Généralité sur l’environnement à Madagascar

En cette fin du XXème siècle qui marque aussi le début du troisième millénaire les progrès techniques et scientifiques n’ont cessé de s’accroître, de même que les activités industrielles et économiques. Néanmoins, l’évolution technologique et scientifique marquant n’est pas toujours sans impacts négatifs sur l’environnement. Dans les pays aussi bien du Nord que du Sud, des changements climatiques se produisent, résultat conséquent de l’activité économique globale de l’homme. Aussi un trou dans la couche d’ozone est signalé dans le Nord. Madagascar une île vaste est un pays unique au monde quant à la biodiversité et au fort degré d’endémisme de la flore et de la faune. Ces écosystèmes sont les habitats naturels très diversifiés des êtres vivants et les pressions qui pèsent sur eux, notamment sur les écosystèmes forestiers, constituent également des menaces pour la biodiversité faunistique et floristique. Mais ces atouts sont risqués d’être perdus si le pays ne parvient pas à enrayer la spirale dégradation de l’environnement qui est très inquiétante, et se traduit non seulement par des impacts directs sur l’environnement mais aussi au niveau de l’économie et la société malgache. C’est pour cela qu’on a évoqué notre thème sur « La dégradation de l’environnement et les conséquences socio-économiques à Madagascar ». Dont le problème se pose sur la préservation de l’environnement à Madagascar surtout la forêt.

Généralité sur l’environnement à Madagascar

D’après la charte, qui détermine la cadre général de conception et d’exécution de la politique de l’environnement, on entend par environnement l’ensemble des éléments qui conditionne et déterminent l’activité humaine et notamment l’entourage biologique qui est constituée par l’homme, la flore et la faune ; puis l’entourage physique qui est composée de l’équilibre biologique, les ressources naturelles, le sol et le climat, et enfin l’entourage socioculturel est formée par la présence de patrimoine matériel ou culturel engendré par la nature ou crée par l’homme et l’organisation social.Cette définition faisant partie de la loi n° 90.033 du 21 Décembre 1990 portant charte de l’environnement Malgache. Madagascar ; une île véritablement sanctuaire de la nature, a toujours eu des traditions de protection, de conservation et promotion de l’environnement. Cet environnement exceptionnel se traduit notamment par une très grande diversité humaine et écologique, un ensemble unique d’écosystème, un endémisme qui atteint environ 80% pour la faune et 90%pour la flore, des espèces spécifiques et en définitive un patrimoine ayant une valeur exceptionnelle aussi bien pour la communauté scientifique que pour le développement des pays. Ces atouts de richesse peuvent constituer pour Madagascar un rapport excellent pour le tourisme de découvert en lui permettant de développer fortement ce secteur qui ne présente encore qu’au moins 10% du PNB alors que son potentiel est considérable. Dans cette partie sur la généralité de l’environnement à Madagascar nous allons voir successivement les ressources de Madagascar et les conséquences socio-économiques de la spirale dégradation de l’environnement, et dans la seconde partie nous allons étudier les impacts environnementaux de l’exploitation forestière.

Les ressources de Madagascar 

Madagascar dispose d’un bon potentiel de développement. Le pays est vaste (592.000 km2) et diversifié avec une gamme de climats, depuis le tempéré jusqu’au tropicale, qui permet tous les types d’agriculture. C’est un pays qui est encore globalement peu peuplé un peu plus de 10 millions d’habitants et une densité de populations de 17,5 hab. /km2. Dans le contexte africain, Madagascar est le pays qui a le plus développé son infrastructure d’irrigation (environ 1 millions d’ha irrigués). Les ressources foncières du pays sont encore considérables, mais difficiles à mettre en valeur à cause du relief montagneux. En outre, diverses ressources importantes ont caractérisés Madagascar mais ses ressources risquent d’être perdues si le pays ne parvient pas à enrayer la spirale dégradation dont les causes sont multiples.

Les caractéristiques des ressources de Madagascar

Madagascar est caractérisée par une île vaste et diversifiée. Le secteur agricole y est prépondérant (85% de la population active avec environ 1,5 million de petit exploitation familiales). En plus de l’agriculture, elle présente un bon potentiel énergétique et minier puis elle est aussi très remarquable par sa biodiversité et au fort degré d’endémisme de sa faune et de sa flore. Toutes ces ressources qui caractérisent Madagascar sont bien élucidées ci-dessus.

Une île vaste et diversifiée
Quatrième île du monde par sa taille, Madagascar a une superficie de 592.000 km2. Située à environ 400 km2 des côtes africaines, le pays s’étale du Nord au Sud sur environ 1600 km2 entre le 12ème et 25ème degrés de latitude Sud. Avec un relief montagneux, l’environnement malgache recèle une très grande diversité de paysages et de climats qui permettent tous les types d’agricultures, depuis les producteurs tropicales jusqu’aux tempérées. Les diverses régions de Madagascar ont ses propres écosystèmes bien distingués et généralement très variés. On distingue en général cinq grandes régions :
• la région Côtière de l’Ouest fait face au canal de Mozambique et descend graduellement des Haut Plateaux ver la mer. Elle est constituée de larges plaines sédimentaires, séparées par des reliefs plus escarpés et traversées par de nombreuses rivières relativement importantes comme Betsiboka et Mangoky.

La pluviométrie annuelle atteint environ 1500 mm dans le nord pour descendre vers 800 à 900 mm dans le Sud-ouest, la saison des pluies s’étalant du Novembre à vocation d’élevage. La culture de coton et du riz sont aussi bien développes dans cette région même si le coût de développement de ce potentiel reste élevée à cause de l’irrégularité des régimes des rivières et de l’importance des apports de sédiment.
• les Hauts plateaux couvrent la partie centrale de l’île sur presque toute sa longueur. La pluviométrie annuelle est de 1500 mm, avec une saison des pluies concentrée pendant l’été, d’Octobre à Avril. Les températures moyennes minima et maxima sont respectivement de 14 et 27 degrés en été, et de6 et21 degrés en hivers.
• la région côtière de l’Est est une bande de terre large de terre large de 25 à 1200 km seulement, descendant de façon abrupte des Hauts Plateaux vers l’Océan Indien. La pluviométrie, qui s’étale de façon homogène tout au long de l’année, atteint en moyenne 2000 mm dans le Nord et 1500 mm dans le Sud. Le climat tropical humide de cette région qui présente également une bonne isolation, autorise toutes les cultures tropicales.
• la petite région du Nord réunit les caractéristiques des trois régions précédentes. C’est une zone tropicale fertile avec des productions des cannes à sucre, de cacao, d’épices et d’huile essentielles. La pluviométrie annuelle moyenne varie de 1000 à 3000 mm ; elle est répartie sur toute l’année sur le cote Est.
• la région Sud Ouest est plus sèche, la plus défavorisée et la moins développé du pays.

De topographie relativement plane, cette région souffre d’une pluviométrie très faible (400 à 600 mm en moyenne annuelle), et mal répartie (8 à 9 mois de saison sèche). L’élevage extensif est l’activité économique dominante.

Un pays globalement peu peuplé

Madagascar reste encore un pays globalement peu peuplé avec un peu plus de 10 millions d’habitants et une densité moyenne de 17,5 hab. /km2. Le rapport brut de la superficie totale par habitant rural (7,5 ha), comparé à la superficie actuellement cultivé (environ 0,4 ha), montre qu’il existe une réserve foncière très importante pour la future. De façon très grossière, on peut estimer que Madagascar pourrait au moins doubler sinon tripler sa surface cultivée actuelle, estimée environ 3 millions d’ha. On peut noter une importance considérable des pâturages et de vocation d’élevage où elle disposerait d’un cheptel bovin d’environ 10 millions de têtes, dans un état d’exploitation encore très extensives (5 à 6 ha/tête).

Un secteur minier très importante

Madagascar possède des ressources minières très importantes parmi les pays de l’Afrique et de l’Océan Indien. Elle est réputée pour la diversité de ses ressources minérales, qu’elles soient métalliques (Titane, Chrome, Fer, Aluminium, Nickel, Cuivre, Plomb…) ; cristalline à usage industriel ou de bijouterie (Graphite, Mica, Quartz, Béryl, pierre semi précieuse), ou qu’il s’agisse de minerais à usage de fertilisants ou d’amendements agricole. Le secteur minier, par l’ouverture de l’économie malgache au flux d’investissement internationaux est en train d’évoluer grâce au projet d’ilménite de Manadena initié par la compagnie canadienne Quit Fer en 1989 pour une durée de vie environ 60 ans. Ce projet doit propulser Madagascar au premier rang des pays producteurs de ces minerais avec des recettes cumulées de l’ordre de 21 milliards de dollars/ans, et de la création d’emploi sont aussi ressenties par ce projet pour cette région qui est marquée par un retard de développement. En ce qui concerne les gisements potentiels de fertilisants ou amendements agricoles, Madagascar possède des phosphates naturels mélanges à des sous produits organiques qui pourrait être possible de produire localement des engrais bon marché. Ces produits pourraient contribuer à la fois à l’accroissement de la productivité agricole et à la diminution de l’érosion.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Généralité sur l’environnement à Madagascar
Chapitre I – Les ressources de Madagascar
Section 1 : Les caractéristiques des ressources
Paragraphe I- Une île vaste et diversifiée
Paragraphe II- Un pays globalement peu peuplé
Paragraphe III- Un secteur agricole prépondérant et avec un potentiel de développement
Paragraphe IV- Un potentiel énergétique et minier important pour le futur
Paragraphe V- Une biodiversité et un endémisme exceptionnel avec un potentiel touristique élevé
Section 2 : Un environnement pris dans une spirale dégradation
Paragraphe I- Une érosion record avec pour impact principal la baisse de productivité des terres agricoles
Paragraphe II- Les potentialités forestières en voie de disparition
Paragraphe III- Un patrimoine extraordinaire de biodiversité menacée
Paragraphe IV Une qualité de vie urbaine dégradée
Paragraphe V- Une facture annuelle considérable pour Madagascar
Section 3 : Les facteurs de cette dégradation
Paragraphe I- Facteur démographique
Paragraphe II- Pauvreté croissante
Paragraphe III- Secteurs industries et transport
Chapitre II – Les conséquences socio-économiques de la dégradation
Section 1 : Conséquences de la dégradation de l’environnement sur la santé publique
Paragraphe I- Prolifération des maladies et épidémies
Paragraphe II- Risque pour la population d’attraper des maladies à tout moment
Paragraphe III- Risque d’apparition de nouvelles maladies
Paragraphe IV- Menaces permanentes sur la santé publique
Section 2 : Les conséquences de la dégradation sur l’économie
Paragraphe I- Perte de marché
Paragraphe II- Recul du tourisme
Paragraphe III- Augmentation des dépenses au niveau du gouvernement et des citadins
Section 3 : La politique environnemental
Paragraphe I – Programme Environnemental Phase I
Paragraphe II – Programme Environnemental Phase II
Paragraphe III – Programme Environnemental Phase III
Deuxième partie : Etudes d’impacts environnementaux d’exploitations forestières (Projet forestier)
Chapitre I – Le secteur forestier
Section 1 : Présentation du secteur forestier
Paragraphe I- Situation actuelle du secteur forestier
Paragraphe II- Typologie des projets forestiers
Section 2 : Les principaux problèmes environnementaux des projets forestiers
Paragraphe I- Exploitation forestière commerciale
Paragraphe II- Industrie forestière
Paragraphe III- Création d’aires protégées
Section 3 : Exigences pour les projets forestiers
Paragraphe I- Description du projet forestier
Paragraphe II- Description des composantes pertinentes de l’environnement
Paragraphe III- Identification et évaluation des principaux impacts sur l’environnement
Chapitre II – Mesures et analyses à prendre
Section 1 : Mesure d’atténuation des impacts probables
Paragraphe I- Mesures générales
Paragraphe II- Mesures spécifiques
Section 2 : Analyses des dangers et des risques
Paragraphe I : Etude à faire
Paragraphe II: Plan de gestion environnementale
Conclusion

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