Généralité sur l’eau
Les eaux souterraines
Les eaux souterraines sont toutes les eaux se trouvant sous la surface du sol, dans la zone de saturation et en contact direct avec le sol ou le sous-sol. Elles proviennent de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol. Historiquement, les eaux souterraines ont toujours été une source d’eau de haute qualité pour l’alimentation, par opposition aux eaux de surface, polluées par les activités humaines (agricoles, industrielles, ou autres). Normalement l’eau souterraine est débarrassée des organismes qui sont retenus ou adsorbés à travers des terrains perméables en laissant libre cours à toutes sortes de processus physico-chimiques tels que : échange d’ions, adsorption, précipitation, transformations chimiques, biodégradation … C’est la raison pour laquelle l’eau souterraine diffère de l’eau de surface à la fois sur le plan chimique et biologique. Elle peut atteindre également une qualité microbiologique acceptable, selon l’épaisseur du sol, sa texture, sa structure et son activité biologique. Ainsi, les eaux souterraines sont beaucoup moins coûteuses comparativement aux eaux de surface exigeant des traitements de plus en plus complexe. Enfin, comparativement, les gisements des eaux souterraines sont beaucoup plus importants que ceux des eaux de surface. [Hunter (1980)].
Les eaux de surfaces
Ce sont les eaux se trouvant à la surface de la terre. Elles comprennent les eaux courantes (cours d’eau : rivières, canaux) et les eaux stagnantes ou plans d’eau (lacs, retenues de barrage, étangs…). Elles proviennent surtout des pluies et sont parfois constituées d’un mélange d’eaux de ruissellement et d’eaux souterraines. Leur captage se fait de différentes façons [Hunter (1980)]
• par des citernes ou des aires de captage pour l’eau de pluie ;
• par des prises pour les étangs et réservoirs ;
• par des barrages et prises pour les cours d’eau ;
Les eaux de surface peuvent parfois être utilisées à l’état naturel comme eau de boisson. Pour éviter les contaminations, elles sont toujours traitées aux préalables.
Présentation du fleuve Sénégal
Le fleuve Sénégal s’écoule dans le sens est-ouest sur 1800 km de drainage jusqu’à l’embouchure de Diama. Il naît de la rencontre du Bafing, le fleuve « noir », descendu du Fouta Djalon à 800 mètres d’altitude, et du Bakoye, le fleuve « blanc » qui prend sa source sur le plateau Mandingue. Son principal affluent est la Falémé, qui draine toute la partie Est du Sénégal. Le fleuve Sénégal arrose quatre pays : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Il draine un bassin versant de 340000 km2 [Kankou (2004)]. La population qui y vit représente 16 % de celle des trois pays riverains (la moitié au Sénégal, 5 % au Mali et le reste en Mauritanie) [Eby (2006)]. Le bassin est divisé en trois grandes régions :
– le haut bassin qui est montagneux ;
– la vallée qui est connue depuis longtemps comme une zone agropastorale des pays riverains, et;
– le delta qui est une région de grande diversité biologique et qui abrite plusieurs zones humides [Kankou (2004)].
Hydrographie
Dans le haut bassin (amont de Bakel) les divers affluents fournissent l’essentiel des apports du fleuve. Il existe une littérature abondante et un nombre important de données sur l’hydrologie du fleuve Sénégal à l’état naturel (Orstom, GIBB notamment). En cas de besoin il conviendra de s’y référer car les barrages de Manantali et de Diama mis en service entre 1986 et 1990 ont considérablement modifié le régime d’écoulement des eaux du fleuve Sénégal [Banque Mondiale/IDA (1998)].
Barrage de Manantali
Le barrage de Manantali par JICA, [1997] est situé dans le bassin édifié sur le cours du Bafing, principal affluent du fleuve Sénégal. Le Bafing fournit approximativement 45% des apports du fleuve. Le barrage de Manantali a un rôle de stockage et de régulation des débits du fleuve. Avec une capacité de 12 milliards de m3 , il permet notamment : de garantir un débit régulier de 300 m3 /s utile pour la navigation, d’avoir une production d’énergie électrique (800 GWh) et une zone d’irrigation de 225000 ha [OMVS, (1987)].
Barrage Diama
Le barrage de Diama par JICA, [1997] est situé dans le delta du fleuve à 25Km de l’embouchure. Il assure une fonction ‘’anti-sel’’ en empêchant la remontée du front marin dans le lit du fleuve pendant l’étiage. Son influence se répand jusqu’à Boghé (250Km Est de Rosso). Le barrage permet également d’avoir le rehaussement du plan d’eau (irrigation gravitaire / réduction de la hauteur de pompage) dans la vallée. Le barrage de Diama devrait permettre d’avoir une irrigation de125 000 ha supplémentaires [OMVS, (1987)].
Présentation du delta du fleuve Sénégal
Géographie
La zone du delta se situe en aval de la vallée du fleuve Sénégal, à partir de la zone d’élargissement de la basse vallée, juste en amont de la ville de Rosso [Maawiate, A,(1997)]. Le delta ou Trarza Ouest se divise en trois zones principales :
– le haut delta de Rosso à Keur Macene ;
– le moyen delta de Keur Macene à Ziré ;
– le bas delta de Ziré à N’diago ;
Le delta correspond de fait à un pseudo-delta, englobant un ancien golfe marin, remanié au cours des différentes phases du quaternaire et de l’estuaire actuel, jusqu’à son embouchure au sud de Saint-Louis du Sénégal. Le delta communique avec le fleuve Sénégal par un réseau de défluents et d’affluents dont les principaux sont le Louavaja communiquant avec le lac R’Kiz, le N’diadier (estuaire fossile) qui s’écoule vers le Chott boul, l’Aftout-es-sahéli et le Tiallakht.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I-1- Généralité sur l’eau
I.1.1- Les eaux souterraines
I.1.2- Les eaux de surfaces
I.2-Présentation du fleuve Sénégal
I.2.1-Hydrographie
I.2.2-Les barrages
I.2.2.1-Barrage de Manantali
I.2.2.2-Barrage Diama
I.2.3-Présentation du delta du fleuve Sénégal
I.2.3.1-Géographie
I.2.3.2-Climatologie
I.2.3.3- Géomorphologie et Géologie
I.2.4-Aménagements agricoles du Fleuve Sénégal
I.2.5- Conséquences des aménagements
I.3 – Généralité sur la pollution de l’eau
I.3.1 –Paramètre de la pollution de l’eau
I.3.1.1- La pollution chimique
I.3.1.2- La pollution physique
I.3.1.3- La pollution microbiologique
I.4-Sources de pollutions
I.4.1- La pollution domestique
I.4.2- La Pollution agricole
I.4.3- La Pollution industrielle
I.5- La pollution de l’eau en Mauritanie
I.5.1- Les eaux
I.5.1.1- La pollution urbaine
I.5.1.2- La pollution agricole
I.5.1.3- La pollution atmosphérique
I.5.1.4- La pollution par les hydrocarbures
I.6- Notion de norme
Chapitre II MATERIEL ET METHODES
II-1- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1.1-Région du Trarza
II.1.2-Le choix des stations de prélèvement
II.1.3- Station de prélèvement
II.1.4 – Prélèvement chimique
II.1.4.1 – Echantillonnage
II.2- Les méthodes d’analyses
II.2-1. Mesure des paramètres physiques
II.2.1.1- Mesure du pH et de la Température
II.2.1.2- Mesure de la Conductivité électrique (C.E) et Les Sels totaux dissous (TDS)
I.2.1.3- Mesure de la Turbidité
II.2.2- Mesure des paramètres chimiques
II.2.2.1- Méthodes volumétriques
II.2.2.1.1- Mesure du Titre Hydrométrique (TH)
II.2.2.1.2- Mesure simultané du taux du calcium et du magnésium
II.2.2.1.3- Mesure du taux chlorure
II.2.2.1.4- Mesure de l’alcalinité
II.2.2.1.5- Mesure de l’anhydride carbonique libre CO2
II.2.2.1.6- Détermination de l’Oxydabilité du permanganate de potassium (Matière Oxydable)
II.2.2.2- Méthode spectrophotométrie UV Visible
I.2.2.2.1- Mesure de la teneur en nitrates
II.2.2.2.2- Mesure de la teneur en nitrites
II.2.2.2.3- Mesure de la teneur d’ammonium
II.2.2.2.4 – Mesure de la teneur du sulfate
II.2.2.3- Méthodes photométriques à flamme
II.2.2.4- Spectrométrie d’absorption atomique
Chapitre III RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1- Paramètres physiques
III.1.1-Le Potentielle d’Hydrogène (pH)
III.1.2- La Température
III.1.3- La Conductivité
III.1.4- Les Sels totaux dissous (TDS)
III.1.5- La Turbidité
III.2-Les paramètres chimiques
III.2.1- Le Titre hydrométrique (TH)
III.2.2-Le Calcium
III.2.3-Le Magnésium
III.2.4-Le Sodium
III.2.5- Le Potassium
III.2.6-L’Ammonium
III.2.7- Le Chlorure
III.2.8- Les Nitrates
III.2.9- Les Nitrites
III.2.10-Sulfate
III.2.11-L’anhydride carbonique libre en (mg/l)
III.2.12- Le Bicarbonate
III.2.13- L’Oxydabilité
III.2.14- Le Fer
III.2.15- Le Titre Alcalin (TA)
III.2.16- Le Titre Alcalin Complet (TAC)
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes