynes fait de l’épargne « le vilain de la pièce ». Dans le Traité sur la monnaie, il écrit : « Il devrait être évident qu’à elle seule, la simple abstinence est bien incapable de construire des villes ou d’assécher des marais ». Elle doit être conjuguée avec un autre facteur : « c’est l’esprit d’entreprise qui bâtit et qui améliore les richesse du monde ». Or, l’épargne peut exister sans l’esprit d’entreprise ; réciproquement, le moteur de l’esprit d’entreprise, ce n’est pas l’épargne, c’est le profit. Dès que l’épargne dépasse l’esprit d’entreprise, elle décourage clairement la reprise de l’esprit d’entreprise et elle crée un cercle vicieux par l’effet négatif qu’elle a sur les profits. En 1932, date de sa rupture sur ce point avec Robertson, Keynes franchit un pas supplémentaire. Après avoir émancipé l’investissement de l’épargne, il en fait la variable motrice : « L’investissement traîne l’épargne derrière lui, au même rythme que lui »18. De tout cela, en ajoutant, la fonction de consommation, que l’épargne n’est qu’un reliquat, il résulte qu’elle ne justifie pas, en tant que simple abstinence, une récompense sous la forme de l’intérêt.Dès lors, pour défendre ce qu’il considère comme l’un des piliers de son édifice théorique, Keynes refuse toute concession à ceux qui, comme Hicks, lui proposent d’accepter d’intégrer le marché des fonds prêtables dans son raisonnement. Il redoute en effet qu’avec ce marché des titres soit réintroduite en contrebande l’idée classique d’un ajustement entre l’épargne et l’investissement en fonction du taux d’intérêt.

L’épargne et l’investissement

            Une autre distinction usuelle vise à faire apparaître le financement de l’investissement. On décompose alors le compte non financier de chaque agent en un compte d’opérations courantes dont le solde est l’épargne :
Dépenses non financières hors investissement + Epargne = Recettes non financières et un compte de capital :
Investissement = Epargne + Besoin de financement
Dans le cas présent, on a négligé l’investissement de l’Etat et des ménages. Pour ces deux agents, l’épargne se confond donc avec leur capacité de financement. L’épargne des entreprises Ee correspond à leur autofinancement.

Insuffisance de l’intermédiation financière

                   L’intermédiation financière est une activité par laquelle une unité institutionnelle acquiert des actifs financiers et en même temps contracte des passifs pour son compte par le biais d’opérations financières sur le marché. Dans cette activité les fonds collectés sont regroupés en fonction de leur échéance, leur volume et leur degré. L’intermédiation financière qui s’avère utile donc facilite la collecte d’épargne au niveau national. A Madagascar, malheureusement, il n’y a qu’un faible nombre d’entreprises assumant l’intermédiation financière. En effet, il existe des épargnes inactives qui peuvent constituer l’épargne nationale. Ces épargnes, absentes sur le circuit économique, pourraient toutefois contribuer à l’amélioration du niveau de l’épargne nationale. Prenons le cas des zones rurales où les paysans amassent beaucoup d’argent après une période de récolte mais qui n’entre pas dans le circuit économique car thésaurisé25 sous forme de liquidité.

Les banques

             En 2005, le secteur bancaire malgache vise à accentuer la prospection et la proximité avec sa clientèle, afin de faciliter l’accès de toutes les catégories d’agents économiques aux crédits d’une part et de promouvoir la mobilisation de l’épargne d’autre part. Au niveau de la politique bancaire, la mesure qui a été prise pour atteindre les objectifs suscités consiste dans l’amélioration continue de la gamme de services rendus à la clientèle par la vulgarisation de produits et services entre autres l’extension du nombre des agences. Au niveau réglementaire, le plan comptable des établissements de crédit est mis à jour avec la publication de l’instruction n°001/05 – CSBF du 1er juin 2005 relative à l’application du nouveau Plan Comptable des Etablissements de Crédit (PCEC 2005) cohérent avec le Plan Comptable Général (PCG) 2005. La branche banque continue à réaliser de bonnes performances avec une croissance de 6,6% en 2005 contre 5,0% en 2004. Les encours des dépôts ont augmenté de 8,2% par rapport à 2004. Cette hausse provient essentiellement des dépôts à vue et, dans une moindre mesure, des comptes d’épargne et des comptes à terme.

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Table des matières

Avant propos
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction
PARTIE I : GENERALITE SUR L’EPARGNE
Chapitre 1 : Notion sur l’épargne
Section 1 : Le concept de l’épargne
1.1. Définitions
1.2. Les différentes sortes d’épargnes
1.2.1. L’épargne interne
1.2.1.1. Les épargnes privées
i) L’épargne des industriels
ii) L’épargne des ménages
1.2.1.2. Les épargnes publiques
i) Les emprunts publics
ii) La politique fiscale
iii) La politique budjétaire
1.2.2. L’épargne externe
1.2.2.1. Les dons et les aides
1.2.2.2. Les prêts
i) Les prêts publics
ii) Les prêts d’organismes privés
1.2.2.3. Les Investissements Directs Etrangers
Section 2 : Place de l’épargne dans le circuit macroéconomique
2.1. La notion du circuit économique
2.2. L’épargne et le circuit macroéconomique
2.3. 3.1. Les motifs de l’épargne
Section 3 : Caractéristiques de l’épargne
3.1. Les motifs de l’épargne
3.1.1. Les motifs des ménages
3.1.2. Les motifs de précaution
3.1.3. Les motifs de spéculation
3.2. Les déterminants de l’épargne
Chapitre 2 : Analyse théorique de l’épargne
Section 1: De l’économie classique à l’économie keynésienne
1.1. L’ajustement entre l’investissement et l’épargne selon les classiques
1.1.1. L’épargne
1.1.2. L’investissement
1.1.3. L’épargne et l’investissement
1.2. L’ajustement de l’épargne à l’investissement chez Keynes
1.2.1. Le multiplicateur comme ajustement de l’épargne et de l’investissement
1.2.2. Influence d’un relèvement de l’épargne : investissement exogène
1.2.3. Influence d’un relèvement de l’épargne : investissement fonction de la demande
1.3. Identité entre l’épargne et l’investissement
1.3.1. Epargner sans investir
1.3.2. Investir sans épargner
1.3.2.1. Selon Keynes
1.3.2.2. Selon les classiques
Section 2 : Relations entre l’épargne et quelques variables économiques
2.1. L’épargne et le taux d’intérêt
2.2. L’épargne, l’investissement et le revenu national
2.2.1. L’épargne et l’investissement
2.2.2. La contrepartie de la production : le revenu national
PARTIE II : LES FAIBLESSES DE L’EPARGNE A MADAGASCAR 
Chapitre 1 : La situation de l’épargne à Madagascar
Section 1 : Le système financier malgache
1.1. Evolution du système financier malgache
1.1.1. Les années 60-75 : de l’indépendance à la révolution socialiste
1.1.2. Les années 76-85 : les nationalisations
1.1.3. Les années d’après 90 : les réformes du système financier
1.2.Caractéristiques de ce système financier
1.2.1. L’offre bancaire et ses limites
1.2.1.1. Les ressources
1.2.1.2. Les remplois des banques
1.2.1.3. Une prédominance des crédits à court terme
1.2.1.4. Les difficultés d’accès aux crédits bancaires
1.2.1.5. Des crédits concentrés sur les grandes entreprises
1.2.2. Les autres institutions financières
1.2.2.1. Le capital risque
1.2.2.2. Le crédit bail
1.2.2.3. La micro finance
1.2.2.4. Les établissements d’épargne contractuelle
Section 2 : Analyse de l’épargne à Madagascar
2.1. Les constituants de l’épargne malgache
2.1.1. Le revenu disponible brut
2.1.2. Les épargnes brutes
2.2. Evolution de l’épargne malgache
2.3. Evolution de l’épargne et des investissements
Chapitre 2 : Les facteurs de blocage de l’épargne malgache et proposition de solutions
Section 1 : Les facteurs de blocage de l’épargne malgache
1.1. Situation financière des ménages
1.2. Situation de la pauvreté
1.3. Insuffisance de l’intermédiation financière
1.4. Manque de sensibilisation
Section 2 : Proposition de solutions
2.1. Les mesures déjà prises par le gouvernement
2.1.1. Les banques
2.1.2. La micro finance
2.1.3. Les assurances
2.1.4. Les autres établissements financiers
2.1.4.1. Au niveau de la collecte d’épargne
2.1.4.2. Au niveau de l’octroi de crédit
2.2. Perspective de solutions
2.2.1. La sensibilisation de la population
2.2.2. La mobilisation de l’épargne expatriée
2.2.3. La promotion des IDE
2.2.4. L’implantation des stratégies d’incitation
2.2.5. L’amélioration des revenus
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Weebiographie

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